Novembre 2017
Réalisation : Claudine FORTUNE
Botaniste
Relecture de Catherine PALLARD
Sommaire
- Introduction
- Méthodologie
- Résultats
- Carré permanent n°1
- Carré permanent n°2
- Carré permanent n°3
- Carré permanent n°4
- Carré permanent n°5
- Carré permanent n°6
- Carré permanent n°7
- Carré permanent n°8
- Carré permanent n°9
- Observations diverses
- Synthèses générale
- Interventions à réaliser en 2017 et préconisations de gestion
- Bibliographie
- Annexes
Etude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales – Iles Chausey – 2017
1. Introduction
La présente étude concerne le suivi de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales sur la propriété de la S.C.I. de Chausey par l’intermédiaire de carrés permanents.
2. Méthodologie
Quatre carrés permanents à vocation expérimentale, matérialisés par des repères durables, ont été installés en juin 2011 en milieu dunaire sur la Grande Île. Ils comportent des espèces protégées : l’œillet de France (Dianthus gallicus)etle géranium sanguin (Geranium sanguineum)dont le développement était concurrencé par d’autres espèces végétales à plus forte dynamique.
La végétation de ces carrés permanents et d’une bande périphérique attenante a été fauchée/débroussaillée et exportée en septembre/octobre 2011.
Afin de limiter le développement des ronces, cette intervention a été renouvelée fin octobre 2012 et fin septembre 2013 dans le carré permanent n°4 et une bande périphérique attenante.
L’étude diachronique de ces carrés permanents est destinée notamment au suivi de ces espèces protégées et des espèces à forte dynamique, suite à ces interventions.
Ces quatre carrés permanents ont été étudiés pour la septième fois en 2017.
Cinq autres carrés permanents également matérialisés par des repères durables ont été installés en juin 2012. Ils sont destinés au suivi de deux trèfles protégés : le trèfle raide (Trifolium strictum) et le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei), et de la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus)qui n’est connue en Basse-Normandie qu’à Chausey.
Les deux carrés permanentsàgesse sphérique (Lathyrus sphaericus) ont été implantés dans des secteurs où son développement était concurrencé par d’autres espèces végétales.
Un de ces carrés a été installé sur le tombolo de la Grande Île et l’autre sur Grand Romont. La végétation de ces deux carrés et d’une bande périphérique attenante a été coupée et exportée fin octobre 2012 pour le premier carré et début février et fin novembre 2013 pour le second.
Ces deux carrés sont destinés notamment au suivi de la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) et des espèces à forte dynamique, suite à ces interventions.
Un carré permanent a été implanté au sein d’une population de trèfle raide (Trifolium strictum)situéeen bordure d’un chemin arrière-dunaire.
Deux autres carrés permanents ont été installés au sein d’une prairie superficiellement décapée en 2006, lors des travaux de lagunage.
Un de ces carrés a été implanté dans un secteur de végétation à trèfle de Boccone (Trifolium bocconei)comportant aussi un peudetrèfle raide (Trifolium strictum).
L’autre carré a été installé dans un secteur de végétation qui était plus dense, et donc moins favorable au développement des deux trèfles protégés. Ce carré à vocation expérimentale a été décapé en surface fin septembre 2012, afin de créer des conditions de milieu potentiellement favorables au développement de ces trèfles protégés.
Ces cinq carrés permanents ont été étudiés pour la sixième fois en 2017.
Chaque carré permanent a fait l’objet d’un relevé de type phytosociologique où chaque espèce est affectée d’un coefficient d’abondance-dominance selon l’échelle de Braun-Blanquet.
Échelle d’abondance-dominance de Braun-Blanquet, 1932 :
Coefficient | |
5 | Recouvrement compris entre 75 et 100 % |
4 | Recouvrement compris entre 50 et 75 % |
3 | Recouvrement compris entre 25 et 50 % |
2 | Recouvrement compris entre 5 et 25 % |
1 | Recouvrement inférieur à 5 % |
Le coefficient « + » est rajouté par certains phytosociologues pour les recouvrements très faibles et le coefficient « i » pour désigner un seul individu.
Pour chaque relevé, sont également notés le recouvrement total de la végétation (en %) et les hauteurs moyenne et maximale de la végétation.
Les carrés permanents sont étudiés tous les ans à la même époque.
La détermination des taxons est essentiellement faite sur le terrain, à l’aide de différentes flores mentionnées dans la bibliographie. Cependant, certains taxons d’identification plus délicate peuvent faire l’objet d’une étude au laboratoire, à la loupe binoculaire et/ou au microscope.
Précisions concernant les dénombrements effectués au sein des carrés permanents : lorsque c’est concrètement réalisable, un comptage du nombre de pieds présents dans les carrés permanents est réalisé pour les espèces patrimoniales. Dans la mesure du possible, le dénombrement concerne le nombre de pieds. Toutefois, lorsque la végétation est très dense et/ou lorsque l’architecture de la plante n’est pas favorable, le comptage concerne alors le nombre de tiges.
Les interventions de gestion programmées dans les carrés permanents (débroussaillage/ fauchage manuel ou à la débroussailleuse, décapage, exportation…) ont été réalisées par Arnaud Antoine.
3. Résultats
3.1. Carré permanent n°1
Ce carré permanent a été implanté en juin 2011, dans un secteur de dune de l’Anse à Gruel dominé par l’oyat (Ammophila arenaria) où la fougère aigle (Pteridium aquilinum) était bien présente.
Il comporte une population d’œillet de France (Dianthus gallicus), espèce protégée au niveau national, dont le développement était gêné par l’oyat (Ammophila arenaria) et par la fougère aigle (Pteridium aquilinum).
L’oyat (Ammophila arenaria) avait été introduit à Chausey dans le but de fixer les dunes.
La végétation de ce carré permanent ainsi que celle d’une bande de cinq mètres autour du carré ont été coupées en septembre 2011. Les produits végétaux coupés ont été ramassés et évacués du site.
L’étude diachronique de ce carré permanent est notamment destinée au suivi de la dynamique de l’œillet de France (Dianthus gallicus) etdel’oyat (Ammophila arenaria) suite à cette intervention.
Date du relevé | 09/062011 | 08/062012 | 03/062013 | 03/062014 | 02/062015 | 07/062016 | 01/062017 |
Surface : 3 m x 3 m | |||||||
Recouvrement total | 100 % | 80 % | 90 % | 98 % | 99 % | 99 % | 100 % |
Hauteur moyenne | 45 cm | 20 cm | 25 cm | 35 cm | 40 cm | 40 cm | 45 cm |
Hauteur maximum | 107 cm | 71 cm | 73 cm | 84 cm | 98 cm | 126 cm | 113 cm |
Ammophila arenaria | 4 | 2 | 2 | 2 | 3 | 3 | 3 |
Pteridium aquilinum (a)Nombre de frondesHauteur maximale en cm | 33790 | 37656 | 3/(3)6160 | 4/(3)7268 | 4/(3)7452 | 4/(3)5979 | 4/(3)6584 |
Dianthus gallicus | 2 | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Galium cf verum (b) | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Rubia peregrina | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 | 3 |
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta) | + | + | + | + | + | + | |
Vicia sativa s. l. | 1 | 1 | + | 1 | 1 | 1 | 1 |
Silene nutans | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 |
Rumex acetosella | i | 1 | + | 1 | + | + | |
Lonicera periclymenum | 1 | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Poterium sanguisorba (Sanguisorba minor) | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 | 1 | 1 |
Brachypodium pinnatum s. l. | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Geranium purpureum | + | 1 | 1 | 1 | + | + | |
Rosa spinosissima (Rosa pimpinellifolia) | + | + | 1 | 1 | 1 | 1 | + |
Rubus sp. | + | + | + | + | + | + | |
Dactylis glomerata | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Festuca gr. rubra | 1 | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Hedera helix s. l. | 1 | + | + | 1 | 1 | 1 | 1 |
Euphorbia segetalis subsp. portlandica (Euphorbia portlandica) | i | i | 1 | 1 | 1 | 1 | + |
Lotus corniculatus | 1 | 2 | 2 | 2 | 1 | 1 | 1 |
Hypochoeris radicata | i | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Jacobaea vulgaris (Senecio jacobaea) | i | + | 1 | 1 | i | i | + |
Avenula pubescens | i | + | 1 | + | + | + | + |
Prospero autumnale (Scilla autumnalis) | + | + | + | + | + | ||
Ervum tetraspermum (Vicia tetrasperma) | + | + | |||||
Poa pratensis | + | + | + | + | + | + | |
Hyacinthoides non-scripta | i | i | i | ||||
Cuscuta epithymum | + | 1 | |||||
Hieracium officinarum (Hieracium pilosella) | i | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | |
Ligustrum vulgare | + | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | |
Anthoxanthum odoratum | + | 1 | 1 | + | 1 | + | |
Luzula campestris | i | i | + | + | |||
Senecio sylvaticus | i | ||||||
Sonchus oleraceus | + | + | + | + | |||
Jasione montana s. l. | i | 1 | 1 | 1 | 1 | ||
Holcus lanatus | 1 | 1 | + | + | + | ||
Crepis capillaris | 1 | 1 | + | ||||
Aira caryophyllea s. l. | + | + | + | + | |||
Ranunculus bulbosus | + | + | i | ||||
Erigeron sp. (Conyza sp.) (c) | + | ||||||
Carex arenaria | + | + | i | ||||
Elytrigia sp. | i | ||||||
Nombre total de taxons | 25 | 34 | 33 | 34 | 35 | 35 | 31 |
(a) Le premier chiffre en noir de cette ligne correspond aux frondes de l’année et le second, entre parenthèses, aux frondes mortes des années précédentes présentes dans ce carré permanent en juin. Il n’y avait pas de frondes mortes ici en juin 2012.
(b) A l’état végétatif.
(c) Très jeunes pieds.
Comparaison des données recueillies en 2016 et 2017
Recouvrement total et hauteur de la végétation
Le recouvrement total de la végétation a très légèrement augmenté. Il est désormais doté de sa valeur maximale, comme en 2011 avant le fauchage avec exportation. La hauteur moyenne de la végétation a augmenté de 5 cm, elle a atteint la même valeur qu’avant l’intervention de 2011. La hauteur maximale de la végétation a diminué de 13 cm. En 2016, cette valeur était due à une inflorescence de dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) alors qu’en 2017 elle est due à une feuille d’oyat (Ammophila arenaria).
Évolution du nombre total de taxons
Le nombre total de taxons observés dans le carré permanent n°1 est passé de 35 en 2016 à 31 en 2017. Rappelons que ce nombre était identique en 2015 et 2016 et qu’il s’agissait de la valeur la plus élevée observée dans ce carré permanent. Le nombre initial relevé en juin 2011 avant que la végétation ne soit coupée et exportée était de 25 taxons.
Apparition de taxons
L’apparition d’un pied de chiendent (Elytrigia sp.) constitue une nouveauté pour le carré permanent n°1. Un pied de jacinthe des bois (Hyacinthoides non-scripta) a été recensé de nouveau en 2017 alors que la dernière observation de cette espèce remonte ici à 2013.
Disparition de taxons
Six taxons observés en très faible quantité en 2016 n’ont pas été revus cette année. Il s’agit de la vesce hérissée (Ervilia hirsuta), de la canche caryophyllée (Aira caryophyllea s.l.), du géranium pourpre (Geranium purpureum), du laiteron maraîcher (Sonchus oleraceus), de la petite oseille (Rumex acetosella) et de la ronce (Rubus sp.).
Les deux premiers taxons sont annuels, les deux suivants annuels à bisannuels (selon certains auteurs) et les deux derniers sont vivaces.
La canche caryophyllée (Aira caryophyllea s.l.) et le laiteron maraîcher (Sonchus oleraceus) étaient apparus après le fauchage avec exportation de 2011 alors que les quatre autres taxons étaient déjà présents dans ce carré permanent avant cette intervention.
Taxons ayant progressé
La comparaison des informations recueillies en 2016 et 2017 montre que deux espèces ont progressé d’un coefficient d’abondance-dominance : le séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris) et la garance voyageuse (Rubia peregrina). Rappelons que cette dernière espèce est protégée en Basse-Normandie. Elle a progressé ici de deux coefficients d’abondance par rapport à 2011.
Taxons ayant régressé
Cinq taxons ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance au sein du carré permanent n° 1 : la rose pimprenelle (Rosa spinosissima), l’euphorbe de Portland (Euphorbia portlandica), la flouve odorante (Anthoxanthum odoratum), la renoncule bulbeuse (Ranunculus bulbosus), la laîche des sables (Carex arenaria).
Remarques
Depuis 2014, la fougère aigle (Pteridium aquilinum) est pourvue du coefficient d’abondance-dominance immédiatement supérieur à celui qui lui avait été attribué en 2011 et l’œillet de France (Dianthus gallicus) est doté du même coefficient d’abondance-dominance qu’en 2011. L’oyat (Ammophila arenaria) n’a pas encore atteint le coefficient d’abondance-dominance qu’il avait initialement avant l’intervention.
Synthèse
La végétation est un peu plus dense et globalement un peu plus haute que l’année dernière.
Presque six ans après que la végétation a été coupée et exportée, le recouvrement total et la hauteur moyenne de la végétation ont retrouvé des valeurs identiques à celles qui avaient été relevées en 2011 avant le fauchage avec exportation.
Bien que le nombre total de taxons ait diminué dans le carré permanent n°1, il reste cependant plus élevé qu’avant l’intervention de 2011.
L’oyat (Ammophila arenaria) reste moins dense ici qu’initialement.
La fougère aigle (Pteridium aquilinum) est plus abondante ici qu’en 2011.
La garance voyageuse (Rubia peregrina) est ici beaucoup plus abondante qu’initialement. Elle a progressé de deux coefficients d’abondance-dominance par rapport à juin 2011.
L’œillet de France (Dianthus gallicus) avait régressé d’un coefficient d’abondance-dominance suite au fauchage avec exportation, mais depuis 2014 il est doté du coefficient d’abondance-dominance qu’il avait initialement en 2011 avant cette intervention.
3.2. Carré permanent n°2
Le carré permanent n°2 a été installé en juin 2011, dans un fourré très dense de troène (Ligustrum vulgare) et de ronces (Rubus sp) de la dune de l’Anse à Gruel. Il comportait une population de géranium sanguin (Geranium sanguineum), espèce protégée en région Basse-Normandie, plus ou moins étouffée par les fourrés.
Ce carré a été débroussaillé en septembre 2011, ainsi qu’une bande périphérique de cinq mètres. Le produit issu de cette intervention a été ramassé et évacué du site.
Le suivi de ce carré au cours du temps est destiné notamment à étudier la dynamique du géranium sanguin (Geranium sanguineum) et de la végétation suite à cette intervention.
