La première pierre de Notre-Dame-de-la-Victoire est posée en 1848 alors que près de 500 personnes vivaient sur l’archipel.
Elle est d’abord dotée d’un clocher en bois muni d’une cloche baptisée Céleste-Zoé en l’honneur de Céleste Pimor, grand-mère des demoiselles Hédouin, et de Zoé Hugon de Latour, cousine de Céleste. Vers 1935, un clocher en granit est construit et on y installe Céleste- Zoé ainsi qu’une seconde cloche plus petite, baptisée Noémie, prénom de l’épouse de Georges Crosnier.
Fin 1959, à la demande de la SCI, les vitraux sont dessinés et réalisés par Yves de Saint-Front, fils du peintre Marin Marie, artiste peintre lui-même et vitrailliste. Ils sont posés en 1960 et bénis par l’évêque de Coutances. A côté de l’autel datant du XVIIIe siècle figurent, en guise d’ex-votos, la maquette d’un navire de guerre et un morceau de l’hélice d’un bombardier américain abattu au-dessus de l’île en juin 1944.
En 2007, Yves de Saint-Front restaure ses vitraux et en réalise un dernier, représentant la Trinité.
Dommages de guerre
En 1945, une salve d’obus tirée par les Allemands venus de Jersey endommage le clocher et fend l’une des cloches, qui tinte de façon désagréable, méritant le sobriquet de « l’Aigrelette ».
En 1951, les deux cloches furent fondues en une seule à Villedieu-les-Poëles, baptisée Marie-Joseph, du nom des deux doyens de l’île, Marie Leperchois et Joseph Guillot.
Une rénovation complète
La SCI des Iles Chausey consacre depuis toujours de gros efforts à l’entretien de la chapelle.
Entre 1990 et 2000 elle en entreprend une rénovation totale : toiture, murs intérieurs, nouveau chœur surélevé en pierre, électricité, aération, ainsi que réfection de la voûte lambrissée.