Etudes botaniques

Etude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales (novembre 2015)

Novembre 2015
Réalisation : Claudine FORTUNE
Botaniste
Relecture de Catherine PALLARD et Hervé FORTUNE

Sommaire

  1. Introduction
  2. Méthodologie
  3. Résultats
    1. Carré permanent n°1
    2. Carré permanent n°2
    3. Carré permanent n°3
    4. Carré permanent n°4
    5. Carré permanent n°5
    6. Carré permanent n°6
    7. Carré permanent n°7
    8. Carré permanent n°8
    9. Carré permanent n°9
    10. Observations diverses
    11. Synthèses générale
    12. Interventions à réaliser en 2015 et préconisations de gestion
  4. Bibliographie
  5. Annexes

Etude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales – Iles Chausey – 2015

1. Introduction

La présente étude concerne le suivi de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales sur la propriété de la SCI de Chausey par l’intermédiaire de carrés permanents.

2. Méthodologie

Quatre carrés permanents à vocation expérimentale, matérialisés par des repères durables, ont été installés en juin 2011 en milieu dunaire, sur la Grande Ile. Ils comportent des espèces protégées : l’œillet de France (Dianthus gallicus)etle géranium sanguin (Geranium sanguineum)dont le développement était concurrencé par d’autres espèces végétales à plus forte dynamique.

La végétation de ces carrés permanents et d’une bande périphérique attenante a été fauchée/débroussaillée et exportée en septembre/octobre 2011.

Afin de limiter le développement des ronces, cette intervention a été renouvelée fin octobre 2012 et fin septembre 2013 dans le carré permanent n°4 et une bande périphérique attenante

L’étude diachronique de ces carrés permanents est destinée notamment au suivi de ces espèces protégées et des espèces à forte dynamique, suite à ces interventions.

Ces quatre carrés permanents ont été étudiés pour la cinquième fois en 2015.

Cinq autres carrés permanents également matérialisés par des repères durables ont été installés en juin 2012. Ils sont destinés au suivi de deux trèfles protégés : le trèfle raide (Trifolium strictum) et le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei)et de la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus)qui n’est connue en Basse-Normandie qu’à Chausey.

Les deux carrés permanentsàgesse sphérique (Lathyrus sphaericus) ont été implantés dans des secteurs où son développement était concurrencé par d’autres espèces végétales.

Un de ces carrés a été installé sur le tombolo de la Grande Ile et l’autre sur Grand Romont. La végétation de ces deux carrés et d’une bande périphérique attenante a été coupée et exportée fin octobre 2012  pour le premier carré et début février et fin novembre 2013 pour le second.

Ces deux carrés sont destinés notamment au suivi de la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) et des espèces à forte dynamique, suite à ces interventions.

Un carré permanent a été implanté au sein d’une population de trèfle raide (Trifolium strictum)situéeen bordure d’un chemin arrière-dunaire.

Deux autres carrés permanents ont été installés au sein d’une prairie superficiellement décapée en 2006, lors des travaux de lagunage. Un de ces carrés a été implanté dans un secteur de végétation à trèfle de Boccone (Trifolium bocconei)comportant aussi un peudetrèfle raide (Trifolium strictum). L’autre carré a été installé dans un secteur de végétation qui était plus dense et donc moins favorable au développement des deux trèfles protégés. Ce carré à vocation expérimentale a été décapé en surface fin septembre 2012, afin de créer des conditions de milieu potentiellement favorables au développement de ces trèfles protégés.

Ces cinq carrés permanents ont été étudiés pour la quatrième fois en 2015.

Chaque carré permanent a fait l’objet d’un relevé de type phytosociologique où chaque espèce est affectée d’un coefficient d’abondance-dominance selon l’échelle de Braun-Blanquet.

Echelle d’abondance-dominance de Braun-Blanquet, 1932 :

Coefficient 
5Recouvrement compris entre 75 et 100 %
4Recouvrement compris entre 50 et 75 %
3Recouvrement compris entre 25 et 50 %
2Recouvrement compris entre 5 et 25 %
1Recouvrement inférieur à 5 %

Le coefficient « + » est rajouté par certains phytosociologues pour les recouvrements très faibles et le coefficient « i » pour désigner un seul individu.

Pour chaque relevé, sont également notés le recouvrement total de la végétation (en %), la hauteur moyenne et la hauteur maximale de la végétation.

Les carrés permanents sont étudiés tous les ans à la même époque.

La détermination des taxons est essentiellement faite sur le terrain, à l’aide de différentes flores mentionnées dans la bibliographie. Cependant, certains taxons d’identification plus délicate peuvent faire l’objet d’une étude au laboratoire, à la loupe binoculaire et/ou au microscope.

Précisions concernant les dénombrements effectués au sein des carrés permanents : lorsque c’est concrètement réalisable, un comptage du nombre de pieds présents dans les carrés permanents est réalisé pour les espèces patrimoniales. Dans la mesure du possible, le dénombrement concerne le nombre de pieds. Toutefois, lorsque la végétation est très dense et/ou lorsque l’architecture de la plante n’est pas favorable, le comptage concerne alors le nombre de tiges.

Les interventions de gestion programmées dans les carrés permanents (débroussaillage/  fauchage manuel ou à la débroussailleuse, décapage, exportation…) ont été réalisées par Arnaud Antoine. 

3. Résultats

3.1. Carré permanent n°1

Ce carré permanent a été implanté en juin 2011, dans un secteur de dune de l’Anse à Gruel dominé par l’oyat (Ammophila arenaria) où la fougère aigle (Pteridium aquilinum) était bien présente. Il comporte une population d’œillet de France (Dianthus gallicus), espèce protégée au niveau national, dont le développement était gêné par l’oyat (Ammophila arenaria) et par la fougère aigle (Pteridium aquilinum). L’oyat avait été introduit à Chausey dans le but de fixer les dunes.

La végétation de ce carré permanent ainsi que celle d’une bande de cinq mètres autour du carré ont été coupées en septembre 2011. Les produits végétaux coupés ont été ramassés et évacués du site.

L’étude diachronique de ce carré permanent est notamment destinée au suivi de la dynamique de l’œillet de France (Dianthus gallicus) etdel’oyat (Ammophila arenaria) suite à cette intervention.

Date  du relevé09/06/201108/06/201203/06/201303/06/201402/06/2015
Surface : 3m x 3m
Recouvrement total100%80%90%98%99%
Hauteur moyenne45 cm20 cm25 cm35 cm40 cm
Hauteur maximum107 cm71 cm73 cm84 cm98 cm
      
Ammophila arenaria42223
Pteridium aquilinum (1)333/(3)   4/(3)4/(3)
Dianthus gallicus21122
Galium cf verum  (2)11111
Rubia peregrina11222
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta)+++++
Vicia sativa11+11
Silene nutans11112
Rumex acetosellai1+1+
Lonicera periclymenum1+111
Poterium sanguisorba (Sanguisorb­a minor)11112
Brachypodium pinnatum s. l.12222
Geranium purpureum+111+
Rosa spinosissima subsp. spinosissima (Rosa pimpinellifolia)++111
Rubus sp+++++
Dactylis glomerata11111
Festuca gr. rubra1+111
Hedera helix s. l.1++11
Euphorbia segetalis subsp. portlandica (Euphorbia portlandica)ii111
Lotus corniculatus12221
Hypochoeris radicatai1222
Jacobaea vulgaris subsp. vulgaris (Senecio jacobaea subsp. jacobaea)i+11i
Avenula pubescensi+1++
Prospero autumnale (Scilla autumnalis)++  +
Ervum tetraspermum (Vicia tetrasperma++   
Poa pratensis ++++
Hyacinthoides  non-scripta ii  
Cuscuta epithymum + 1 
Hieracium officinarum (incl. Hieracium pilosella) i111
Ligustrum vulgare +112
Anthoxanthum odoratum +11+
Luzula campestris i i 
Senecio sylvaticus i   
Sonchus oleraceus +++ 
Jasione montana s. l.  i11
Holcus lanatus  11+
Crepis capillaris  11+
Aira caryophyllea s. l.  +++
Ranunculus bulbosus    +
Erigeron sp. (3)    +
Carex arenaria    +

(1)   37 frondes en 2011 (hauteur maximale : 90 cm), 76 frondes en 2012 (hauteur maximale : 56 cm), 61 frondes en 2013 (hauteur maximale : 60 cm), 72 frondes en 2014 (hauteur maximale : 68 cm), 74 frondes en 2015 (hauteur maximale : 52 cm).

Le premier chiffre du tableau correspond aux frondes de l’année et le second, entre parenthèses, aux frondes mortes des années précédentes présentes dans ce carré permanent en juin. Il n’y avait pas de frondes mortes ici en juin 2012. En juin 2011, elles étaient difficilement quantifiables en raison de la forte densité de la végétation.

(2)   A l’état végétatif.

(3)   Très jeunes pieds.

Carré permanent n°1 en juin 2015
Comparaison des données recueillies en 2014 et 2015
Recouvrement total et hauteur de la végétation

La végétation est encore un peu plus dense et plus haute comme le montrent les valeurs du recouvrement total et des hauteurs de la végétation relevées en 2015 dans ce carré permanent.

Le recouvrement total de la végétation a très légèrement augmenté par rapport à l’année dernière. La hauteur moyenne de la végétation a augmenté de 5 cm en un an et la hauteur maximale de 14 cm. Cette dernière valeur est due à la présence de chaumes d’oyat (Ammophila arenaria) de plus grande taille en juin 2015 qu’en juin 2014.

Evolution du nombre total de taxons

Le nombre total de taxons dénombrés dans le carré permanent n°1 est passé de 34 en 2014 à 35 en 2015. Rappelons que le nombre initial observé ici en 2011, avant que la végétation ne soit coupée et exportée, était de 25.

Apparition de taxons

Trois taxons nouveaux pour ce carré permanent ont été observés ici en 2015 en très faible quantité. Il s’agit de la renoncule bulbeuse (Ranunculus bulbosus), de la laîche des sables (Carex arenaria) et de très jeunes pieds de vergerette (Erigeron sp).

En Basse-Normandie, la vergerette de Sumatra (Erigeron sumatrensis) et la vergerette à fleurs nombreuses (Erigeron floribunda) sont considérées comme invasives à surveiller alors que  la vergerette du Canada (Erigeron canadensis) est considérée comme invasive avérée. Les quelques pieds de vergerette (Erigeron sp.) apparus dans ce carré permanent appartiennent à au moins une de ces trois espèces, mais leur identité spécifique n’a pas pu être déterminée en raison leur très jeune âge.

La scille d’automne (Prospero autumnale), qui n’avait pas été revue ici depuis 2012, a été observée de nouveau en 2015, en très faible quantité. Il est possible qu’elle soit passée inaperçue en 2013 et 2014.

Disparition de taxons

La cuscute du thym (Cuscuta epithymum), le laiteron maraîcher (Sonchus oleraceus), et le seul pied de luzule des champs (Luzula campestris) du carré permanent n’ont pas été revus ici en 2015. Le premier taxon avait été observé en faible quantité et le second, en très faible quantité. Ces trois taxons étaient apparus après l’intervention de 2011.

La cuscute du thym (Cuscuta epithymum) est annuelle et le laiteron maraîcher (Sonchus oleraceus) est annuel à bisannuel.

Taxons ayant progressé

La comparaison des relevés de 2014 et 2015 montre que quatre espèces ont progressé d’un coefficient d’abondance-dominance dans le carré permanent n°1 : l’oyat (Ammophila arenaria), le silène penché (Silene nutans), la petite pimprenelle (Poterium sanguisorba) et le troène commun (Ligustrum vulgare).

Le troène (Ligustrum vulgare) n’existait pas dans ce carré avant que la végétation ne soit coupée et exportée en 2011. Il a pu s’installer grâce à l’ouverture du milieu résultant de ces interventions. La progression du troène (Ligustrum vulgare) et de l’oyat (Ammophila arenaria) témoigne de la fermeture du milieu. Bien qu’ayant progressé, l’oyat (Ammophila arenaria) reste ici quand même moins abondant qu’avant l’intervention de 2011.