Date du relevé | 09/062011 | 06/062012 | 07/062013 | 04/062014 | 03/062015 | 07/062016 | 01/062017 |
Surface : 3 m x 3 m | |||||||
Recouvrement total | 100 % | 75 % | 95 % | 98 % | 99 % | 100 % | 100 % |
Hauteur moyenne | 60 cm | 20 cm | 25 cm | 30 cm | 35 cm | 35 cm | 40 cm |
Hauteur maximum | 120 cm | 60 cm | 76 cm | 90 cm | 102 cm | 121 cm | 111 cm |
Ligustrum vulgare | 5 | 3 | 3 | 4 | 4 | 4 | 4 |
Rubus sp | 2 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Geranium sanguineum | 2 | 2 | 3 | 3 | 3 | 3 | 4 |
Ammophila arenaria | 2 | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Rubia peregrina | 2 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Avenula pubescens | + | + | + | + | + | 1 | 1 |
Brachypodium rupestre | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Galium cf. verum (a) | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Hedera helix s. l. | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 3 | 3 |
Festuca gr. rubra | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 |
Lonicera periclymenum | + | + | |||||
Dactylis glomerata | + | 1 | 1 | 1 | + | + | + |
Carex arenaria | + | + | + | + | + | + | + |
Pteridium aquilinum (b)Nombre de frondesHauteur maximale en cm | +1 | 1242 | 1/(1)655 | 1/(1)350 | 2/(1)462 | 1/(1)356 | 2/(1)472 |
Poterium sanguisorba (Sanguisorba minor) | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Elytrigia cf. acuta (Elytrigia cf. atherica) | + | + | + | + | + | + | + |
Geranium purpureum | 1 | 1 | 1 | + | i | ||
Silene nutans | 1 | 2 | 2 | 2 | 1 | 1 | |
Poa pratensis | + | + | + | + | + | + | |
Vicia sativa s. l. | + | + | + | 1 | 1 | ||
Papaver dubium | i | ||||||
Anthriscus sylvestris | i | + | |||||
Prospero autumnale (Scilla autumnalis) | + | + | + | ||||
Ulex europaeus | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | ||
Lotus corniculatus | + | + | + | + | + | ||
Luzula campestris | 1 | + | i | ||||
Anthoxanthum odoratum | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | ||
Hyacinthoides non-scripta | + | + | i | ||||
Achillea millefolium | + | + | 1 | 1 | 1 | ||
Valerianella locusta | i | ||||||
Ranunculus bulbosus | i | 1 | + | + | i | ||
Jasione montana s. l. | + | 1 | 1 | + | |||
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta) | 1 | 1 | 1 | i | |||
Hypochoeris radicata | i | ||||||
Aira praecox | + | ||||||
Crepis capillaris | 1 | 1 | |||||
Nombre total de taxons | 16 | 22 | 29 | 31 | 27 | 29 | 25 |
(a) A l’état végétatif.
(b) Le premier chiffre en noir de cette ligne correspond aux frondes de l’année et le second, entre parenthèses, aux frondes mortes des années précédentes présentes dans ce carré permanent en juin. Il n’y avait pas de frondes mortes ici en juin 2012. En juin 2011, elles n’ont pas été relevées en raison de la très forte densité du fourré ; il en est de même pour la hauteur maximale.
Comparaison des données recueillies en 2016 et 2017
Recouvrement total et hauteur de la végétation
Le recouvrement total de la végétation conserve sa valeur maximale déjà atteinte en 2016. La hauteur moyenne de la végétation a augmenté de 5 cm alors que la hauteur maximale a diminué de 10 cm. En 2016, cette dernière valeur était liée à une inflorescence d’avoine pubescente (Avenula pubescens) alors qu’en 2017 elle est due à une feuille d’oyat (Ammophila arenaria).
Dans ce carré permanent, la végétation occupe encore globalement un volume moins important qu’avant le débroussaillage.
Évolution du nombre total de taxons
Le nombre total de taxons présents dans ce carré permanent est passé de 29 en 2016 à 25 en 2017. Rappelons que ce nombre avait atteint sa valeur la plus élevée en 2014 avec un total de 31 taxons. Le nombre initial relevé ici en 2011 avant le débroussaillage était de 16 taxons.
Apparition de taxons
Le chèvrefeuille des bois (Lonicera periclymenum), qui n’avait pas été revu ici pendant cinq ans, a été observé de nouveau en très faible quantité. Il avait déjà été recensé ici en très faible quantité en 2011 avant que la végétation ne soit coupée et exportée, puis il avait disparu suite à cette intervention.
Aucune espèce nouvelle n’a été observée dans ce carré permanent en 2017.
Disparition de taxons
Cinq taxons n’ont pas été revus dans le carré permanent n°2 en 2017. Il s’agit de la vesce cultivée (Vicia sativa s.l.), du crépis verdâtre (Crepis capillaris), de la jasione des montagnes (Jasione montana s. l.), de la luzule des champs (Luzula campestris) et du géranium pourpre (Geranium purpureum).
En 2016, les deux premiers taxons avaient été observés en faible quantité et le suivant en très faible quantité. Les deux derniers taxons n’étaient représentés chacun que par un seul pied.
Ces cinq taxons étaient absents du carré permanent n°2 en juin 2011, ils n’y étaient apparus qu’après le débroussaillage.
Taxons ayant progressé
La comparaison des relevés effectués en 2016 et 2017 montre que deux taxons ont progressé d’un coefficient d’abondance-dominance au sein de ce carré permanent : le géranium sanguin (Geranium sanguineum) et la fougère aigle (Pteridium aquilinum).
Le géranium sanguin (Geranium sanguineum) est protégé en Basse-Normandie ; il a progressé de deux coefficients d’abondance-dominance depuis le débroussaillage. Avant l’intervention de 2011, il était doté du coefficient 2, correspondant à un recouvrement de 5 à 25 %, alors qu’en 2017, il est doté du coefficient 4, correspondant à un recouvrement de 50 à 75 %.
En juin 2017, les frondes de la fougère aigle (Pteridium aquilinum) sont de taille particulièrement élevée par rapport aux années antérieures. Cela est dû à un développement plus précoce de cette espèce en 2017, qui est à mettre en relation avec les chaleurs de ce printemps.
Taxons ayant régressé
D’après la comparaison des informations collectées en 2016 et 2017, trois taxons ont régressé dans le carré permanent n°2 : la jacinthe des bois (Hyacinthoides non-scripta), la renoncule bulbeuse (Ranunculus bulbosus) et la vesce hérissée (Ervilia hirsuta). Les deux premiers taxons ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance et le dernier de deux coefficients.
Remarques
Depuis 2014, l’oyat (Ammophila arenaria) est doté ici du même coefficient d’abondance-dominance qu’avant le débroussaillage. Il en est de même pour les ronces (Rubus sp.) et la garance voyageuse (Rubia peregrina) depuis 2013.
Depuis 2014, le troène commun (Ligustrum vulgare) est doté du coefficient d’abondance-dominance immédiatement inférieur à celui qu’il avait avant le débroussaillage. Rappelons qu’en juin 2011, avant cette intervention, il était doté du coefficient d’abondance-dominance maximal.
Synthèse
La végétation est ici globalement un peu plus haute que l’année dernière, cependant elle occupe encore un volume moins important qu’avant le débroussaillage de 2011.
On note une diminution du nombre total de taxons présents dans ce carré permanent. Ce nombre reste cependant beaucoup plus élevé qu’avant l’intervention de 2011.
L’oyat (Ammophila arenaria) et les ronces (Rubus sp.), depuis 2014, et la garance voyageuse (Rubia peregrina), depuis 2013, sont aussi abondants qu’initialement en 2011.
La fougère aigle (Pteridium aquilinum) est plus abondante ici qu’avant le débroussaillage.
Presque six ans après le débroussaillage, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) est beaucoup plus abondant ici qu’il ne l’était avant cette intervention. Il a progressé de deux coefficients d’abondance-dominance par rapport à juin 2011.
3.3. Carré permanent n°3
Ce carré permanent a été implanté en juin 2011 dans un secteur dunaire de l’Anse à Gruel où l’oyat (Ammophila arenaria) était globalement très dense et où la fougère aigle (Pteridium aquilinum) était bien présente. Le géranium sanguin (Geranium sanguineum)étaitconcurrencé, ici, par ces deux espèces.
La végétation du carré n°3 et d’une bande périphérique de cinq mètres a été coupée, puis exportée, en septembre 2011.
L’étude de ce carré permanent au fil des ans est destinée, notamment, à suivre la dynamique du géranium sanguin (Geranium sanguineum)etdel’oyat (Ammophila arenaria) suite à cette intervention.
Date du relevé | 09/062011 | 08/062012 | 07/062013 | 03/062014 | 03/062015 | 06/062016 | 31/052017 |
Surface : 3 m x 3 m | |||||||
Recouvrement total | 100 % | 85 % | 100 % | 100 % | 100 % | 100 % | 100 % |
Hauteur moyenne | 60 cm | 30 cm | 40 cm | 50 cm | 55 cm | 60 cm | 65 cm |
Hauteur maximum | 135 cm | 85 cm | 111 cm | 112 cm | 128 cm | 136 cm | 120 cm |
Ammophila arenaria | 3 | 2 | 3 | 3 | 3 | 4 | 4 |
Geranium sanguineum | 3 | 3 | 4 | 4 | 4 | 4 | 4 |
Pteridium aquilinum (a)Nombre de frondesHauteur maximale en cm | 32694 | 35965 | 3/(2)4772 | 3/(2) 4887 | 4/(2)8749 | 4/(2)4882 | 4/(2)70102 |
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta) | 1 | + | 1 | 1 | i | + | + |
Vicia sativa s. l. | 1 | 1 | + | 1 | 1 | 1 | + |
Hedera helix s. l. | 1 | 1 | 1 | + | 1 | + | + |
Galium cf. verum (b) | 1 | 1 | 2 | 1 | 2 | 1 | 1 |
Dactylis glomerata | 2 | 2 | 2 | 2 | 1 | 1 | 1 |
Rubia peregrina | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 |
Poterium sanguisorba (Sanguisorba minor) | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Silene nutans | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Carex arenaria | 1 | 1 | 1 | 1 | + | + | 1 |
Anthoxanthum odoratum | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | + |
Festuca gr. rubra | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Rosa spinosissima (Rosa pimpinellifolia) | + | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Poa pratensis | i | + | + | + | |||
Elytrigia cf. acuta (Elytrigia cf. atherica) | + | + | + | + | + | + | + |
Prunus spinosa | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Brachypodium rupestre | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Geranium purpureum | 2 | + | 1 | i | + | i | |
Trifolium scabrum | + | ||||||
Prospero autumnale (Scilla autumnalis) | + | + | + | + | + | + | |
Hypochoeris radicata | + | 1 | |||||
Crepis capillaris | + | 1 | 1 | ||||
Jacobaea vulgaris (Senecio jacobaea) | + | 1 | + | + | |||
Hypericum perforatum | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | |
Agrostis cf. stolonifera | 1 | 1 | 1 | 1 | + | + | |
Euphorbia segetalis subsp. portlandica (Euphorbia portlandica) | + | 1 | 1 | 1 | |||
Sonchus asper | i | ||||||
Luzula campestris | 1 | 1 | + | + | + | ||
Aira caryophyllea s. l. | + | ||||||
Carex caryophyllea | + | i | i | ||||
Ranunculus bulbosus | i | 1 | 1 | + | i | ||
Jasione montana s. l. | i | + | |||||
Trifolium campestre | + | ||||||
Orobanche minor | i | ||||||
Daucus carota | + | + | |||||
Nombre total de taxons | 19 | 31 | 32 | 30 | 24 | 27 | 26 |
(a) Le premier chiffre en noir de cette ligne correspond aux frondes de l’année et le second, entre parenthèses, aux frondes mortes des années précédentes présentes dans ce carré permanent lors de la réalisation du relevé. Il n’y avait pas de frondes mortes ici en juin 2012.
(b) A l’état végétatif.
Comparaison des données recueillies en 2016 et 2017
Recouvrement total et hauteur de la végétation
Dans le carré permanent n°3, le recouvrement total de la végétation a atteint sa valeur maximale depuis 2013.
La hauteur moyenne de la végétation a augmenté de 5 cm en un an alors que la hauteur maximale a diminué de 16 cm. La baisse de cette dernière valeur est due à la présence d’une inflorescence de dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) de plus faible taille au printemps 2017 qu’en 2016 à la même époque.
La hauteur moyenne de la végétation relevée en 2017 est plus élevée qu’en 2011, avant que la végétation ne soit coupée et exportée.
Évolution du nombre total de taxons
Le nombre total de taxons présents dans le carré permanent n° 3 est passé de 27 en 2016 à 26 en 2017. Ce nombre avait atteint sa valeur la plus grande en 2013 avec un total de 32 taxons. En 2011, avant que la végétation ne soit coupée et exportée, le nombre total de taxons relevé ici était de 19 taxons.
Apparition de taxons
Le séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris), qui n’avait pas été revu dans le carré permanent n°3 depuis 2014, a été observé en très faible quantité ici en 2017. Il était absent de ce carré permanent en 2011 avant que la végétation ne soit coupée et exportée. L’ouverture du milieu due à cette intervention avait permis son apparition ici.
Aucune espèce nouvelle n’a été observée ici en 2017.
Disparition de taxons
Deux taxons observés ici en 2016 n’ont pas été revus en 2017 : la jasione des montagnes (Jasione montana s.l.) et la laîche printanière (Carex caryophyllea). Ce dernier taxon n’était représenté que par un seul pied et la jasione des montagnes (Jasione montana s.l.) avait été observée en très faible quantité. Ces deux taxons étaient apparus ici en 2013 grâce à l’ouverture du milieu due au fauchage avec exportation de 2011.
Taxons ayant progressé
D’après la comparaison des informations collectées ici en 2016 et 2017, la laîche des sables (Carex arenaria) a progressé d’un coefficient d’abondance-dominance.
Taxons ayant régressé
Quatre taxons ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance au sein de ce carré permanent. Il s’agit de la vesce cultivée (Vicia sativa s.l.), de la flouve odorante (Anthoxanthum odoratum), du géranium pourpre (Geranium purpureum) et de la renoncule bulbeuse (Ranunculus bulbosus).
Remarques
Depuis 2013, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) est pourvu du coefficient d’abondance-dominance immédiatement supérieur à celui qui lui avait été attribué initialement en 2011 avant que la végétation ne soit coupée et exportée.
C’est également le cas depuis 2016 pour l’oyat (Ammophila arenaria), et pour la fougère aigle (Pteridium aquilinum) depuis 2015. En 2017, lors du relevé, cette dernière espèce était nettement plus haute que les années précédentes à la même époque en raison d’un développement plus précoce lié aux chaleurs du printemps 2017.
