ETUDE DE LA DYNAMIQUE D’ESPECES VEGETALES
PATRIMONIALES ILES CHAUSEY
SOMMAIRE
1. INTRODUCTION
2. MÉTHODOLOGIE
3. RÉSULTATS
3.1. CARRE PERMANENT N°1
3.2. CARRE PERMANENT N°2
3.3. CARRE PERMANENT N°3
3.4. CARRE PERMANENT N°4
3.5. CARRE PERMANENT N°5
3.6. CARRE PERMANENT N°6
3.7. CARRE PERMANENT N°7
3.8. CARRE PERMANENT N°8
3.9. CARRE PERMANENT N°9
3.10. OBSERVATIONS DIVERSES
3.11. SYNTHÈSE GÉNÉRALE
3.12. INTERVENTIONS A RÉALISER EN 2014 ET PRÉCONISATIONS DE GESTION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
LISTE DES ESPECES VEGETALES PRESENTES DANS LES CARRES PERMANENTS
ETUDE DE LA DYNAMIQUE D’ESPECES VEGETALES PATRIMONIALES - ILES CHAUSEY - 2014
1. INTRODUCTION
La présente étude concerne le suivi de la dynamique
d’espèces végétales patrimoniales sur la propriété de la SCI de Chausey par
l’intermédiaire de carrés permanents.
2. METHODOLOGIE
Quatre carrés permanents à vocation expérimentale, matérialisés
par des repères durables, ont été installés en juin 2011 en milieu dunaire, sur
la Grande Ile. Ils comportent des espèces protégées : l’œillet de France (Dianthus
gallicus) et le
géranium sanguin (Geranium sanguineum) dont le développement était concurrencé
par d’autres espèces végétales à plus forte dynamique.
Ils sont destinés à expérimenter notamment l’impact du fauchage et/ou du
débroussaillage sur ces espèces patrimoniales et sur les espèces à plus forte
dynamique. La végétation de ces carré permanents et d’une bande périphérique
attenante a été fauchée/débroussaillée et exportée en septembre/octobre
2011.
Afin de limiter le développement des ronces, cette intervention a été
renouvelée fin octobre 2012 et fin septembre 2013 dans le carré permanent n°4
et une bande périphérique attenante.
Ces quatre carrés permanents ont été étudiés pour la quatrième fois en 2014.
Cinq autres carrés permanents également matérialisés par des repères durables
ont été installés en juin 2012. Ils sont destinés au suivi de deux trèfles
protégés : le trèfle raide (Trifolium strictum) et le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei), et
de la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) qui n’est connue en Basse-Normandie
qu’à Chausey.
Les deux carrés permanents à gesse
sphérique (Lathyrus sphaericus)
ont été implantés dans des secteurs où son développement était concurrencé par
d’autres espèces végétales. Ces carrés sont destinés à expérimenter notamment
l’impact du fauchage/débroussaillage sur la
gesse sphérique (Lathyrus sphaericus)
et sur les espèces à plus forte dynamique. Un de ces carrés a été installé sur
le tombolo de la Grande Ile et l’autre sur Grand Romont. La végétation de ces
deux carrés et d’une bande périphérique attenante a été coupée et exportée fin
octobre 2012 pour le premier carré et
début février et fin novembre 2013 pour le second.
Un carré permanent a été implanté au sein d’une population de trèfle raide (Trifolium strictum) située en bordure d’un chemin arrière-dunaire.
La végétation de ce carré et d’une bande périphérique a été coupée fin octobre
2012 et fin juillet 2013.
Deux autres carrés permanents ont été installés au sein d’une prairie superficiellement
décapée en 2006, lors des travaux de lagunage. Un de ces carrés a été implanté dans
un secteur de végétation à trèfle de
Boccone (Trifolium bocconei) comportant aussi un peu de
trèfle raide (Trifolium strictum).
L’autre carré a été installé dans un secteur de végétation plus dense et donc
moins favorable au développement des deux trèfles protégés. En juin 2012, il ne
comportait que quelques pieds de trèfle
de Boccone (Trifolium bocconei). Ce carré à vocation expérimentale a
été décapé fin septembre 2012, afin de créer des conditions de milieu potentiellement
favorables au développement de ces trèfles protégés.
Ces cinq carrés permanents ont été étudiés pour la troisième fois en 2014.
Chaque carré permanent a
fait l’objet d’un relevé de type phytosociologique où chaque espèce est affectée
d’un coefficient d’abondance-dominance selon l’échelle de Braun-Blanquet.
Echelle d’abondance-dominance de Braun-Blanquet, 1932 :
Le coefficient
« + » est rajouté par certains phytosociologues pour les
recouvrements très faibles et le coefficient « i » pour désigner un
seul individu.
Pour chaque relevé, sont également notés le recouvrement total de la
végétation (en %), la hauteur moyenne et la hauteur maximale de la végétation.
Les carrés permanents sont étudiés tous les ans à la même époque.
