Etudes botaniques

Etude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales (novembre 2016)

Novembre 2016
Réalisation : Claudine FORTUNE
Botaniste
Relecture de Catherine PALLARD et Hervé FORTUNE

Sommaire

  1. Introduction
  2. Méthodologie
  3. Résultats
    1. Carré permanent n°1
    2. Carré permanent n°2
    3. Carré permanent n°3
    4. Carré permanent n°4
    5. Carré permanent n°5
    6. Carré permanent n°6
    7. Carré permanent n°7
    8. Carré permanent n°8
    9. Carré permanent n°9
    10. Observations diverses
    11. Synthèses générale
    12. Interventions à réaliser en 2016 et préconisations de gestion
  4. Bibliographie
  5. Annexes

Etude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales – Iles Chausey – 2016

1. Introduction

La présente étude concerne le suivi de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales sur la propriété de la SCI de Chausey par l’intermédiaire de carrés permanents.

2. Méthodologie

Quatre carrés permanents à vocation expérimentale, matérialisés par des repères durables, ont été installés en juin 2011 en milieu dunaire sur la Grande Ile. Ils comportent des espèces protégées : l’œillet de France (Dianthus gallicus)etle géranium sanguin (Geranium sanguineum)dont le développement était concurrencé par d’autres espèces végétales à plus forte dynamique.

La végétation de ces carrés permanents et d’une bande périphérique attenante a été fauchée/débroussaillée et exportée en septembre/octobre 2011.

 Afin de limiter le développement des ronces, cette intervention a été renouvelée fin octobre 2012 et fin septembre 2013 dans le carré permanent n°4 et une bande périphérique attenante

 L’étude diachronique de ces carrés permanents est destinée notamment au suivi de ces espèces protégées et des espèces à forte dynamique, suite à ces interventions.

Ces quatre carrés permanents ont été étudiés pour la sixième fois en 2016.

Cinq autres carrés permanents également matérialisés par des repères durables ont été installés en juin 2012. Ils sont destinés au suivi de deux trèfles protégés : le trèfle raide (Trifolium strictum) et le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei)et de la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus)qui n’est connue en Basse-Normandie qu’à Chausey.

Les deux carrés permanentsàgesse sphérique (Lathyrus sphaericus) ont été implantés dans des secteurs où son développement était concurrencé par d’autres espèces végétales.

Un de ces carrés a été installé sur le tombolo de la Grande Ile et l’autre sur Grand Romont. La végétation de ces deux carrés et d’une bande périphérique attenante a été coupée et exportée fin octobre 2012  pour le premier carré et début février et fin novembre 2013 pour le second.

Ces deux carrés sont destinés notamment au suivi de la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) et des espèces à forte dynamique suite à ces interventions.

Un carré permanent a été implanté au sein d’une population de trèfle raide (Trifolium strictum)situéeen bordure d’un chemin arrière-dunaire.

Deux autres carrés permanents ont été installés au sein d’une prairie superficiellement décapée en 2006, lors des travaux de lagunage.

Un de ces carrés a été implanté dans un secteur de végétation à trèfle de Boccone (Trifolium bocconei)comportant aussi un peudetrèfle raide (Trifolium strictum).

L’autre carré a été installé dans un secteur de végétation qui était plus dense, et donc moins favorable au développement des deux trèfles protégés. Ce carré à vocation expérimentale a été décapé en surface fin septembre 2012, afin de créer des conditions de milieu potentiellement favorables au développement de ces trèfles protégés.

Ces cinq carrés permanents ont été étudiés pour la cinquième fois en 2016.

Chaque carré permanent a fait l’objet d’un relevé de type phytosociologique où chaque espèce est affectée d’un coefficient d’abondance-dominance selon l’échelle de Braun-Blanquet.

Echelle d’abondance-dominance de Braun-Blanquet, 1932 :

Coefficient 
5Recouvrement compris entre 75 et 100 %
4Recouvrement compris entre 50 et 75 %
3Recouvrement compris entre 25 et 50 %
2Recouvrement compris entre 5 et 25 %
1Recouvrement inférieur à 5 %

Le coefficient « + » est rajouté par certains phytosociologues pour les recouvrements très faibles et le coefficient « i » pour désigner un seul individu.

Pour chaque relevé, sont également notés le recouvrement total de la végétation (en %) et les hauteurs moyenne et maximale de la végétation.

Les carrés permanents sont étudiés tous les ans à la même époque.

La détermination des taxons est essentiellement faite sur le terrain, à l’aide de différentes flores mentionnées dans la bibliographie. Cependant, certains taxons d’identification plus délicate peuvent faire l’objet d’une étude au laboratoire, à la loupe binoculaire et/ou au microscope.

Précisions concernant les dénombrements effectués au sein des carrés permanents : lorsque c’est concrètement réalisable, un comptage du nombre de pieds présents dans les carrés permanents est réalisé pour les espèces patrimoniales. Dans la mesure du possible, le dénombrement concerne le nombre de pieds. Toutefois, lorsque la végétation est très dense et/ou lorsque l’architecture de la plante n’est pas favorable, le comptage concerne alors le nombre de tiges.

Les interventions de gestion programmées dans les carrés permanents (débroussaillage/  fauchage manuel ou à la débroussailleuse, décapage, exportation…) ont été réalisées par Arnaud Antoine. 

3. Résultats

 3.1. Carré permanent n°1

Ce carré permanent a été implanté en juin 2011, dans un secteur de dune de l’Anse à Gruel dominé par l’oyat (Ammophila arenaria) où la fougère aigle (Pteridium aquilinum) était bien présente.

Il comporte une population d’œillet de France (Dianthus gallicus), espèce protégée au niveau national, dont le développement était gêné par l’oyat (Ammophila arenaria) et par la fougère aigle (Pteridium aquilinum).

L’oyat (Ammophila arenaria) avait été introduit à Chausey dans le but de fixer les dunes.

La végétation de ce carré permanent ainsi que celle d’une bande de cinq mètres autour du carré ont été coupées en septembre 2011. Les produits végétaux coupés ont été ramassés et évacués du site.

L’étude diachronique de ce carré permanent est notamment destinée au suivi de la dynamique de l’œillet de France (Dianthus gallicus) etdel’oyat (Ammophila arenaria) suite à cette intervention.

Date  du relevé09/06/201108/06/201203/06/201303/06/201402/06/201507/06/2016
Surface : 3 m x 3 m
Recouvrement total100 %80 %90 %98 %99 %99 %
Hauteur moyenne45 cm20 cm25 cm35 cm40 cm40 cm
Hauteur maximum107 cm71 cm73 cm84 cm98 cm126 cm
 
Ammophila arenaria422233
Pteridium aquilinum (a)Nombre de  frondesHauteur maximale en cm33790376563/(3)61604/(3)72684/(3)74524/(3)5979
Dianthus gallicus211222
Galium cf verum  (b)111111
Rubia peregrina112222
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta)++++++
Vicia sativa s. l.11+111
Silene nutans111122
Rumex acetosellai1+1++
Lonicera periclymenum1+1111
Poterium sanguisorba (Sanguisorb­a minor)111121
Brachypodium pinnatum s. l.122222
Geranium purpureum+111++
Rosa spinosissima (Rosa pimpinellifolia)++1111
Rubus sp.++++++
Dactylis glomerata111111
Festuca gr. rubra1+1111
Hedera helix s. l.1++111
Euphorbia segetalis subsp. portlandica (Euphorbia portlandica)ii1111
Lotus corniculatus122211
Hypochoeris radicatai12222
Jacobaea vulgaris (Senecio jacobaea)i+11ii
Avenula pubescensi+1+++
Prospero autumnale (Scilla autumnalis)++  ++
Ervum tetraspermum (Vicia tetrasperma)++    
Poa pratensis +++++
Hyacinthoides non-scripta ii   
Cuscuta epithymum + 1  
Hieracium officinarum (Hieracium pilosella) i1111
Ligustrum vulgare +1122
Anthoxanthum odoratum +11+1
Luzula campestris i i +
Senecio sylvaticus i    
Sonchus oleraceus +++ +
Jasione montana s. l.  i111
Holcus lanatus  11++
Crepis capillaris  11+ 
Aira caryophyllea s. l.  ++++
Ranunculus bulbosus    ++
Erigeron sp. (Conyza sp.) (c)    + 
Carex arenaria    ++
Nombre total de taxons253433343535

(a)   Le premier chiffre en noir du tableau correspond aux frondes de l’année et le second, entre parenthèses, aux frondes mortes des années précédentes présentes dans ce carré permanent en juin. Il n’y avait pas de frondes mortes ici en juin 2012. En juin 2011, elles étaient difficilement quantifiables en raison de la forte densité de la végétation.