Synthèse
La végétation du carré permanent n°3 est aussi dense mais cependant un peu plus haute qu’avant l’intervention de 2011.
Le nombre total de taxons observés dans ce carré permanent reste nettement plus élevé qu’avant le fauchage avec exportation.
L’oyat (Ammophila arenaria), depuis 2016, et la fougère aigle (Pteridium aquilinum), depuis 2015, sont plus abondants ici qu’avant l’intervention de 2011.
Depuis 2013, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) est plus abondant ici qu’avant le fauchage avec exportation et il le reste encore presque six années après cette intervention, bien que l’oyat (Ammophila arenaria) et la fougère aigle (Pteridium aquilinum) aient progressé.
3.4. Carré permanent n°4
Le carré permanent n°4 a été installé en 2011 au sein d’un fourré dense situé près de la base du tombolo. Les ronces (Rubus sp.) étaient ici dominantesetune population de géranium sanguin (Geranium sanguineum)étaiten voie d’étouffement par le fourré.
Ce carré et une bande périphérique de 5 mètres ont été débroussaillés début octobre 2011 ; le produit issu de cette intervention a été exporté.
Afin de limiter le développement des ronces, la végétation a de nouveau été coupée puis exportée fin octobre 2012 et fin septembre 2013 dans ce carré permanent et une bande périphérique (2 m en 2012 et 3 m en 2013).
L’étude de ce carré permanent chaque année a pour but de suivre la dynamique du géranium sanguin (Geranium sanguineum) et de la végétationsuite à ces interventions
Date du relevé | 10/062011 | 08/062012 | 05/062013 | 04/062014 | 04/062015 | 09/062016 | 01/062017 |
Surface : 3 m x 3 m | |||||||
Recouvrement total | 100 % | 98 % | 95 % | 99 % | 99 % | 100 % | 100 % |
Hauteur moyenne | 80 cm | 30 cm | 25 cm | 25 cm | 30 cm | 35 cm | 40 cm |
Hauteur maximum | 150 cm | 95 cm | 80 cm | 96 cm | 85 cm | 107 cm | 100 cm |
Rubus sp. | 4 | 3 | 2 | 2 | 2 | 2 | 3 |
Geranium sanguineum | 3 | 3 | 4 | 4 | 4 | 4 | 4 |
Pteridium aquilinum (a)Nombre de frondesHauteur maximale en cm | 333150 | 35862 | 23662 | 23047 | 2/(1)1546 | 2/(+)1549 | 2/(1)565 |
Galium cf. verum (b) | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 |
Rubia peregrina | 3 | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 | 3 |
Poterium sanguisorba (Sanguisorba minor) | + | + | + | + | + | 1 | |
Hedera helix s. l. | 2 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 |
Ligustrum vulgare | + | i | + | + | + | + | |
Cytisus scoparius | 2 | i | 1 | 1 | 2 | 3 | |
Festuca gr. rubra | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Brachypodium rupestre | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Ranunculus acris | i | ||||||
Dactylis glomerata | + | 3 | 3 | 3 | 2 | 2 | 1 |
Carex arenaria | + | + | + | + | 1 | 1 | + |
Poa pratensis | + | + | + | + | |||
Euphorbia segetalis subsp. portlandica (Euphorbia portlandica) | 1 | 1 | 1 | 1 | |||
Stellaria media | 1 | + | + | ||||
Luzula campestris | + | + | 1 | + | 1 | + | |
Crepis capillaris | + | + | 1 | 1 | 1 | i | |
Jacobaea vulgaris (Senecio jacobaea) | 1 | 1 | 2 | 2 | 1 | ||
Cardamine hirsuta | 1 | + | |||||
Lysimachia arvensis (Anagallis arvensis) | 1 | 1 | i | ||||
Sonchus oleraceus | 1 | + | + | ||||
Fumaria capreolata | + | ||||||
Sonchus asper | 1 | + | + | ||||
Anthoxanthum odoratum | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | |
Senecio sylvaticus | + | + | 1 | i | |||
Geranium purpureum | + | 1 | 1 | + | |||
Silene nutans | + | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | |
Geranium molle | i | ||||||
Elytrigia cf. acuta (Elytrigia cf. atherica) | 1 | 1 | 1 | + | + | + | |
Poa annua | 1 | ||||||
Lolium perenne | + | + | + | i | |||
Arenaria leptoclados | + | i | 1 | ||||
Urtica dioica | + | ||||||
Vicia sativa s. l. | + | + | 1 | 1 | 1 | + | |
Anthriscus sylvestris | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | |
Agrostis cf. stolonifera | + | 1 | + | 1 | + | ||
Hypochoeris radicata | + | 1 | 2 | 1 | 1 | ||
Hyacinthoides non-scripta | i | i | i | i | |||
Holcus lanatus | i | + | + | + | + | ||
Prospero autumnale (Scilla autumnalis) | + | + | + | + | + | ||
Cerastium fontanum | + | 1 | 1 | 1 | |||
Aphanes australis | + | + | |||||
Bromus hordeaceus s. l. | i | + | + | ||||
Rumex acetosella | i | 1 | + | + | + | ||
Plantago coronopus | i | i | |||||
Plantago lanceolata | + | ||||||
Myosotis ramosissima | i | ||||||
Aira caryophyllea s. l. | + | ||||||
Ranunculus bulbosus | 1 | + | i | ||||
Daucus carota | + | 1 | 1 | 1 | |||
Raphanus raphanistrum subsp. landra | + | ||||||
Jasione montana s. l. | i | 1 | 1 | ||||
Lotus corniculatus | i | i | i | ||||
Cerastium glomeratum | + | ||||||
Erigeron sp. (Conyza sp.) (c) | + | ||||||
Viola riviniana | i | ||||||
Polygala cf. vulgaris (b) | + | ||||||
Centaurium erythraea | 1 | ||||||
Avenula pubescens | + | + | + | ||||
Teucrium scorodonia | i | + | + | ||||
Veronica chamaedrys | i | ||||||
Trifolium occidentale | + | ||||||
Nombre total de taxons | 14 | 36 | 38 | 45 | 41 | 41 | 32 |
(a) Le premier chiffre en noir de cette ligne correspond aux frondes de l’année et le second, entre parenthèses, aux frondes mortes de l’année précédente présentes dans ce carré permanent au mois de juin.
(b) A l’état végétatif.
(c) Très jeunes pieds.
Comparaison des données recueillies en 2016 et 2017
Recouvrement total et hauteur de la végétation
Depuis l’année dernière et comme en juin 2011, la valeur du recouvrement total de la végétation est maximale.
La hauteur moyenne de la végétation a augmenté de 5 cm en un an alors que la hauteur maximale a diminué de 7 cm. En juin 2017, cette dernière valeur est due à un genêt à balai (Cytisus scoparius) alors qu’en juin 2016 elle était liée à une inflorescence de dactyle aggloméré (Dactylis glomerata).
Même si la hauteur moyenne de la végétation a augmenté par rapport à l’année dernière, la végétation reste globalement nettement moins haute qu’en 2011 avant toute intervention.
Évolution du nombre total de taxons
Le nombre total de taxons présents dans le carré permanent n°4 a nettement diminué en une année : il est passé de 41 taxons en 2016 à 32 taxons en 2017. Toutefois, ce nombre reste beaucoup plus élevé qu’en 2011 avant toute intervention, puisqu’il est égal à plus du double de celui qui avait été relevé à cette époque (ce nombre était de 14 en 2011). Rappelons que la valeur la plus élevée pour ce carré permanent avait été relevée en 2014 avec un total de 45 taxons.
Apparition de taxons
Aucune espèce nouvelle n’a été observée en 2017 dans le carré permanent n°4.
Disparition de taxons
Neuf taxons présents ici en 2016 n’ont pas été revus en 2017. il s’agit du séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris), du céraiste commun (Cerastium fontanum), de la jasione des montagnes (Jasione montana s.l.), du géranium pourpre (Geranium purpureum), du brome mou (Bromus hordeaceus s.l.), du trèfle occidental (Trifolium occidentale), du lotier corniculé (Lotus corniculatus), de la véronique petit chêne (Veronica chamaedrys) et du mouron des champs (Lysimachia arvensis).
Les trois premiers taxons avaient été observés en faible quantité, les trois suivants en très faible quantité et les trois derniers n’étaient représentés chacun que par un seul pied.
La véronique petit chêne (Veronica chamaedrys) et le trèfle occidental (Trifolium occidentale) n’ont été observés ici qu’en 2016. Cette dernière espèce est strictement inféodée au littoral.
Le mouron des champs (Lysimachia arvensis) est annuel, le brome mou (Bromus hordeaceus s.l.) et le géranium pourpre (Geranium purpureum) sont annuels à bisannuels (selon certains auteurs) alors que les six autres taxons sont vivaces (le séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris) est toutefois considéré comme bisannuel à vivace par certains auteurs).
Ces neuf taxons étaient absents du carré permanent n°4 lors du relevé initial réalisé en 2011, ils avaient pu apparaître grâce à l’ouverture du milieu due aux interventions. Leur disparition est due à la fermeture du milieu résultant notamment de la progression du genêt à balai (Cytisus scoparius), des ronces (Rubus sp.) et de la garance voyageuse (Rubia peregrina).
Taxons ayant progressé
La comparaison des informations recueillies en 2016 et 2017 montre que six taxons ont progressé d’un coefficient d’abondance-dominance au sein de ce carré permanent : le genêt à balai (Cytisus scoparius), les ronces (Rubus sp.), la garance voyageuse (Rubia peregrina), le lierre (Hedera helix), le gaillet vrai (Galium verum) et la petite pimprenelle (Poterium sanguisorba).
Le lierre (Hedera helix) et la garance voyageuse (Rubia peregrina) sont à présent dotés du même coefficient d’abondance-dominance qu’en juin 2011. Cette dernière espèce a progressé deux années consécutives. Rappelons qu’elle est protégée en Basse-Normandie, elle est cependant abondante sur la Grande Île.
Les ronces (Rubus sp.) n’ont pas encore atteint le coefficient d’abondance-dominance qu’elles avaient initialement en 2011 avant toute intervention.
Le genêt à balai (Cytisus scoparius) a progressé dans ce carré permanent deux années consécutives. Il est à présent pourvu du coefficient d’abondance-dominance immédiatement supérieur à celui qui lui avait été attribué en juin 2011. Cette espèce a également progressé dans le secteur situé en périphérie du carré permanent n°4. Étant donné que le genêt à balai (Cytisus scoparius) a pris de l’ampleur et qu’il pourrait se montrer envahissant, il est souhaitable de couper et exporter de nouveau la végétation du carré et de sa périphérie (voir à ce sujet les préconisations de gestion page 43).
Le gaillet vrai (Galium verum) et la petite pimprenelle (Poterium sanguisorba) sont également dotés du coefficient d’abondance-dominance immédiatement supérieur à celui qui leur avait été alloué initialement en 2011.
Taxons ayant régressé
D’après la comparaison des relevés réalisés en 2016 et 2017, huit taxons ont régressé dans ce carré permanent : la luzule des champs (Luzula campestris), le dactyle aggloméré (Dactylis glomerata), la laîche des sables (Carex arenaria), le crépis verdâtre (Crepis capillaris), le ray-grass anglais (Lolium perenne), la vesce cultivée (Vicia sativa s.l.), l’agrostide stolonifère (Agrostis cf. stolonifera) etla renoncule bulbeuse (Ranunculus bulbosus).
Tous ces taxons ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance sauf le crépis verdâtre (Crepis capillaris) qui a régressé de deux coefficients.
Remarques
Étant donné que la dernière fois que la végétation a été coupée et exportée date de septembre 2013, les ronces (Rubus sp.), le genêt à balai (Cytisus scoparius), la garance voyageuse (Rubia peregrina) ont pris de l’ampleur. Pourtant, depuis juin 2013, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) reste pourvu du coefficient-d’abondance dominance immédiatement supérieur à celui qui lui avait été attribué en juin 2011 avant toute intervention.
Depuis juin 2013, la fougère aigle (Pteridium aquilinum) reste dotée du coefficient d’abondance-dominance immédiatement inférieur à celui qui lui avait été attribué en juin 2011.
Synthèse
Même si elle est globalement un peu plus haute que l’année dernière, la végétation occupe cependant encore un volume nettement moins important qu’en juin 2011 avant toute intervention.
Le nombre total de taxons a nettement diminué ici en un an, mais il est égal à plus du double du nombre initial relevé en juin 2011 avant que la végétation ne soit coupée et exportée pour la première fois.
La fougère aigle (Pteridium aquilinum) reste moins abondante ici qu’en juin 2011.
La garance voyageuse (Rubia peregrina) a encore progressé ici, elle est à présent pourvue du même coefficient d’abondance-dominance que dans le relevé initial réalisé en 2011.
Bien qu’elles aient progressé, les ronces (Rubus sp.) restent moins abondantes qu’elles ne l’étaient initialement avant toute intervention.
Le genêt à balai (Cytisus scoparius) a encore pris de l’ampleur ici, il est à présent plus abondant qu’en 2011.
Malgré la progression de ces trois espèces, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) reste plus abondant ici qu’il ne l’était initialement avant toute intervention.
3.5. Carré permanent n°5
Le carré permanent n°5 a été implanté en juin 2012 au sein d’une très belle population de trèfle raide (Trifolium strictum)située en bordure d’un chemin arrière-dunaire. Il est destiné au suivi de cette espèce protégée en région Basse-Normandie. Actuellement, la Grande Île de Chausey serait la seule localité de Basse-Normandie où cette espèce subsisterait encore (C. ZAMBETTAKIS et M. PROVOST, 2009).
La végétation de ce carré permanent et une bande attenante ont été coupées fin octobre 2012, fin juillet 2013 et en septembre 2014, 2015 et 2016. L’étude de ce carré permanent chaque année est destinée à suivre la dynamique du trèfle raide (Trifolium strictum).
Aux printemps 2014 et 2016, la végétation de ce carré permanent a été accidentellement gyrobroyée peu de temps avant son étude.