La détermination des taxons est essentiellement faite sur
le terrain, à l’aide de différentes flores mentionnées dans la bibliographie. Cependant,
certains taxons d’identification plus délicate peuvent faire l’objet d’une
étude au laboratoire, à la loupe binoculaire et/ou au microscope.
Précisions concernant les dénombrements effectués au sein des carrés
permanents : lorsque c’est concrètement réalisable, un comptage du nombre
de pieds présents dans les carrés permanents est réalisé pour les espèces patrimoniales.
Dans la mesure du possible, le dénombrement concerne le nombre de pieds.
Toutefois, lorsque la végétation est très dense et/ou lorsque l’architecture de
la plante n’est pas favorable, le comptage concerne alors le nombre de tiges.
Les interventions de gestion programmées dans les carrés permanents
(débroussaillage/ fauchage manuel ou à
la débroussailleuse, décapage, exportation) ont été réalisées par Arnaud Antoine.
3. RESULTATS
3.1. CARRE PERMANENT N°1
Ce carré permanent a été implanté en juin 2011, dans un secteur de dune de l’Anse à
Gruel dominé par l’oyat (Ammophila
arenaria) où la fougère aigle (Pteridium
aquilinum) était bien présente. Il comporte une population d’œillet de France (Dianthus gallicus), espèce protégée au niveau national, dont
le développement était gêné par l’oyat (Ammophila
arenaria) et par la fougère aigle (Pteridium
aquilinum). L’oyat avait été introduit à Chausey dans le but de fixer les
dunes.
La végétation de ce carré permanent ainsi que celle d’une bande de cinq
mètres autour du carré ont été coupées en septembre 2011. Les produits végétaux
coupés ont été ramassés et évacués du site.
Le suivi diachronique de cette placette est destiné à étudier notamment l’impact de cette intervention sur la dynamique de la végétation et, plus particulièrement sur celle de l’œillet de France (Dianthus gallicus) et de l’oyat (Ammophila arenaria).
(1)
37 frondes en 2011 (hauteur maximale : 90 cm), 76 frondes en 2012
(hauteur maximale : 56 cm), 61 frondes en 2013 (hauteur maximale : 60
cm), 72 frondes en 2014 (hauteur maximale : 68 cm).
Le premier chiffre du tableau correspond aux frondes de l’année et le
second, entre parenthèses, aux frondes mortes des années précédentes présentes
dans ce carré permanent, en juin. Il n’y avait pas de frondes mortes ici en juin 2012. En juin 2011, elles étaient
difficilement quantifiables en raison de la forte densité de la végétation.
Carré permanent n°1 en juin 2014
Comparaison des données recueillies en 2013 et 2014Recouvrement total et hauteur de la végétation
En 2014, dans le carré permanent n°1, la végétation est encore un peu plus
dense qu’en 2013 comme le révèle la hausse du recouvrement total de la
végétation. La hauteur moyenne de la végétation a progressé de 10 cm en une année et la
hauteur maximale de 11 cm. En juin 2014, cette dernière valeur est due à l’oyat
(Ammophila arenaria). Evolution du nombre total de taxons
Le nombre total de taxons présents dans ce carré permanent est passé de 33
en 2013 à 34 en 2014. Rappelons que le nombre initial observé en 2011, avant
que la végétation ne soit coupée et exportée, était de 25. Apparition de taxons
Aucune espèce nouvelle n’a été observée dans le carré permanent n°1 en
2014. Deux espèces notées ici en 2012, mais non revues l’année suivante, ont
été observées de nouveau en 2014. Il s’agit de la cuscute du thym (Cuscuta epithymum) et de la luzule des
champs (Luzula campestris). Cette
dernière espèce, représentée ici par un seul pied, a pu passer inaperçue en
2013. La cuscute du thym (Cuscuta
epithymum) a été observée en faible quantité en 2014. Disparition de taxons
Le seul pied de jacinthe des bois (Hyacinthoides
non-scripta) du carré permanent n’a pas été revu en 2014. Taxons ayant progressé
La comparaison des observations réalisées en 2013 et 2014 montre que six
taxons ont progressé au sein du carré permanent n°1 : l’œillet de France (Dianthus
gallicus), la fougère aigle (Pteridium
aquilinum), la vesce cultivée (Vicia
sativa), la petite oseille (Rumex
acetosella), le lierre (Hedera helix),
la jasione des montagnes (Jasione montana
s. l.). Les cinq premiers taxons ont progressé d’un coefficient d’abondance-dominance
et le dernier de deux coefficients.