Taxons ayant régressé

Par rapport à 2014, sept taxons ont régressé dans ce carré permanent : la petite oseille (Rumex acetosella), le géranium pourpre (Geranium purpureum), le lotier corniculé (Lotus corniculatus), le séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris subsp. vulgaris), la flouve odorante (Anthoxanthum odoratum), la houlque laineuse (Holcus lanatus), le crépis verdâtre (Crepis capillaris), Tous ces taxons ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance sauf le séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris subsp. vulgaris) qui a régressé de deux coefficients.

Synthèse

La végétation du carré permanent n°1 a continué à s’accroître en volume et en hauteur mais elle n’est pas encore aussi haute ni tout à fait aussi dense qu’avant le fauchage avec exportation de septembre 2011.

Bien qu’il ait progressé, l’oyat (Ammophila arenaria) reste ici moins abondant qu’il ne l’était avant l’intervention.

Comme en 2014, l’œillet de France (Dianthus gallicus) est doté du même coefficient d’abondance-dominance qu’en 2011, bien que la fougère aigle (Pteridium aquilinum) soit plus abondante qu’initialement.

Presque quatre ans après l’intervention, on observe encore l’apparition de nouveaux taxons.

La diversité floristique est ici nettement plus élevée qu’avant le fauchage avec exportation.

3.2. Carré permanent n°2

Le carré permanent n°2 a été installé en juin 2011, dans un fourré de troène (Ligustrum vulgare) et de ronces (Rubus sp) de la dune de l’Anse à Gruel. Il comportait une population de géranium sanguin (Geranium sanguineum)espèce protégée en région Basse-Normandie, plus ou moins étouffée par les fourrés. Rappelons que selon Zambettakis et Provost (2009), la population de Chausey constitue la seule localité du littoral nord de la France, à l’exception d’une station dans le Nord-Pas-de-Calais.

Ce carré a été débroussaillé en septembre 2011 ainsi qu’une bande périphérique de cinq mètres. Le produit issu de cette intervention a été ramassé et évacué du site.

Le suivi de ce carré au cours du temps est destiné notamment à étudier la dynamique du géranium sanguin (Geranium sanguineum) et de la végétation, suite à cette intervention.

Date  du relevé09/06/201106/06/201207/06/201304/06/201403/06/2015
Surface : 3m x 3m
Recouvrement total100%75%95%98%99%
Hauteur moyenne60 cm20 cm25 cm30 cm35 cm
Hauteur maximum120 cm60 cm76 cm90 cm102 cm
      
Ligustrum vulgare53344
Rubus sp21222
Geranium sanguineum22333
Ammophila arenaria 21122
Rubia peregrina21222
Avenula pubescens+++++
Brachypodium pinnatum s. l.+1111
Galium cf. verum  (1)11111
Hedera helix s. l.22222
Festuca gr. rubra11112
Lonicera periclymenum+    
Dactylis glomerata+111+
Carex arenaria+++++
Pteridium aquilinum (2)+11/(1)1/(1) 2/(1) 
Poterium sanguisorba (Sanguisorb­a minor)+1111
Elytrigia cf. acuta (Elytrigia cf. atherica)+++++
Geranium purpureum 111+
Silene nutans 1222
Poa pratensis ++++
Vicia sativa +++1
Papaver dubium i   
Anthriscus sylvestris i + 
Prospero autumnale (Scilla autumnalis) +++ 
Ulex europaeus  112
Lotus corniculatus  +++
Luzula campestris  1+ 
Anthoxanthum odoratum  111
Hyacinthoides non-scripta  +  
Achillea millefolium  ++1
Valerianella locusta  i  
Ranunculus bulbosus  i1+
Jasione montana s. l.  +11
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta)   11
Hypochoeris radicata   i 
Aira praecox   + 
Crepis capillaris    1

(1)   A l’état végétatif.
(2)   1 fronde en 2011 (hauteur maximale non relevée car inaccessible en raison de la densité du fourré),  2 frondes en 2012 (hauteur maximale : 42 cm), 6 frondes en 2013 (hauteur maximale : 55 cm), 3 frondes en 2014 (hauteur maximale : 50 cm), 4 frondes en 2015 (hauteur maximale : 62 cm).

Le premier chiffre du tableau correspond aux frondes de l’année et le second, entre parenthèses, aux frondes mortes des années précédentes présentes dans ce carré permanent en juin. Il n’y avait pas de frondes mortes ici en juin 2012. En  juin 2011, elles étaient difficilement quantifiables en raison de la très forte densité du fourré.

Carré permanent n°2 en juin 2015
Comparaison des données recueillies en 2014 et 2015
Recouvrement total et hauteur de la végétation

Dans ce carré permanent, la végétation a continué à se fermer comme le montrent l’évolution des hauteurs et du recouvrement total  de la végétation.

La valeur de ce dernier a très légèrement augmenté en un an. La végétation reste cependant nettement moins dense qu’avant le débroussaillage même si le recouvrement total de la végétation ne le reflète pas vraiment.

La hauteur moyenne de la végétation a augmenté de 5 cm en un an et la hauteur maximale de 12 cm. La hausse de cette dernière valeur est due à la présence de chaumes d’oyat (Ammophila arenaria) de taille plus élevée en juin 2015 qu’en juin 2014.

Evolution du nombre total de taxons

Le nombre total de taxons présents au sein de ce carré permanent est passé de 31 en 2014 à 27 en 2015. Rappelons que le nombre initial observé ici en 2011 avant le débroussaillage était de 16.

Jusqu’à présent, ce nombre avait toujours augmenté depuis l’intervention de 2011. Il a diminué ici pour la première fois. La fermeture du milieu n’est pas favorable au maintien de certaines espèces. Il convient toutefois de remarquer que la diversité floristique reste ici nettement plus élevée qu’elle ne l’était initialement en 2011.

Apparition de taxons

Un taxon nouveau pour le carré permanent n°2 a été observé en faible quantité en 2015 : le crépis capillaire (Crepis capillaris).

Disparition de taxons

Cinq taxons présents ici en 2014 n’ont pas été revus en 2015 : l’anthrisque des bois (Anthriscus sylvestris), la scille d’automne (Prospero autumnale), la luzule des champs (Luzula campestris), la canche précoce (Aira praecox), la porcelle enracinée (Hypochoeris radicata).

Aucun de ces taxons n’avait été observé ici en 2011, tous étaient apparus après le débroussaillage. Les deux derniers taxons étaient nouveaux pour ce carré permanent en 2014. Les quatre premiers taxons avaient été observés en très faible quantité en 2014. Quant à la porcelle enracinée (Hypochoeris radicata), elle n’était représentée que par une seule rosette.

Taxons ayant progressé

La comparaison des relevés de 2014 et 2015 montre que cinq taxons ont progressé d’un coefficient d’abondance-dominance dans ce carré permanent : la fétuque rouge (Festuca gr. rubra), la fougère aigle (Pteridium aquilinum), la vesce cultivée (Vicia sativa), l’ajonc d’Europe (Ulex europaeus) et l’achillée millefeuille (Achillea millefolium).

La progression de la fougère aigle (Pteridium aquilinum) et del’ajonc d’Europe (Ulex europaeus) témoigne de la fermeture du milieu. Ce dernier taxon était apparu dans ce carré permanent suite à l’ouverture du milieu résultant du débroussaillage de 2011.

Par rapport à l’état initial avant le débroussaillage, la fougère aigle (Pteridium aquilinum) a progressé ici de deux coefficients d’abondance-dominance.

Taxons ayant régressé

La comparaison des données collectées en 2014 et 2015 montre que trois taxons ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance : le dactyle aggloméré (Dactylis glomerata), le géranium pourpre (Geranium purpureum), la renoncule bulbeuse (Ranunculus bulbosus).

Remarque

Depuis 2014, l’oyat (Ammophila arenaria) est doté du même coefficient d’abondance-dominance qu’avant le débroussaillage.

Synthèse

Bien qu’elle ait continué à se refermer, la végétation de ce carré permanent reste encore moins haute et moins dense qu’avant le débroussaillage de 2011.

La fougère aigle (Pteridium aquilinum) est plus abondante ici qu’elle ne l’était avant cette intervention.

La diversité floristique de ce carré permanent a diminué en 2015, ce qui est une conséquence normale de la fermeture du milieu, mais elle est cependant encore nettement plus élevée qu’elle ne l’était initialement avant le débroussaillage.

Presque quatre ans après le débroussaillage, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) reste plus abondant ici qu’il ne l’était avant cette intervention.

3.3. Carré permanent n°3

Ce carré permanent  a été  implanté en juin 2011 dans un secteur dunaire de l’Anse à Gruel où l’oyat (Ammophila arenaria) était globalement très dense et où la fougère aigle (Pteridium aquilinum) était bien présente. Le géranium sanguin (Geranium sanguineum)étaitconcurrencé, ici, par ces deux espèces.

La végétation du carré n°3 et d’une bande périphérique de cinq mètres a été coupée, puis exportée, en septembre 2011.

L’étude de ce carré au fil des ans est destinée, notamment, à suivre la dynamique du géranium sanguin (Geranium sanguineum)etdel’oyat (Ammophila arenaria) suite à cette intervention.

Date  du relevé09/06/201108/06/201207/06/201303/06/201403/06/2015
Surface : 3m x 3m     
Recouvrement total100%85%100%100%100%
Hauteur moyenne60 cm30 cm40 cm50 cm55 cm
Hauteur maximum135 cm85 cm111 cm112 cm128 cm
      
Ammophila arenaria32333
Geranium sanguineum33444
Pteridium aquilinum (1)333/(2)3/(2) 4/(2) 
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta)1+11i
Vicia sativa11+11
Hedera helix s. l.111+1
Galium cf. verum  (2)11212
Dactylis glomerata22221
Rubia peregrina11112
Poterium sanguisorba  (Sanguisorb­a minor)11111
Silene nutans11222
Carex arenaria1111+
Anthoxanthum odoratum11111
Festuca gr. rubra11111
Rosa spinosissima subsp. spinosissima (Rosa pimpinellifolia)++111
Poa pratensisi+++ 
Elytrigia cf. acuta (Elytrigia cf. atherica)+++++
Prunus spinosa+1111
Brachypodium pinnatum s. l.+1111
Geranium purpureum 2+1i
Trifolium scabrum +   
Prospero autumnale (Scilla autumnalis) ++++
Hypochoeris radicata +1  
Crepis capillaris +11 
Jacobaea vulgaris subsp. vulgaris (Senecio jacobaea subsp. jacobaea) +1+ 
Hypericum perforatum +111
Agrostis cf. stolonifera 1111
Euphorbia segetalis subsp. portlandica (Euphorbia portlandica) +111
Sonchus asper i   
Luzula campestris 11+ 
Aira caryophyllea s. l. +   
Carex caryophyllea  +i 
Ranunculus bulbosus  i11
Jasione montana s. l.  i  
Trifolium campestre  +  
Orobanche minor   i 

 (1)   26 frondes en 2011 (hauteur maximale : 94 cm), 59 frondes en 2012 (hauteur maximale : 65 cm), 47 frondes en 2013 (hauteur maximale : 72 cm), 48 frondes en 2014 (hauteur maximale : 87 cm), 87 frondes en 2015 (hauteur maximale : 49 cm).

Le premier chiffre du tableau correspond aux frondes de l’année et le second, entre parenthèses, aux frondes mortes des années précédentes présentes dans ce carré permanent en juin. Il n’y avait pas de frondes mortes ici  en juin 2012. En juin 2011, elles étaient difficilement quantifiables en raison de la forte densité de la végétation.

(2)   A l’état végétatif.