Date du relevé | 06/062012 | 06/062013 | 04/062014 | 03/062015 | 08/062016 | 29/052017 |
Surface : 4 m x 2 m | ||||||
Recouvrement total | 99 % | 100 % | 100 % (a) | 100 % | 100 % (a) | 99 % |
Hauteur moyenne | 7 cm | 15 cm | 4 cm | 12 cm | 5 cm | 7 cm |
Hauteur maximum | 55 cm | 98 cm | 22 cm | 60 cm | 21 cm | 81 cm |
Trifolium strictumNombre de tiges (b) | 2(b) | 171 | 1195 | 2578 | (b) | 1121 |
Dactylis glomerata | 2 | 2 | 2 | 2 | 1 | 2 |
Plantago lanceolata | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Poterium sanguisorba (Sanguisorba minor) | 2 | 2 | 1 | 2 | 2 | 2 |
Galium cf. verum (c) | 2 | 2 | 1 | 2 | 2 | 3 |
Trifolium striatum | 2 | 1 | 1 | 2 | + | 1 |
Trisetum flavescens | 1 | 1 | 1 | 1 | + | + |
Agrostis cf. stolonifera (c) | 2 | 2 | 2 | 1 | 1 | 2 |
Lolium perenne | 1 | 1 | 1 | 1 | + | 1 |
Lotus corniculatus | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Rumex acetosella | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Hypochoeris radicata | 1 | 1 | 1 | 2 | 1 | 2 |
Jacobaea vulgaris (Senecio jacobaea) | 1 | 1 | 1 | 1 | + | 1 |
Trifolium dubium | + | + | 1 | 1 | + | + |
Convolvulus arvensis | 1 | 1 | + | 1 | 1 | 1 |
Vicia sativa s. l. | 1 | + | + | 1 | i | 1 |
Rosa spinosissima (Rosa pimpinellifolia) | 1 | 1 | + | 1 | 1 | 1 |
Raphanus raphanistrum subsp. landra | 1 | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 |
Poa pratensis | + | + | + | + | i | 1 |
Geranium molle | + | + | 1 | + | i | + |
Prospero autumnale (Scilla autumnalis) | 1 | 1 | + | 1 | 1 | 1 |
Trifolium scabrum | + | 1 | 1 | |||
Crepis capillaris | 1 | 2 | 2 | 2 | 1 | 1 |
Anthoxanthum odoratum | 1 | 2 | 1 | 2 | 2 | 2 |
Brachypodium rupestre | 2 | 2 | 2 | 1 | 1 | 2 |
Festuca gr. rubra | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Luzula campestris | + | 1 | + | + | i | + |
Ranunculus bulbosus | + | + | ||||
Veronica chamaedrys | 1 | 1 | + | 1 | 1 | 1 |
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta) | + | + | i | + | + | |
Cuscuta epithymum | + | + | 1 | |||
Trifolium campestre | + | 1 | 1 | |||
Trifolium glomeratum | i | + | ||||
Veronica arvensis | + | |||||
Medicago minima | 1 | 1 | i | i | i | |
Geranium purpureum | i | |||||
Bromus hordeaceus s. l. | i | i | ||||
Arenaria leptoclados | + | i | + | |||
Aphanes australis | + | |||||
Plantago coronopus | i | + | ||||
Medicago polymorpha | + | + | ||||
Medicago lupulina | + | |||||
Erigeron sp. (Conyza sp.) (c) | + | |||||
Bellis perennis | 1 | |||||
Lagurus ovatus | i | |||||
Daucus carota | i | |||||
Nombre total de taxons | 40 | 29 | 35 | 33 | 29 | 34 |
(a) Dont litière constituée de l’accumulation de végétaux coupés = 30 % en 2014 et 40 % en 2016. Elle a été enlevée afin de pouvoir étudier le carré permanent.
(b) En 2012, le nombre de tiges de trèfle raide (Trifolium strictum) n’a pas pu être compté car ce trèfle formait alors une population abondante et très dense. Le comptage, par ailleurs trop long, aurait risqué d’endommager les trèfles qui étaient imbriqués les uns dans les autres.En 2014, les inflorescences ont été accidentellement coupées en partie ou totalement. En 2016, aucun pied de trèfle raide (Trifolium strictum) n’a été observé dans ce carré permanent accidentellement coupé de nouveau.
(c) A l’état végétatif.
Comparaison des données recueillies en 2016 et 2017
Remarque
Étant donné que la végétation de ce carré permanent avait été accidentellement gyrobroyée au printemps 2016, peu de temps avant la réalisation du relevé, la comparaison des données collectées en 2016 et 2017 s’avère donc délicate. En effet, en 2016, certaines espèces ont pu passer inaperçues alors que d’autres espèces auraient été dotées d’un coefficient d’abondance-dominance plus élevé si elles n’avaient pas été coupées.
Recouvrement total et hauteur de la végétation
Le recouvrement total de la végétation est très légèrement plus faible que l’année dernière, il n’a pas tout à fait atteint sa valeur maximale.
La hauteur moyenne de la végétation a augmenté de 2 cm et la hauteur maximale de 60 cm. En 2017, cette dernière valeur est due à la présence d’une inflorescence de ravenelle maritime (Raphanus raphanistrum subsp. landra) alors qu’en 2016 elle était liée à la présence d’une inflorescence de ray-grass anglais (Lolium perenne). Cette évolution des hauteurs de la végétation est la conséquence directe de l’incident du printemps 2016.
Évolution du nombre total de taxons
Le nombre total de taxons présents dans le carré permanent n°5 est passé de 29 en 2016 à 34 en 2017. Étant donné que la végétation avait été accidentellement coupée au printemps 2016, un certain nombre d’espèces avaient donc pu passer inaperçues. Rappelons que le nombre initial recensé ici en 2012 était de 40 taxons. Il s’agit de la valeur la plus élevée relevée dans ce carré permanent.
Apparition de taxons
Le trèfle raide (Trifolium strictum), qui, exceptionnellement, n’avait pas été observé ici l’année dernière parce qu’il avait dû être coupé lors du gyrobroyage, a de nouveau été observé cette année. 121 tiges ont été dénombrées au printemps 2017 dans le carré permanent n°5, malgré l’absence de production de graines ici en 2016. Ces tiges étaient de taille modeste en raison de la sécheresse du mois d’avril.
Trois espèces nouvelles pour ce carré permanent sont apparues ici : la pâquerette (Bellis perennis), la queue de lièvre (Lagurus ovatus) et la carotte sauvage (Daucus carota). La première espèce a été observée en faible quantité alors qu’un seul pied des deux autres espèces a été recensé.
Le plantain corne de cerf (Plantago coronopus), qui n’avait été observé ici qu’en 2012, a de nouveau été observé en 2017, en très faible quantité.
La cuscute du thym (Cuscuta epithymum) et la vesce hérissée (Ervilia hirsuta) qui n’avaient pas été revues l’année dernière ont été notées de nouveau en 2017. La première espèce a été observée en faible quantité et la seconde en très faible quantité. Étant donné que ces deux espèces sont annuelles, il n’est pas possible de savoir si elles avaient été coupées lors de l’incident survenu l’année dernière ou si elles étaient déjà absentes avant.
Disparition de taxons
Deux taxons observés en très faible quantité en 2016 n’ont pas été revus en 2017. Il s’agit de la luzerne lupuline (Medicago lupulina) et d’une vergerette (Erigeron sp.). Ces deux taxons sont annuels à bisannuels.
Dans la liste des plantes vasculaires invasives de Basse-Normandie de 2016, la vergerette de Sumatra (Erigeron sumatrensis), la vergerette à fleurs nombreuses (Erigeron floribundus) et la vergerette du Canada (Erigeron canadensis) sont considérées comme étant à surveiller. Les quelques pieds de vergerette (Erigeron sp.) qui étaient présents dans ce carré permanent en 2016 appartenaient à au moins une de ces trois espèces, mais leur identité spécifique n’avait pas pu être déterminée étant donné qu’ils avaient été coupés.
Taxons dotés d’un coefficient supérieur
La comparaison des relevés réalisés en 2016 et 2017 montre que douze taxons sont dotés d’un coefficient d’abondance-dominance plus élevé que l’année dernière : le dactyle aggloméré (Dactylis glomerata), le ray-grass anglais (Lolium perenne), la porcelle enracinée (Hypochoeris radicata), le séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris), la vesce cultivée (Vicia sativa s.l.), le géranium mou (Geranium molle), la luzule des champs (Luzula campestris), le gaillet vrai (Galium verum), le trèfle strié (Trifolium striatum), l’agrostide stolonifère (Agrostis stolonifera), le pâturin des prés (Poa pratensis), le brachypode rupestre (Brachypodium rupestre).
Si l’incident du printemps 2016 n’avait pas eu lieu, ces taxons, ou du moins la plupart d’entre eux auraient, probablement été dotés d’un coefficient d’abondance-dominance plus élevé en 2016.
Taxons ayant régressé
D’après la comparaison des informations collectées en 2016 et 2017 aucun taxon n’a régressé au sein de ce carré permanent en 2017.
Remarque
Avec ses grandes rosettes, la ravenelle maritime (Raphanus maritimus subsp. landra) peut gêner ou même empêcher le développement du trèfle raide (Trifolium strictum). Il est donc souhaitable d’arracher systématiquement ses rosettes dans tout le secteur où se développe le trèfle raide (Trifolium strictum).
Le séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris) est lui aussi susceptible de concurrencer le développement du trèfle raide (Trifolium strictum) mais de manière cependant moins forte.
L’arrachage des rosettes de ces deux espèces est possible toute l’année, mais devra être effectué systématiquement, en plus, en hiver afin de préparer un terrain favorable au développement du trèfle raide (Trifolium strictum) qui est annuel. (Voir page 44 le paragraphe concernant les préconisations de gestion).
Synthèse
Étant donné que la végétation du carré permanent n°5 avait été accidentellement coupée au printemps 2016, peu de temps avant la réalisation du relevé, la comparaison des données de 2016 et 2017 est délicate.
Le trèfle raide (Trifolium strictum), qui, exceptionnellement, n’avait pas été observé ici l’année dernière, car il avait dû être éliminé par le gyrobroyage accidentel, a de nouveau été recensé ici en 2017. 121 tiges ont été dénombrées ce printemps dans le carré permanent n°5, malgré l’absence de production de graines ici en 2016.
3.6. Carré permanent n°6
Ce carré permanent a été installé en juin 2012 au sein d’une parcelle située au nord de Château Renault, dans un secteur qui avait été décapé superficiellement en 2006 lors de la création du lagunage. Ce carré comporte deux espèces protégées en Basse-Normandie, le trèfle raide (Trifolium strictum) et le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei).
Il convient de remarquer qu’il est exceptionnel de trouver ces deux espèces en mélange. L’étude de ce carré permanent au fil des années est destinée au suivi de la dynamique de ces deux espèces à très forte valeur patrimoniale.
Fin juillet 2013 et en septembre 2016, la végétation de ce carré permanent et du secteur dans lequel il est implanté a été coupée à la tondeuse. Les végétaux ainsi coupés ont ensuite été ramassés au râteau et exportés.
Fin juillet 2014 et en septembre 2015, la végétation de la partie sèche de la parcelle et du carré permanent a été coupée et exportée avec une tondeuse.
Date du relevé | 05/062012 | 05/062013 | 03/062014 | 02/062015 | 08/062016 | 30/052017 |
Surface : 3 m x 3 m | ||||||
Recouvrement total | 95 % | 98 % | 100 % | 99 % | 99 % | 98 % |
Hauteur moyenne | 13 cm | 10 cm | 10 cm | 14 cm | 18 cm | 10 cm |
Hauteur maximum | 82 cm | 57 cm | 51 cm | 60 cm | 63 cm | 49 cm |
Trifolium bocconeiNombre de pieds | 186 | 1126 | 2>1000 | 1133 | 2280 | 2726 |
Trifolium strictumNombre de pieds | 111 | 110 | 1119 | +6 | 112 | 141 |
Anthoxanthum odoratum | 2 | 3 | 2 | 2 | 3 | 2 |
Vulpia bromoides | 2 | 2 | 1 | 2 | 1 | 1 |
Agrostis cf. stolonifera (a) | 2 | 2 | 2 | 3 | 2 | 2 |
Trifolium arvense | 3 | 2 | 3 | 1 | 2 | 2 |
Lysimachia arvensis (Anagallis arvensis) | 2 | + | 2 | 1 | 1 | |
Ornithopus perpusillus | 2 | 2 | 2 | 1 | 1 | 1 |
Plantago coronopus | 3 | 2 | 2 | 3 | 2 | 2 |
Bryophytes | 4 | 3 | 3 | 4 | 4 | 4 |
Trifolium campestre | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | 1 |
Hypochoeris radicata | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Trifolium glomeratum | 2 | 2 | 3 | 1 | 2 | 2 |
Bromus hordeaceus s. l. | 1 | + | + | + | + | + |
Rumex acetosella | 1 | 1 | 1 | 2 | 1 | 2 |
Plantago lanceolata | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Lotus hispidus (Lotus subbiflorus) (b) | 1 | + | 1 | 1 | 1 | + |
Dactylis glomerata | 1 | 1 | + | + | + | 1 |
Trifolium striatum | 1 | + | 1 | 1 | 2 | 1 |
Vicia sativa s. l. | + | |||||
Trifolium dubium | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | + |
Erodium cicutarium | + | i | + | |||
Aira caryophyllea s. l. | + | + | 1 | 1 | 1 | 1 |
Trifolium scabrum | + | + | ||||
Geranium molle | i | |||||
Crepis capillaris | + | 1 | + | 1 | + | |
Poa pratensis | i | + | ||||
Centaurium erythraea | + | 1 | i | |||
Lotus angustissimus (b) | i | ? | ? | ? | ? | ? |
Vicia lathyroides | + | + | 1 | + | 1 | 1 |
Trifolium subterraneum | 1 | 1 | + | 1 | + | |
Trifolium micranthum | + | |||||
Holcus lanatus | + | |||||
Trifolium repens | + | |||||
Echium vulgare | 1 | + | ||||
Anisantha cf. diandra | + | + | + | |||
Nombre total de taxons | 30 | 30 | 26 | 28 | 26 | 27 |
(a) A l’état végétatif.
(b) Lors de la réalisation du relevé en 2012, seuls quelques fruits étaient suffisamment formés pour bien distinguer Lotus hispidus (Lotus subbiflorus) de Lotus angustissimus ; il est donc possible que cette dernière espèce ait été quelque peu sous-estimée. Absence de fruits formés en 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017.
Comparaison des données recueillies en 2016 et 2017
Recouvrement total et hauteur de la végétation
Bien qu’il reste très proche de la valeur maximale, le recouvrement total de la végétation a très légèrement baissé par rapport à l’année dernière en raison de la présence d’une petite zone dénudée.
La valeur moyenne de la végétation a diminué de 8 cm en une année et la valeur maximale de 14 cm. Au printemps 2016, cette valeur était liée à une inflorescence de flouve odorante (Anthoxanthum odoratum) alors qu’en 2017 à la même période elle est due à une inflorescence d’agrostide stolonifère (Agrostis stolonifera).
La végétation de ce carré permanent a souffert de la sécheresse du printemps 2017.
Remarque : d’après Arnaud Antoine, un ancien réseau de drains est présent dans la parcelle où sont implantés les carrés permanents n°6 et 7. Il avait pour but d’alimenter les réserves d’eau du château. Il accentue donc la sécheresse dans cette parcelle sablonneuse et en pente.