En 2014, l’œillet de France (Dianthus gallicus) est doté du même
coefficient d’abondance-dominance qu’en 2011 avant le fauchage. La fougère aigle (Pteridium
aquilinum) est dotée d’un coefficient d’abondance-dominance supérieur à
celui qui lui avait été attribué en 2011 avant le fauchage. Taxons ayant régressé
Par rapport à l’année dernière, l’avoine pubescente (Avenula pubescens) a régressé ici d’un coefficient
d’abondance-dominance. Notons que cette espèce est abondante dans d’autres
secteurs de la Grande Ile. Remarques
Dans ce carré permanent, l’oyat (Ammophila
arenaria) est doté du même coefficient d’abondance-dominance que l’année
dernière. Il est nettement moins abondant qu’avant l’intervention de 2011.
Synthèse
La végétation du carré
permanent n°1 a continué à se refermer, cependant, elle est encore moins haute
et moins dense qu’avant le fauchage avec exportation réalisé en septembre 2011.
Presque trois ans après
cette intervention, l’oyat (Ammophila arenaria)
reste ici moins abondant qu’en 2011.
Aucune espèce nouvelle
n’a été observée dans ce carré permanent qui conserve cependant une diversité
floristique nettement plus élevée qu’avant le fauchage.
3.2. CARRE PERMANENT N°2
Le carré permanent n°2 a été installé en juin 2011,
dans un fourré de troène (Ligustrum vulgare)
et ronces (Rubus sp) de la dune de l’Anse
à Gruel. Il comportait une population de géranium
sanguin (Geranium sanguineum), espèce protégée en région
Basse-Normandie, plus ou moins étouffée par les fourrés. Rappelons que selon
Zambettakis et Provost (2009), la population de Chausey constitue la seule
localité du littoral nord de la France, à l’exception d’une station dans le
Nord-Pas-de-Calais.
Ce carré a été débroussaillé en septembre 2011 ainsi qu’une bande
périphérique de cinq mètres. Le produit issu de cette intervention a été
ramassé et évacué du site.
Le suivi de ce carré au
cours du temps est notamment destiné à étudier la dynamique du géranium sanguin (Geranium sanguineum) et de la végétation, suite à cette
intervention.
(1)
1 fronde en 2011 (hauteur
maximale non relevée car inaccessible en raison de la densité du
fourré), 2 frondes en 2012 (hauteur
maximale : 42 cm), 6 frondes en 2013 (hauteur maximale : 55 cm), 3
frondes en 2014 (hauteur maximale : 50 cm).
Le premier chiffre du tableau correspond aux frondes de l’année et le second, entre parenthèses, aux frondes mortes des années précédentes présentes dans ce carré permanent en juin. Il n’y avait pas de frondes mortes ici en juin 2012. En juin 2011, elles étaient difficilement quantifiables en raison de la très forte densité du fourré.
Carré permanent n°2 en juin 2014
Comparaison des données recueillies en 2013 et 2014
Recouvrement total et hauteur de la végétation
Comme le reflète l’évolution du recouvrement total de la végétation, dans
le carré permanent n°2, le milieu a continué à se refermer.
La hauteur moyenne de la végétation a augmenté de 5 cm en un an et la
hauteur maximale de 14 cm. Cette dernière valeur est liée à la présence de
chaumes d’oyat (Ammophila arenaria) de
plus grande taille en juin 2014 qu’en 2013 à la même époque.
La végétation est plus dense et plus haute que l’année dernière, les fourrés
ont repris une certaine ampleur, les zones dénudées ont pratiquement disparu. La
végétation reste cependant moins haute et moins dense qu’avant le débroussaillage
même si le recouvrement total de la végétation ne le reflète pas vraiment. Evolution du nombre total de taxons
Une hausse de la diversité floristique a encore été constatée ici en 2014.
Le nombre total de taxons est passé de 29 en 2013 à 31 en 2014. Le nombre
initial observé ici en 2011 avant le débroussaillage était de 16.
La diversité floristique a augmenté tous les ans dans ce carré permanent
depuis le débroussaillage de 2011. Apparition de taxons
Trois nouvelles espèces ont été observés en 2014 dans le carré permanent
n°2 : la vesce hérissée (Vicia
hirsuta), la canche précoce (Aira
praecox), la porcelle enracinée (Hypochoeris
radicata). La première espèce a été observée en faible quantité et le
seconde en très faible quantité, toutes les deux sont annuelles. Quant à la dernière
espèce, une seule rosette a été recensée.
L’anthrisque des bois (Anthriscus
sylvestris) a été observé de nouveau en très faible quantité. Un pied avait
déjà été noté en 2012 mais n’avait pas été revu l’année suivante. Disparition de taxons
Deux espèces qui étaient nouvelles ici en 2013 n’ont pas été revues en 2014
dans le carré permanent n°2. Il s’agit de la jacinthe des bois (Hyacinthoides non-scripta) et de la mâche
potagère (Valerianella locusta). La
première espèce avait été observée en très faible quantité et la seconde n’était
représentée que par un seul pied. Taxons ayant progressé
La comparaison des données collectées en 2013 et 2014 montre que quatre taxons
ont progressé au sein de ce carré permanent : le troène commun (Ligustrum vulgare), l’oyat (Ammophila arenaria), la jasione des
montagnes (Jasione montana s. l.) et
la renoncule bulbeuse (Ranunculus bulbosus).
