Le tombolo

Cet isthme dunaire, long d’une centaine de mètres, relie le Gros Mont au reste de l’île. C’est ici que s’arrête le sentier du littoral, en raison de la fragilité de ce site.

A l’ouest, derrière la butte, se trouve la Grande grève, l’île aux Moines et, au loin, l’Eléphant. A l’est, dans l’anse à Gruel, se trouvent de vieilles épaves datant des années 1950 et les vestiges de l’imposant garage à bateaux de Louis Renault, dont l’accès, dangereux, est interdit. Géographiquement, cette zone regroupe une grande partie des témoignages de la préhistoire chausiaise (dolmens, tumulus), aujourd’hui dissimulés dans la végétation.

Au loin s’élève l’ancien sémaphore, aujourd’hui propriété du Conservatoire du littoral. L’archipel étant classé réserve ornithologique depuis les années 1970, l’élégante bâtisse accueille tout au long de l’année les équipes du Groupe ornithologique normand. En partenariat avec la SCI, elles réalisent le recensement et œuvrent pour la protection des oiseaux de Chausey.

Une curiosité botanique

Une étude botanique, diligentée par la SCI, a permis d’identifier la présence du géranium sanguin sur ces dunes : le tombolo est ainsi l’unique site du littoral normand où l’on peut admirer cette espèce, protégée dans la région. On trouve ici également l’œillet de France, autre espèce protégée.

Le tombolo va-t-il disparaître?

Le tombolo est sans conteste l’une des zones les plus sensibles de l’île principale, car soumise à l’érosion des marées, du vent et du piétinement. Ce phénomène risque de s’aggraver dans les décennies à venir par la montée des eaux, et ainsi isoler le Gros Mont du reste de l’île.

Une dune sous haute protection

Dans les années 1980, la SCI a entrepris la réhabilitation du site déjà fortement altéré. L’installation de clôtures, à l’époque très décriées, puis la plantation d’oyats ont permis de stabiliser la dune. Quarante ans plus tard, force est de constater l’effet bénéfique de ces actions.