Évolution du nombre total de taxons
Le nombre total de taxons présents dans le carré permanent n°6 est passé de 26 en 2016 à 27 en 2017. Rappelons que ce nombre avait atteint sa valeur la plus élevée en 2012 et 2013 avec un total de 30 taxons.
Apparition de taxons
Aucune espèce nouvelle n’a été observée dans ce carré permanent.
Deux espèces qui n’avaient pas été revues l’année dernière ont été observées de nouveau ici en 2017, en très faible quantité : le crépis verdâtre (Crepis capillaris) et la vipérine (Echium vulgare). Cette dernière espèce est bisannuelle, elle constituait une nouveauté pour ce carré permanent en 2015. Le crépis verdâtre (Crepis capillaris) est annuel à bisannuel, selon les auteurs.
Disparition de taxons
La petite centaurée (Centaurium erythraea) a disparu du carré permanent n°6. Un seul pied de cette espèce bisannuelle avait été observé ici l’année dernière.
Taxons ayant progressé
La comparaison des relevés de 2016 et 2017 montre que deux taxons ont progressé d’un coefficient d’abondance-dominance au sein du carré permanent n°6 : le dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) et la petite oseille (Rumex acetosella).
Bien qu’ils soient dotés du même coefficient d’abondance-dominance que l’année dernière, les effectifs du trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) et du trèfle raide (Trifolium strictum) ont cependant augmenté dans ce carré permanent.
Le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) est passé ici de 280 pieds en 2016 à 726 pieds en 2017. Au printemps 2017, ce carré permanent comporte de nombreux pieds de ce trèfle protégé mais étant donné qu’ils ont souffert de la sécheresse, ils sont globalement de petite taille et souvent non ramifiés. De plus, des pieds minuscules sur lesquels aucune inflorescence n’a pu se former en raison du manque d’eau sont également présents.
Le trèfle raide (Trifolium strictum) est passé de 12 pieds en 2016 à 41 pieds en 2017. Ce trèfle a également souffert de la sécheresse, les pieds sont également de faible taille ici en 2017.
Il est vraiment surprenant de constater qu’au printemps 2017, dans le carré permanent n°6, le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) est particulièrement abondant et le trèfle raide (Trifolium strictum) relativement bien présent, alors que dans le reste de la parcelle décapée en 2006 ces deux trèfles sont globalement rares.
Taxons ayant régressé
Six taxons ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance dans ce carré permanent : la flouve odorante (Anthoxanthum odoratum), le trèfle strié (Trifolium striatum), le trèfle souterrain (Trifolium subterraneum), le trèfle champêtre (Trifolium campestre), le lotier hispide (Lotus hispidus) et le trèfle douteux (Trifolium dubium).
Le premier taxon est vivace et appartient à la famille des poacées. Les cinq autres taxons sont annuels et appartiennent à la famille des fabacées. Parmi ces cinq taxons, quatre sont des trèfles (Trifolium sp.).
Synthèse
Par rapport à l’année dernière, on retiendra ici l’augmentation des effectifs du trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) et du trèfle raide (Trifolium strictum), bien qu’ils aient souffert de la sécheresse.
Le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) est passé de 280 pieds en 2016 à 726 pieds en 2017. Le nombre de pieds a été multiplié par plus de 2.
Le trèfle raide (Trifolium strictum) est passé de 12 pieds en 2016 à 41 pieds en 2017. Le nombre de pieds a plus que triplé.
Cette évolution est surprenante, car dans le reste de la zone décapée en 2006 ces deux trèfles étaient globalement rares en 2017.
3.7. Carré permanent n°7
Comme le carré précédent, le carré permanent n°7 a été implanté en 2012 dans la parcelle située au nord de Château Renault, dans un secteur qui avait été décapé superficiellement en 2006 mais où la végétation était un peu plus dense et donc moins favorable au trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) et au trèfle raide (Trifolium strictum), tous deux protégés en Basse-Normandie.
A titre expérimental et dans le but de favoriser ces deux espèces protégées, nous avons donc préconisé un décapage très superficiel de ce carré permanent et d’une bande périphérique de 10 cm avec la mise à nu du sol en arrachant la végétation (racines et parties souterraines comprises) et en évitant d’enlever de la terre, celle-ci contenant le stock de graines. Nous avons également conseillé de secouer sur place les plantes arrachées afin de ne pas évacuer de sol et donc de graines. Le décapage de ce carré permanent a été effectué fin septembre 2012.
Comme pour le carré n°6, fin juillet 2013 et en septembre 2016, la végétation de ce carré permanent et du secteur dans lequel il est implanté a été coupée à la tondeuse et les végétaux ainsi coupés ont ensuite été ramassés au râteau et exportés.
Fin juillet 2014 et 2015, la végétation de ce carré permanent et du reste de la partiesèche de la prairie a été coupée et exportée à la tondeuse.
Le suivi diachronique de ce carré permanent est surtout destiné à étudier la dynamique du trèfle de Boccone (Trifolium bocconei)et du trèfle raide (Trifolium strictum), suite au décapage de 2012.
Date du relevé | 07/062012 | 04/062013 | 02/062014 | 02/062015 | 07/062016 | 30/052017 |
Surface : 3 m x 3 m | ||||||
Recouvrement total | 98 % | 70 % | 97 % | 98 % | 99 % | 99 % |
Hauteur moyenne | 20 cm | 5 cm | 7 cm | 12 cm | 12 cm | 10 cm |
Hauteur maximum | 60 cm | 35 cm | 44 cm | 58 cm | 69 cm | 52 cm |
Agrostis cf. stolonifera | 4 | 1 | 1 | 3 | 2 | 2 |
Anthoxanthum odoratum | 2 | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 |
Trifolium arvense | 2 | 2 | 2 | 1 | 1 | 1 |
Bromus hordeaceus s. l. | 1 | 1 | + | + | + | |
Vulpia bromoides | 2 | 2 | 2 | 2 | 1 | 1 |
Plantago coronopus | 2 | 1 | 2 | 2 | 2 | 3 |
Hypochoeris radicata | 1 | + | 1 | 1 | 1 | 2 |
Erodium cicutarium | 1 | 1 | + | 1 | ||
Lotus hispidus (Lotus subbiflorus) (a) | 1 | 2 | 2 | 1 | 2 | + |
Rumex acetosella | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Plantago lanceolata | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Trifolium campestre | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | 1 |
Silene latifolia subsp. alba | + | |||||
Lysimachia arvensis (Anagallis arvensis) | 1 | 2 | + | 1 | + | 1 |
Bryophytes | 4 | 2 | 3 | 2 | 5 | |
Ornithopus perpusillus | 1 | 2 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Trifolium dubium | + | + | + | 1 | 1 | 1 |
Aira caryophyllea s. l. | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Dactylis glomerata | + | |||||
Trifolium striatum | 1 | 1 | 2 | 2 | 3 | 2 |
Trifolium glomeratum | 1 | 3 | 4 | 2 | 4 | 2 |
Vicia lathyroides | i | + | + | i | + | |
Trifolium subterraneum | 1 | 1 | 2 | 1 | 2 | 1 |
Arenaria leptoclados | + | + | + | |||
Centaurium erythraea | + | + | i | |||
Anisantha diandra | i | + | ||||
Trifolium bocconeiNombre de pieds | +4 | 111 | 189 | 175 | 2242 | 113 |
Polycarpon tetraphyllum s. l.Nombre de pieds | +7 | 147 | +6 | |||
Geranium molle | i | |||||
Trifolium scabrum | + | + | + | + | ||
Trifolium micranthum | + | |||||
Sagina apetala | + | + | i | |||
Juncus bufonius s. l. | + | |||||
Trifolium strictumNombre de pieds | +4 | i1 | i1 | |||
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta) | + | |||||
Echium vulgare | i | i | ||||
Crepis capillaris | i | + | ||||
Nombre total de taxons | 30 | 27 | 28 | 25 | 25 | 23 |
(a) Absence de fruits formés en 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017.
Comparaison des données recueillies en 2016 et 2017
Recouvrement total et hauteur de la végétation
La valeur du recouvrement total de la végétation est inchangée par rapport à l’année dernière, elle est presque maximale.
La hauteur moyenne de la végétation a diminué de 2 cm et la valeur maximale de 17 cm. En 2016, cette dernière valeur était déterminée par une inflorescence de flouve odorante (Anthoxanthum odoratum) alors qu’en 2017 elle est due à une inflorescence de porcelle enracinée (Hypochoeris radicata).
En 2017, la végétation de ce carré permanent est très légèrement plus dense qu’en 2012 avant le décapage mais elle est moins haute.
Dans ce carré permanent ainsi que dans le secteur de la prairie décapé en 2006, la végétation a souffert de la sécheresse du printemps 2017.
D’après Arnaud Antoine, un ancien réseau de drains est présent dans la parcelle où sont implantés les carrés permanents n°6 et 7. Il accentue donc la sécheresse dans ce secteur sablonneux et en pente.
Évolution du nombre total de taxons
Le nombre total de taxons est passé de 25 en 2016 à 23 en 2017. Rappelons que le nombre initial relevé ici en 2012 avant le décapage était de 30 taxons. Il s’agit de la valeur la plus élevée relevée dans ce carré permanent.
Apparition de taxons
Aucune espèce nouvelle n’a été observée dans ce carré permanent en 2017.
Deux espèces déjà notées ici antérieurement mais non revues l’année dernière ont de nouveau été observées en 2017 : le brome à deux étamines (Anisantha diandra) et la vipérine (Echium vulgare). La première espèce a été observée en très faible quantité alors qu’un seul pied de la dernière espèce a été recensé. Le brome à deux étamines (Anisantha diandra) n’avait été observé ici qu’en 2012 avant le décapage et la vipérine (Echium vulgare) qu’en 2015.
Disparition de taxons
Quatre taxons présents dans le carré permanent n°7 en 2016 n’ont pas été revus ici en 2017 : le brome mou (Bromus hordeaceus s.l.), la vesce fausse gesse (Vicia lathyroides), la sagine apétale (Sagina apetala) etle trèfle raide (Trifolium strictum).
En 2016, les deux premiers taxons avaient été observés ici en très faible quantité alors que les deux derniers n’étaient représentés chacun que par un seul pied. Les trois derniers taxons sont annuels et le brome mou (Bromus hordeaceus s.l.) est considéré comme annuel à bisannuel, selon les auteurs.
La sagine apétale (Sagina apetala) était apparue ici après le décapage de 2012 alors que le brome mou (Bromus hordeaceus s.l.) et la vesce fausse gesse (Vicia lathyroides) étaientdéjàprésents dans le carré n°7 avant cette intervention.
On retiendra ici que le trèfle raide (Trifolium strictum) n’a pas été revu dans ce carré permanent en 2017 et qu’un seul pied avait été observé ici l’année dernière. Il était apparu ici suite au décapage de 2012 mais n’a cependant jamais été abondant dans ce carré permanent.
Dans le secteur de la prairie qui avait été décapé en 2006, le trèfle raide (Trifolium strictum) était globalement rare et de petite taille en 2017.
Taxons ayant progressé
La comparaison des relevés réalisés en 2016 et 2017 montre que cinq taxons ont progressé dans le carré permanent n°5 : le plantain corne de cerf (Plantago coronopus), la porcelle enracinée (Hypochoeris radicata), le mouron des champs (Lysimachia arvensis), le crépis verdâtre (Crepis capillaris) et les bryophytes. Les quatre premiers taxons ont progressé d’un coefficient d’abondance-dominance alors que les bryophytes ont progressé de trois coefficients.
Taxons ayant régressé
La comparaison des informations collectées en 2016 et 2017 montre que sept taxons ont régressé au sein de ce carré permanent : le lotier hispide (Lotus hispidus), le trèfle aggloméré (Trifolium glomeratum), le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei), le trèfle champêtre (Trifolium campestre), le trèfle souterrain (Trifolium subterraneum), le trèfle strié (Trifolium striatum) et la petite centaurée (Centaurium erythraea).
Les deux premiers taxons ont régressé de deux coefficients d’abondance-dominance et les cinq autres d’un seul coefficient.
La petite centaurée (Centaurium erythraea) est bisannuelle et appartient à la famille des gentianacées alors que les six autres taxons sont annuels et appartiennent à la famille des fabacées. Parmi ces six taxons, cinq sont des trèfles (Trifolium sp.).
Le lotier hispide (Lotus hispidus), le trèfle champêtre (Trifolium campestre), le trèfle strié (Trifolium striatum) et le trèfle souterrain (Trifolium subterraneum) ont également régressé dans le carré permanent n°6.
Le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) est passé ici de 242 pieds en 2016 à 13 pieds en 2017. Ici aussi, il a souffert de la sécheresse, les pieds sont de petite taille.
En 2017, comme dans le carré permanent n°7, le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) est globalement rare et de petite taille dans la zone de la prairie qui a été décapée en 2006.
Synthèse
La végétation de ce carré permanent est très légèrement plus dense qu’en 2012 avant le décapage mais elle est moins haute.
Contrairement au carré permanent n°6, ici, le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) et le trèfle raide (Trifolium strictum) ont régressé en 2017.
Le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) est passé ici de 242 pieds en 2016 à 13 pieds en 2017. Malgré cette régression, il est toutefois plus abondant ici qu’avant le décapage de 2012.
Le trèfle raide (Trifolium strictum) est passé ici d’un pied en 2016 à zéro en 2017. Rappelons que ce trèfle était apparu ici suite au décapage de 2012 mais qu’il n’a jamais été abondant au sein de ce carré permanent.
Le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) et le trèfle raide (Trifolium strictum) étaient globalement rares en 2017 dans le reste de la zone décapée en 2006. Les individus étaient de faible taille car ils ont souffert de la sécheresse.
3.8. Carré permanent n°8
Ce carré permanent a été installé en 2012, sur la dune de Grande Grève, dans un secteur comportant une population de gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) où l’oyat (Ammophila arenaria) était dense.
L’archipel de Chausey constitue la seule localité de Basse-Normandie où la gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) est connue. Cette espèce n’est pas protégée mais elle figure parmi les taxons menacés de la liste rouge de la flore vasculaire de Basse-Normandie, dans la catégorie « taxons vulnérables » (liste datant de 2015).
La végétation de ce carré permanent et d’une bande périphérique (réduite à 50 cm en raison des risques d’érosion dans ce secteur) a été fauchée puis évacuée, fin octobre 2012.
Le suivi de ce carré au fil du temps est destiné à nous renseigner notamment sur la dynamique de la gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus)et de la végétationsuite à cette intervention.