(b)   A l’état végétatif.

(c)    Très jeunes pieds.

Carré permanent n°1  en juin 2016
Comparaison des données recueillies en 2015 et 2016
Recouvrement total et hauteur de la végétation

Le recouvrement total de la végétation conserve la même valeur que l’année dernière. Il a presque atteint sa valeur maximale. La hauteur moyenne de la végétation est identique à celle de 2015 alors que la hauteur maximale a augmenté de 28 cm. En 2016, cette valeur est due au dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) alors qu’en 2015 elle était due à l’oyat (Ammophila arenaria).

Evolution du nombre total de taxons

Le nombre total de taxons observés dans ce carré permanent est identique en juin 2015 et 2016 ; il est de 35. Il s’agit de la valeur la plus élevée pour ce carré permanent. Avant que la végétation ne soit coupée et exportée, le nombre total de taxons était de 25.

Apparition de taxons

Deux espèces, qui n’avaient pas été revues ici en 2015, ont été observées de nouveau en 2016, en très faible quantité. Il s’agit du laiteron maraîcher (Sonchus oleraceus) et de la luzule des champs (Luzula campestris). Etant donné que cette dernière espèce est vivace, il est possible qu’elle soit passée inaperçue en 2015 en raison de la densité de la végétation.

Disparition de taxons

Deux taxons annuels à bisannuels qui avaient été observés en très faible quantité en 2015 n’ont pas été revus en 2016 : le crépis verdâtre (Crepis capillaris) et une vergerette (Erigeron sp.).

Dans la liste des plantes vasculaires invasives de Basse-Normandie de 2016, la vergerette de Sumatra (Erigeron sumatrensis), la vergerette à fleurs nombreuses (Erigeron floribundus) et la vergerette du Canada (Erigeron canadensis) sont considérées comme étant à surveiller. Les quelques pieds de vergerette (Erigeron sp.) qui étaient apparus dans ce carré permanent en 2015 appartenaient à au moins une de ces trois espèces, mais leur identité spécifique n’avait pas pu être déterminée en raison leur très jeune âge.

Taxons ayant progressé

D’après la comparaison des relevés réalisés en 2015 et 2016 dans le carré permanent n° 1, la flouve odorante (Anthoxanthum odoratum) a progressé d’un coefficient d’abondance-dominance.

Taxons ayant régressé

Par rapport à 2015, la petite pimprenelle (Poterium sanguisorba) a régressé d’un coefficient d’abondance-dominance dans ce carré permanent.

Synthèse

Presque cinq ans après le fauchage avec exportation, la végétation n’est pas encore tout à fait aussi dense qu’initialement avant cette intervention.

L’oyat (Ammophila arenaria) reste moins dense qu’en juin 2011 tandis que la fougère aigle (Pteridium aquilinum) est plus abondante qu’à cette époque.

Le fauchage avec exportation avait fait régresser l’œillet de France (Dianthus gallicus) d’un coefficient d’abondance-dominance, mais depuis 2014 il est doté du coefficient d’abondance-dominance qu’il avait en juin 2011 avant l’intervention.

Aucune espèce nouvelle n’a été observée dans ce carré permanent en 2016 mais la diversité floristique est nettement plus élevée qu’initialement.

3.2. Carré permanent n°2

Le carré permanent n°2 a été installé en juin 2011, dans un fourré de troène (Ligustrum vulgare) et de ronces (Rubus sp) de la dune de l’Anse à Gruel. Il comportait une population de géranium sanguin (Geranium sanguineum)espèce protégée en région Basse-Normandie, plus ou moins étouffée par les fourrés.

Ce carré a été débroussaillé en septembre 2011, ainsi qu’une bande périphérique de cinq mètres. Le produit issu de cette intervention a été ramassé et évacué du site.

Le suivi de ce carré au cours du temps est destiné notamment à étudier la dynamique du géranium sanguin (Geranium sanguineum) et de la végétation suite à cette intervention.

Date  du relevé09/06/201106/06/201207/06/201304/06/201403/06/201507/06/2016
Surface : 3 m x 3 m      
Recouvrement total100 %75 %95 %98 %99 %100 %
Hauteur moyenne60 cm20 cm25 cm30 cm35 cm35 cm
Hauteur maximum120 cm60 cm76 cm90 cm102 cm121 cm
 
Ligustrum vulgare533444
Rubus sp212222
Geranium sanguineum223333
Ammophila arenaria 211222
Rubia peregrina212222
Avenula pubescens+++++1
Brachypodium rupestre+11111
Galium cf. verum  (a)111111
Hedera helix s. l.222223
Festuca gr. rubra111122
Lonicera periclymenum+     
Dactylis glomerata+111++
Carex arenaria++++++
Pteridium aquilinum (b)Nombre de  frondesHauteur maximale en cm+1 12421/(1)6551/(1)3502/(1)4621/(1)356
Poterium sanguisorba (Sanguisorb­a minor)+11111
Elytrigia cf. acuta (Elytrigia cf. atherica)++++++
Geranium purpureum 111+i
Silene nutans 12221
Poa pratensis +++++
Vicia sativa s. l. +++11
Papaver dubium i    
Anthriscus sylvestris i +  
Prospero autumnale (Scilla autumnalis) +++  
Ulex europaeus  1122
Lotus corniculatus  ++++
Luzula campestris  1+ i
Anthoxanthum odoratum  1111
Hyacinthoides non-scripta  +  +
Achillea millefolium  ++11
Valerianella locusta  i   
Ranunculus bulbosus  i1++
Jasione montana s. l.  +11+
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta)   111
Hypochoeris radicata   i  
Aira praecox   +  
Crepis capillaris    11
Nombre total de taxons162229312729

(a)   A l’état végétatif.

(b)   Le premier chiffre en noir du tableau correspond aux frondes de l’année et le second, entre parenthèses, aux frondes mortes des années précédentes présentes dans ce carré permanent en juin. Il n’y avait pas de frondes mortes ici en juin 2012. En juin 2011, elles n’ont pas été relevées en raison de la très forte densité du fourré ; il en est de même pour la hauteur maximale.  

Carré permanent n°2 en juin 2016
Comparaison des données recueillies en 2015 et 2016
Recouvrement total et hauteur de la végétation

La végétation a continué à se refermer comme le montre l’évolution du recouvrement total de la végétation qui a atteint sa valeur maximale.

La hauteur moyenne de la végétation reste inchangée tandis que la hauteur maximale a augmenté de 19 cm. En 2016, cette dernière valeur est due à l’avoine pubescente (Avenula pubescens) alors qu’en 2015 elle était due à l’oyat (Ammophila arenaria).

La végétation occupe encore globalement dans ce carré permanent un volume moins important qu’avant le débroussaillage.

Evolution du nombre total de taxons

Le nombre total de taxons présents dans le carré permanent n °2 est  passé de 27 en 2015 à 29 en 2016. Le plus grand nombre de taxons avait été observé en juin 2014 avec un total de 31 taxons. Le nombre initial observé ici en juin 2011 avant que la végétation ne soit coupée et exportée était de 16 taxons.

Apparition de taxons

Deux taxons non revus ici en 2015 mais qui avaient déjà été recensés auparavant dans ce carré permanent ont été notés en 2016 : la jacinthe des bois (Hyacinthoides non-scripta), observée en très faible quantité, et un pied de luzule des champs (Luzula campestris). Etant donné que ces deux taxons sont vivaces, il est possible qu’ils soient passés inaperçus en 2015 en raison de la densité de la végétation.

Disparition de taxons

Aucun taxon n’a disparu du carré permanent n°2.

Taxons ayant progressé

La comparaison des données collectées en 2015 et 2016 montre que deux taxons ont progressé d’un coefficient d’abondance-dominance dans le carré permanent n°2. Il s’agit du lierre (Hedera helix s. l.) et de l’avoine pubescente (Avenula pubescens). Ce dernier taxon appartient à la liste rouge armoricaine ; il est bien implanté à Chausey.