Carré permanent n°3 en juin 2015
Comparaison des données recueillies en 2014 et 2015
Recouvrement total et hauteur de la végétation

La valeur du recouvrement total de la végétation est ici maximale depuis 2013. C’était également le cas initialement, avant que la végétation ne soit coupée et exportée.

La hauteur moyenne de la végétation a augmenté de 5 cm en une année et la hauteur maximale de 16 cm. La hausse de cette dernière valeur est due à la présence d’inflorescences de dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) de plus grande taille en juin  2015 qu’en juin 2014.

Evolution du nombre total de taxons

Dans ce carré permanent, le nombre total de taxons est passé de 30 en 2014 à 24 en 2015. La plus grande diversité floristique avait été observée en 2013 avec un total de 32 taxons. Rappelons que le nombre initial observé ici avant que la végétation ne soit coupée et exportée était de 19.

Apparition de taxons

Aucun nouveau taxon n’a été observé ici en 2015.

Disparition de taxons

Six taxons n’ont pas été revus ici en 2015 : le crépis verdâtre (Crepis capillaris), le pâturin des prés (Poa pratensis), le séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris subsp. vulgaris), la luzule des champs (Luzula campestris), la laîche printanière (Carex caryophyllea), la petite orobanche (Orobanche minor).

En 2014, le premier taxon avait été observé en faible quantité, les trois suivants en très faible quantité et les deux derniers n’étaient représentés que par un pied chacun.

A l’exception du pâturin des prés (Poa pratensis), tous ces taxons étaient apparus ici après l’intervention de 2011. La petite orobanche (Orobanche minor) n’a été observée ici qu’en 2014.

Taxons ayant progressé

D’après la comparaison des relevés réalisés en 2014 et 2015, quatre taxons ont progressé d’un coefficient d’abondance-dominance. Il s’agit de la fougère aigle (Pteridium aquilinum), de la garance (Rubia peregrina), du lierre (Hedera helix s. l.) et du gaillet vrai (Galium verum). La progression des deux premiers taxons témoigne de la fermeture du milieu.

La fougère aigle (Pteridium aquilinum) est ici plus abondante qu’elle ne l’était initialement avant le fauchage avec exportation.

Taxons ayant régressé

Quatre espèces ont régressé dans le carré permanent n°3 : le dactyle aggloméré (Dactylis glomerata), la laîche des sables (Carex arenaria), le géranium pourpre (Geranium purpureum) et la vesce hérissée (Ervilia hirsuta). Les deux premières espèces ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance et les deux dernières de deux coefficients.

Remarque

Depuis 2013, l’oyat (Ammophila arenaria) est doté du même coefficient d’abondance-dominance qu’en 2011, avant que la végétation ne soit coupée et exportée.

Synthèse

La végétation de ce carré permanent s’est peu à peu refermée mais reste encore un peu moins haute qu’en juin 2011 avant le fauchage avec exportation.

Malgré la nette diminution du nombre total de taxons observée en 2015, qui est une conséquence normale de la fermeture du milieu, ce carré permanent conserve une plus grande diversité floristique qu’avant l’intervention de 2011.

Le géranium sanguin (Geranium sanguineum) reste ici plus abondant qu’avant le fauchage avec exportation malgré la progression de la fougère aigle (Pteridium aquilinum) qui est plus abondante qu’initialement.

3.4. Carré permanent n°°4

Le carré permanent n°4 a été installé en 2011 au sein d’un fourré situé près de la base du tombolo. Les ronces (Rubus sp) étaient ici dominantesetune population de géranium sanguin (Geranium sanguineum)étaiten voie d’étouffement par le fourré.

Ce carré et une bande périphérique de 5 mètres ont été débroussaillés début octobre 2011, le produit issu de cette intervention a été exporté.

Afin de limiter le développement des ronces, la végétation a de nouveau été coupée puis exportée fin octobre 2012 et fin septembre 2013 dans ce carré permanent et une bande périphérique (2 m en 2012 et 3 m en 2013).

L’étude de ce carré permanent chaque année a pour but de suivre la dynamique du géranium sanguin (Geranium sanguineum) et de la végétationsuite à ces interventions

Date  du relevé10/06/201108/06/201205/06/201304/06/201404/06/2015
Surface : 3m x 3m     
Recouvrement total100%98%95%99%99%
Hauteur moyenne80 cm30 cm25 cm25 cm30 cm
Hauteur maximum150 cm95 cm80 cm96 cm85 cm
      
Rubus sp43222
Geranium sanguineum33444
Pteridium aquilinum (1)33222/(1)
Galium cf. verum  (2)11111
Rubia peregrina31111
Poterium sanguisorba (Sanguisorb­a minor)+++ +
Hedera helix s. l.21111
Ligustrum vulgare+i+ +
Cytisus scoparius2 i11
Festuca gr. rubra+1111
Brachypodium pinnatum s. l.+1111
Ranunculus acrisi    
Dactylis glomerata+3332
Carex arenaria++++1
Poa pratensis ++++
Euphorbia segetalis subsp. portlandica (Euphorbia portlandica) 1  1
Stellaria media 1++ 
Luzula campestris ++1+
Crepis capillaris ++11
Jacobaea vulgaris subsp. vulgaris (Senecio jacobaea subsp. jacobaea) 1122
Cardamine hirsuta 1+  
Lysimachia arvensis (Anagallis arvensis) 1 1 
Sonchus oleraceus 1++ 
Fumaria capreolata +   
Sonchus asper 1++ 
Anthoxanthum odoratum +111
Senecio sylvaticus ++1i
Geranium purpureum + 11
Silene nutans +112
Geranium molle i   
Elytrigia sp 111+
Poa annua 1   
Lolium perenne +  +
Arenaria serpyllifolia s. l. +i1 
Urtica dioica +   
Vicia sativa ++11
Anthriscus sylvestris 1111
Agrostis cf. stolonifera + 1+
Hypochoeris radicata  +12
Hyacinthoides non-scripta  i i
Holcus lanatus  i++
Prospero autumnale (Scilla autumnalis)  +++
Cerastium fontanum  +11
Aphanes australis  ++ 
Bromus gr. hordeaceus  i +
Rumex acetosella  i1+
Plantago coronopus  ii 
Plantago lanceolata  +  
Myosotis ramosissima   i 
Aira caryophyllea s. l.   + 
Ranunculus bulbosus   1 
Daucus carota   +1
Raphanus raphanistrum subsp. landra   + 
Jasione montana s. l.   i1
Lotus corniculatus   ii
Cerastium glomeratum   + 
Conyza sp  (3)   + 
Viola riviniana   i 
Polygala cf. vulgaris (2)    +
Centaurium erythraea    1
Avenula pubescens    +
Teucrium scorodonia    i

(1)   33 frondes en 2011 (hauteur maximale : 1,50 m),  58 frondes en 2012 (hauteur maximale : 62 cm), 36 frondes en 2013 (hauteur maximale : 62 cm), 30 frondes en 2014 (hauteur maximale : 47 cm), 15 frondes en 2015 (hauteur maximale : 46 cm).

Le premier chiffre du tableau correspond aux frondes de l’année et le second, entre parenthèses, aux frondes mortes de l’année précédente présentes dans ce carré permanent au mois de juin.
(2)   A l’état végétatif.
(3)   Très jeunes pieds.

Carré permanent n°4  en juin 2015
Comparaison des données recueillies en 2014 et 2015
Recouvrement total et hauteur de la végétation

Le recouvrement total de la végétation conserve la même valeur que l’année dernière. La hauteur moyenne de la végétation a augmenté de 5 cm en un an alors que la hauteur maximale a diminué de 11 cm. En 2015, cette dernière valeur est liée au séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris subsp. vulgaris) alors qu’en 2014 elle était due à l’anthrisque des bois (Anthriscus sylvestris).

La végétation reste ici moins dense et nettement moins haute qu’avant les interventions, même si le recouvrement total de la végétation ne le reflète pas.

Evolution du nombre total de taxons

Le nombre total de taxons observés ici est passé de 45 en 2014 à 41 en 2015. Pour la première fois ce nombre a diminué dans ce carré permanent. Cette évolution est probablement liée à l’absence d’intervention en 2014. Il convient toutefois de remarquer que ce nombre est presque égal au triple de celui de 2011, qui était seulement de 14.

Apparition de taxons

Quatre espèces nouvelles pour ce carré permanent ont été observées en 2015 : la petite centaurée (Centaurium erythraea), le polygale commun (Polygala vulgaris), l’avoine pubescente (Avenula pubescens), la germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia).

La première espèce a été observée en faible quantité et les deux suivantes en très faible quantité. Un seul pied de germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia) a été vu ici en 2015.

L’avoine pubescente (Avenula pubescens) appartient à la liste rouge armoricaine, elle est bien implantée à Chausey.

Bien que la dernière intervention remonte ici à septembre 2013, de nouvelles espèces sont apparues dans ce carré permanent.

Six taxons non revus ici en 2014 mais qui avaient déjà été recensés auparavant ont de nouveau été observés en 2015 : l’euphorbe de Portland (Euphorbia segetalis subsp. portlandica), la petite pimprenelle (Poterium sanguisorba), le troène commun (Ligustrum vulgare), le ray-grass anglais (Lolium perenne), le brome mou (Bromus gr. hordeaceus), la jacinthe des bois (Hyacinthoides non scripta). Certains d’entre eux étaient peut-être passés inaperçus en 2014.

Le premier taxon a été observé en faible quantité et les quatre suivants en très faible quantité. Un pied seulement de jacinthe des bois (Hyacinthoides non scripta) a été recensé ici.

Disparition de taxons

Quatorze taxons présents en 2014 n’ont pas été revus en 2015 dans ce carré permanent : le mouron des champs (Lysimachia arvensis), la sabline à feuilles de serpolet (Arenaria serpyllifolia s. l. ), le mouron des oiseaux (Stellaria media), le laiteron maraîcher (Sonchus oleraceus), le laiteron rude (Sonchus asper)l’alchémille à petits fruits (Aphanes australis), la canche caryophyllée (Aira caryophyllea s. l. ), la ravenelle maritime (Raphanus raphanistrum subsp. landra)le céraiste aggloméré (Cerastium glomeratum)une vergerette (Conyza sp), la renoncule bulbeuse (Ranunculus bulbosus)le myosotis hérissé (Myosotis ramosissima), la violette commune (Viola riviniana), le plantain corne de cerf (Plantago coronopus).

Les deux premiers taxons et la renoncule bulbeuse (Ranunculus bulbosus) avaient été observés en faible quantité, les huit suivants en très faible quantité et les trois derniers n’étaient représentés que par un seul pied chacun.

Tous ces taxons étaient absents de ce carré permanent lors du relevé initial effectué en 2011. Ils avaient pu apparaître grâce à l’ouverture du milieu due aux interventions.

Les six premiers taxons et le plantain corne de cerf (Plantago coronopus)  étaient apparus ici avant 2014 alors que les sept suivants étaient nouveaux pour ce carré permanent en 2014.

Parmi ces taxons, six sont annuels (taxons en gras dans le texte ci-dessus) et cinq sont annuels à bisannuels (taxons soulignés). Le plantain corne de cerf (Plantago coronopus) est toutefois considéré comme annuel, bisannuel ou vivace par certains auteurs.

Le mouron des champs (Lysimachia arvensis), le mouron des oiseaux (Stellaria media), le laiteron maraîcher (Sonchus oleraceus), le laiteron rude (Sonchus asper), la ravenelle maritime (Raphanus raphanistrum subsp. landra), le céraiste aggloméré (Cerastium glomeratum) et la vergerette (Conyza sp), sont nitrophiles. En ce qui concerne ce dernier taxon, voir le dernier paragraphe page 8.

Taxons ayant progressé

La comparaison des données collectées en 2014 et 2015 montre que cinq taxons ont progressé au sein du carré permanent n°4 : la laîche des sables (Carex arenaria), le silène penché (Silene nutans), la porcelle enracinée (Hypochoeris radicata), la carotte sauvage (Daucus carota), la jasione des montagnes (Jasione montana s. l.).