Les trois premiers taxons ont progressé d’un coefficient d’abondance-dominance
et le dernier de deux coefficients.
Le développement du troène commun (Ligustrum
vulgare) et de l’oyat (Ammophila arenaria),
a contribué à la fermeture du milieu. Ce dernier taxon a de nouveau atteint le
coefficient d’abondance-dominance qu’il avait en 2011 avant le débroussaillage,
ce qui n’est pas encore le cas du troène commun (Ligustrum vulgare). Taxons ayant régressé
La luzule des champs (Luzula
campestris) a régressé d’un coefficient d’abondance-dominance.
Remarque Bien que la fougère aigle (Pteridium
aquilinum) ait été dotée d’un coefficient d’abondance-dominance identique
en 2013 et 2014, le nombre de frondes a cependant diminué dans le carré permanent n°2. Ce nombre est passé de 6
en 2013 à 3 en 2014 et la hauteur maximale est passée de 55 cm en 2013 à 50 cm
en 2014.
Le géranium sanguin (Geranium sanguineum) conserve le
même coefficient d’abondance-dominance que l’année dernière. Il est plus
abondant qu’avant le débroussaillage.
Synthèse
Les
fourrés ont repris une certaine ampleur, cependant, la végétation reste moins
dense et moins haute qu’avant le débroussaillage.
L’oyat a
de nouveau atteint le coefficient d’abondance-dominance qu’il avait avant cette
intervention, ce qui n’est pas le cas du troène commun (Ligustrum vulgare).
De
nouvelles espèces ont été observées dans ce carré permanent en 2014. La diversité
floristique n’a pas cessé d’augmenter ici depuis le débroussaillage.
Presque trois ans après
le débroussaillage, malgré la progression du troène commun (Ligustrum vulgare) et de l’oyat (Ammophila arenaria), le géranium sanguin (Geranium sanguineum) demeure ici plus abondant qu’il ne l’était en
2011 avant cette intervention.
3.3. CARRE PERMANENT N°3
Ce carré permanent a été implanté en juin 2011 dans un secteur dunaire
de l’Anse à Gruel où l’oyat (Ammophila
arenaria) était globalement très dense et où la fougère aigle (Pteridium aquilinum) était bien
présente. Le géranium sanguin (Geranium sanguineum) était concurrencé, ici, par ces
deux espèces.
La végétation du carré n°3 et d’une bande périphérique de cinq mètres a été
coupée, puis exportée, en septembre 2011.
L’étude de ce carré au fil des ans est destinée, notamment, à suivre la
dynamique du géranium sanguin (Geranium sanguineum) et
de l’oyat (Ammophila arenaria) suite à cette intervention.
(1)
26 frondes en 2011 (hauteur maximale : 94 cm), 59 frondes en 2012
(hauteur maximale : 65 cm), 47 frondes en 2013 (hauteur maximale : 72
cm), 48 frondes en 2014 (hauteur maximale : 87 cm).
Le premier
chiffre du tableau correspond aux frondes de l’année et le second, entre
parenthèses, aux frondes mortes des années précédentes présentes dans ce carré
permanent en juin. Il n’y avait pas de frondes mortes ici en juin 2012. En juin 2011, elles étaient
difficilement quantifiables en raison de la forte densité de la végétation.
Carré permanent n°3 en juin 2014
Comparaison des données recueillies en 2013 et 2014
Recouvrement total et hauteur de la végétation
Le recouvrement total de la végétation conserve sa valeur maximale atteinte
en 2013. Il était également doté de cette valeur en 2011, avant le fauchage
avec exportation.
La hauteur moyenne de la végétation a progressé de 10 cm en un an et la
hauteur maximale de 1 cm. Cette dernière valeur est liée au dactyle aggloméré (Dactylis glomerata). Evolution du nombre total de taxons
Dans le carré permanent°3, le nombre total de taxons est passé de 32 en
2013 à 30 en 2014. Rappelons que ce nombre était de 19 en 2011 avant le
fauchage. Apparition de taxons
Un pied de petite orobanche (Orobanche
minor) a été observé ici en juin 2014, ce qui constitue une nouveauté pour
ce carré permanent. Disparition de taxons
Trois taxons n’ont pas été revus ici en 2014 : la porcelle enracinée (Hypochoeris radicata), le trèfle
champêtre (Trifolium campestre), la
jasione des montagnes (Jasione montana s.
l.).
En 2013, le premier taxon avait été observé en faible quantité, le second
en très faible quantité et le dernier n’était représenté que par un seul pied.
Alors que la porcelle enracinée (Hypochoeris
radicata) avait déjà été observée les deux années précédentes, les deux
autres taxons étaient nouveaux ici l’année dernière.