Date du relevé | 06/062012 | 04/062013 | 05/062014 | 01/062015 | 08/062016 | 30/052017 |
Surface : 2 m x 4 m | ||||||
Recouvrement total | 100 % | 60 % | 90 % | 95 % | 97 % | 99 % |
Hauteur moyenne | 30 cm | 7 cm | 12 cm | 18 cm | 18 cm | 20 cm |
Hauteur maximum | 70 cm | 60 cm | 65 cm | 76 cm | 84 cm | 77 cm |
Ammophila arenaria | 3 | 2 | 2 | 3 | 3 | 3 |
Rosa spinosissima (Rosa pimpinellifolia) | 4 | 3 | 3 | 4 | 4 | 4 |
Lotus corniculatus | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Lathyrus sphaericusNombre de tiges | 191 | +25 | 1551 | 1117 | 1165 | 1116 |
Hypochoeris radicata | 3 | 2 | 2 | 2 | 3 | 3 |
Silene nutans | 2 | 1 | 1 | 1 | 2 | 2 |
Jasione montana s. l. | + | 2 | 2 | 2 | 1 | |
Plantago lanceolata | + | + | 1 | + | 1 | 1 |
Koeleria glauca | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Vicia sativa s. l. | + | + | 1 | + | + | + |
Festuca gr. rubra | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Brachypodium rupestre | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Anthoxanthum odoratum | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Galium cf. verum (a) | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Polypodium interjectum | 1 | + | + | + | ||
Petroselinum crispum | 1 | 1 | 1 | + | + | |
Poterium sanguisorba (Sanguisorba minor) | 1 | 1 | + | 1 | 1 | 1 |
Geranium purpureum | + | 1 | + | + | ||
Crepis capillaris | + | + | 1 | 1 | + | + |
Iris foetidissima | + | + | + | + | + | + |
Carex arenaria | + | + | + | + | 1 | 1 |
Avenula pubescens | 1 | 2 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Rubia peregrina | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta) | + | + | + | i | ||
Elytrigia cf. acuta (Elytrigia cf. atherica) | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Aira caryophyllea s. l. | i | + | + | + | + | 1 |
Luzula campestris | + | 1 | + | + | + | + |
Leontodon saxatilis | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | |
Taraxacum sp. | + | + | i | |||
Dactylis glomerata | + | + | + | + | + | |
Convolvulus soldanella (Calystegia soldanella) | + | i | + | + | ||
Poa pratensis | + | + | + | + | + | |
Trifolium campestre | + | 2 | 1 | 1 | 1 | |
Lagurus ovatus | 1 | 1 | 1 | 1 | ||
Rumex acetosella | + | + | + | 1 | ||
Vulpia fasciculata | + | |||||
Cuscuta epithymum | 1 | + | + | + | ||
Cerastium diffusum | + | + | ||||
Vicia lathyroides | + | |||||
Aira praecox | + | + | + | + | ||
Jacobaea vulgaris (Senecio jacobaea) | + | i | i | |||
Euphorbia segetalis subsp. portlandica (Euphorbia portlandica) | 1 | 1 | 1 | + | ||
Polycarpon tetraphyllum s. l.Nombre de pieds | +5 | +7 | 127 | |||
Bryophytes | 2 | 2 | 2 | |||
Pteridium aquilinumNombre de frondesHauteur maximale en cm | 1342 | 1342 | ||||
Hedera helix s. l. | 1 | 1 | ||||
Bromus hordeaceus s. l. | + | |||||
Nombre total de taxons | 27 | 30 | 42 | 39 | 42 | 39 |
(a) A l’état végétatif
Comparaison des données recueillies en 2016 et 2017
Recouvrement total et hauteur de la végétation
La végétation a continué à recoloniser le carré permanent n°8, les zones dénudées ont quasiment disparu comme l’illustre le recouvrement total de la végétation qui a très légèrement augmenté et presque atteint sa valeur maximale.
La hauteur moyenne de la végétation a augmenté de 2 cm alors que la hauteur maximale a diminué de 7 cm. La baisse de cette dernière valeur est liée à la présence de feuilles d’oyat (Ammophila arenaria) de plus faible taille en 2017 qu’un an auparavant.
Évolution du nombre total de taxons
Le nombre total de taxons présents dans le carré permanent n°8 est passé de 42 en 2016 à 39 en 2017. Ce nombre avait atteint sa valeur maximale en 2016 et 2014 avec un total de 42 taxons. Le nombre initial relevé ici en 2012 avant le fauchage avec exportation était de 27 taxons.
Apparition de taxons
Aucune espèce nouvelle n’est apparue ici en 2017.
Deux taxons non revus en 2016 ont été observés de nouveau en 2017. Il s’agit du polypode intermédiaire (Polypodium interjectum) et d’un pissenlit (Taraxacum sp.). Le premier taxon a été observé en très faible quantité et le dernier taxon n’était représenté que par un seul pied.
Disparition de taxons
Cinq taxons n’ont pas été revus au sein de ce carré permanent en 2017 : le polycarpon à quatre feuilles (Polycarpon tetraphyllum s.l.), le liseron soldanelle (Convolvulus soldanella), le géranium pourpre (Geranium purpureum), le brome mou (Bromus hordeaceus s.l.) et le séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris). Le premier taxon avait été observé en faible quantité, les trois suivants en très faible quantité et le dernier taxon n’était représenté que par un seul pied.
Ces taxons étaient apparus ici après le fauchage avec exportation, sauf le géranium pourpre (Geranium purpureum) qui était déjà présent dans ce carré permanent en juin 2012. Le brome mou (Bromus hordeaceus s.l.) n’a été observé ici qu’en 2016. Le liseron soldanelle (Calystegia soldanella) est une espèce strictement littorale, habituellement inféodée à la dune mobile.
Le polycarpon à quatre feuilles (Polycarpon tetraphyllum s.l.) est protégé en Basse-Normandie, sa disparition au sein de ce carré permanent est probablement liée à la fermeture du milieu, car il s’agit d’un taxon annuel, pionnier, inféodé aux milieux ouverts. Il est toutefois bien implanté dans d’autres secteurs de la Grande Île de Chausey. Le polycarpon à quatre feuilles (Polycarpon tetraphyllum s.l.) était apparu au sein de ce carré permanent en 2014 grâce à l’ouverture du milieu créée par le fauchage avec exportation.
Taxons ayant progressé
La comparaison des relevés de 2016 et 2017 montre que deux taxons ont progressé d’un coefficient d’abondance-dominance : la petite oseille (Rumex acetosella) et la canche caryophyllée (Aira caryophyllea s.l.).
Taxons ayant régressé
D’après la comparaison des relevés réalisés ici ces deux dernières années, trois taxons ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance : la jasione des montagnes (Jasione maritima s.l.), la vesce hérissée (Ervilia hirsuta) et l’euphorbe de Portland (Euphorbia segetalis subsp. portlandica).
Bien que la gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) soit pourvue du même coefficient d’abondance-dominance que l’année dernière, le nombre de tiges a pourtant diminué ici. Il est passé de 165 en 2016 à 116 en 2017. Au printemps 2017, les pieds de gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) ont visiblement souffert de la sécheresse ici, ils sont globalement chétifs et ne portent que peu de gousses. La production de graines a donc dû être relativement faible cette année.
Remarque
Depuis 2015, l’oyat (Ammophila arenaria) est doté du même coefficient d’abondance-dominance qu’avant l’intervention de 2012.
La fougère aigle (Pteridium aquilinum) est apparue en 2016 dans le carré permanent n°8. En 2017, elle est pourvue du même coefficient d’abondance-dominance que l’année dernière. Trois frondes ont été observées en 2017 comme en 2016.
Synthèse
La végétation est un peu plus dense et globalement un peu plus haute que l’année dernière mais elle occupe encore un volume moins important qu’en 2012 avant le fauchage avec exportation.
Depuis 2015, l’oyat (Ammophila arenaria) est aussi abondant ici qu’avant l’intervention de 2012.
Le nombre total de taxons présents dans ce carré permanent a légèrement diminué mais il reste très élevé.
Au printemps 2017, la gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) a visiblement souffert de la sécheresse. Les individus observés ici étaient chétifs et ils ont peu fructifié. Le nombre de tiges recensé ici a diminué en un an, il est passé de 165 en 2016 à 116 en 2017, mais il reste plus élevé que le nombre initial observé avant le fauchage avec exportation.
3.9. Carré permanent n°9
Le carré permanent n°9 a été installé en 2012, dans la partie sud du Grand Romont, au sein d’une petite population de gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus). Il comporte un affleurement rocheux avec quelques zones de sol dénudées par les oiseaux.
Étant donné que le milieu était en train de se fermer et d’évoluer vers le fourré, la végétation du carré a été coupée et exportée début février et fin novembre 2013.
L’étude de ce carré permanent chaque année a pour but de suivre la dynamique de la gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) et de la végétationsuite à ces interventions.
Remarque : contrairement à ce qui était prévu, la végétation de ce carré permanent n’a pas pu être coupée de nouveau en 2016.
Date du relevé | 07/062012 | 04/062013 | 05/062014 | 06/062015 | 09/062016 | 31/052017 |
Surface : 3 m x 5 m | ||||||
Recouvrement total | 60 % | 40 % | 55 % | 50 % | 65 % | 60 % |
Hauteur moyenne | 30 cm | 20 cm | 20 cm | 20 cm | 20 cm | 20 cm |
Hauteur maximum | 102 cm | 87 cm | 82 cm | 73 cm | 107 cm | 87 cm |
Dactylis glomerata | 3 | 2 | 2 | 3 | 3 | 3 |
Rubus sp. | 2 | 2 | 2 | 2 | 3 | 3 |
Hedera helix s. l. | 2 | 2 | 1 | 2 | 2 | 2 |
Elytrigia cf. acuta (Elytrigia cf. atherica) | 2 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Plantago coronopus | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Umbilicus rupestris | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Trifolium arvense | 1 | 1 | 1 | + | i | |
Lathyrus sphaericus Nombre de tiges | 122 | 161 | 149 | 123 | +2 | +2 |
Galium mollugo s. l. | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Geranium rotundifolium | 1 | 1 | 2 | 1 | 1 | i |
Agrostis cf. stolonifera | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Orobanche hederae | + | |||||
Geranium purpureum | + | 1 | 1 | + | ||
Bromus hordeaceus s. l. | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Prospero autumnale (Scilla autumnalis) | + | 1 | + | + | + | + |
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta) | + | 1 | 1 | 1 | + | + |
Cerastium diffusum | + | 1 | 1 | + | + | + |
Sonchus oleraceus | i | 1 | 2 | 1 | 1 | i |
Hyacinthoides non-scripta | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Vicia sativa s. l. | + | 1 | 1 | 1 | + | 1 |
Stellaria media | + | + | + | |||
Allium vineale | + | 1 | 1 | 1 | + | 1 |
Beta vulgaris subsp. maritima | i | + | + | |||
Anthriscus sylvestris | i | |||||
Myosotis cf. ramosissima (a) | + | + | ||||
Trifolium campestre | 1 | |||||
Carex arenaria | + | + | + | + | ||
Trifolium glomeratum | i | |||||
Arenaria serpyllifolia s. l. | + | |||||
Atriplex prostrata | 1 | |||||
Rumex acetosa | i | |||||
Nombre total de taxons | 23 | 23 | 29 | 21 | 20 | 20 |
(a) Desséché lors de la réalisation du relevé.
Comparaison des données recueillies en 2016 et 2017
Recouvrement total et hauteur de la végétation
Le recouvrement total de la végétation a légèrement diminué par rapport à l’année dernière. Cette évolution est liée au fait que la végétation de ce carré permanent a souffert de la sécheresse du printemps 2017.
La hauteur moyenne de la végétation est inchangée par rapport à l’année dernière. La hauteur maximale de la végétation a diminué de 20 cm. La baisse de cette dernière valeur est due à la présence d’une inflorescence de dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) de plus grande taille en 2016 qu’en 2017.
Évolution du nombre total de taxons
Le nombre total de taxons présents dans le carré permanent n°9 est identique en 2016 et 2017, il est de 20 taxons. Ce nombre avait atteint sa valeur la plus élevée en 2014 avec un total de 29 taxons. Le nombre initial relevé en 2012 avant toute intervention était de 23 taxons.
Apparition de taxons
En 2017, aucun taxon nouveau n’a été recensé ici.
Disparition de taxons
Aucun taxon n’a disparu de ce carré permanent, tous les taxons observés ici en 2016 ont été revus en 2017.
Taxons ayant progressé
La comparaison des données recueillies en 2016 et 2017 montre que deux taxons ont progressé d’un coefficient d’abondance-dominance : la vesce cultivée (Vicia sativa s.l.) et l’ail des vignes (Allium vineale).
Taxons ayant régressé
Trois taxons ont régressé en 2017 dans le carré permanent n°9 : le trèfle des champs (Trifolium arvense), le géranium à feuilles rondes (Geranium rotundifolium) et le laiteron maraîcher (Sonchus oleraceus). Le premier taxon a régressé d’un seul coefficient d’abondance-dominance et les suivants de deux coefficients.
Remarque
La végétation de ce carré permanent a souffert de la sécheresse au printemps 2017. De nombreuses touffes de dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) sont en partie desséchées et certaines ronces (Rubus sp.) ont des rameaux ou des portions de rameaux desséchés. Pourtant, ces deux taxons conservent le même coefficient d’abondance-dominance qu’en 2016.
Rappelons que depuis l’année dernière, les ronces (Rubus sp.) sont dotées du coefficient d’abondance-dominance immédiatement supérieur à celui qu’elles avaient en 2012 avant toute intervention.
Deux tiges seulement de gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) ont été observées au sein du carré permanent n°9 en 2016 comme en 2017. Cette espèce patrimoniale était beaucoup plus abondante ici auparavant. Sa régression semble liée à la concurrence exercée par le dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) et les ronces (Rubus sp.) dans le secteur où elle se développe habituellement. Il est donc souhaitable de couper et exporter la végétation de ce carré permanent une nouvelle fois. (Voir à ce sujet les préconisations de gestion page 44).
Synthèse
Depuis 2016, les ronces (Rubus sp.) sont plus abondantes ici qu’en 2012 avant toute intervention.
Seulement deux tiges de gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) ont été observées ici en 2016 et 2017.
La gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) était beaucoup plus abondante auparavant dans ce carré permanent. Sa régression semble due à la concurrence exercée par le dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) et les ronces (Rubus sp.).
Il est donc souhaitable de couper et exporter une nouvelle fois la végétation de ce carré permanent afin de recréer des conditions de milieu plus favorables à la gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus).
3.10. Observations diverses
Comme l’année dernière, parmi les quatre petites populations de trèfle raide (Trifolium strictum) situées à proximité de l’Anse aux Chevaux, qui avaient été cartographiées en 2009, seules les deux stations les plus à l’Est ont été revues en 2017. (Voir la cartographie de cette espèce dans le rapport de 2009, voir aussi, page 45 du rapport de 2017, les préconisations de gestion).
D’après Arnaud Antoine, une des stations qui n’a pas été revue se situait sur le trajet que le tracteur empruntait dans le passé pour se rendre à l’ancienne décharge.