Taxons ayant régressé

D’après la comparaison des relevés réalisés en 2015 et 2016, quatre taxons ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance au sein de ce carré permanent. Il s’agit de la fougère aigle (Pteridium aquilinum), du géranium pourpre (Geranium purpureum), du silène penché (Silene nutans) et de la jasione des montagnes (Jasione montana s. l.).

La fougère aigle (Pteridium aquilinum) reste cependant plus abondante ici qu’elle ne l’était initialement avant le débroussaillage de 2011.

Remarque

Par rapport à juin 2011, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) a progressé d’un coefficient d’abondance-dominance. En effet, depuis 2013, il est doté du coefficient d’abondance-dominance immédiatement supérieur à celui qui lui avait été attribué en juin 2011, avant que la végétation ne soit coupée et exportée.

Depuis 2014, l’oyat (Ammophila arenaria) est doté ici du même coefficient d’abondance-dominance qu’avant le débroussaillage. Il en est de même pour les ronces (Rubus sp.) et la garance voyageuse (Rubia peregrina) depuis 2013.

Synthèse

La végétation a continué à se refermer, mais elle occupe cependant un volume moins important qu’avant le débroussaillage de 2011.

La fougère aigle (Pteridium aquilinum) est plus abondante ici qu’avant cette intervention.

Aucune espèce nouvelle n’a été observée dans le carré permanent n °2 en 2016, mais la diversité floristique est beaucoup plus élevée qu’elle ne l’était initialement.

Presque cinq ans après le débroussaillage, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) reste plus abondant ici qu’il ne l’était avant cette intervention.

3.3. Carré permanent n°3

Ce carré permanent a été  implanté en juin 2011 dans un secteur dunaire de l’Anse à Gruel où l’oyat (Ammophila arenaria) était globalement très dense et où la fougère aigle (Pteridium aquilinum) était bien présente. Le géranium sanguin (Geranium sanguineum)étaitconcurrencé, ici, par ces deux espèces.

La végétation du carré n°3 et d’une bande périphérique de cinq mètres a été coupée, puis exportée, en septembre 2011.

L’étude de ce carré permanent au fil des ans est destinée, notamment, à suivre la dynamique du géranium sanguin (Geranium sanguineum)etdel’oyat (Ammophila arenaria) suite à cette intervention.

Date  du relevé09/06/201108/06/201207/06/201303/06/201403/06/201506/06/2016
Surface : 3 m x 3 m      
Recouvrement total100 %85 %100 %100 %100 %100 %
Hauteur moyenne60 cm30 cm40 cm50 cm55 cm60 cm
Hauteur maximum135 cm85 cm111 cm112 cm128 cm136 cm
       
Ammophila arenaria323334
Geranium sanguineum334444
Pteridium aquilinum (a)Nombre de  frondesHauteur maximale en cm32694359653/(2)47723/(2) 48874/(2)8749 4/(2)4882
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta)1+11i+
Vicia sativa s. l.11+111
Hedera helix s. l.111+1+
Galium cf. verum  (b)112121
Dactylis glomerata222211
Rubia peregrina111122
Poterium sanguisorba (Sanguisorb­a minor)111111
Silene nutans112222
Carex arenaria1111++
Anthoxanthum odoratum111111
Festuca gr. rubra111111
Rosa spinosissima (Rosa pimpinellifolia)++1111
Poa pratensisi+++  
Elytrigia cf. acuta (Elytrigia cf. atherica)++++++
Prunus spinosa+11111
Brachypodium rupestre+11111
Geranium purpureum 2+1i+
Trifolium scabrum +    
Prospero autumnale (Scilla autumnalis) +++++
Hypochoeris radicata +1   
Crepis capillaris +11  
Jacobaea vulgaris (Senecio jacobaea) +1+  
Hypericum perforatum +1111
Agrostis cf. stolonifera 1111+
Euphorbia segetalis subsp. portlandica (Euphorbia portlandica) +111 
Sonchus asper i    
Luzula campestris 11+ +
Aira caryophyllea s. l. +    
Carex caryophyllea  +i i
Ranunculus bulbosus  i11+
Jasione montana s. l.  i  +
Trifolium campestre  +   
Orobanche minor   i  
Daucus carota     +
Nombre total de taxons193132302427

(a)   Le premier chiffre en noir du tableau correspond aux frondes de l’année et le second, entre parenthèses, aux frondes mortes des années précédentes présentes dans ce carré permanent en juin. Il n’y avait pas de frondes mortes ici en juin 2012. En juin 2011, elles étaient difficilement quantifiables en raison de la forte densité de la végétation.

(b)   A l’état végétatif.

Carré permanent n°3 en juin 2016
Comparaison des données recueillies en 2015 et 2016
Recouvrement total et hauteur de la végétation

Dans le carré permanent n°3, la valeur du recouvrement total de la végétation est maximale depuis 2013.

La hauteur moyenne de la végétation a augmenté de 5 cm en un an. En juin 2016, elle a atteint la même valeur qu’en juin 2011, avant que la végétation ne soit coupée et exportée.

La hauteur maximale de la végétation a augmenté de 8 cm en raison de la présence d’une inflorescence de dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) de plus grande taille en juin 2016 qu’en 2015 à la même époque.

Evolution du nombre total de taxons

Dans le carré permanent n°3, le nombre total de taxons est passé de 24 en 2015 à 27 en 2016. En 2013, 32 taxons avaient été dénombrés ici ; il s’agissait du plus grand nombre de taxons relevés au sein de ce carré permanent. Rappelons que le nombre initial observé ici en juin 2011 avant que la végétation ne soit coupée et exportée était de 19 taxons.

Apparition de taxons

La carotte sauvage (Daucus carota) a été observée ici en très faible quantité en 2016. Il s’agit d’une espèce nouvelle pour ce carré permanent.

Trois taxons déjà présents ici auparavant mais non revus en 2015 ont été observés de nouveau en 2016 : la luzule des champs (Luzula campestris), la jasione des montagnes (Jasione montana s. l.) et la laîche printanière (Carex caryophyllea).

Un seul pied de ce dernier taxon a été recensé tandis que les deux premiers taxons ont été observés en très faible quantité. Etant donné que ces trois taxons sont vivaces, il est possible qu’ils soient passés inaperçus en raison de la densité de la végétation.

Disparition de taxons

L’euphorbe de Portland (Euphorbia segetalis subsp. portlandica) n’a pas été revue ici en 2016. Elle avait été observée en faible quantité en 2015. Elle était apparue ici en 2012, grâce à l’ouverture du milieu résultant du fauchage avec exportation. Selon les auteurs, cette espèce inféodée au littoral est considérée comme annuelle, bisannuelle ou vivace.

Taxons ayant progressé

La comparaison des relevés de 2015 et 2016 montre que trois taxons ont progressé d’un coefficient d’abondance-dominance. Il s’agit du géranium pourpre (Geranium purpureum), de la vesce hérissée (Ervilia hirsuta) et de l’oyat (Ammophila arenaria).

L’oyat (Ammophila arenaria) est désormais doté du coefficient d’abondance-dominance immédiatement supérieur à celui qui lui avait été attribué en juin 2011 avant que la végétation ne soit coupée et exportée. La progression de cette espèce résulte notamment de l’accumulation des vieilles feuilles des années précédentes.

Taxons ayant régressé

Quatre taxons ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance dans le carré permanant n°3 : le lierre (Hedera helix s. l.), le gaillet vrai (Galium verum), l’agrostide stolonifère (Agrostis cf. stolonifera) et la renoncule bulbeuse (Ranunculus bulbosus).

Remarque

Depuis 2013, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) est doté du coefficient d’abondance-dominance immédiatement supérieur à celui qui lui avait été attribué en juin 2011, avant que la végétation ne soit coupée et exportée.

Depuis 2015, la fougère aigle (Pteridium aquilinum) est dotée du coefficient d’abondance-dominance immédiatement supérieur à celui qu’elle avait en 2011.

Synthèse

La végétation est ici globalement aussi haute et aussi dense qu’en juin 2011.

Presque cinq ans après que la végétation a été coupée et exportée, le nombre total de taxons présents dans le carré permanent n°3 reste nettement plus élevé qu’il ne l’était initialement en juin 2011. Une nouvelle espèce a été observée en 2016.

La fougère aigle (Pteridium aquilinum) est plus abondante qu’avant le fauchage avec exportation et l’oyat (Ammophila arenaria) plus dense, pourtant, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) reste plus abondant qu’avant cette intervention.