Taxons ayant progressé
Trois espèces ont progressé au sein du carré permanent n°3 : la vesce
cultivée (Vicia sativa), le géranium
pourpre (Geranium purpureum), la
renoncule bulbeuse (Ranunculus bulbosus).
Les deux premières espèces ont progressé d’un coefficient d’abondance-dominance
et la dernière de deux coefficients. Taxons ayant régressé
Cinq espèces ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance : le
lierre (Hedera helix), le gaillet
vrai (Galium verum), le séneçon
jacobée (Senecio jacobaea), la luzule
des champs (Luzula campestris), la
laîche printanière (Carex caryophyllea). Remarques
Le géranium sanguin (Geranium sanguineum)
conserve le même coefficient d’abondance-dominance qu’en 2013, il est plus
abondant qu’avant le fauchage.
Depuis 2013, l’oyat (Ammophila
arenaria) est doté du même coefficient d’abondance-dominance qu’avant cette
intervention.
Synthèse
Dans le carré permanent
n°3, la végétation s’est refermée mais reste cependant moins haute qu’en juin 2011 avant le fauchage avec exportation.
Malgré la légère baisse
du nombre de taxons présents ici en 2014, ce carré permanent conserve une richesse
floristique beaucoup plus élevée qu’avant cette intervention.
Presque trois ans après
le fauchage avec exportation, bien que le milieu se soit refermé, le géranium
sanguin (Geranium sanguineum) est
plus abondant qu’il ne l’était initialement, avant cette intervention.
Le carré permanent n°4 a été installé en 2011 au sein d’un fourré situé près
de la base du tombolo. Les ronces (Rubus
sp) étaient ici dominantes et une population de géranium sanguin (Geranium
sanguineum) était en voie d’étouffement par le fourré.
Ce carré et une bande périphérique de 5 mètres ont été débroussaillés début
octobre 2011, le produit issu de cette intervention a été exporté. Afin de
limiter le développement des ronces, la végétation a de nouveau été coupée puis
exportée fin octobre 2012 et fin septembre 2013 dans ce carré permanent et une
bande périphérique (de 2 m en 2012 et de 3 m en 2013).
L’étude de ce carré permanent chaque année a pour but de suivre l’impact de ces interventions sur la dynamique de la végétation et du géranium sanguin (Geranium sanguineum).
(1)
33 frondes en 2011 (hauteur maximale : 1,50 m), 58 frondes en 2012 (hauteur maximale :
62 cm), 36 frondes en 2013 (hauteur maximale : 62 cm), 30 frondes en 2014
(hauteur maximale : 47 cm).
Carré permanent n°4 en juin 2014
Comparaison des données recueillies en 2013 et 2014
Recouvrement total et hauteur de la végétation
Bien que la végétation de ce carré permanent ait été coupée pour la
troisième fois en septembre 2013, le recouvrement total de la végétation a
augmenté.
La hauteur moyenne de la végétation est identique à celle qui a été notée
l’année dernière. La hauteur maximale de la végétation a augmenté de 16 cm.
Cette valeur est due à l’anthrisque des bois (Anthriscus sylvestris).
Cette troisième intervention a permis de conserver ici une végétation moins
dense et nettement moins haute qu’en juin 2011, même si le recouvrement total
de la végétation ne le reflète pas. Evolution du nombre total de taxons
La richesse floristique
de ce carré permanent a encore augmenté. Le nombre total de taxons est passé de 38 en 2013 à 45
en 2014. Il a un peu plus que triplé par rapport au nombre initial observé en
2011 qui était seulement de 14. Apparition de taxons
Dix nouveaux taxons sont apparus dans le carré permanent n°4 : la
renoncule bulbeuse (Ranunculus bulbosus),
la canche caryophyllée (Aira
caryophyllea), la carotte sauvage (Daucus
carota), la ravenelle maritime (Raphanus raphanistrum subsp. maritimus), le céraiste aggloméré (Cerastium glomeratum), une vergerette (Conyza sp.), le myosotis hérissé (Myosotis ramosissima), la jasione des
montagnes (Jasione montana s. l.), le
lotier corniculé (Lotus corniculatus),
la violette commune (Viola riviniana).
Le premier taxon a été observé en faible quantité, les cinq suivants en
très faible quantité et les quatre derniers n’étaient représentés que par un
pied chacun.
Trois espèces déjà notées ici en 2012 mais non revues en 2013 ont été
observées de nouveau en 2014, en faible quantité : le mouron des champs (Anagallis
arvensis), le géranium pourpre (Geranium purpureum),
l’agrostide stolonifère
(Agrostis
stolonifera).
Parmi ces treize taxons certains sont nitrophiles ou nitroclines (taxons
figurant en gras dans le texte ci-dessus), (Provost, 1998).