Ce dernier taxon a progressé de deux coefficients d’abondance-dominance et les quatre autres d’un seul coefficient.

Taxons ayant régressé

Six taxons ont régressé dans ce carré permanent : le dactyle aggloméré (Dactylis glomerata), la luzule des champs (Luzula campestris), le chiendent (Elytrigia sp), l’agrostide stolonifère (Agrostis cf. stolonifera), la petite oseille (Rumex acetosella), le séneçon des bois (Senecio sylvaticus).

Les cinq premiers taxons ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance et le dernier de deux coefficients.

Remarques

Malgré l’absence d’intervention en 2014, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) est doté du même coefficient d’abondance-dominance qu’en 2013 et 2014. Il est plus abondant qu’il ne l’était initialement en 2011 avant les interventions.

Bien qu’elles n’aient pas été coupées l’année dernière, les ronces (Rubus sp) conservent le même coefficient d’abondance-dominance qu’en 2013 et 2014. Elles sont moins abondantes qu’en 2011.

Bien que la fougère aigle (Pteridium aquilinum) soit dotée du même coefficient d’abondance-dominance que l’année dernière, le nombre de frondes a pourtant diminué. Ce nombre est passé de 30 en 2014 à 15 en 2015.

Synthèse

La végétation reste moins dense et moins haute qu’elle ne l’était initialement en 2011 avant les différentes interventions. Les ronces demeurent limitées bien que la végétation n’ait pas été coupée en 2014.

Jusqu’en 2014, la diversité floristique n’avait cessé d’augmenter chaque année dans ce carré permanent grâce à l’ouverture du milieu due aux interventions de 2012 et 2013. Pour la première fois ici, le nombre total de taxons a légèrement diminué, mais il est encore très élevé puisqu’il est presque égal au triple du nombre observé initialement avant que la végétation ne soit coupée et exportée.

Depuis 2013, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) est ici plus abondant qu’il ne l’était en 2011 avant toute intervention.

3.5. Carré permanent n°5

Le carré permanent n°5 a été implanté en juin 2012 au sein d’une très belle population de trèfle raide (Trifolium strictum)située en bordure d’un chemin arrière-dunaire. Il est destiné au suivi de cette espèce protégée en région Basse-Normandie. Actuellement, la Grande Ile de Chausey serait la seule localité de Basse-Normandie où cette espèce subsisterait encore (C. ZAMBETTAKIS et M. PROVOST, 2009).

La végétation de ce carré et une bande attenante ont été coupées fin octobre 2012, fin juillet 2013 et en septembre 2014. L’étude de ce carré permanent chaque année est destinée à suivre l’impact de la gestion mise en œuvre sur le trèfle raide (Trifolium strictum).

Au printemps 2014, la végétation de ce carré permanent a été accidentellement coupée au tracteur peu de temps avant son étude.

Date  du relevé06/06/201206/06/201304/06/201403/06/2015
Surface : 4m x 2m    
Recouvrement total99%100%100% (1)100%
Hauteur moyenne7 cm15 cm4 cm12 cm
Hauteur maximum55 cm98 cm22 cm60 cm
     
Trifolium strictum (2)2112
Dactylis glomerata2222
Plantago lanceolata2222
Poterium sanguisorba (Sanguisorb­a minor)2212
Galium cf. verum (3)2212
Trifolium striatum2112
Trisetum flavescens1111
Agrostis cf. stolonifera (3)2221
Lolium perenne1111
Lotus corniculatus1111
Rumex acetosella1111
Hypochoeris radicata1112
Jacobaea vulgaris subsp. vulgaris (Senecio jacobaea subsp. jacobaea)1111
Trifolium dubium++11
Convolvulus arvensis11+1
Vicia sativa1++1
Rosa spinosissima subsp. spinosissima (Rosa pimpinellifolia)11+1
Raphanus raphanistrum subsp. landra1112
Poa pratensis++++
Geranium molle++1+
Prospero autumnale (Scilla autumnalis)11+1
Trifolium scabrum+ 11
Crepis capillaris1222
Anthoxanthum odoratum1212
Brachypodium pinnatum s. l.2221
Festuca gr. rubra1111
Luzula campestris+1++
Ranunculus bulbosus++  
Veronica chamaedrys11+1
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta)++i+
Cuscuta epithymum+  +
Trifolium campestre+ 11
Trifolium glomeratumi + 
Veronica arvensis+   
Medicago minima1 1i
Geranium purpureumi   
Bromus gr. hordeaceusi i 
Arenaria serpyllifolia s. l.+ i+
Aphanes australis+   
Plantago coronopusi   
Medicago polymorpha  ++

(1)   Dont litière : 30% constituée de l’accumulation de végétaux coupés.
(2)   En 2012, le nombre de tiges de trèfle raide (Trifolium strictum) n’a pas pu être compté car ce trèfle formait alors une population abondante et dense. Le comptage, par ailleurs trop long, aurait risqué d’endommager les trèfles qui étaient imbriqués les uns dans les autres. Nombre de tiges : 71 en 2013, 195 en 2014 (les inflorescences ont été coupées en partie ou totalement), 578 en 2015.
(3)   A l’état végétatif.

Carré permanent n°5  en juin 2015
Comparaison des données recueillies en 2014 et 2015
Remarque

Etant donné qu’en 2014 la végétation de ce carré permanent a été accidentellement coupée au tracteur peu de temps avant la réalisation du relevé, un certain nombre d’espèces ont pu passer inaperçues alors que d’autres auraient été dotées d’un coefficient d’abondance-dominance plus élevé si elles n’avaient pas été coupées. La comparaison des données de 2014 et 2015 s’avère donc quelque peu délicate.

Recouvrement total et hauteur de la végétation

Le recouvrement total de la végétation est maximal en 2015 comme en 2014. La hauteur moyenne de la végétation a augmenté de 8 cm et la hauteur maximale de 38 cm. Cette évolution reflète l’incident du printemps 2014.

Evolution du nombre total de taxons

Le nombre total de taxons présents dans ce carré permanent a légèrement diminué. Il est passé de 35 taxons en 2014 à 33 en 2015. Rappelons que ce nombre était de 40 en 2012.

Apparition de taxons

La cuscute du thym (Cuscuta epithymum) qui n’avait été observée ici qu’en 2012 a de nouveau été revue en très faible quantité.

Disparition de taxons

Trois taxons n’ont pas été revus ici en 2015 : le trèfle aggloméré (Trifolium glomeratum), la luzerne polymorphe (Medicago polymorpha), le brome mou (Bromus gr. hordeaceus). Les deux premiers taxons sont annuels, ils avaient été observés en très faible quantité. Le dernier taxon est annuel à bisannuel, il n’était représenté ici que par un seul pied. La luzerne polymorphe (Medicago polymorpha) n’a été observée qu’en 2014 dans ce carré permanent.

Taxons dotés d’un coefficient supérieur

En 2015, quatorze taxons sont dotés du coefficient d’abondance-dominance immédiatement supérieur à celui qui leur avait été attribué en 2014 : le trèfle raide (Trifolium strictum), la petite pimprenelle (Poterium sanguisorba), le gaillet vrai (Galium cf verum), le trèfle strié (Trifolium striatum), la porcelle enracinée (Hypochoeris radicata), le liseron des champs (Convolvulus arvensis), la vesce cultivée (Vicia sativa), la rose pimprenelle (Rosa spinosissima subsp. spinosissima), la ravenelle maritime (Raphanus raphanistrum subsp. landra), la scille d’automne (Prospero autumnale), la flouve odorante (Anthoxanthum odoratum), la véronique petit chêne (Veronica chamaedrys), la vesce hérissée (Ervilia hirsuta), la sabline à feuilles de serpolet (Arenaria serpyllifolia s. l.).

Il convient toutefois de remarquer que si l’incident du printemps 2014 n’avait pas eu lieu, ces taxons auraient peut-être été dotés d’un coefficient d’abondance-dominance plus élevé en 2014.

On constate notamment que certains taxons ont toujours été dotés du même coefficient d’abondance-dominance dans ce carré permanent, sauf précisément en 2014.

Quant au trèfle raide (Trifolium strictum), 195 tiges on été dénombrées ici en 2014 et 578 en 2015. Cependant, on ne peut pas affirmer qu’il a progressé puisque qu’en 2014 des tiges coupées ont dû passer inaperçues lors du comptage.

Taxons ayant régressé

La comparaison des relevés réalisés en 2014 et 2015 montre que quatre taxons ont régressé dans ce carré permanent : l’agrostide stolonifère (Agrostis cf stolonifera), le géranium mou (Geranium molle), le brachypode penné (Brachypodium pinnatum s. l.) et la luzerne naine (Medicago minima).

Les trois premiers taxons ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance et le dernier de deux coefficients.

Synthèse

Etant donné que la végétation de ce carré permanent avait été accidentellement coupée au printemps 2014 peu de temps avant son étude, la comparaison avec les données de 2015 est délicate. On constate cependant que le trèfle raide (Trifolium strictum) est abondant ici en 2015 bien qu’il ait été coupé au printemps 2014.

3.6. Carré permanent n°6

Ce carré permanent a été installé en juin 2012 au sein de la prairie située au nord de Château Renault, dans un secteur qui avait été décapé superficiellement en 2006 lors de la création du lagunage. Ce carré comporte deux espèces protégées en Basse-Normandie, le trèfle raide (Trifolium strictum) et le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei).

Il convient de remarquer qu’il est exceptionnel de trouver ces deux espèces patrimoniales en mélange. L’étude de ce carré au fil des années est destinée au suivi de la dynamique de ces deux espèces à forte valeur patrimoniale.

Ce carré et le secteur dans lequel il est implanté ont été coupés avec une tondeuse fin juillet 2013. Les végétaux coupés ont ensuite été ramassés au râteau à pelouse et exportés.

Fin juillet 2014, la végétation de la partie sèche de la prairie et le carré permanent ont été coupés et exportés avec une tondeuse.

Date  du relevé05/06/201205/06/201303/06/201402/06/2014
Surface : 3m x 3m    
Recouvrement total95%98%100%99%
Hauteur moyenne13 cm10 cm10 cm14 cm
Hauteur maximum82 cm57 cm51 cm60 cm
     
Trifolium bocconei  (1)1121
Trifolium strictum  (2)111+
Anthoxanthum odoratum2322
Vulpia bromoides2212
Agrostis cf. stolonifera (3)2223
Trifolium arvense3231
Lysimachia arvensis (Anagallis arvensis)2 +2
Ornithopus perpusillus2221
Plantago coronopus3223
Bryophytes4334
Trifolium campestre1122
Hypochoeris radicata1111
Trifolium glomeratum2231
Bromus gr. hordeaceus1+++
Rumex acetosella1112
Plantago lanceolata1111
Lotus hispidus  (Lotus subbiflorus) (4)1+11
Dactylis glomerata11++
Trifolium striatum1+11
Vicia sativa+   
Trifolium dubium1111
Erodium cicutarium+ i+
Aira caryophyllea s. l.++11
Trifolium scabrum++  
Geranium mollei   
Crepis capillaris+1+1
Poa pratensisi+  
Centaurium sp (rosettes)+1  
Lotus angustissimus (4)i???
Vicia lathyroides++1+
Trifolium subterraneum 11+
Trifolium micranthum +  
Holcus lanatus +  
Trifolium repens +  
Echium vulgare   1
Anisantha cf. diandra   +

(1)   Trifolium bocconei : 86 pieds en 2012, 126 en 2013, en 2014, le nombre de pieds a été estimé à au moins mille, 133 pieds en 2015.
(2)  Trifolium strictum : 11 pieds en 2012, 10 en 2013, 119 en 2014, 6 en 2015.
(3)   A l’état végétatif.
(4)   Lors de la réalisation du relevé en 2012, seuls quelques fruits étaient suffisamment formés pour bien distinguer Lotus hispidus (Lotus subbiflorus) de Lotus angustissimus, il est donc possible que cette dernière espèce ait été quelque peu sous-estimée. Absence de fruits formés en 2013, 2014 et 2015.