Contrairement à l’année dernière, parmi les trois petites stations de trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) qui ont été découvertes ces dernières années, non loin de l’Anse aux Chevaux, seule la station découverte en 2014 a été revue en 2017. Elle se situe en bordure d’un affleurement rocheux, dans une zone de passage, là où la végétation est très rase.
Deux pieds de chardon-Marie (Silybum marianum) ont été observés en 2017 sur la digue des Blainvillais. Cette espèce n’est pas protégée mais elle figure parmi les taxons menacés de la liste rouge de la flore vasculaire de Basse-Normandie, dans la catégorie « quasi-menacée » (liste datant de 2015).
3.11. Synthèses générale
L’oyat (Ammophila arenaria)
- Dans le carré n°3, depuis 2016, l’oyat (Ammophila arenaria) est plus dense qu’initialement, avant que la végétation ne soit coupée et exportée.
- Dans le carré n°2, depuis 2014, et dans le carré n°8, depuis 2015, il est aussi abondant qu’avant cette intervention.
- Presque six ans après cette intervention, il reste moins abondant qu’initialement dans le carré n°1.
L’œillet de France (Dianthus gallicus)
Dans le carré permanent n°1, l’œillet de France (Dianthus gallicus) avait régressé d’un coefficient d’abondance-dominance suite au fauchage avec exportation mais depuis 2014 il est doté du coefficient d’abondance-dominance qu’il avait initialement en 2011 avant cette intervention.
Le géranium sanguin (Geranium sanguineum)
- Dans le carré n°3, presque six ans après que la végétation a été coupée et exportée, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) reste plus abondant qu’avant cette intervention, bien que l’oyat (Ammophila arenaria) et la fougère aigle (Pteridium aquilinum) soient plus denses qu’en 2011. (depuis 2016 pour cette première espèce et depuis 2015 pour la seconde).
- Dans le carré n°4, malgré la progression du genêt à balai (Cytisus scoparius), des ronces (Rubus sp.) et de la garance voyageuse (Rubia peregrina), le géranium sanguin (Geranium sanguineum) reste plus abondant qu’il ne l’était initialement avant les différentes interventions.
- Presque six ans après le débroussaillage avec exportation réalisé dans le carré permanent n°2, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) est beaucoup plus abondant qu’il ne l’était avant cette intervention. Il a progressé de deux coefficients d’abondance-dominance par rapport à juin 2011.
La gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus)
- Dans le carré n°8, la gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) a souffert de la sécheresse. Les individus observés ici étaient chétifs et ils ont peu fructifié. Le nombre de tiges a diminué en un an, il est passé de 165 en 2016 à 116 en 2017, mais il reste plus élevé que le nombre initial observé avant le fauchage avec exportation.
- Dans le carré n°9, seulement deux tiges de gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) ont été observées en 2016 comme en 2017. Cette espèce était beaucoup plus abondante ici auparavant. Sa régression semble due à la concurrence exercée par le dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) et les ronces (Rubus sp.). Depuis 2016, ces dernières sont plus abondantes qu’en 2012, avant toute intervention.
Il est donc souhaitable de couper et exporter une nouvelle fois la végétation de ce carré permanent pour recréer des conditions de milieu plus favorables au développement de la gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus).
Le trèfle raide (Trifolium strictum) et le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei)
- Dans le carré permanent n°5, le trèfle raide (Trifolium strictum), qui, exceptionnellement, n’avait pas été observé ici l’année dernière, car il avait dû être coupé par le gyrobroyage accidentel, a de nouveau été recensé ici en 2017. 121 tiges ont été dénombrées ce printemps dans le carré permanent n°5 malgré l’absence de production de graines ici en 2016.
- Dans le carré n°6, par rapport à l’année dernière, on retiendra ici l’augmentation des effectifs du trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) et du trèfle raide (Trifolium strictum), bien qu’ils aient souffert de la sécheresse. Le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) est passé de 280 pieds en 2016 à 726 pieds en 2017. Le trèfle raide (Trifolium strictum) est passé de 12 pieds en 2016 à 41 pieds en 2017. Cette évolution est surprenante, car dans le reste de la zone décapée en 2006 ces deux trèfles étaient globalement rares en 2017.
- Dans le carré n°7, contrairement au carré permanent n°6, le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) et le trèfle raide (Trifolium strictum) ont régressé en 2017.
Le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) est passé de 242 pieds en 2016 à 13 pieds en 2017. Malgré cette régression, il est toutefois plus abondant ici qu’avant le décapage de 2012.
Le trèfle raide (Trifolium strictum) n’a pas été revu dans ce carré permanent en 2017, un seul pied avait été observé l’année dernière. Il était apparu ici suite au décapage de 2012 mais il n’a cependant jamais été abondant dans ce carré permanent.
Le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) et le trèfle raide (Trifolium strictum) étaient globalement rares en 2017 dans le reste de la zone décapée en 2006. Les individus étaient de faible taille en 2017 car ils ont souffert de la sécheresse.
Remarque
Rappelons que le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei), le trèfle raide (Trifolium strictum) et la gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) sont des espèces annuelles. Leur cycle s’effectue sur moins d’un an et leur reproduction se fait exclusivement par graines ; pour ces raisons, leurs effectifs sont susceptibles de varier d’une année à l’autre. Le développement de ces trois espèces est fortement tributaire des conditions météorologiques et en particulier de la pluviosité.
3.12. Interventions à réaliser en 2017 et préconisations de gestion
Nous intégrons ici les préconisations de gestion qui ont été formulées en juin 2017.
Carrés permanents n°1, 2, 3 et 8
Pas d’intervention en 2017 car l’impact du fauchage avec exportation réalisé en 2011 est encore satisfaisant pour le moment.
Matérialisation visuelle des carrés permanents
Il est important de laisser en place en permanence les tiges de plastique rouge enfoncées dans les bornes car elles permettent de retrouver les carrés permanents facilement. Lorsque des interventions sont à effectuer dans certains carrés permanents, il suffit de les retirer temporairement et de les remettre en place une fois les interventions terminées.
Carré permanent n°4
Étant donné que les genêts (Cytisus scoparius) prennent de l’ampleur et pourraient se montrer envahissants, une nouvelle intervention est à envisager. La végétation du carré et d’une bande de 3 mètres autour du carré est à couper et exporter ainsi que tous les genêts (Cytisus scoparius) environnants situés entre le carré n°4 et le fourré.
Période de réalisation de la coupe avec exportation : septembre à décembre
Carré permanent n°5
Dans le carré n°5 et sa périphérie, la ravenelle maritime (Raphanus raphanistrum subsp. landra), avec ses grandes rosettes, peut gêner ou même empêcher le développement du trèfle raide (Trifolium strictum). Il est donc souhaitable d’effectuer un arrachage systématique de toutes les rosettes de ravenelle maritime (Raphanus raphanistrum subsp. landra) qui se développent dans la zone où croît le trèfle raide (Trifolium strictum) y compris dans le carré n°5.
Il serait souhaitable d’agir de même avec le séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris).
L’arrachage des rosettes de ces deux espèces est possible toute l’année, mais il devra être effectué systématiquement, en plus, en hiver pour préparer un terrain favorable au développement du trèfle raide (Trifolium strictum) qui est annuel.
La population de trèfle raide (Trifolium strictum) du tombolo et le carré n°5 ne doivent pas être fauchés du 1er avril au 15 juillet.
Le carré permanent n°5 ainsi qu’au minimum une bande de 2 m x 2 m x 10 m située dans le prolongement du carré sont à couper en septembre 2017. La végétation coupée est à exporter.
Période de réalisation de la coupe avec exportation : septembre
Période de réalisation de l’arrachage des rosettes de ravenelle maritime et de séneçon jacobée : possible toute l’année, mais à faire systématiquement, en plus, en hiver.
Carrés permanents n° 6 et 7 et partie sèche de la parcelle située au nord du château
Il est souhaitable de réaliser une coupe avec exportation dans toute la partie sèche de la parcelle située au nord du château (partie décapée en 2006 lors des travaux de lagunage), carrés permanents inclus.
Pas d’intervention spécifique dans les carrés permanents mais la végétation des carrés doit être coupée en même temps que toute la partie sèche de la prairie.
Période de réalisation de la coupe avec exportation : septembre.
Carré permanent n°9
En raison de la présence d’une végétation dense dans le secteur ou se développe habituellement la gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus), il convient d’envisager une intervention dans le carré permanent n°9. Elle était déjà programmée l’année dernière mais, étant donné qu’elle n’a pas pu avoir lieu, elle est à réaliser cette année.
La végétation de ce carré permanent et d’une bande périphérique de trois mètres autour du carré est à couper et exporter. Les végétaux ainsi coupés pourront être déposés un peu plus loin sur un fourré de ronces.
Période de réalisation de la coupe avec exportation : de septembre 2017 à janvier 2018.
Précautions à prendre à chaque fois que la végétation est coupée dans les zones d’affleurement rocheux :
Étant donné l’importance de cette préconisation, bien qu’elle ait été déjà mentionnée dans les rapports précédents, nous la formulons de nouveau ici car elle est toujours d’actualité.
La romulée à petites fleurs (Romulea columnae) se développe souvent en bordure des affleurements rocheux sur un sol très peu épais. Il en est de même, dans certains cas, pour le trèfle raide (Trifolium strictum) et le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei).
Ces espèces sont toutes les trois intégralement protégées par la loi et le trèfle raide (Trifolium strictum) ne serait plus présent actuellement en Basse-Normandie qu’à Chausey.
Il convient de prendre quelques précautions à chaque fois que la végétation est coupée dans les zones d’affleurement rocheux où sont présentes ces espèces. Ces précautions consistent à veiller après chaque coupe à ne pas laisser les résidus végétaux s’accumuler dans ces secteurs. Pour cela, au niveau des affleurements rocheux et de leur pourtour, il est recommandé d’évacuer la végétation coupée, à l’aide d’un râteau, d’une tondeuse à gazon ou de tout autre moyen. En effet, l’accumulation des résidus végétaux dans ces secteurs risquerait d’entraîner à brève échéance la disparition de ces espèces patrimoniales.
La mise en application de cette préconisation est d’une grande importance pour le maintien de ces espèces patrimoniales dans les secteurs d’affleurement rocheux concernés, en particulier dans les secteurs de l’Anse aux Chevaux et en bordure de la chapelle.
Deux petites stations de trèfle raide (Trifolium strictum) du secteur de l’Anse aux Chevaux ont été revues en 2017. Il s’agit des deux stations situées le plus à l’Est sur la cartographie qui avait été réalisée en 2009 (voir le rapport de 2009). La végétation de ces deux secteurs est à couper et exporter en septembre.
Période d’intervention : après chaque coupe, au niveau des affleurements rocheux et de leur pourtour, évacuer la végétation coupée.
Période d’intervention pour les deux petites stations de trèfle raide du secteur de l’Anse aux Chevaux : couper et exporter la végétation en septembre.
Interventions concernant la dune de l’Anse à Gruel
Couper et exporter tous les ajoncs présents sur la dune de l’Anse à Gruel (dans l’enclos) car ils prennent de l’ampleur, notamment au détriment d’espèces patrimoniales comme l’œillet de France (Dianthus gallicus) et le géranium sanguin (Geranium sanguineum). Couper et exporter également les genêts présents dans ce secteur.
Couper et exporter également les ajoncs et les ronces qui menacent la station d’œillet de France (Dianthus gallicus) située en bordure du chemin (à l’extérieur de l’enclos), sur le tombolo.
Période d’intervention : de préférence en automne ou hiver.
Interventions concernant la cynoglosse officinale (Cynoglossum officinale)
Quatre pieds de cynoglosse officinale (Cynoglossum officinale), ont été revus en 2017, en bordure de la barrière délimitant la propriété de la S.C.I., en face du presbytère (même localisation qu’en 2009, voir la cartographie du rapport de 2009).
La cynoglosse officinale (Cynoglossum officinale) n’est pas protégée, mais elle figure parmi les taxons menacés de la liste rouge de la flore vasculaire de Basse-Normandie, dans la catégorie « quasi-menacée » et elle appartient à la liste rouge des espèces végétales menacées du Massif Armoricain (annexe 2).
Dégager les pieds de cynoglosse officinale (Cynoglossum officinale) en arrachant notamment les pieds de ravenelle maritime (Raphanus raphanistrum subsp. landra) qui poussent juste à côté. Il est important de maintenir des zones de sol dénudé dans ce secteur afin que les graines de cette espèce bisannuelle puissent germer.
La gesse à larges feuilles (Lathyrus latifolius)
Dans la liste des plantes vasculaires invasives de Basse-Normandie de 2016, cette espèce est considérée comme invasive potentielle. A titre d’information, en Bretagne, elle est passée de la catégorie « invasive potentielle » à celle « d’invasive avérée portant atteinte à la biodiversité ».
Un pied de gesse à larges feuilles, appelée aussi pois vivace (Lathyrus latifolius), a été observé à Port Marie, en bordure du sentier, au niveau du Rocher du Dormeur. Il est à arracher rapidement afin d’éviter qu’il ne s’étende et ne produise des graines.
Il s’agit d’une plante ornementale vivace et grimpante qui est cultivée dans les jardins à Chausey. Il convient d’être vigilant en l’empêchant de s’échapper des jardins.
L’ail triquètre (Allium triquetrum)
Dans la liste des plantes vasculaires invasives de Basse-Normandie de 2016, cette espèce est classée dans la catégorie « à surveiller ». En Bretagne, cette espèce est désormais considérée comme « invasive avérée portant atteinte à la biodiversité ».
Une petite population se situe en bordure de sous-bois, près du départ du chemin conduisant à Château Renault.
Étant donné que l’ail triquètre (Allium triquetrum) n’occupe qu’une faible surface, la solution la plus simple pour l’éliminer serait le bâchage. La procédure à mettre en œuvre a déjà été décrite en détail dans le rapport de 2013.
Si cette solution n’est pas retenue, il convient de couper la population d’ail triquètre (Allium triquetrum) et une bande périphérique d’un mètre, au ras du sol, au minimum une fois par mois, voire plus souvent selon le rythme des repousses, de fin septembre à juin afin de l’épuiser peu à peu.
L’ail triquètre (Allium triquetrum) passe normalement l’été sans feuilles mais la réaction d’une plante coupée peut s’avérer différente. Le cas échéant, les éventuelles repousses estivales seraient à couper.
Il est très important d’empêcher l’ail triquètre (Allium triquetrum) de fleurir et de produire des graines.
Période d’intervention : couper l’ail triquètre (Allium triquetrum) au moins une fois par mois de septembre à juin.
Le sporobole tenace (Sporobolus indicus)
Cette espèce américaine est considérée actuellement comme étant à surveiller dans la liste des espèces vasculaires invasives de Basse-Normandie.