Cette troisième intervention a permis de maintenir une certaine ouverture
du milieu qui a été favorable à l’apparition de nouvelles espèces. Disparition de taxons
Six taxons présents en 2013 n’ont pas été revus en juin 2014 au sein du
carré permanent n°4 : la petite pimprenelle (Sanguisorba minor), le troène commun (Ligustrum vulgare), la cardamine hirsute (Cardamine hirsuta), le plantain lancéolé (Plantago lanceolata), la jacinthe des bois (Hyacinthoides non-scripta), le brome mou (Bromus gr. hordeaceus).
Les trois derniers taxons constituaient une nouveauté pour ce carré
permanent en 2013. Les quatre premiers
taxons avaient été observés en très faible quantité en 2013 et les deux derniers
n’étaient représentés que par un seul pied chacun.
La troisième intervention réalisée ici en septembre 2013 est probablement à
l’origine de la disparition de certains de ces taxons. Taxons ayant progressé
Onze taxons ont progressé au sein du carré permanent n°4 : le genêt à
balai (Cytisus scoparius), la sabline
à feuilles de serpolet (Arenaria
serpyllifolia s. l.), la petite oseille (Rumex
acetosella), la luzule des champs (Luzula
campestris), le crépis verdâtre (Crepis
capillaris), le séneçon jacobée (Senecio
jacobaea), le séneçon des bois (Senecio
sylvaticus), la vesce cultivée (Vicia
sativa), la porcelle enracinée (Hypochoeris
radicata), la houlque laineuse (Holcus
lanatus), le céraiste commun
(Cerastium
fontanum).
Les trois premiers taxons ont progressé de deux coefficients
d’abondance-dominance et les huit autres d’un seul coefficient. Taxons ayant régressé
D’après la comparaison des coefficients d’abondance-dominance attribués en
2013 et 2014, aucun taxon n’a régressé au sein du carré permanent n°4. Remarque
Bien que la fougère aigle (Pteridium
aquilinum) ait été dotée d’un coefficient d’abondance-dominance identique
en 2013 et 2014, le nombre de frondes a pourtant diminué. Ce nombre est passé
de 36 en 2013 à 30 en 2014. La hauteur maximale des frondes était de 62 cm en
2013 et de 47 cm en 2014.
Le géranium sanguin (Geranium sanguineum) conserve le
même coefficient d’abondance-dominance qu’en 2013, il est plus abondant qu’en
2011 avant le débroussaillage. Il a très bien supporté d’être coupé chaque
année pendant trois ans.
Synthèse
Pour la
troisième fois ici, la végétation a été coupée et exportée, ce qui a permis
de conserver une végétation moins haute et moins dense qu’en 2011 avant le
débroussaillage et aussi de limiter le développement des ronces.
Cette
troisième intervention a permis de maintenir une certaine ouverture du milieu
qui a été favorable à l’apparition de nouvelles espèces
La
diversité floristique n’a cessé d’augmenter chaque année dans ce carré
permanent. Le nombre total de taxons a plus que triplé par rapport à 2011.
Le géranium
sanguin (Geranium sanguineum) a très
bien supporté d’être coupé une fois par an durant trois années puisqu’il est
plus abondant qu’en 2011 avant le débroussaillage. La gestion pratiquée ici a
été favorable à cette espèce protégée.
Le carré permanent n°5 a été implanté en juin 2012 au sein d’une très belle
population de trèfle raide (Trifolium strictum) située en bordure d’un chemin
arrière-dunaire. Il est destiné au suivi de cette espèce protégée en région
Basse-Normandie. Actuellement, la Grande Ile de Chausey serait la seule
localité de Basse-Normandie où cette espèce subsisterait encore (C. ZAMBETTAKIS
et M. PROVOST, 2009).
Ce carré et une bande attenante ont été fauchés fin octobre 2012 et fin
juillet 2013. L’étude de ce carré permanent chaque année est destinée à suivre l’impact
de la gestion mise en œuvre sur le trèfle
raide (Trifolium strictum).
(1)
En 2012, le nombre de tiges de
trèfle raide (Trifolium strictum) n’a pas pu être compté car ce trèfle
formait alors une population abondante et dense. Le comptage, par ailleurs trop
long, aurait risqué d’endommager les trèfles qui étaient imbriqués les uns dans
les autres. 71 tiges en 2013, 195 tiges
en 2014 (les inflorescences ont été coupées en partie ou totalement).
(2)
Dont litière : 30% constituée de l’accumulation de végétaux coupés.
Carré permanant n°5 en juin 2014
Comparaison des données recueillies en 2013 et 2014
Remarque
En 2014, la végétation de ce carré permanent a été accidentellement coupée
au tracteur peu de temps avant son étude. Un certain nombre d’espèces ont pu
passer inaperçues alors que d’autres auraient été dotées d’un coefficient d’abondance-dominance
plus élevé si elles n’avaient pas été coupées. La comparaison des données de
2013 et 2014 s’avère donc quelque peu délicate. Recouvrement total et hauteur de la végétation
En juin 2014, le recouvrement total de la végétation est maximal malgré le
récent fauchage accidentel, ce qui s’explique notamment par l’accumulation de
végétaux coupés.