Carré permanent n°6  en juin 2015
Comparaison des données recueillies en 2014 et 2015
Recouvrement total et hauteur de la végétation

Le recouvrement total de la végétation a très légèrement diminué. La hauteur moyenne de la végétation a augmenté de 4 cm et la hauteur maximale de 9 cm. En 2015, cette dernière valeur est due à la flouve odorante (Anthoxanthum odoratum).

Evolution du nombre total de taxons

Le nombre total de taxons observés dans ce carré permanent est passé de 26 en 2014 à 28 en 2015. Ce nombre était de 30 en 2012.

Apparition de taxons

Deux espèces nouvelles pour le carré permanent n°6 ont été observées en 2015 : la vipérine commune (Echium vulgare) et le brome à deux étamines (Anisantha cf. diandra). La première espèce a été observée en faible quantité et la seconde en très faible quantité.

Disparition de taxons

Aucun taxon n’a disparu de ce carré permanent.

Taxons ayant progressé

La comparaison des relevés réalisés en 2014 et 2015 montre que huit taxons ont progressé dans le carré permanent n°6 : le mouron des champs (Lysimachia arvensis), la vulpie faux brome (Vulpia bromoides), l’agrostide stolonifère (Agrostis cf. stolonifera), le plantain corne de cerf (Plantago coronopus), les bryophytes, la petite oseille (Rumex acetosella), l’érodium à feuilles de cigüe (Erodium cicutarium), le crépis verdâtre (Crepis capillaris).

Le premier taxon a progressé de deux coefficients d’abondance-dominance et les sept suivants d’un seul coefficient.

Taxons ayant régressé

D’après la comparaison des données collectées en 2014 et 2015, sept espèces ont régressé dans ce carré permanent : le trèfle des champs (Trifolium arvense), le trèfle aggloméré (Trifolium glomeratum), le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei), le trèfle raide (Trifolium strictum), le pied d’oiseau délicat (Ornithopus perpusillus), la vesce fausse gesse (Vicia lathyroides), le trèfle souterrain (Trifolium subterraneum).

Les deux premières espèces ont régressé de deux coefficients d’abondance-dominance et les cinq suivantes d’un seul coefficient. Toutes ces espèces sont annuelles, elles appartiennent à la famille des fabacées et ce sont  majoritairement des trèfles (Trifolium).

Le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) est passé d’au moins mille pieds en 2014 à 133 pieds en 2015 et le trèfle raide (Trifolium strictum) de 119 pieds en 2014 à 6 pieds en 2015.

Il convient toutefois de remarquer qu’en 2015 le nombre de pieds de trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) est plus élevé qu’en 2012 et 2013.

Synthèse

Dans ce carré permanent, le trèfle raide (Trifolium strictum)  et le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) ont régressé par rapport à 2014. Ce dernier est cependant plus abondant qu’en 2012 et 2013.

Il convient de remarquer que ces deux trèfles sont annuels et que par conséquent, leurs effectifs sont susceptibles de varier d’une année à l’autre.

Il est possible que cette évolution soit liée aux conditions météorologiques, le développement de ces deux trèfles étant notamment tributaire de la pluviosité. Etant donné que le printemps 2015 a été plus sec que celui de 2014, il est possible qu’il ait été moins favorable à leur développement dans ce secteur sablonneux devenant vite très sec.

Etant donné que les modalités de gestion ont été quelque peu différentes en 2013 et 2014 dans ce carré permanent, il est possible qu’elles aient eu une incidence sur l’évolution des effectifs de ces deux trèfles.

3.7. Carré permanent n°7

Comme le carré précédent, le carré permanent n°7 a été implanté en 2012 dans la prairie située au nord de Château Renault, dans un secteur qui avait été décapé superficiellement en 2006 mais où la végétation était un peu plus dense et donc moins favorable au trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) et au trèfle raide (Trifolium strictum), tous deux protégés en Basse-Normandie.

A titre expérimental et dans le but de favoriser ces deux espèces protégées, nous avons donc préconisé un décapage très superficiel de ce carré permanent et d’une bande périphérique de 10 cm avec la mise à nu du sol en arrachant la végétation (racines et parties souterraines comprises) et en évitant d’enlever de la terre, celle-ci contenant le stock de graines. Nous avons également conseillé de secouer sur place les plantes arrachées afin de ne pas évacuer de sol et donc de graines. Le décapage de ce carré permanent a été effectué fin septembre 2012.

Comme le carré permanent précédent, ce carré et le secteur dans lequel il est implanté ont été coupés à la tondeuse fin juillet 2013. Les végétaux coupés ont ensuite été ramassés au râteau à pelouse et exportés.

Fin juillet 2014, la végétation de ce carré permanent et du reste de la partie sèche de la prairie a été coupée et exportée à la tondeuse.

Le suivi diachronique de ce carré permanent est surtout destiné à étudier la dynamique du trèfle de Boccone (Trifolium bocconei)et du trèfle raide (Trifolium strictum), suite au décapage.

Date  du relevé07/06/201204/06/201302/06/201402/06/2015
Surface : 3m x 3m    
Recouvrement total98%70%97%98%
Hauteur moyenne20 cm5 cm7 cm12 cm
Hauteur maximum60 cm35 cm44 cm58 cm
     
Agrostis cf. stolonifera4113
Anthoxanthum odoratum2112
Trifolium arvense2221
Bromus gr. hordeaceus11++
Vulpia bromoides2222
Plantago coronopus2122
Hypochoeris radicata1+11
Erodium cicutarium11+1
Lotus hispidus (Lotus subbiflorus) (1)1221
Rumex acetosella1111
Plantago lanceolata1111
Trifolium campestre1122
Silene latifolia subsp alba+   
Lysimachia arvensis (Anagallis arvensis)12+1
Bryophytes4 23
Ornithopus perpusillus1211
Trifolium dubium+++1
Aira caryophyllea s. l.+111
Dactylis glomerata+   
Trifolium striatum1122
Trifolium glomeratum1342
Vicia lathyroidesi++i
Trifolium subterraneum1121
Arenaria serpyllifolia s. l.+++ 
Centaurium sp  (rosettes)+   
Anisantha diandrai   
Trifolium bocconei  (2)+111
Polycarpon tetraphyllum s. l.  (3)+1+ 
Geranium mollei   
Trifolium scabrum++++
Trifolium micranthum +  
Sagina apetala ++ 
Juncus bufonius s. l. +  
Trifolium strictum (4)  +i
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta)  + 
Echium vulgare   i

(1)   Absence de fruits formés en 2013, 2014 et 2015.
(2)  Trifolium bocconei : 4 pieds en 2012, 11 en 2013, 89 en 2014, 75 en 2015.
(3)   Polycarpon tetraphyllum s. l.  : 7 pieds en 2012, 47 en 2013, 6 en 2014.
(4)  Trifolium strictum : 4 pieds en 2014, 1 pied en 2015.

Carré permanent n°7 en juin 2015
Comparaison des données recueillies en 2014 et 2015
Recouvrement total et hauteur de la végétation

Comme en témoigne l’évolution du recouvrement total de la végétation, le tapis végétal est redevenu aussi dense qu’en 2012 avant le décapage.

La hauteur moyenne de la végétation a augmenté de 5 cm en un an et la hauteur maximale de 14 cm. En 2015, cette dernière valeur est liée à la flouve odorante (Anthoxanthum odoratum).

En 2015, la végétation de ce carré permanent est aussi dense qu’en 2012 avant le décapage mais elle est moins haute.

Evolution du nombre total de taxons

Le nombre total de taxons présents dans le carré permanent n°7 est passé de 28 en 2014 à 25 en 2015. Le nombre total de taxons présents en 2012 avant le décapage était de 30.

Apparition de taxons

Un pied de vipérine commune (Echium vulgare) a été observé ici en 2015. Il s’agit d’une nouveauté pour le carré permanent n°7.

Disparition de taxons

Quatre taxons annuels qui avaient été observés en très faible quantité l’année dernière n’ont pas été revus ici en 2015 : le polycarpon à quatre feuilles (Polycarpon tetraphyllum s. l.), la sabline à feuilles de serpolet (Arenaria serpyllifolia s. l.), la sagine apétale (Sagina apetala), et la vesce hérissée (Ervilia hirsuta). Le premier taxon, protégé, est toutefois présent dans d’autres secteurs de la prairie et de l’île.

Les deux derniers taxons étaient apparus ici après le décapage alors que les deux premiers étaient déjà présents auparavant.

Taxons ayant progressé

La comparaison des relevés de 2014 et 2015 montre que six taxons ont progressé dans ce carré permanent : l’agrostide stolonifère (Agrostis cf. stolonifera), l’érodium à feuilles de cigüe (Erodium cicutarium), le mouron des champs (Lysimachia arvensis), les bryophytes, la flouve odorante (Anthoxanthum odoratum) etle trèfle douteux (Trifolium dubium).

Le premier taxon a progressé de deux coefficients d’abondance-dominance et les cinq autres d’un seul coefficient. Les quatre premiers taxons ont également progressé au sein du carré permanent n°6.

Taxons ayant régressé

Six taxons ont régressé dans le carré permanent n°7 : le trèfle aggloméré (Trifolium glomeratum), le trèfle des champs (Trifolium arvense), la vesce fausse gesse (Vicia lathyroides), le trèfle souterrain (Trifolium subterraneum), le trèfle raide (Trifolium strictum), le lotier hispide (Lotus cf. hispidus).

Le premier taxon a régressé de deux coefficients d’abondance-dominance et les cinq autres d’un seul coefficient. Tous ces taxons sont annuels, ils appartiennent à la famille des fabacées et ce sont majoritairement des trèfles (Trifolium). Les cinq premiers taxons ont également régressé dans le carré permanent n°6.

Le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) a conservé le même coefficient d’abondance-dominance que l’année dernière, pourtant le nombre de pieds a diminué : il est passé de 89 pieds en 2014 à 75 pieds en 2015.

Toutefois, en 2015 le nombre de pieds de trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) est ici beaucoup plus élevé qu’en 2012 et 2013.

Le trèfle raide (Trifolium strictum) est passé de 4 pieds en 2014 à 1 pied en 2015. Il convient de remarquer qu’il était absent de ce carré permanent avant 2014.

Synthèse

La végétation de ce carré permanent est déjà aussi dense qu’en 2012 avant le décapage mais elle est moins haute.

Les pieds de trèfle raide (Trifolium strictum) et de trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) sont moins nombreux ici qu’en 2014. Cependant, ce dernier est représenté par un plus grand nombre de pieds en 2015 qu’en 2012 et 2013. Rappelons que le trèfle raide (Trifolium strictum) était absent de ce carré permanent avant 2014.

Pour l’évolution de ces deux trèfles, nous formulons les mêmes remarques que pour le carré précédent (voir le paragraphe « synthèse » page 28).

Comme dans le carré permanent n°6, d’autres fabacées, majoritairement des trèfles, ont également régressé ici.

3.8. Carré permanent n°8

Ce carré permanent a été installé en 2012, sur la dune de Grande Grève, dans un secteur à gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) où l’oyat (Ammophila arenaria) était dense.

L’archipel de Chausey constitue la seule localité de Basse-Normandie où la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) est connue.

La végétation de ce carré permanent et d’une bande périphérique (réduite à 50 cm en raison des risques d’érosion dans ce secteur) a été fauchée puis évacuée, fin octobre 2012.

Le suivi de ce carré au fil du temps est destiné à nous renseigner notamment sur la dynamique de la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus)et de la végétationsuite à cette intervention.