3.4. Carré permanent n°4

Le carré permanent n°4 a été installé en 2011 au sein d’un fourré situé près de la base du tombolo. Les ronces (Rubus sp.) étaient ici dominantesetune population de géranium sanguin (Geranium sanguineum)étaiten voie d’étouffement par le fourré.

Ce carré et une bande périphérique de 5 mètres ont été débroussaillés début octobre 2011 ; le produit issu de cette intervention a été exporté.

Afin de limiter le développement des ronces, la végétation a de nouveau été coupée puis exportée fin octobre 2012 et fin septembre 2013 dans ce carré permanent et une bande périphérique (2 m en 2012 et 3 m en 2013).

L’étude de ce carré permanent chaque année a pour but de suivre la dynamique du géranium sanguin (Geranium sanguineum) et de la végétationsuite à ces interventions

Date  du relevé10/06/201108/06/201205/06/201304/06/201404/06/201509/06/2016
Surface : 3 m x 3 m      
Recouvrement total100 %98 %95 %99 %99 %100 %
Hauteur moyenne80 cm30 cm25 cm25 cm30 cm35 cm
Hauteur maximum150 cm95 cm80 cm96 cm85 cm107 cm
 
Rubus sp.432222
Geranium sanguineum334444
Pteridium aquilinum (a)Nombre de  frondesHauteur maximale en cm3331503586223662230472/(1)15462/(+)1549
Galium cf. verum  (b)111111
Rubia peregrina311112
Poterium sanguisorba (Sanguisorb­a minor)+++ ++
Hedera helix s. l.211111
Ligustrum vulgare+i+ ++
Cytisus scoparius2 i112
Festuca gr. rubra+11111
Brachypodium rupestre+11111
Ranunculus acrisi     
Dactylis glomerata+33322
Carex arenaria++++11
Poa pratensis ++++ 
Euphorbia segetalis subsp. portlandica (Euphorbia portlandica) 1  11
Stellaria media 1++  
Luzula campestris ++1+1
Crepis capillaris ++111
Jacobaea vulgaris (Senecio jacobaea) 11221
Cardamine hirsuta 1+   
Lysimachia arvensis (Anagallis arvensis) 1 1 i
Sonchus oleraceus 1++  
Fumaria capreolata +    
Sonchus asper 1++  
Anthoxanthum odoratum +1111
Senecio sylvaticus ++1i 
Geranium purpureum + 11+
Silene nutans +1122
Geranium molle i    
Elytrigia cf. acuta  (Elytrigia cf. atherica) 111++
Poa annua 1    
Lolium perenne +  ++
Arenaria leptoclados +i1  
Urtica dioica +    
Vicia sativa s. l. ++111
Anthriscus sylvestris 11111
Agrostis cf. stolonifera + 1+1
Hypochoeris radicata  +121
Hyacinthoides non-scripta  i ii
Holcus lanatus  i+++
Prospero autumnale (Scilla autumnalis)  ++++
Cerastium fontanum  +111
Aphanes australis  ++  
Bromus hordeaceus s. l.  i ++
Rumex acetosella  i1++
Plantago coronopus  ii  
Plantago lanceolata  +   
Myosotis ramosissima   i  
Aira caryophyllea s. l.   +  
Ranunculus bulbosus   1 +
Daucus carota   +11
Raphanus raphanistrum subsp. landra   +  
Jasione montana s. l.   i11
Lotus corniculatus   iii
Cerastium glomeratum   +  
Erigeron sp. (Conyza sp.) (c)   +  
Viola riviniana   i  
Polygala cf. vulgaris (b)    + 
Centaurium erythraea    1 
Avenula pubescens    ++
Teucrium scorodonia    i+
Veronica chamaedrys     i
Trifolium occidentale     +
Nombre total de taxons143638454141

(a)   Le premier chiffre en noir du tableau correspond aux frondes de l’année et le second, entre parenthèses, aux frondes mortes de l’année précédente, présentes dans ce carré permanent au mois de juin.

(b)   A l’état végétatif.

(c)    Très jeunes pieds.

Carré permanent n°4 en juin 2016
Comparaison des données recueillies en 2015 et 2016
Recouvrement total et hauteur de la végétation

La végétation a continué à se refermer comme en témoigne le recouvrement total de la végétation qui a très légèrement augmenté et atteint sa valeur maximale. Rappelons qu’en juin 2011 le recouvrement total de la végétation était également maximal.

La hauteur moyenne de la végétation a augmenté de 5 cm en un an et la hauteur maximale de 22 cm. En juin 2016, cette dernière valeur est due au dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) alors qu’en juin 2015 elle était due au séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris). La végétation reste ici globalement nettement moins haute qu’en juin 2011 avant toute intervention.

Evolution du nombre total de taxons

Le nombre total de taxons observés dans le carré permanent n°4 est de 41 en 2016 comme en 2015. Ce nombre avait atteint un maximum de 45 taxons en 2014. Le nombre initial observé ici en juin 2011 avant toute intervention était seulement de 14.

Apparition de taxons

Deux espèces nouvelles pour ce carré permanent ont été notées ici en 2016. Il s’agit de la véronique petit chêne (Veronica chamaedrys) représentée par un seul piedet du trèfle occidental (Trifolium occidentale) observé en très faible quantité. Cette dernière espèce est strictement inféodée au littoral.

Deux autres espèces qui n’avaient pas été revues en 2015 mais qui étaient déjà présentes auparavant ont été notées de nouveau en 2016 : la renoncule bulbeuse (Ranunculus bulbosus) et le mouron des champs (Lysimachia arvensis).

La première espèce a été observée en très faible quantité alors qu’un pied seulement de la dernière a été recensé. Etant donné que la renoncule bulbeuse (Ranunculus bulbosus) est vivace, il est possible qu’elle soit passé inaperçue en 2015 en raison de la densité de la végétation.

Disparition de taxons

Quatre taxons présents en 2015 n’ont pas été revus au sein de ce carré permanent en 2016 : la petite centaurée (Centaurium erythraea), le pâturin des prés (Poa pratensis), le polygale commun (Polygala cf. vulgaris) et le séneçon des bois (Senecio sylvaticus).

Le premier taxon avait été observé en faible quantité, les deux suivants en très faible quantité et le dernier n’était représenté que par un pied.

Tous ces taxons étaient absents de ce carré permanent lors du relevé initial effectué en 2011. Ils avaient pu apparaître ici grâce à l’ouverture du milieu due aux interventions.

La petite centaurée (Centaurium erythraea) et le polygale commun (Polygala cf. vulgaris)  sont considérés commeannuels à bisannuels ; ilsn’ont été observés ici qu’en 2015, alors que les deux autres taxons, qui étaient présents depuis juin 2012, sont vivaces.

Taxons ayant progressé

La comparaison des relevés réalisés en 2015 et 2016 montre que cinq taxons ont progressé d’un coefficient d’abondance-dominance dans le carré permanent n°4 : le genêt à balai (Cytisus scoparius), la luzule des champs (Luzula campestris), l’agrostide stolonifère (Agrostis cf. stolonifera), la germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia) et la garance voyageuse (Rubia peregrina).

Rappelons que cette dernière espèce est protégée en Basse- Normandie et qu’elle est abondante à Chausey. Le genêt à balai (Cytisus scoparius) est à présent doté du même coefficient d’abondance-dominance qu’en juin 2011 avant toute intervention.

Taxons ayant régressé

Trois taxons ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance au sein du carré permanent n°4 : le géranium pourpre (Geranium purpureum), la porcelle enracinée (Hypochoeris radicata) et le séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris).

Sur le tombolo, ce dernier taxon qui a tendance à être envahissant est l’objet de campagnes d’arrachage réalisées par Arnaud Antoine.

Remarques

Bien que la dernière fois que la végétation a été coupée et exportée date de septembre 2013, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) conserve le même coefficient d’abondance-dominance depuis juin 2013. Il est doté du coefficient d’abondance-dominance immédiatement supérieur à celui qu’il avait en juin 2011 avant toute intervention.

Bien qu’elles n’aient pas été coupées après septembre 2013, les ronces (Rubus sp.) conservent le coefficient 2 (recouvrement compris entre 5 et 25 %) depuis juin 2013, alors qu’en juin 2011 elles étaient dotées du coefficient 4 (recouvrement compris entre 50 et 75 %).

Depuis juin 2013, la fougère aigle (Pteridium aquilinum) est dotée du coefficient d’abondance-dominance immédiatement inférieur à celui qui lui avait été attribué en juin 2011.

