Ce petit vallon de verdure s’étend du chemin qui longe la maison du peintre Marin Marie à la plage abritée des vents d’ouest de Port Marie. Un hameau de maisons de granit s’y niche, habité par des familles de pêcheurs. La plaine est longée à l’est par la barrière blanche qui sépare, depuis 1847, la partie privée de l’île de sa partie publique.
Jusqu’en 1992, les vaches y broutaient paisiblement, entretenant ce lieu de vie et de jeu pour petits et grands. Dans les années 1970, on pouvait y croiser une flopée d’enfants sortant de l’école ou Monsieur le curé quittant le presbytère pour se rendre à la chapelle.
Dans les années 1990, la SCI a soutenu activement l’initiative des PTT et de l’EDF d’enfouir les lignes, en cohérence avec les mesures de protection de l’archipel.
La plaine sert volontiers de zone d’atterrissage pour l’hélicoptère de la Protection civile.
Pavoisée et équipée d’un plancher et d’un mât de cocagne, la plaine est le lieu des festivités accompagnant les régates du mois d’août : jeux, remise des prix et, autrefois, bal populaire.
Le pavillon de Chausey
En 1937, sous l’impulsion de Marin Marie, un nouveau dynamisme est donné aux régates locales et un comité d’organisation est créé, présidé par le pêcheur Victor Marie.
Ce comité décide de se doter d’un pavillon, dessiné par Marin Marie, qui deviendra l’emblème de Chausey : triangle bleu barré d’une croix rouge, clin d’œil au Yacht Club de New York, détenteur de 1870 à 1980 de la Coupe de l’America.
Lutter contre l’ensablement
Pour parer aux problèmes de piétinement et d’ensablement, le haut de la plage de Port Marie et les dunes seront protégés par des clôtures, des plantations d’oyats et un rideau d’arbres sera créé avec l’aide de l’Office National des Forêts, dans les années 1990.