Date du relevé06/06/201204/06/201305/06/201401/06/2014
Surface : 2m x 4m    
Recouvrement total100%60%90%95%
Hauteur moyenne30 cm7 cm12 cm18 cm
Hauteur maximum70 cm60 cm65 cm76 cm
     
Ammophila arenaria3223
Rosa spinosissima subsp. spinosissima (Rosa pimpinellifolia)4334
Lotus corniculatus1111
Lathyrus sphaericus (1)1+11
Hypochoeris radicata3222
Silene nutans2111
Jasione montana s. l.+ 22
Plantago lanceolata++1+
Koeleria arenaria (Koeleria albescens p.p.)1111
Vicia sativa++1+
Festuca gr. rubra1111
Brachypodium pinnatum s. l.1111
Anthoxanthum odoratum1111
Galium cf. verum (2)1222
Polypodium interjectum1+ +
Petroselinum crispum111 
Poterium sanguisorba (Sanguisorb­a minor)11+1
Geranium purpureum+ 1+
Crepis capillaris++11
Iris foetidissima++++
Carex arenaria++++
Avenula pubescens1211
Rubia peregrina+111
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta)+ + 
Elytrigia cf. acuta (Elytrigia cf. atherica)+111
Aira caryophyllea s. l.i+++
Luzula campestris+1++
Leontodon saxatilis 111
Taraxacum sp. ++ 
Dactylis glomerata +++
Convolvulus soldanella (Calystegia soldanella) +i+
Poa pratensis +++
Trifolium campestre +21
Lagurus ovatus  11
Rumex acetosella  ++
Vulpia fasciculata  + 
Cuscuta epithymum  1+
Cerastium diffusum  ++
Vicia lathyroides  + 
Aira praecox  ++
Jacobaea vulgaris subsp. vulgaris (Senecio jacobaea subsp. jacobaea)  +i
Euphorbia segetalis subsp. portlandica (Euphorbia portlandica)  11
Polycarpon tetraphyllum s. l.  (3)  ++
Bryophytes   2

(1)   Lathyrus sphaericus : 91 tiges en 2012, 25 en 2013, 551 en 2014, 117 en 2015.
(2)   A l’état végétatif.
(3)   Polycarpon tetraphyllum s. l :5 pieds en 2014, 7 en 2015.

Carré permanent n°8  en juin 2015  

Comparaison des données recueillies en 2014 et 2015
Recouvrement total et hauteur de la végétation

Le tapis végétal a continué à se refermer comme le montre le recouvrement total de la végétation qui a encore augmenté.

La hauteur moyenne a augmenté de 6 cm en un an et la hauteur maximale de 11 cm. La hausse de cette dernière valeur est due à la présence de chaumes d’oyat (Ammophila arenaria) de plus grande taille en juin 2015 qu’en juin 2014.

La végétation est plus dense et plus haute que l’année dernière et il subsiste moins de zones dénudées.

Evolution du nombre total de taxons

Le nombre total de taxons est passé de 42 en 2014 à 39 en 2015. Rappelons que le nombre initial observé ici avant le fauchage avec exportation était de 27.

Apparition de taxons

Des bryophytes sont apparues dans ce carré permanent. Le polypode intermédiaire (Polypodium interjectum) qui n’avait pas été revu ici en 2014 a été observé de nouveau en très faible quantité.

Disparition de taxons

Cinq taxons observés en 2014 n’ont pas été revus en 2015 : le persil cultivé (Petroselinum crispum), un pissenlit (Taraxacum sp), la vesce hérissée (Ervilia hirsuta), la vulpie à une glume (Vulpia fasciculata) et la vesce fausse gesse (Vicia lathyroides).

Le premier taxon avait été observé en faible quantité et les quatre suivants en très faible quantité. Les trois derniers taxons sont annuels.

Taxons ayant progressé

La comparaison des informations recueillies en 2014 et 2015 montre que quatre taxons ont progressé au sein du carré permanent n° 8. Il s’agit de la rose pimprenelle (Rosa spinosissima subsp. spinosissima), de l’oyat (Ammophila arenaria), de la petite pimprenelle (Poterium sanguisorba) et du liseron des dunes (Convolvulus soldanella).

Tous ces taxons ont progressé d’un coefficient d’abondance-dominance. Les trois premiers taxons ont atteint le coefficient d’abondance-dominance qu’ils avaient en 2012 avant le fauchage avec exportation.

Taxons ayant régressé

Six taxons ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance dans ce carré permanent : le plantain lancéolé (Plantago lanceolata), la vesce cultivée (Vicia sativa), le géranium pourpre (Geranium purpureum), le trèfle champêtre (Trifolium campestre), la cuscute du thym (Cuscuta epithymum), le séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris subsp. vulgaris).

Bien que la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) reste dotée du même coefficient d’abondance-dominance, elle est cependant moins abondante que l’année dernière. En effet, le nombre de tiges est passé de 551 en 2014 à 117 en 2015. D’autre part, les tiges étaient de plus grande taille en 2014 qu’en 2015.

Il convient toutefois de remarquer qu’en 2015 la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) est plus abondante ici qu’elle ne l’était en 2012 et 2013.

Synthèse

La végétation a continué à se refermer mais elle reste moins dense et moins haute qu’avant le fauchage de 2012.

L’oyat (Ammophila arenaria) a atteint le coefficient d’abondance-dominance qu’il avait en 2012 avant le fauchage avec exportation.

Le nombre total de taxons présents dans ce carré permanent a légèrement diminué mais il reste beaucoup plus élevé que le nombre initial relevé en 2012.

La gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) est ici moins abondante que l’année dernière : les tiges sont moins nombreuses et de plus petite taille. Elle est cependant plus abondante qu’en 2012 et 2013.

Même si la végétation est un peu plus dense qu’en 2014, elle semble pourtant encore favorable au développement de la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus). Cette relative fermeture du milieu n’est peut-être pas à l’origine de cette baisse d’effectif.

Il convient de remarquer que la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) estune espèce annuelle, pour cette raison son abondance est susceptible de varier d’une année à l’autre.

Etant donné qu’en 2015 le printemps a été plus sec qu’en 2014, il a peut-être été moins favorable au développement de la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus).

3.9. Carré permanent n°9

Le carré permanent n°9 a été installé en 2012, dans la partie sud du Grand Romont, au sein d’une petite population de gesse sphérique (Lathyrus sphaericus)Il comporte un affleurement rocheux avec quelques zones de sol dénudées par les oiseaux.

Etant donné que le milieu était en train de se fermer et d’évoluer vers le fourré, la végétation du carré a été coupée et exportée début février 2013 et fin novembre 2013.

L’étude de ce carré permanent chaque année a pour but de suivre la dynamique de la gesse sphérique (Lathyrus sphaericuset de la végétationsuite à ces interventions.

Date  du relevé07/06/201204/06/201305/06/201406/06/2015
Surface : 3m x 5m    
Recouvrement total60%40%55%50%
Hauteur moyenne30 cm20 cm20 cm20 cm
Hauteur maximum102 cm87 cm82 cm73 cm
     
Dactylis glomerata3223
Rubus sp2222
Hedera helix s. l.2212
Elytrigia cf. acuta (Elytrigia cf. atherica)2111
Plantago coronopus1111
Umbilicus rupestris1111
Trifolium arvense111 
Lathyrus sphaericus 1111
Galium mollugo s.l.1122
Geranium rotundifolium1121
Agrostis cf. stolonifera1111
Orobanche hederae+   
Geranium purpureum+11+
Bromus gr. hordeaceus+111
Prospero autumnale (Scilla autumnalis)+1++
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta)+111
Cerastium diffusum+11+
Sonchus oleraceusi121
Hyacinthoides non-scripta+111
Vicia sativa+111
Stellaria media+++ 
Allium vineale+111
Beta vulgaris subsp. maritimai++ 
Anthriscus sylvestris i  
Myosotis cf. ramosissima  (2)  ++
Trifolium campestre  1 
Carex arenaria  ++
Trifolium glomeratum  i 
Arenaria serpyllifolia s. l.  + 
Atriplex prostrata  1 
Rumex acetosa  i 

(1)   Lathyrus sphaericus : 22 tiges en 2012, 61 en 2013, 49 en 2014, 23 en 2015.
(2)   Desséché lors de la réalisation du relevé.

Carré permanent n°9  en juin 2015
Comparaison des données recueillies en 2014 et 2015
Recouvrement total et hauteur de la végétation

Malgré l’absence d’intervention en 2014, le recouvrement total de la végétation est un peu plus faible que l’année dernière. La hauteur moyenne de la végétation reste inchangée alors que la hauteur maximale a baissé de 9 cm. Cette dernière valeur est due à la présence d’inflorescences de dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) de taille plus faible en juin 2015 qu’en juin 2014.

Evolution du nombre total de taxons

Le nombre total de taxons observés dans ce carré permanent est passé de 29 en 2014 à 21 en 2015. Ce nombre était de 23 en 2012.

Apparition de taxons

Aucune espèce nouvelle n’a été observée ici en 2015.

Disparition de taxons

Huit taxons n’ont pas été revus dans le carré permanent n°9 en 2015 : le trèfle des champs (Trifolium arvense), le trèfle champêtre (Trifolium campestre)l’arroche hastée (Atriplex prostrata), le mouron des oiseaux (Stellaria media), la sabline à feuilles de serpolet (Arenaria serpyllifolia s. l.)la betterave maritime (Beta vulgaris subsp. maritima), le trèfle aggloméré (Trifolium glomeratum), l’oseille sauvage (Rumex acetosa).

Les taxons figurant en gras sont nitrophiles et le taxon souligné est nitrocline.

Les trois premiers taxons avaient été observés en faible quantité, les trois suivants en très faible quantité et les deux derniers n’étaient représentés que par un pied chacun.

Parmi ces huit taxons, seule l’oseille sauvage (Rumex acetosa) est vivace. La betterave maritime (Beta vulgaris subsp. maritima) et le  mouron des oiseaux (Stellaria media) sont annuels à bisannuels et les cinq autres taxons sont annuels.

En juin 2015, la végétation était en partie desséchée dans ce carré permanent, il est donc possible que certaines espèces soient passées inaperçues.

Taxons ayant progressé

Deux taxons vivaces ont progressé d’un coefficient d’abondance-dominance : le lierre (Hedera helix s. l.et ledactyle aggloméré (Dactylis glomerata). Ce dernier est nitrocline. L’absence d’intervention en 2014 a dû être favorable au développement de ces deux taxons.

Taxons ayant régressé

Quatre espèces ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance : le géranium pourpre (Geranium purpureum), le laiteron maraîcher (Sonchus oleraceus), le géranium à feuilles rondes (Geranium rotundifolium), le céraiste à quatre étamines (Cerastium diffusum).

Les deux premières espèces sont annuelles à bisannuelles et les deux suivantes sont annuelles. La première espèce est nitrocline et les deux suivantes sont nitrophiles.

Bien qu’elle soit dotée du même coefficient d’abondance-dominance, la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) est passée ici de 49 tiges en 2014 à 23 tiges en 2015. Il convient toutefois de remarquer que lors du comptage, des tiges sont peut-être passées inaperçues car certains pieds étaient déjà desséchés.

En 2015, la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) est davantage éparpillée au sein de ce carré permanent que les années précédentes.

Synthèse

Malgré l’absence d’intervention en 2014, la végétation est un peu moins dense que l’année dernière et les ronces (Rubus sp) conservent le même coefficient d’abondance-dominance.

La diversité floristique de ce carré permanent a nettement diminué par rapport à l’année dernière. Il est possible que cette évolution soit liée aux conditions météorologiques : le printemps 2015 ayant été plus sec que celui de l’année précédente, il a donc pu être moins favorable au développement de certaines espèces, d’autant plus qu’en bordure des affleurements rocheux, dans ce secteur en pente, le sol devient vite très sec. Il est toutefois possible que certaines espèces, déjà desséchées, soient passées inaperçues.