Le sporobole tenace (Sporobolus indicus) est bien implanté notamment en bordure du chemin entre la ferme et la plaine. Il est important d’empêcher la production de graines en fauchant régulièrement cette plante.
Le fenouil (Foeniculum vulgare)
Étant donné que le fenouil (Foeniculum vulgare) a tendance à s’étendre, couper ses inflorescences pour empêcher la production de graines, sur la digue des Blainvillais, sur le tombolo et çà et là, où il est présent.
4. Bibliographie
ABBAYES H. des et coll., 1971 – Flore et Végétation du Massif armoricain, Tome 1 : Flore vasculaire. Presses Universitaires Bretonnes.
BOUSQUET T., MAGNANON S., BRINDEJONC O., 2015 – Liste de la flore vasculaire de Basse-Normandie comprenant la Liste rouge de la flore menacée. DREAL Basse-Normandie/Région Basse-Normandie/FEADER Basse-Normandie. Conservatoire botanique national de Brest.
CHICOUENE D. Communications personnelles.
FORTUNE C., avec la participation de PALLARD C., 2009 – Espèces végétales patrimoniales de la Grande Île de Chausey.
FORTUNE C., avec la participation de PALLARD C., 2010 – Les espèces végétales patrimoniales de quelques îlots de l’archipel de Chausey.
FORTUNE C., avec la participation de PALLARD C., 2011 – Étude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales. Îles Chausey.
FORTUNE C., avec la participation de PALLARD C., 2012 – Étude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales. Îles Chausey.
FORTUNE C., avec la participation de PALLARD C., 2013 – Étude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales. Îles Chausey.
FORTUNE C., 2014 – Étude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales. Îles Chausey.
FORTUNE C., 2015 – Étude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales. Îles Chausey.
FORTUNE C., 2016 – Étude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales. Îles Chausey.
LAMBINON J. et coll., 1999 – Nouvelle Flore de la Belgique, du Grand Duché du Luxembourg, du Nord de la France et des régions voisines. 4ème édition. Editions du patrimoine du Jardin Botanique National de Belgique.
MAGNANON S., 1993 – Liste rouge des espèces végétales rares et menacées du Massif armoricain. Conservatoire botanique national de Brest. ERICA n°4.
PROVOST M., 1998 – Flore vasculaire de Basse-Normandie. Presses Universitaires de Caen, Tomes 1 et 2.
PROVOST M., 1993 – Atlas de répartition des plantes vasculaires de Basse-Normandie. Presses Universitaires de Caen.
QUERE E., RAGOT R., GESLIN J., MAGNANON S. et coll., 2011 – Liste des plantes vasculaires invasives de Bretagne. www.cbnbrest.fr/site/pdf/Liste_invasive_bzh.pdf
STACE C., 1997 – New Flora of the British Isles. Second edition. Cambridge University press.
TISON J.M., DE FOUCAULT B., 2014 – Flora Gallica. Flore de France. Biotope éditions.
WAYMEL J., BOUSQUET T., ZAMBETTAKIS C., GESLIN J., 2016 ‐ Liste des plantes vasculaires invasives de Basse‐Normandie. DREAL de Normandie / Région de Normandie. Villers‐Bocage : Conservatoire botanique national de Brest.
ZAMBETTAKIS C., GESLIN J., GUYADER D.- 2006, Version mise à jour en 2008 – Liste hiérarchisée des espèces rares et patrimoniales. Conservatoire botanique national de Brest – Région Basse-Normandie.
ZAMBETTAKIS C., – Les plantes invasives en Basse-Normandie. www.cbnbrest.fr/site/pdf
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ZAMBETTAKIS C., PROVOST M., 2009 – Flore rare et menacée de Basse-Normandie. Conservatoire botanique national de Brest – Région Basse-Normandie – DIREN Basse-Normandie.
Sites internet :
http://dc.plantouz.chez-alice.fr/
http://www.cbnbrest.fr/site/html/regions/inventaire_region.html#inva
5. Annexes
Liste des espèces végétales présentes dans les carrés permanents :
Nom scientifique | Nom français | Famille |
Achillea millefolium L. | Achillée millefeuille | Asteracée |
Aira caryophyllea L. s. l. | Canche caryophyllée | Poacée |
Aira praecox L. | Canche précoce | Poacée |
Agrostis stolonifera L. | Agrostide stolonifère | Poacée |
Allium vineale L. | Ail des vignes | Amaryllidacée |
Ammophila arenaria (L.) Link | Oyat | Poacée |
Anisantha diandra (Roth) Tzvelev | Brome à deux étamines | Poacée |
Anthoxanthum odoratum L. | Flouve odorante | Poacée |
Anthriscus sylvestris (L.) Hoffm. | Anthrisque des bois | Apiacée |
Aphanes australis Rydb. | Alchémille à petits fruits | Rosacée |
Arenaria leptoclados (Rchb.) Guss. | Sabline à rameaux fins | Caryophyllacée |
Arenaria serpyllifolia L. s. l. | Sabline à feuilles de serpolet | Caryophyllacée |
Atriplex prostrata DC. | Arroche hastée | Amaranthacée |
Avenula pubescens (Huds.) Dum. | Avoine pubescente | Poacée |
Beta vulgaris L. subsp. maritima (L.) Arcang. | Betterave maritime | Amaranthacée |
Bellis perennis L. | Pâquerette | Asteracée |
Brachypodium rupestre (Host) Roem. & Schult. (Brachypodium pinnatum (L.) P.Beauv. subsp. rupestre (Host) Schübl. & G.Martens) | Brachypode rupestre | Poacée |
Bromus hordeaceus L. s. l. | Brome mou | Poacée |
Cardamine hirsuta L. | Cardamine hirsute | Brassicacée |
Carex arenaria L. | Laîche des sables | Cyperacée |
Carex caryophyllea Lat. | Laîche printanière | Cyperacée |
Centaurium erythraea Rafn | Petite centaurée | Gentianacée |
Cerastium diffusum Pers. | Céraiste à quatre étamines | Caryophyllacée |
Cerastium fontanum Baumg. | Céraiste commun | Caryophyllacée |
Cerastium glomeratum Thuill. | Céraiste aggloméré | Caryophyllacée |
Convolvulus arvensis L. | Liseron des champs | Convolvulacée |
Convolvulus soldanella L.(Calystegia soldanella (L.) Roem & Schult.) | Liseron soldanelle | Convolvulacée |
Crepis capillaris (L.) wallr. | Crépis verdâtre | Astéracée |
Cuscuta epithymum (L.) L. | Cuscute du thym | Convolvulacée |
Cytisus scoparius L. Link | Genêt à balai | Fabacée |
Dactylis glomerata L. | Dactyle aggloméré | Poacée |
Daucus carota L. | Carotte sauvage | Apiacée |
Dianthus gallicus Pers. | Œillet de France | Caryophyllacée |
Echium vulgare L. | Vipérine commune | Boraginacée |
Elytrigia acuta (D.C.) Tzvelv(Elytrigia atherica (Link) Kerguélen ex Carreras Martinez) | Chiendent du littoral | Poacée |
Erigeron sp. (Conyza sp.) | Vergerette, érigéron | Astéracée |
Erodium cicutarium (L.) L’Hérit. | Erodium à feuilles de cigüe | Géraniacée |
Ervilia hirsuta (L.) Opiz(Vicia hirsuta (L.) S.F. Gray) | Vesce hérissée | Fabacée |
Ervum tetraspermum L. (Vicia tetrasperma (L.) Schreb.) | Vesce à quatre graines | Fabacée |
Euphorbia segetalis subsp. portlandica (L.) Litard. (Euphorbia portlandica L.) | Euphorbe de Portland | Euphorbiacée |
Festuca gr. rubra | Fétuque rouge | Poacée |
Fumaria capreolata L. | Fumeterre grimpante | Papavéracée |
Galium mollugo L. s. l. | Gaillet mou | Rubiacée |
Galium verum L. | Gaillet vrai | Rubiacée |
Geranium molle L. | Géranium mou | Géraniacée |
Geranium purpureum Vill. | Géranium pourpre | Géraniacée |
Geranium robertianum L. | Géranium herbe à Robert | Géraniacée |
Geranium rotundifolium L. | Géranium à feuilles rondes | Géraniacée |
Geranium sanguineum L. | Géranium sanguin | Géraniacée |
Hedera helix L. s. l. | Lierre | Araliacée |
Hieracium officinarum Vaill.(Hieracium pilosella L.) | Épervière piloselle | Astéracée |
Holcus lanatus L. | Houlque laineuse | Poacée |
Hyacinthoides non-scripta (L.) Chouard ex Rothm. | Jacinthe des bois | Asparagacée |
Hypericum perforatum L. | Millepertuis perforé | Hypericacée |
Hypochoeris radicata L. | Porcelle enracinée | Astéracée |
Iris foetidissima L. | Iris fétide | Iridacée |
Jacobaea vulgaris Gaertn. (Senecio jacobaea L.) | Séneçon jacobée | Astéracée |
Jasione montana L. s. l. | Jasione des montagnes | Campanulacée |
Juncus bufonius L. | Jonc des crapauds | Joncacée |
Koeleria glauca (Spreng.) DC. | Koelérie blanchâtre | Poacée |
Lagurus ovatus L. | Queue de lièvre | Poacée |
Lathyrus sphaericus Retz. | Gesse à graines sphériques | Fabacée |
Leontodon saxatilis Lam. | Liondent faux pissenlit | Astéracée |
Ligustrum vulgare L. | Troène commun | Oléacée |
Lolium perenne L. | Ray-grass anglais | Poacée |
Lonicera periclymenum L. | Chèvrefeuille des bois | Caprifoliacée |
Lotus angustissimus L. | Lotier à fruits très étroits | Fabacée |
Lotus corniculatus L. | Lotier corniculé | Fabacée |
Lotus hispidus DC. (Lotus subbiflorus Lag.) | Lotier hispide | Fabacée |
Luzula campestris (L.) DC. | Luzule des champs | Joncacée |
Lysimachia arvensis (L.) U. Manns Anderb. (Anagallis arvensis L.) | Mouron des champs | Primulacée |
Medicago lupulina L. | Luzerne lupuline | Fabacée |
Medicago minima (L.) L. | Luzerne naine | Fabacée |
Medicago polymorpha L. | Luzerne polymorphe | Fabacée |
Myosotis ramosissima Rochel | Myosotis hérissé | Borraginacée |
Ornithopus perpusillus L. | Pied d’oiseau délicat | Fabacée |
Orobanche hederae Duby | Orobanche du lierre | Orobanchacée |
Orobanche minor Smith | Petite orobanche | Orobanchacée |
Papaver dubium L. | Pavot douteux | Papavéracée |
Petroselinum crispum (Mill.) A.W. Hill | Persil cultivé | Apiacée |
Plantago coronopus L. | Plantain corne de cerf | Plantaginacée |
Plantago lanceolata L. | Plantain lancéolé | Plantaginacée |
Poa annua L. | Pâturin annuel | Poacée |
Poa pratensis L. | Pâturin des prés | Poacée |
Polycarpon tetraphyllum L.s. l. | Polycarpon à quatre feuilles | Caryophyllacée |
Polygala vulgaris L. | Polygale commun | Polygalacée |
Polypodium interjectum Shivas | Polypode intermédiaire | Polypodiacée |
Poterium sanguisorba L. (Sanguisorba minor Scop.) | Petite pimprenelle | Rosacée |
Prospero autumnale (L.) Speta(Scilla autumnalis L.) | Scille d’automne | Asparagacée |
Prunus spinosa L. | Prunellier | Rosacée |
Pteridium aquilinum (L.) Kuhn | Fougère aigle | Dennstaedtiacée |
Ranunculus acris L. | Renoncule âcre | Renonculacée |
Ranunculus bulbosus L. | Renoncule bulbeuse | Renonculacée |
Raphanus raphanistrum L.subsp. landra (DC.) Bonnier & layens | Ravenelle maritime | Brassicacée |
Rosa spinosissima L. (Rosa pimpinellifolia L.) | Rosier pimprenelle | Rosacée |
Rubia peregrina L. | Garance voyageuse | Rubiacée |
Rubus sp. | Ronce | Rosacée |
Rumex acetosa L. | Oseille sauvage | Polygonacée |
Rumex acetosella L. | Petite oseille | Polygonacée |
Sagina apetala Ard. | Sagine apétale | Caryophyllacée |
Senecio sylvaticus L. | Séneçon des bois | Asteracée |
Silene latifolia Poir. | Compagnon blanc | Caryophyllacée |
Silene nutans L. | Silène penché | Caryophyllacée |
Sonchus asper (L.) Hill | Laiteron rude | Astéracée |
Sonchus oleraceus L. | Laiteron maraîcher | Asteracée |
Stellaria media (L.) Vill. | Mouron des oiseaux | Caryophyllacée |
Taraxacum sp. | Pissenlit | Astéracée |
Teucrium scorodonia L. | Germandrée scorodoine | Lamiacée |
Trifolium arvense L. | Trèfle des champs | Fabacée |
Trifolium bocconei Savi | Trèfle de Boccone | Fabacée |
Trifolium campestre Schreb. | Trèfle champêtre | Fabacée |
Trifolium dubium Sibth. | Trèfle douteux | Fabacée |
Trifolium glomeratum L. | Trèfle aggloméré | Fabacée |
Trifolium micranthum Viv. | Trèfle filiforme | Fabacée |
Trifolium occidentale D.E. Coombe | Trèfle occidental | Fabacée |
Trifolium repens L. | Trèfle rampant | Fabacée |
Trifolium scabrum L. | Trèfle scabre | Fabacée |
Trifolium striatum L. | Trèfle strié | Fabacée |
Trifolium strictum L. | Trèfle raide | Fabacée |
Trifolium subterraneum L. | Trèfle souterrain | Fabacée |
Trisetum flavescens (L.) Beauv. | Avoine dorée | Poacée |
Ulex europaeus L. | Ajonc d’Europe | Fabacée |
Umbilicus rupestris (Salisb.) Dandy | Nombril de vénus | Crassulacée |
Valerianella locusta L. Laterr. | Mâche potagère | Caprifoliacée |
Urtica dioica L. | Ortie dioïque | Urticacée |
Veronica arvensis L. | Véronique des champs | Plantaginacée |
Veronica chamaedrys L. | Véronique petit chêne | Plantaginacée |
Vicia lathyroides L. | Vesce fausse gesse | Fabacée |
Vicia sativa L. s. l. | Vesce cultivée | Fabacée |
Viola riviniana Reichenb. | Violette commune | Violacée |
Vulpia bromoides (L.) S.F. Gray | Vulpie faux brome | Poacée |
Vulpia fasciculata (Forskal) Fritsch | Vulpie à une glume | Poacée |