La hauteur moyenne a baissé de 11 cm et la hauteur maximale de 76 cm. Cette
évolution résulte de l’incident du printemps 2014. Evolution du nombre total de taxons
La diversité floristique a augmenté dans le carré permanent n°5. Le nombre
total de taxons est passé de 29 en 2013 à 35 en 2014. Etant donné que la végétation
du carré a été coupée accidentellement, il est possible que certaines espèces
soient passées inaperçues. Ce nombre aurait peut-être été encore plus élevé
sans cet incident. Rappelons qu’en 2012 le nombre total de taxons observés ici était de 40. Apparition de taxons
En 2014, la luzerne polymorphe (Medicago
polymorpha) a été observée ici en très faible quantité, ce qui constitue
une nouveauté pour ce carré permanent.
Six taxons déjà recensés en 2012 mais non revus l’année suivante ont de
nouveau été observés ici en 2014 : le trèfle scabre (Trifolium scabrum), le trèfle champêtre (Trifolium campestre), la luzerne naine (Medicago minima), le trèfle aggloméré (Trifolium glomeratum), la sabline à feuilles de serpolet (Arenaria serpyllifolia s. l.), le brome
mou (Bromus gr. hordeaceus). Les cinq premiers taxons sont annuels.
Les trois premiers taxons ont été observés en faible quantité, le suivant
en très faible quantité. Quant aux deux derniers, un seul pied de chacun
d’entre eux a été recensé. Disparition de taxons
La renoncule bulbeuse (Ranunculus
bulbosus), qui avait été observée en très faible quantité l’année dernière,
n’a pas été revue ici en 2014. Il est possible qu’elle soit passée inaperçue.
Taxons ayant progressé
Deux espèces annuelles ont progressé d’un coefficient
d’abondance-dominance : le trèfle douteux (Trifolium dubium) et le géranium mou (Geranium molle).
Bien que le coefficient d’abondance-dominance ne le reflète pas, le nombre
de tiges de trèfle raide (Trifolium strictum) a augmenté. Ce
nombre est passé de 71 tiges en 2013 à 195 tiges en 2014. En 2014, ce nombre
aurait vraisemblablement été plus élevé si la végétation du carré permanent
n’avait pas été coupée accidentellement.
De même, si cet incident n’avait pas eu lieu, d’autres espèces auraient probablement
été dotées d’un coefficient d’abondance-dominance plus élevé. Taxons ayant régressé
La comparaison des données recueillies en 2013 et 2014 montre que neuf
espèces ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance dans le carré
permanent n°5 : la petite pimprenelle (Sanguisorba
minor), le gaillet vrai (Galium cf. verum),
le liseron des champs (Convolvulus
arvensis), la rose pimprenelle (Rosa
pimpinellifolia), la scille d’automne
(Scilla autumnalis), la flouve
odorante (Anthoxanthum odoratum), la
luzule des champs (Luzula campestris),
la véronique petit chêne (Veronica
chamaedrys), la vesce hérissée
(Vicia
hirsuta).
Cette évolution est directement due au fait que la végétation a été
accidentellement coupée peu avant l’étude du carré permanent. Si cet incident
n’avait pas eu lieu, ces espèces auraient probablement été dotées d’un
coefficient d’abondance-dominance différent.
Synthèse
Etant donné
que la végétation de ce carré permanent a été accidentellement coupée au
printemps 2014 peu de temps avant son étude, l’interprétation est délicate. Néanmoins,
certaines évolutions sont à retenir :
La
diversité floristique est plus élevée dans ce carré permanent en 2014 que
l’année précédente.
Le trèfle raide (Trifolium
strictum) est plus abondant que l’année dernière.
Ce carré permanent a été installé en juin 2012 au sein de la prairie située
au nord de Château Renault, dans un secteur qui avait été décapé superficiellement
en 2006 lors de la création du lagunage. Ce carré comporte deux espèces
protégées en Basse-Normandie, le trèfle
raide (Trifolium strictum) et le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei).
Il convient de remarquer qu’il est exceptionnel de trouver ces deux espèces
patrimoniales en mélange. L’étude de ce carré au fil des années est destinée au
suivi de la dynamique de ces deux espèces à forte valeur patrimoniale.
Ce carré et le secteur dans lequel il est implanté ont été fauchés à la débroussailleuse fin juillet 2013. Les végétaux coupés ont ensuite été ramassés au râteau et exportés.
(1)
Trifolium bocconei : 86 pieds en 2012,
126 en 2013, en 2014, le nombre de pieds a été estimé à au moins mille.
(2)
Trifolium strictum :
11 pieds en 2012, 10 en 2013, 119 en 2014.
Carré permanant n°6 en juin 2014
Comparaison des données recueillies en 2013 et 2014
Recouvrement total et hauteur de la végétation
Le recouvrement total de la végétation a augmenté, il a atteint sa valeur
maximale.