Dans ce carré permanent, le nombre de tiges de gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) est plus faible qu’en  2014. Pour l’évolution de cette espèce, nous formulons les mêmes remarques que pour le carré précédent (voir le paragraphe « synthèse » page 35).

3.10. Observations diverses

Les petites populations de trèfle raide (Trifolium strictum) situées en bordure d’affleurements rocheux, vers l’Anse aux Chevaux et la Pointe de Bretagne, qui avaient été cartographiées en 2009, ont été observées de nouveau en 2015, sauf celle qui est la plus au nord.

Le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) n’a pas été revu dans la station qui avait été découverte en 2014, vers la pointe de Bretagne. Par contre, quelques pieds plus ou moins desséchés ont été observés en bordure d’un affleurement rocheux situé juste au dessus de cette station (voir la cartographie en annexe). Dans ces zones d’affleurements, la végétation a souffert de la sécheresse au printemps 2015.

Seize pieds d’Orchis bouc (Himantoglossum hircinum) ont été observés sur la dune de Port Marie.

Seize très jeunes rosettes de cynoglosse officinale (Cynoglossum officinale) ont été observées dans un secteur dénudé, là où cette espèce se développe habituellement : près de la barrière délimitant la propriété de la SCI, à proximité du bac de recyclage des emballages (voir la cartographie du rapport de 2009).

3.11. Synthèse générale

Dans le carré permanent n°1 dont la végétation a été coupée et exportée en septembre 2011, l’oyat (Ammophila arenaria) reste moins dense qu’il ne l’était initialement.

Dans les carrés permanents n°2 et 3 également fauchés en 2011, l’oyat (Ammophila arenaria) a atteint le même recouvrement qu’avant ces interventions, depuis 2013 pour le carré n°2 et depuis 2014 pour le carré n°3.

Dans le carré permanent n°8 dont la végétation a été coupée et exportée en octobre 2012, en 2015, l’oyat (Ammophila arenaria) a atteint le même recouvrement qu’avant cette intervention.

Dans les carrés permanents 1, 2 et 3 la fougère aigle (Pteridium aquilinum) est plus abondante qu’elle ne l’était initialement avant que la végétation ne soit coupée et exportée.

Au sein du carré n°1, l’œillet de France (Dianthus gallicus) a le même recouvrement qu’avant l’intervention de 2011.

Dans les carrés permanents n°2 et 3, presque quatre ans après que la végétation a été coupée et exportée, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) reste plus abondant qu’en 2011. Dans le carré permanent n°4, le géranium sanguin (Geranium sanguineum)  est également plus abondant qu’initialement, avant toute intervention.

Dans les carrés permanents n°1, 2, 3, bien que la végétation se soit refermée, le nombre total de taxons reste nettement plus élevé qu’initialement, avant que la végétation ne soit coupée et exportée.

Dans les carrés 4 et 8, ce nombre demeure également beaucoup plus élevé qu’il ne l’était initialement avant toute intervention.

Au sein du carré permanent n°5, le trèfle raide (Trifolium strictum) est abondant bien qu’il ait été coupé accidentellement au printemps 2014.

Dans les carrés permanents n°6 et 7 le trèfle raide (Trifolium strictum) et le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) sont moins abondants que l’année dernière. Les pieds de trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) sont cependant plus nombreux en 2015 qu’ils ne l’étaient en 2012 et 2013. Rappelons que le trèfle raide (Trifolium strictum) était absent du carré n°7 avant 2014.

Dans les carrés 8 et 9, les tiges de gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) sont moins nombreuses que l’année dernière mais elles le sont davantage qu’en 2012 et 2013.

Le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei), le trèfle raide (Trifolium strictum) et la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) sont des espèces annuelles. Leur cycle s’effectue sur moins d’un an et leur reproduction se fait exclusivement par graines, pour ces raisons, leurs effectifs sont susceptibles de varier d’une année à l’autre.

Le développement de ces trois espèces est tributaire des conditions météorologiques et en particulier de la pluviosité. Etant donné que le printemps 2015 a été plus sec que celui de 2014, il a peut-être été moins favorable à leur développement.

D’autre part, étant donné que les modalités de gestion ont été quelque peu différentes en 2013 et 2014 dans les carrés 6 et 7, il est possible qu’elles aient eu une incidence sur l’évolution des effectifs de ces deux trèfles.

3.12. Interventions à réaliser en 2015 et préconisations de gestion

Nous intégrons ici les préconisations de gestion qui ont été formulées en juin 2015.

Carrés permanents n°1, 2, 3, 4, 8 et 9

Pas d’intervention en 2015 car l’impact du fauchage/débroussaillage avec exportation est satisfaisant pour le moment.

Pour le carré n°4, comme les années précédentes, installer une ficelle afin que ce secteur ne serve pas de WC pour les touristes.

Matérialisation visuelle des carrés permanents

Il est important de laisser en place en permanence les tiges de plastique rouge enfoncées dans les bornes car elles permettent de retrouver les carrés permanents facilement. Lorsque des interventions sont à effectuer dans certains carrés permanents, il suffit de les retirer temporairement et de les remettre en place une fois les interventions terminées.

Carré permanent n°5

La population de trèfle raide (Trifolium strictum) du tombolo et le carré n°5 ne doivent pas être fauchés du 1er avril au 15 juillet.

Le carré permanent n°5 ainsi qu’au minimum une bande de 2 m x 2 m x 10 m située dans le prolongement du carré sont à couper en septembre 2015. Cette année, la végétation coupée  est à laisser sur place. Un fauchage sur un rayon plus large est souhaitable, il peut être réalisé au tracteur.

Période de réalisation de la coupe sans exportation : septembre

Carrés permanents n°6 et 7 et partie sèche de la prairie sous le château

Il est souhaitable de réaliser une coupe avec exportation dans toute la partie sèche de la prairie (partie décapée en 2006 lors des travaux de lagunage), carrés permanents inclus.

Pas d’intervention spécifique dans les carrés permanents mais la végétation des carrés doit être coupée en même temps que toute la partie sèche de la prairie.

Période de réalisation de la coupe avec exportation : septembre.

Interventions concernant les ajoncs de la dune de l’Anse à Gruel

Couper tous les ajoncs présents sur la dune de l’Anse à Gruel (dans l’enclos) car ils prennent de l’ampleur, notamment au détriment d’espèces patrimoniales comme l’œillet de France (Dianthus gallicus) et le géranium sanguin (Geranium sanguineum). Exporter les ajoncs coupés. Couper et exporter également les ronces présentes dans ce secteur.

Période d’intervention : de préférence en automne ou hiver.

L’ail triquètre (Allium triquetrum)

Cette espèce est désormais considérée comme invasive avérée en Bretagne.

Une petite population se situe en bordure de sous-bois, près du départ du chemin conduisant à Château Renault.

Etant donné que l’ail triquètre (Allium triquetrum) n’occupe qu’une faible surface, la solution la  plus simple pour l’éliminer serait le bâchage. La procédure à mettre en œuvre a déjà été décrite en détail dans le rapport de 2013.

Si cette solution n’est pas retenue, il convient de couper la population d’ail triquètre (Allium triquetrum) et une bande périphérique d’un mètre, au ras du sol, au minimum une fois par mois, voire plus souvent selon le rythme des repousses, de fin septembre à juin afin de l’épuiser peu à peu.

L’ail triquètre (Allium triquetrum) passe normalement l’été sans feuilles mais la réaction d’une plante coupée peut s’avérer différente. Le cas échéant, les éventuelles repousses estivales seraient à couper.

Il est très important d’empêcher l’ail triquètre (Allium triquetrum) de fleurir et de produire des graines.

Période d’intervention : couper l’ail triquètre (Allium triquetrum) au moins une fois par mois de septembre à juin

Le sporobole tenace (Sporobolus indicus)

Cette espèce américaine considérée actuellement comme une invasive potentielle en Basse-Normandie, est bien implantée notamment en bordure du chemin entre la ferme et la plaine. Il est important d’empêcher la production de graines en fauchant régulièrement cette plante.

Le séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris subsp. vulgaris)

Cette espèce indigène est encore bien présente dans certains secteurs de la base du tombolo. Les chantiers d’arrachage de cette plante sont donc à renouveler.

Etant donné qu’il produit de très nombreuses graines qui sont disséminées par le vent, il est souhaitable d’arracher le séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris subsp. vulgaris) avant la floraison sur tout le tombolo, afin d’éviter la production de graines de cette espèce qui peut se montrer envahissante.

Certaines précautions s’imposent si le séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris subsp. vulgaris)  est déjà fleuri car les graines peuvent continuer à mûrir sur les plantes arrachées. Dans ce cas, les plantes arrachées devront être mises en sac et brûlées.

Période d’intervention : avant la floraison : avril et mai et jusqu’au début du mois de juin. Les interventions peuvent toutefois se faire dès l’hiver mais l’arrachage est moins aisé.

Le fenouil (Foeniculum vulgare)

Couper les inflorescences de fenouil (Foeniculum vulgare) sur la digue des Blainvillais pour empêcher la production de graines, car il a tendance à s’étendre.

La ravenelle maritime (Raphanus raphanistrum subsp. landra)

La ravenelle maritime (Raphanus raphanistrum subsp. landra) estune espèceindigène qui semble prendre de l’ampleur chaque année sur la Grande Ile.

Il pourrait être tenté d’essayer de la contenir dans certains secteurs, notamment sur le tombolo. Les rosettes pourraient être tranchées sous le collet à l’aide d’un outil constitué d’un manche équipé d’une lame tranchante.

Ces interventions peuvent être réalisées toute l’année, y compris en hiver. En complément, il pourrait aussi être envisagé de faucher ces plantes avant la fructification pour les empêcher de produire des graines.

Période d’intervention : possible toute l’année 

Remarque : les interventions concernant la ravenelle maritime ne sont pas prioritaires, elles ne sont à effectuer que si Arnaud Antoine dispose de suffisamment de temps.

Précautions à prendre lors de la tonte de la végétation dans les zones d’affleurement rocheux :

Etant donné l’importance de ces préconisations, bien qu’elles aient été déjà mentionnées dans les rapports précédents, nous les formulons de nouveau ici car elles sont toujours d’actualité.

La romulée à petites fleurs (Romulea columnae) se développe souvent en bordure des affleurements rocheux sur un sol très peu épais. Il en est de même, dans certains cas, pour le trèfle raide (Trifolium strictum) et le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei).

Ces espèces sont toutes les trois intégralement protégées par la loi et le trèfle raide (Trifolium strictum)  ne serait plus présent actuellement en Basse-Normandie qu’à Chausey.

Il convient donc de prendre quelques précautions lors de la tonte des zones d’affleurement rocheux où sont présentes ces espèces.

Ces précautions consistent à veiller après chaque coupe à ne pas laisser les résidus de tonte s’accumuler sur les affleurements rocheux et leur pourtour.

En effet, l’accumulation des résidus de tonte dans ces secteurs risque d’entraîner à brève échéance la disparition de ces espèces patrimoniales.

La mise en application de ces préconisations est d’une grande importance pour le maintien de ces espèces patrimoniales dans les secteurs d’affleurement rocheux concernés, en particulier dans les secteurs de la Pointe de Bretagne, de l’Anse aux Chevaux et en bordure de la chapelle.

4. Bibliographie

ABBAYES H. des et coll., 1971 – Flore et Végétation du Massif armoricain, Tome 1 : Flore vasculaire. Presses Universitaires Bretonnes.

BOUSQUET T., WAYMEL J., ZAMBETTAKIS C., GESLIN J., MAGNANON S., 2013 – Liste des plantes vasculaires invasives de Basse-Normandie.

CHICOUENE D. Communications personnelles.

FORTUNE C., avec la participation de PALLARD C., 2009 – Espèces végétales patrimoniales de la Grande Ile de Chausey.

FORTUNE C., avec la participation de PALLARD C., 2010 – Les espèces végétales patrimoniales de quelques îlots de l’archipel de Chausey.

