« La pointe de Bretagne », côte sud et sauvage de l’île, domine les rochers des Bretons (1) et la balise de la Cancalaise. Elle offre une vue sur la côte de la Bretagne nord (d’où son nom, attesté depuis le XVIIème siècle) s’étendant du Mont-Saint-Michel (encore en Normandie) jusqu’au cap Fréhel, en passant par Cancale et Saint- Malo.
Exploitée autrefois pour son granit, elle est découpée par de minuscules anses mais dépourvue de plages. C’est la côte la plus exposée aux vents, toujours restée inhabitée. A l’époque de l’exploitation de la ferme, un champ de pommes de terre (2) se situait à la sortie du chemin de la fontaine (3). Régulièrement dégagé, il continue à servir de barrière coupe-feu.
Le sentier du littoral se faufile de la plage de Port Marie (4) jusqu’à celle de Port Homard (5) (attention, certains passages sont difficiles). En contrebas du chemin, on trouve l’anse aux Chevaux (6), l’anse « poubelle » (7) et plus loin le « banc des demoiselles Hédouin » (8), rocher où ces demoiselles se reposaient à la fin du XIXe siècle. On passe devant « la pierre des aviateurs » (9), lieu de la chute de l’empennage du fameux bombardier B24 le 8 juin 1944. Son train d’atterrissage est enfoui dans les ronces.
L’évacuation des déchets
L’anse « poubelle » a longtemps servi de dépôt d’ordures à ciel ouvert pour toute l’île. On y mettait le feu de temps en temps. L’augmentation de la fréquentation de l’île rendant ce dépôt insalubre et ingérable, un ramassage des poubelles et leur évacuation par bateau sur le continent a été organisé dans les années 1990.
Un espace de biodiversité
Cette lande, riche en espèces botaniques protégées, est continuellement entretenue. Certaines zones sont également défrichées régulièrement pour servir de barrières coupe-feu : l’eau étant une denrée rare à Chausey, les incendies peuvent poser rapidement problème. Merci de bien vouloir rester sur le sentier balisé.