Synthèse

La végétation occupe encore ici un volume nettement moins important qu’en juin 2011 avant toute intervention.

Bien que la dernière intervention remonte ici à septembre 2013, deux nouvelles espèces sont apparues dans ce carré permanent.

Le nombre total de taxons présents dans le carré permanent n° 4 reste très élevé. Il est encore presque égal au triple du nombre initial relevé en  juin 2011 avant que la végétation ne soit coupée et exportée pour la première fois.

Les ronces (Rubus sp.) restent limitées et nettement moins abondantes qu’en juin 2011.

La fougère aigle (Pteridium aquilinum) est ici moins abondante qu’en juin 2011.

Le géranium sanguin (Geranium sanguineum) demeure plus abondant qu’il ne l’était en 2011 avant toute intervention.

3.5. Carré permanent n°5

Le carré permanent n°5 a été implanté en juin 2012 au sein d’une très belle population de trèfle raide (Trifolium strictum)située en bordure d’un chemin arrière-dunaire. Il est destiné au suivi de cette espèce protégée en région Basse-Normandie. Actuellement, la Grande Ile de Chausey serait la seule localité de Basse-Normandie où cette espèce subsisterait encore (C. ZAMBETTAKIS et M. PROVOST, 2009).

La végétation de ce carré et une bande attenante ont été coupées fin octobre 2012, fin juillet 2013 et en septembre 2014 et 2015. L’étude de ce carré permanent chaque année est destinée à suivre la dynamique du trèfle raide (Trifolium strictum).

Aux printemps 2014 et 2016, la végétation de ce carré permanent a été accidentellement coupée au tracteur peu de temps avant son étude.

Date  du relevé06/06/201206/06/201304/06/201403/06/201508/06/2016
Surface : 4 m x 2 m     
Recouvrement total99 %100 %100 % (a)100 %100 % (a)
Hauteur moyenne7 cm15 cm4 cm12 cm5 cm
Hauteur maximum55 cm98 cm22 cm60 cm21 cm
     
Trifolium strictumNombre de tiges (b)2(b)17111952578 
Dactylis glomerata22221
Plantago lanceolata22222
Poterium sanguisorba (Sanguisorb­a minor)22122
Galium cf. verum (c)22122
Trifolium striatum2112+
Trisetum flavescens1111+
Agrostis cf. stolonifera (c)22211
Lolium perenne1111+
Lotus corniculatus11111
Rumex acetosella11111
Hypochoeris radicata11121
Jacobaea vulgaris (Senecio jacobaea)1111+
Trifolium dubium++11+
Convolvulus arvensis11+11
Vicia sativa s. l.1++1i
Rosa spinosissima (Rosa pimpinellifolia)11+11
Raphanus raphanistrum subsp. landra11122
Poa pratensis++++i
Geranium molle++1+i
Prospero autumnale (Scilla autumnalis)11+11
Trifolium scabrum+ 11 
Crepis capillaris12221
Anthoxanthum odoratum12122
Brachypodium rupestre22211
Festuca gr. rubra11111
Luzula campestris+1++i
Ranunculus bulbosus++   
Veronica chamaedrys11+11
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta)++i+ 
Cuscuta epithymum+  + 
Trifolium campestre+ 11 
Trifolium glomeratumi +  
Veronica arvensis+    
Medicago minima1 1ii
Geranium purpureumi    
Bromus hordeaceus s. l.i i  
Arenaria leptoclados+ i+ 
Aphanes australis+    
Plantago coronopusi    
Medicago polymorpha  ++ 
Medicago lupulina    +
Erigeron sp. (Conyza sp.) (c)    +
Nombre total de taxons4029353329

(a)   Dont litière constituée de l’accumulation de végétaux coupés = 30 % en 2014 et 40 % en 2016. Elle a été enlevée afin de pouvoir étudier le carré permanent.

(b)   En 2012, le nombre de tiges de trèfle raide (Trifolium strictum) n’a pas pu être compté car ce trèfle formait alors une population abondante et très dense. Le comptage, par ailleurs trop long, aurait risqué d’endommager les trèfles qui étaient imbriqués les uns dans les autres.En 2014, les inflorescences ont été accidentellement coupées en partie ou totalement. En 2016, aucun pied de trèfle raide (Trifolium strictum) n’a été observé dans ce carré permanent accidentellement coupé de nouveau.

(c)    A l’état végétatif.

Carré permanent n°5  en juin 2016
Comparaison des données recueillies en 2015 et 2016
Remarque

Etant donné qu’en 2016 la végétation de ce carré permanent a été accidentellement coupée au tracteur peu de temps avant la réalisation du relevé, un certain nombre d’espèces ont pu passer inaperçues alors que d’autres auraient été dotées d’un coefficient d’abondance-dominance plus élevé si elles n’avaient pas été coupées. La comparaison des données de 2015 et 2016 s’avère donc quelque peu délicate.

Recouvrement total et hauteur de la végétation

Bien que la végétation ait été récemment coupée, le recouvrement total de la végétation est maximal en juin 2016, ce qui est dû notamment à l’accumulation des végétaux coupés.

La hauteur moyenne de la végétation a baissé de 7 cm et la hauteur maximale de 39 cm. Cette évolution est la conséquence directe de l’incident du printemps 2016.

Evolution du nombre total de taxons

Le nombre total de taxons présents dans le carré permanent n°5 est passé de 33 en 2015 à 29 en 2016. Etant donné que la végétation a été coupée peu de temps avant l’étude du carré, certaines espèces ont pu passer inaperçues. Ce nombre aurait peut-être été plus élevé sans cet incident. Rappelons que le nombre initial relevé ici en 2012 était de 40.

Apparition de taxons

La luzerne lupuline (Medicago lupulina) et une vergerette (Erigeron sp.) ont été observées ici en très faible quantité en juin 2016. Ces deux taxons sont nouveaux pour ce carré permanent.

Dans la liste des plantes vasculaires invasives de Basse-Normandie de 2016, la vergerette de Sumatra (Erigeron sumatrensis), la vergerette à fleurs nombreuses (Erigeron floribundus) et la vergerette du Canada (Erigeron canadensis) sont considérées comme étant à surveiller. Les quelques pieds de vergerette (Erigeron sp.) qui sont apparus dans ce carré permanent en 2016 appartiennent à au moins une de ces trois espèces, mais leur identité spécifique n’a pas pu être déterminée étant donné qu’elles ont été coupées.

Disparition de taxons

Six taxons observés dans ce carré permanent en 2015 n’ont pas été revus en 2016. Il s’agit du trèfle scabre (Trifolium scabrum), du trèfle champêtre (Trifolium campestre), de la vesce hérissée (Ervilia hirsuta), de la cuscute du thym (Cuscuta epithymum), de la sabline à rameaux fins (Arenaria leptoclados) et du trèfle raide (Trifolium strictum).

Les deux premiers taxons avaient été observés en faible quantité en 2015 et les quatre suivants en très faible quantité.

En ce qui concerne le trèfle raide (Trifolium strictum), il était abondant en 2015 puisque 578 tiges avaient été dénombrées ; il était alors doté du coefficient 2, correspondant à un recouvrement compris entre 5 et 25 %.

Toutes ces espèces sont annuelles. Il n’est pas possible de savoir si elles avaient déjà disparu de ce carré permanent avant cet incident ou si elles étaient présentes mais n’ont pas pu être observées parce qu’elles ont été coupées.

Etant donné que jusqu’à présent le trèfle raide (Trifolium strictum) avait été observé tous les ans dans ce carré permanent, on peut supposer qu’il devait être présent ici également en 2016 mais qu’il a dû être coupé.

Une vingtaine de tiges de trèfle raide (Trifolium strictum) ayant échappé à la coupe grâce à la microtopographie ont été observées à proximité du carré permanent.

Taxons ayant progressé

Par rapport aux informations recueillies en 2015, aucun taxon n’a progressé dans ce carré permanent. Si la végétation n’avait pas été coupée avant l’étude du carré, certaines espèces auraient probablement été dotées d’un coefficient d’abondance-dominance plus élevé.