FORTUNE C., avec la participation de PALLARD C., 2011 – Etude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales. Iles Chausey.

FORTUNE C., avec la participation de PALLARD C., 2012 – Etude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales. Iles Chausey.

FORTUNE C., avec la participation de PALLARD C., 2013 – Etude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales. Iles Chausey.

FORTUNE C., 2014 – Etude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales. Iles Chausey.

LAMBINON J. et coll., 1999 – Nouvelle Flore de la Belgique, du Grand Duché du Luxembourg, du Nord de la France et des régions voisines. 4ème édition. Editions du patrimoine du Jardin Botanique National de Belgique.

MAGNANON S., 1993 – Liste rouge des espèces végétales rares et menacées du Massif armoricain. Conservatoire botanique national de Brest. ERICA n°4.

PROVOST M., 1998 – Flore vasculaire de Basse-Normandie. Presses Universitaires de Caen, Tomes 1 et 2.

PROVOST M., 1993 – Atlas  de répartition des plantes vasculaires de Basse-Normandie. Presses Universitaires de Caen.

QUERE E., RAGOT R., GESLIN J., MAGNANON S. et coll., 2011 – Liste des plantes vasculaires invasives de Bretagne. www.cbnbrest.fr/site/pdf/Liste_invasive_bzh.pdf

STACE C., 1997 – New Flora of the British Isles. Second edition. Cambridge University press.

TISON J.M., DE FOUCAULT B., 2014 – Flora Gallica. Flore de France. Biotope éditions.

ZAMBETTAKIS C., GESLIN J., GUYADER D.- 2006,  Version mise à jour en 2008 – Liste hiérarchisée des espèces rares et patrimoniales. Conservatoire botanique national de Brest – Région Basse-Normandie.

ZAMBETTAKIS C., – Les plantes invasives en Basse-Normandie. www.cbnbrest.fr/site/pdf

/fichebn_intro.pdf

ZAMBETTAKIS C., PROVOST M., 2009 – Flore rare et menacée de Basse-Normandie. Conservatoire botanique national de Brest – Région Basse-Normandie – DIREN Basse-Normandie.

Sites internet :

http://dc.plantouz.chez-alice.fr/

http://www.cbnbrest.fr/site/telechargement.html /Conyza canadensis (vergerette du Canada)

5. Annexes

Liste des espèces végétales présentes dans les carrés permanents :

Nom scientifiqueNom françaisFamille
Achillea millefolium L.Achillée millefeuilleAsteracée
Aira caryophyllea L. s. l.Canche caryophylléePoacée
Aira praecox L.Canche précocePoacée
Agrostis stolonifera L.Agrostide stolonifèrePoacée
Allium vineale L.Ail des vignesAmaryllidacée
Ammophila arenaria (L.) LinkOyatPoacée
Anisantha diandra (Roth) TzvelevBrome à deux étaminesPoacée
Anthoxanthum odoratum L.Flouve odorantePoacée
Anthriscus sylvestris (L.) Hoffm.Anthrisque des boisApiacée
Aphanes australis Rydb.Alchémille à petits fruitsRosacée
Arenaria leptoclados (Rchb.) Guss.Sabline à rameaux finsCaryophyllacée
Arenaria serpyllifolia L. s. l.Sabline à feuilles de serpoletCaryophyllacée
Atriplex prostrata DC.Arroche hastéeAmaranthacée
Avenula pubescens (Huds.) Dum.Avoine pubescentePoacée
Beta vulgaris L. subsp. maritima (L.) Arcang.Betterave maritimeAmaranthacée
Brachypodium pinnatum (L.) Beauv. s. l.Brachypode pennéPoacée
Bromus gr. hordeaceus L.Brome mouPoacée
Cardamine hirsuta L.Cardamine hirsuteBrassicacée
Carex arenaria L.Laîche des sablesCyperacée
Carex caryophyllea Lat.Laîche printanièreCyperacée
Centaurium erythraea RafnPetite centauréeGentianacée
Cerastium diffusum Pers.Céraiste à quatre étaminesCaryophyllacée
Cerastium fontanum Baumg.Céraiste communCaryophyllacée
Cerastium glomeratum Thuill.Céraiste aggloméréCaryophyllacée
Convolvulus arvensis L.Liseron des champsConvolvulacée
Convolvulus soldanella L.(Calystegia soldanella (L.) Roem & Schult.)Liseron soldanelleConvolvulacée
Crepis capillaris (L.) wallr.Crépis verdâtreAsteracée
Cuscuta epithymum (L.) L.Cuscute du thymConvolvulacée
Cytisus scoparius L. LinkGenêt à balaiFabacée
Dactylis glomerata L.Dactyle aggloméréPoacée
Daucus carota L.Carotte sauvageApiacée
Dianthus gallicus Pers.Œillet de FranceCaryophyllacée
Echium vulgare L.Vipérine communeBoraginacée
Elytrigia acuta (D.C.) Tzvelv(Elytrigia atherica (Link) Kerguélen ex Carreras Martinez)Chiendent du littoralPoacée
Erigeron sp.Vergerette, érigéronAstéracée
Erodium cicutarium (L.) L’Hérit.Erodium à feuilles de cigüeGéraniacée
Ervilia hirsuta (L.) Opiz(Vicia hirsuta (L.) S.F. Gray)Vesce hérisséeFabacée
Ervum tetraspermum L. (Vicia tetrasperma (L.) Schreb.)Vesce à quatre grainesFabacée
Euphorbia segetalis L.subsp portlandica (Euphorbia portlandica L.)Euphorbe de PortlandEuphorbiacée
Festuca gr. rubraFétuque rougePoacée
Fumaria capreolata L.Fumeterre grimpantePapavéracée
Galium mollugo L. s. l.Gaillet mouRubiacée
Galium verum L.Gaillet vraiRubiacée
Geranium molle L.Géranium mouGéraniacée
Geranium purpureum Vill.Géranium pourpreGéraniacée
Geranium robertianum L.Géranium herbe à RobertGéraniacée
Geranium rotundifolium L.Géranium à feuilles rondesGéraniacée
Geranium sanguineum L.Géranium sanguinGéraniacée
Hedera helix L. s. l.LierreAraliacée
Hieracium officinarum Vaill.(incl. Hieracium pilosella L.)Epervière piloselleAsteracée
Holcus lanatus L.Houlque laineusePoacée
Hyacinthoides non-scripta (L.) Chouard ex Rothm.Jacinthe des boisAsparagacée
Hypericum perforatum L.Millepertuis perforéHypericacée
Hypochoeris radicata L.Porcelle enracinéeAsteracée
Iris foetidissima L.Iris fétideIridacée
Jacobaea vulgaris Gaertn.subsp. vulgaris (Senecio jacobaea L. subsp. jacobaea)Séneçon jacobéeAstéracée
Jasione montana L. s. l.Jasione des montagnesCampanulacée
Juncus bufonius L.Jonc des crapaudsJoncacée
Koeleria arenaria (Dumort) Conert (Koeleria albescens D.C. p.p.)Koelérie blanchâtrePoacée
Lagurus ovatus L.Queue de lièvrePoacée
Lathyrus sphaericus Retz.Gesse sphériqueFabacée
Leontodon saxatilis Lam.Liondent faux pissenlitAsteracée
Ligustrum vulgare L.Troène commun Oléacée
Lolium perenne L.Ray-grass anglaisPoacée
Lonicera periclymenum L.Chèvrefeuille des boisCaprifoliacée
Lotus angustissimus L.Lotier à fruits très étroitsFabacée
Lotus corniculatus L.Lotier corniculéFabacée
Lotus hispidus DC. (Lotus subbiflorus Lag.)Lotier hispideFabacée
Luzula campestris (L.) DC.Luzule des champsJoncacée
Lysimachia arvensis (L.) U. Manns Anderb. (Anagallis arvensis L.)Mouron des champsPrimulacée
Medicago minima (L.) L.Luzerne naineFabacée
Medicago polymorpha L.Luzerne polymorpheFabacée
Myosotis ramosissima RochelMyosotis hérisséBorraginacée
Ornithopus perpusillus L.Pied d’oiseau délicatFabacée
Orobanche hederae DubyOrobanche du lierreOrobanchacée
Orobanche minor SmithPetite orobancheOrobanchacée
Papaver dubium L.Pavot douteuxPapavéracée
Petroselinum crispum (Mill.) A.W. HillPersil cultivéApiacée
Plantago coronopus L.Plantain corne de cerfPlantaginacée
Plantago lanceolata L.Plantain lancéoléPlantaginacée
Poa annua L.Pâturin annuelPoacée
Poa pratensis L.Pâturin des présPoacée
Polycarpon tetraphyllum L.s. l.Polycarpon à quatre feuillesCaryophyllacée
Polygala vulgaris L.Polygale communPolygalacée
Polypodium interjectum ShivasPolypode intermédiairePolypodiacée
Poterium sanguisorba L. (Sanguisorb­a minor Scop.)Petite pimprenelleRosacée
Prospero autumnale (L.) Speta(Scilla autumnalis L.)Scille d’automneAsparagacée
Prunus spinosa L.PrunellierRosacée
Pteridium aquilinum (L.) KuhnFougère aigleDennstaedtiacée
Ranunculus acris L.Renoncule âcreRenonculacée
Ranunculus bulbosus L.Renoncule bulbeuseRenonculacée
Raphanus raphanistrum L.subsp. landra (DC.) Bonnier & layensRavenelle maritimeBrassicacée
Rosa spinosissima L.subsp. spinosissima (Rosa pimpinellifolia L.)Rosier pimprenelleRosacée
Rubia peregrina L.Garance voyageuseRubiacée
Rubus spRonceRosacée
Rumex acetosa L.Oseille sauvage 
Rumex acetosella L.                               Petite oseillePolygonacée
Sagina apetala Ard.Sagine apétaleCaryophyllacée
Senecio sylvaticus L.Séneçon des boisAsteracée
Silene latifolia Poiretsubsp. alba (Miller) Greuter et BurdetCompagnon blancCaryophyllacée
Silene nutans L.Silène penchéCaryophyllacée
Sonchus asper (L.) HillLaiteron rudeAsteracée
Sonchus oleraceus L.Laiteron maraîcherAsteracée
Stellaria media (L.) Vill.Mouron des oiseauxCaryophyllacée
Taraxacum spPissenlitAsteracée
Teucrium scorodonia L.Germandrée scorodoineLamiacée
Trifolium arvense L.Trèfle des champsFabacée
Trifolium bocconei SaviTrèfle de BocconeFabacée
Trifolium campestre Schreb.Trèfle champêtreFabacée
Trifolium dubium Sibth.Trèfle douteuxFabacée
Trifolium glomeratum L.Trèfle aggloméréFabacée
Trifolium micranthum Viv.Trèfle filiformeFabacée
Trifolium repens L.Trèfle rampantFabacée
Trifolium scabrum L.Trèfle scabreFabacée
Trifolium striatum L.Trèfle striéFabacée
Trifolium strictum L.Trèfle raideFabacée
Trifolium subterraneum L.Trèfle souterrainFabacée
Trisetum flavescens (L.) Beauv.Avoine doréePoacée
Ulex europaeus L.Ajonc d’EuropeFabacée
Umbilicus rupestris (Salisb.) DandyNombril de vénusCrassulacée
Valerianella locusta L. Laterr.Mâche potagèreCaprifoliacée
Urtica dioica L.Ortie dioïqueUrticacée
Veronica arvensis L.Véronique des champsPlantaginacée
Veronica chamaedrys L.Véronique petit chênePlantaginacée
Vicia lathyroides L.Vesce fausse gesseFabacée
Vicia sativa L. s. l.Vesce cultivéeFabacée
Viola riviniana Reichenb.Violette communeViolacée
Vulpia bromoides (L.) S.F. GrayVulpie faux bromePoacée
Vulpia fasciculata (Forskal) FritschVulpie à une glumePoacée

Remarque : les taxons protégés sont figurés en gras.