La hauteur moyenne de la végétation est inchangée alors que la hauteur
maximale a diminué de 6 cm. En 2014, cette dernière valeur est liée à la porcelle
enracinée
(Hypochoeris radicata).
Evolution du nombre total de taxons
Le nombre total de taxons
présents dans le carré permanent n°6 a diminué. Il est passé de 30 en 2013 à 26
en 2014. Ce nombre était de 30 en 2012. Apparition de taxons
Aucune espèce nouvelle
n’a été observée dans ce carré permanent en 2014.
Deux annuelles déjà
présentes ici en 2012 mais non revues l’année suivante ont été recensées :
le mouron des champs (Anagallis arvensis)
et l’érodium
à feuilles de cigüe (Erodium cicutarium). Un seul pied de ce
dernier taxon a été observé en 2014 tandis que que le mouron des champs (Anagallis arvensis) a été observé en
très faible quantité. (Remarque : l’érodium à feuilles de cigüe (Erodium
cicutarium) est parfois considéré comme annuel à bisannuel par certains
auteurs.). Disparition de taxons
Six taxons observés ici
en 2013 n’ont pas été revus : l’érythrée (Centaurium
sp.), le trèfle scabre (Trifolium scabrum),
le pâturin des prés (Poa pratensis),
le trèfle filiforme (Trifolium micranthum),
la houlque laineuse (Holcus lanatus), le
trèfle rampant (Trifolium repens). Le
premier taxon avait été observé en faible quantité et tous les autres en très
faible quantité. Taxons ayant progressé
Huit espèces, toutes annuelles,
ont progressé d’un coefficient d’abondance dominance au sein de ce carré permanent :
le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei), le trèfle des
champs (Trifolium arvense), le trèfle
champêtre (Trifolium campestre), le
trèfle aggloméré (Trifolium glomeratum),
le lotier hispide (Lotus subbiflorus),
le trèfle strié (Trifolium striatum),
la canche caryophyllée (Aira caryophyllea),
la vesce fausse gesse
(Vicia lathyroides).
Le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei)
a
fortement progressé ici. Il est passé
de 126 pieds en 2013 à au moins mille pieds en 2014.
Bien que cela ne se
traduise pas au niveau du coefficient d’abondance-dominance, le nombre de pieds
de trèfle raide (Trifolium strictum) a également augmenté. Il est passé de 10
pieds en 2013 à 119 pieds en 2014. Taxons ayant régressé
Quatre espèces ont
régressé d’un coefficient d’abondance-dominance : la flouve odorante (Anthoxanthum odoratum), la vulpie faux
brome (Vulpia bromoides), le dactyle
aggloméré (Dactylis glomerata), le
crépis verdâtre (Crepis capillaris).
Synthèse
On
retiendra surtout ici l’augmentation des effectifs des deux trèfles
protégés :
Le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) a fortement
progressé dans ce carré permanent.
Il est
passé de 126 pieds en 2013 à au moins mille pieds en 2014.
Le trèfle raide (Trifolium strictum) est passé de 10 pieds en 2013 à 119 pieds en
2014.
Les
interventions réalisées ici en 2013 dans ce carré permanent et les conditions météorologiques
ont été favorables au développement de ces deux trèfles patrimoniaux.
Comme le carré précédent, le carré permanent n°7 a été implanté en 2012 dans
la prairie située au nord de Château Renault, dans un secteur qui avait été
décapé superficiellement en 2006 mais où la végétation était un peu plus dense
et donc moins favorable au trèfle de
Boccone (Trifolium bocconei) et
au trèfle raide (Trifolium strictum), tous deux protégés en Basse-Normandie.
En juin 2012, ce carré ne comportait que quatre pieds de trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) ainsi que sept pieds de polycarpon à quatre feuilles (Polycarpon tetraphyllum s.l.) également
protégé en Basse-Normandie mais cependant bien implanté sur la Grande Ile.
Dans ce carré et une bande périphérique de 10 cm, nous avions préconisé la
mise à nu du sol en arrachant la végétation (racines et parties souterraines
comprises) et en évitant d’enlever de la terre car elle contenait le stock de
graines. Nous avions conseillé de
secouer sur place les plantes arrachées afin de ne pas évacuer de sol et donc
de graines.
Le décapage de ce carré permanent a été effectué fin septembre 2012.
Comme le carré permanent n°6, ce carré et le secteur dans lequel il est
implanté ont été fauchés à la débroussailleuse fin juillet 2013. Les végétaux
coupés ont ensuite été ramassés au râteau et exportés.
Le relevé réalisé en juin 2012 constitue l’état initial avant intervention.
Le suivi diachronique de ce carré permanent est surtout destiné à évaluer l’impact
de la gestion mise en œuvre sur le trèfle
de Boccone (Trifolium bocconei) et le trèfle raide (Trifolium strictum).
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