Le Vieux fort

Pour parer attaques anglaises et occupations des pirates, Henri II, roi de France, ordonne de bâtir une forteresse sur la Grande Ile, sans doute achevée en 1558.

Au cours des siècles suivants, ce fort est détruit et reconstruit à plusieurs reprises. A la fin de la guerre de Sept Ans (1756-1763) ne restent que des ruines de ce bâtiment. Témoins de vieilles luttes contre les Anglais et les contrebandiers, elles renaissent grâce au constructeur automobile Louis Renault au début du XXe siècle. L’industriel, devenu associé de la SCI en 1921, s’attelle à leur rénovation en 1922.

A la fin des années 1970, il est racheté à la veuve de Louis Renault par une famille chausiaise, qui y habite toujours.

Le Vieux fort, appelé par les habitants de l’île « le Château », s’impose comme une profonde empreinte de Louis Renault à Chausey. Suspendu au-dessus de la plage de Port Homard, ses fenêtres donnent sur les côtes bretonnes, les phares de Saint-Malo, Cancale et du Cap Fréhel.

Le Vieux fort ne se visite pas.

Il semble que ce soit Marin Marie, auteur de ce croquis, qui ait eu l’idée de proposer à Louis Renault de restaurer l’ancienne forteresse pour son usage personnel.

Un chantier pharaonique

Le chantier débutera en janvier 1923 et à Pâques 1924 le Vieux fort sera habitable, éclairé et chauffé. Les travaux de finition, la construction de la piscine et du hangar à bateaux, s’étaleront sur quatre ans, menés par près de deux cents ouvriers.

Louis Renault et Chausey

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, Louis Renault (1877/1944) tombe sous le charme de Chausey : l’austère beauté du lieu envoute cet homme taciturne. Il intègrera la SCI en 1921 et séjournera très souvent sur l’île entre les deux guerres. Ses talents de mécanicien, qu’il mettra au service des pêcheurs, lui vaudront une grande popularité. Il contribuera à améliorer les conditions de vie des Chausiais et offrira un clocher à la chapelle.