Taxons ayant régressé

La comparaison des relevés réalisés dans ce carré permanent en 2015 et 2016 montre que 12 taxons ont régressé : le dactyle aggloméré (Dactylis glomerata), l’avoine dorée (Trisetum flavescens), le ray-grass anglais (Lolium perenne), la porcelle enracinée (Hypochoeris radicata), le séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris), le trèfle douteux (Trifolium dubium), le pâturin des prés (Poa pratensis), le géranium mou (Geranium molle), le crépis verdâtre (Crepis capillaris), la luzule des champs (Luzula campestris), le trèfle strié (Trifolium striatum) et la vesce cultivée (Vicia sativa s. l.).

Les dix premiers taxons ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance et les deux derniers de deux coefficients.

Cette évolution résulte directement du fait que la végétation a été coupée avant l’étude du carré. Si cet incident n’avait pas eu lieu, ces espèces, ou du moins la plupart d’entre elles, auraient probablement été dotées d’un coefficient d’abondance-dominance plus élevé.

Synthèse

Etant donné que la végétation de ce carré permanent a été accidentellement coupée au printemps 2016 peu de temps avant son étude, la comparaison avec les données  de 2015 est délicate.

3.6. Carré permanent n°6

Ce carré permanent a été installé en juin 2012 au sein de la prairie située au nord de Château Renault, dans un secteur qui avait été décapé superficiellement en 2006 lors de la création du lagunage. Ce carré comporte deux espèces protégées en Basse-Normandie, le trèfle raide (Trifolium strictum) et le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei).

Il convient de remarquer qu’il est exceptionnel de trouver ces deux espèces en mélange. L’étude de ce carré au fil des années est destinée au suivi de la dynamique de ces deux espèces à forte valeur patrimoniale.

Ce carré et le secteur dans lequel il est implanté ont été coupés avec une tondeuse fin juillet 2013. Les végétaux coupés ont ensuite été ramassés au râteau à pelouse et exportés.

Fin juillet 2014, la végétation de la partie sèche de la prairie et du carré permanent a été coupée et exportée avec une tondeuse. Cette intervention a été renouvelée en septembre 2015.

Date du relevé05/06/201205/06/201303/06/201402/06/201508/06/2016
 
Surface : 3 m x 3 m
Recouvrement total95 %98 %100 %99 %99 %
Hauteur moyenne13 cm10 cm10 cm14 cm18 cm
Hauteur maximum82 cm57 cm51 cm60 cm63 cm
      
Trifolium bocconeiNombre de pieds18611262>100011332280
Trifolium strictumNombre de pieds1111101119+6112
Anthoxanthum odoratum23223
Vulpia bromoides22121
Agrostis cf. stolonifera (a)22232
Trifolium arvense32312
Lysimachia arvensis (Anagallis arvensis)2 +21
Ornithopus perpusillus22211
Plantago coronopus32232
Bryophytes43344
Trifolium campestre11222
Hypochoeris radicata11111
Trifolium glomeratum22312
Bromus hordeaceus s. l.1++++
Rumex acetosella11121
Plantago lanceolata11111
Lotus hispidus  (Lotus subbiflorus) (b)1+111
Dactylis glomerata11+++
Trifolium striatum1+112
Vicia sativa s. l.+    
Trifolium dubium11111
Erodium cicutarium+ i+ 
Aira caryophyllea s. l.++111
Trifolium scabrum++   
Geranium mollei    
Crepis capillaris+1+1 
Poa pratensisi+   
Centaurium erythraea+1  i
Lotus angustissimus (b)i????
Vicia lathyroides++1+1
Trifolium subterraneum 11+1
Trifolium micranthum +   
Holcus lanatus +   
Trifolium repens +   
Echium vulgare   1 
Anisantha cf. diandra   ++
Nombre total de taxons3030262826

(a)   A l’état végétatif.

(b)   Lors de la réalisation du relevé en 2012, seuls quelques fruits étaient suffisamment formés pour bien distinguer Lotus hispidus (Lotus subbiflorus) de Lotus angustissimus ; il est donc possible que cette dernière espèce ait été quelque peu sous-estimée. Absence de fruits formés en 2013, 2014, 2015 et 2016.

Carré permanent n°6  en juin 2016
Comparaison des données recueillies en 2015 et 2016
Recouvrement total et hauteur de la végétation

Le recouvrement total de la végétation est identique en 2015 et 2016. La hauteur moyenne de la végétation a augmenté de 4 cm et la hauteur maximale de 3 cm. La hausse de cette dernière valeur est due à la présence d’un chaume de flouve odorante (Anthoxanthum odoratum) de taille légèrement plus élevée en juin 2016 qu’en juin 2015.

Evolution du nombre total de taxons

Le nombre total de taxons observés dans le carré permanent n°6 est passé de 28 en 2015 à 26 en 2016. Ce nombre était de 30 en 2012.

Apparition de taxons

Un pied de petite centaurée (Centaurium erythraea) a été observé de nouveau ici en 2016. Cette espèce bisannuelle n’avait pas été revue ces deux dernières années au sein du carré permanent n°6.

Disparition de taxons

Le crépis verdâtre (Crepis capillaris), la vipérine (Echium vulgare), l’érodium à feuilles de cigüe (Erodium cicutarium) n’ont pas été revus dans ce carré permanent en 2016.

Les deux premiers taxons avaient été observés en faible quantité en 2015 et le dernier en très faible quantité. La vipérine (Echium vulgare) n’a été observée ici qu’en 2015. Ce taxon est bisannuel et les deux autres sont annuels à bisannuels, selon les auteurs.

Taxons ayant progressé

Huit taxons ont progressé d’un coefficient d’abondance-dominance au sein de ce carré permanent : la flouve odorante (Anthoxanthum odoratum), le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei), le trèfle raide (Trifolium strictum), le trèfle des champs (Trifolium arvense), le trèfle aggloméré (Trifolium glomeratum), le trèfle strié (Trifolium striatum), le trèfle souterrain (Trifolium subterraneum) et la vesce fausse gesse (Vicia lathyroides).

Le premier taxon est vivace et appartient à la famille des poacées. Tous les autres taxons sont annuels et appartiennent à la famille des fabacées ; six d’entre eux sont des trèfles (Trifolium). A l’exception du trèfle strié (Trifolium striatum), tous ces taxons avaient régressé ici en 2015.

Le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) est passé ici de 133 pieds en 2015 à 280 pieds en 2016 et le trèfle raide (Trifolium strictum) de 6 pieds en 2015 à 12 pieds en 2016. Les effectifs de ces deux espèces ont approximativement doublé en un an.

Taxons ayant régressé

La comparaison des relevés effectués en 2015 et 2016 montre que cinq taxons ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance  dans le carré permanent n° 6 : la vulpie faux-brome (Vulpia bromoides), l’agrostide stolonifère (Agrostis cf. stolonifera), le mouron des champs (Lysimachia arvensis), le plantain corne de cerf (Plantago coronopus) et la petite oseille (Rumex acetosella). Tous ces taxons avaient progressé ici en 2015.

Synthèse

Par rapport à 2015, on retiendra surtout ici l’augmentation des effectifs des deux trèfles protégés qui ont approximativement doublé en un an :

Le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) est passé ici de 133 pieds en 2015 à 280 pieds en 2016 et le trèfle raide (Trifolium strictum) de 6 pieds en 2015 à 12 pieds en 2016.

Rappelons qu’en 2012 le carré permanent n°6 comportait 86 pieds de trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) et 11 pieds de trèfle raide (Trifolium strictum).

Même si le trèfle raide (Trifolium strictum) est peu présent ici, il est pourtant globalement abondant en 2016 dans la zone qui a été décapée en 2006 et qui est gérée de la même façon que le carré permanent n°6.

3.7. Carré permanent n°7

Comme le carré précédent, le carré permanent n°7 a été implanté en 2012 dans la prairie située au nord de Château Renault, dans un secteur qui avait été décapé superficiellement en 2006 mais où la végétation était un peu plus dense et donc moins favorable au trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) et au trèfle raide (Trifolium strictum), tous deux protégés en Basse-Normandie.

A titre expérimental et dans le but de favoriser ces deux espèces protégées, nous avons donc préconisé un décapage très superficiel de ce carré permanent et d’une bande périphérique de 10 cm avec la mise à nu du sol en arrachant la végétation (racines et parties souterraines comprises) et en évitant d’enlever de la terre, celle-ci contenant le stock de graines. Nous avons également conseillé de secouer sur place les plantes arrachées afin de ne pas évacuer de sol et donc de graines. Le décapage de ce carré permanent a été effectué fin septembre 2012.

Comme le carré permanent précédent, ce carré et le secteur dans lequel il est implanté ont été coupés à la tondeuse fin juillet 2013. Les végétaux coupés ont ensuite été ramassés au râteau à pelouse et exportés.

Fin juillet 2014, la végétation de ce carré permanent et du reste de la partiesèche de la prairie a été coupée et exportée à la tondeuse. Cette intervention a été renouvelée en septembre 2015.

Le suivi diachronique de ce carré permanent est surtout destiné à étudier la dynamique du trèfle de Boccone (Trifolium bocconei)et du trèfle raide (Trifolium strictum), suite au décapage de 2012.

Date  du relevé07/06/201204/06/201302/06/201402/06/201507/06/2016
Surface : 3 m x 3 m     
Recouvrement total98 %70 %97 %98 %99 %
Hauteur moyenne20 cm5 cm7 cm12 cm12 cm
Hauteur maximum60 cm35 cm44 cm58 cm69 cm
      
Agrostis cf. stolonifera41132
Anthoxanthum odoratum21122
Trifolium arvense22211
Bromus hordeaceus s. l.11+++
Vulpia bromoides22221
Plantago coronopus21222
Hypochoeris radicata1+111
Erodium cicutarium11+1 
Lotus hispidus (Lotus subbiflorus) (a)12212
Rumex acetosella11111
Plantago lanceolata11111
Trifolium campestre11222
Silene latifolia subsp. alba+    
Lysimachia arvensis (Anagallis arvensis)12+1+
Bryophytes4 232
Ornithopus perpusillus12111
Trifolium dubium+++11
Aira caryophyllea s. l.+1111
Dactylis glomerata+    
Trifolium striatum11223
Trifolium glomeratum13424
Vicia lathyroidesi++i+
Trifolium subterraneum11212
Arenaria leptoclados+++  
Centaurium erythraea+   +
Anisantha diandrai    
Trifolium bocconeiNombre de pieds+41111891752242
Polycarpon tetraphyllum s. l.Nombre de pieds+7147+6  
Geranium mollei    
Trifolium scabrum++++ 
Trifolium micranthum +   
Sagina apetala ++ i
Juncus bufonius s. l. +   
Trifolium strictumNombre de pieds  +4i1i1
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta)  +  
Echium vulgare   i 
Crepis capillaris    i
Nombre total de taxons3027282525

(a)  Absence de fruits formés en 2013, 2014, 2015 et 2016.

Carré permanent n°7 en juin 2016
Comparaison des données recueillies en 2015 et 2016
Recouvrement total et hauteur de la végétation

La végétation a continué à se fermer comme le montre la très légère hausse du recouvrement total de la végétation.

La hauteur moyenne de la végétation est inchangée alors que la hauteur maximale a augmenté de 11 cm. La hausse de cette dernière valeur est due à la présence ici d’un chaume de flouve odorante (Anthoxanthum odoratum) de plus grande taille en juin 2016 qu’un an auparavant à la même époque.

En 2016, la végétation du carré permanent n°7 est très légèrement plus dense qu’en 2012 avant le décapage mais elle reste encore globalement moins haute.

Evolution du nombre total de taxons

Le nombre total de taxons observés dans ce carré permanent est de 25 en 2015 comme en 2016. Ce nombre était de 30 en 2012 avant le décapage.

Apparition de taxons

Un pied d’un taxon nouveau pour le carré permanent n°7 a été observé ici en 2016 : le crépis verdâtre (Crepis capillaris).

Deux taxons déjà recensés ici auparavant mais non revus en 2015 ont de nouveau été observés en 2016 : la sagine apétale (Sagina apetala) et la petite centaurée (Centaurium erythraea). Quelques rosettes de ce dernier taxon ont été observées et un seul pied du premier.

La sagine apétale (Sagina apetala) est annuelle, la petite centaurée (Centaurium erythraea) est bisannuelle et le crépis verdâtre (Crepis capillaris) est annuel à bisannuel, selon les auteurs.

Disparition de taxons

Trois taxons présents dans ce carré permanent en 2015 n’ont pas été revus en 2016 : l’érodium à feuilles de cigüe (Erodium cicutarium), le trèfle scabre (Trifolium scabrum) et la vipérine (Echium vulgare).

Le premier taxon est annuel à bisannuel, selon les auteurs, le second est annuel et le dernier est bisannuel. Le premier taxon avait été observé en faible quantité en 2015 et le second en très faible quantité. La vipérine (Echium vulgare) n’a été observée qu’en 2015 au sein de ce carré permanent et elle n’était représentée que par un seul pied.

L’érodium à feuilles de cigüe (Erodium cicutarium) et la vipérine (Echium vulgare) ont également disparu du carré permanent n°6.

Taxons ayant progressé

Six taxons ont progressé au sein de ce carré permanent : le trèfle aggloméré (Trifolium glomeratum), le lotier hispide (Lotus hispidus), la vesce fausse gesse (Vicia lathyroides), le trèfle souterrain (Trifolium subterraneum), le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) et le trèfle strié (Trifolium striatum).

Tous sont annuels et appartiennent à la famille des fabacées ; quatre d’entre eux sont des trèfles (Trifolium).

Le premier taxon a progressé de deux coefficients d’abondance-dominance et tous les autres d’un coefficient.

Les quatre premiers taxons avaient régressé dans ce carré permanent en 2015.

Tous ces taxons ont également progressé au sein du carré permanent n°6 sauf le lotier hispide (Lotus hispidus).

Le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) est passé de 75 pieds en 2015 à 242 pieds en 2016.

Taxons ayant régressé

Quatre taxons ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance : l’agrostide stolonifère (Agrostis cf. stolonifera), le mouron des champs (Lysimachia arvensis), la vulpie faux brome (Vulpia bromoides) et les bryophytes.

Les deux premiers taxons avaient progressé ici en 2015. Il convient également de remarquer que les trois premiers taxons ont également régressé en 2016 dans le carré permanent précédent.

Remarque

Le trèfle raide (Trifolium strictum) conserve le même coefficient d’abondance-dominance qu’en 2015. Un seul pied a été observé ici en 2015 comme en 2016. En 2016, cette espèce est pourtant abondante dans la zone qui avait été décapée en 2006.

Synthèse

La végétation de ce carré permanent est très légèrement plus dense qu’en 2012 avant le décapage mais elle reste globalement moins haute.

Un seul pied de trèfle raide (Trifolium strictum) a été observé ici en 2015 comme en 2016. Ce trèfle est pourtant abondant dans le secteur qui avait été décapé en 2006.

Le trèfle raide (Trifolium strictum) était absent du carré n°7 en 2012 ; il n’y est apparu qu’en 2014.

Le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) est passé ici de 75 pieds en 2015 à 242 pieds en 2016.  Le nombre de pieds a un peu plus que triplé en un an.

Il est beaucoup plus abondant ici qu’en 2012 avant le décapage puisque 4 pieds seulement avaient été observés à cette époque.

La gestion mise en œuvre ici ainsi que les conditions météorologiques semblent donc avoir été favorables au trèfle de Boccone (Trifolium bocconei).

3.8. Carré permanent n°8

Ce carré permanent a été installé en 2012, sur la dune de Grande Grève, dans un secteur à gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) où l’oyat (Ammophila arenaria) était dense.

L’archipel de Chausey constitue la seule localité de Basse-Normandie où la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) est connue.

La végétation de ce carré permanent et d’une bande périphérique (réduite à 50 cm en raison des risques d’érosion dans ce secteur) a été fauchée puis évacuée, fin octobre 2012.

Le suivi de ce carré au fil du temps est destiné à nous renseigner notamment sur la dynamique de la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus)et de la végétationsuite à cette intervention.

Date du relevé06/06/201204/06/201305/06/201401/06/201508/06/2016
Surface : 2 m x 4 m     
Recouvrement total100 %60 %90 %95 %97 %
Hauteur moyenne30 cm7 cm12 cm18 cm18 cm
Hauteur maximum70 cm60 cm65 cm76 cm84 cm
      
Ammophila arenaria32233
Rosa spinosissima (Rosa pimpinellifolia)43344
Lotus corniculatus11111
Lathyrus sphaericusNombre de tiges191+25155111171165
Hypochoeris radicata32223
Silene nutans21112
Jasione montana s. l.+ 222
Plantago lanceolata++1+1
Koeleria glauca11111
Vicia sativa s. l.++1++
Festuca gr. rubra11111
Brachypodium rupestre11111
Anthoxanthum odoratum11111
Galium cf. verum (a)12222
Polypodium interjectum1+ + 
Petroselinum crispum111 +
Poterium sanguisorba (Sanguisorb­a minor)11+11
Geranium purpureum+ 1++
Crepis capillaris++11+
Iris foetidissima+++++
Carex arenaria++++1
Avenula pubescens12111
Rubia peregrina+1111
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta)+ + +
Elytrigia cf. acuta (Elytrigia cf. atherica)+1111
Aira caryophyllea s. l.i++++
Luzula campestris+1+++
Leontodon saxatilis 1111
Taraxacum sp. ++  
Dactylis glomerata ++++
Convolvulus soldanella (Calystegia soldanella) +i++
Poa pratensis ++++
Trifolium campestre +211
Lagurus ovatus  111
Rumex acetosella  +++
Vulpia fasciculata  +  
Cuscuta epithymum  1++
Cerastium diffusum  ++ 
Vicia lathyroides  +  
Aira praecox  +++
Jacobaea vulgaris (Senecio jacobaea)  +ii
Euphorbia segetalis subsp. portlandica (Euphorbia portlandica)  111
Polycarpon tetraphyllum s. l.Nombre de pieds  +5+7127
Bryophytes   22
Pteridium aquilinumNombre de  frondesHauteur maximale en cm    1342
Hedera helix s. l.    1
Bromus hordeaceus s. l.    +
Nombre total de taxons2730423942

(a)   A l’état végétatif.

Carré permanent n°8  en juin 2016
Comparaison des données recueillies en 2015 et 2016
Recouvrement total et hauteur de la végétation

La végétation s’est encore refermée comme le montre la très légère hausse du recouvrement total de la végétation. En juin 2016, il ne subsiste que très peu de zones dénudées.

La hauteur moyenne de la végétation est identique en 2015 et 2016. La hauteur maximale de la végétation a augmenté de 8 cm. Cette hausse résulte de la présence ici d’un chaume d’oyat (Ammophila arenaria) de plus grande taille en juin 2016 qu’en juin 2015.

Evolution du nombre total de taxons

Le nombre total de taxons observés dans ce carré permanent est passé de 39 en 2015 à 42 en 2016. Ce nombre maximal a déjà été atteint ici en 2014. Rappelons que le nombre initial observé ici en 2012 avant le fauchage était de 27 taxons.

Apparition de taxons

 En juin 2016 on constate l’apparition ici du brome mou (Bromus gr. hordeaceus), du lierre (Hedera helix s. l.) et de la fougère aigle (Pteridium aquilinum). Ces trois taxons sont nouveaux pour le carré permanent n°8.

Le premier taxon a été observé en très faible quantité et le second en faible quantité. Trois frondes de fougère aigle (Pteridium aquilinum) ont été dénombrées ici. Elles sont issues d’une population présente dans une dépression située à proximité du carré permanent.

Deux espèces qui n’avaient pas été revues ici en 2015 ont été observées de nouveau en 2016, en très faible quantité : le persil cultivé (Petroselinum crispum) et la vesce hérissée (Ervilia hirsuta).

Disparition de taxons

Deux taxons observés en très faible quantité en 2015 n’ont pas été revus ici en 2016 : le polypode intermédiaire (Polypodium interjectum) et le céraiste à quatre étamines (Cerastium diffusum). Ce dernier taxon est annuel ; il était apparu ici en 2014.

Taxons ayant progressé

La comparaison des données collectées en 2015 et 2016 montre que cinq taxons ont progressé d’un coefficient d’abondance-dominance : la porcelle enracinée (Hypochoeris radicata), le silène penché (Silene nutans), le plantain lancéolé (Plantago lanceolata), la laîche des sables (Carex arenaria), le polycarpon à quatre feuilles (Polycarpon tetraphyllum s. l.). Rappelons que ce dernier taxon est protégé en Basse-Normandie. Il est passé ici de 7 pieds en 2015 à 27 pieds en 2016. Il avait pu apparaître ici grâce à l’ouverture du milieu créée par le fauchage avec exportation.

Les deux premiers taxons ont atteint le coefficient d’abondance-dominance qu’ils avaient en 2012 avant le fauchage avec exportation et les deux suivants sont dotés du coefficient d’abondance-dominance immédiatement supérieur à celui qu’ils avaient avant cette intervention.

Bien que la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) conserve ici le même coefficient d’abondance-dominance qu’en 2015, le nombre de tiges de cette espèce patrimoniale a pourtant augmenté puisqu’il est passé de 117 en 2015 à 165 en 2016.

Taxons ayant régressé

Le crépis verdâtre (Crepis capillaris) a régressé ici d’un coefficient d’abondance-dominance.

Synthèse

La végétation a continué à se refermer mais elle reste moins dense et globalement moins haute qu’avant le fauchage avec exportation de 2012.

Depuis 2015, l’oyat (Ammophila arenaria) est doté du même coefficient d’abondance-dominance qu’en 2012 avant le fauchage avec exportation.

Le nombre total de taxons présents dans ce carré permanent est très élevé.

Bien que la végétation soit un peu plus dense qu’en 2015, le nombre de tiges de gesse sphérique (Lathyrus sphaericus)  a augmenté. Ce nombre est passé de 117 en 2015 à 165 en 2016.

3.9. Carré permanent N°9

Le carré permanent n°9 a été installé en 2012, dans la partie sud du Grand Romont, au sein d’une petite population de gesse sphérique (Lathyrus sphaericus)Il comporte un affleurement rocheux avec quelques zones de sol dénudées par les oiseaux.

Etant donné que le milieu était en train de se fermer et d’évoluer vers le fourré, la végétation du carré a été coupée et exportée début février et fin novembre 2013.

L’étude de ce carré permanent chaque année a pour but de suivre la dynamique de la gesse sphérique (Lathyrus sphaericuset de la végétationsuite à ces interventions.

Date du relevé07/06/201204/06/201305/06/201406/06/201509/06/2016
Surface : 3 m x 5 m     
Recouvrement total60 %40 %55 %50 %65 %
Hauteur moyenne30 cm20 cm20 cm20 cm20 cm
Hauteur maximum102 cm87 cm82 cm73 cm107 cm
Dactylis glomerata32233
Rubus sp.22223
Hedera helix s. l.22122
Elytrigia cf. acuta (Elytrigia cf. atherica)21111
Plantago coronopus11111
Umbilicus rupestris11111
Trifolium arvense111 +
Lathyrus sphaericus Nombre de tiges122161149123+2
Galium mollugo s. l.11222
Geranium rotundifolium11211
Agrostis cf. stolonifera11111
Orobanche hederae+    
Geranium purpureum+11+ 
Bromus hordeaceus s. l.+1111
Prospero autumnale (Scilla autumnalis)+1+++
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta)+111+
Cerastium diffusum+11++
Sonchus oleraceusi1211
Hyacinthoides non-scripta+1111
Vicia sativa s. l.+111+
Stellaria media+++  
Allium vineale+111+
Beta vulgaris subsp. maritimai++  
Anthriscus sylvestris i   
Myosotis cf. ramosissima  (a)  ++ 
Trifolium campestre  1  
Carex arenaria  +++
Trifolium glomeratum  i  
Arenaria serpyllifolia s. l.  +  
Atriplex prostrata  1  
Rumex acetosa  i  
Nombre total de taxons2323292120

(a)   Desséché lors de la réalisation du relevé.

Carré permanent n°9 en juin 2016
Comparaison des données recueillies en 2015 et 2016
Recouvrement total et hauteur de la végétation

Le recouvrement total de la végétation a sensiblement augmenté en un an. En 2016, sa valeur est un peu plus élevée que celle qui a été relevée en 2012.

La hauteur moyenne de  la végétation est identique en 2015 et 2016. La hauteur maximale a augmenté de 34 cm. La hausse de cette dernière valeur est due à la présence ici d’une inflorescence de dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) de plus grande taille en juin 2016 qu’un an auparavant à la même époque.

Evolution du nombre total de taxons

Le nombre total de taxons présents dans ce carré permanent lors de la réalisation du relevé est passé de 21 en 2015 à 20 en 2016. Ce nombre était de 23 en 2012. Il avait atteint sa valeur la plus élevée ici en 2014 avec un total de 29 taxons.

Apparition de taxons

Une espèce annuelle déjà recensée ici auparavant mais non revue en 2015 a de nouveau été observée en 2016, en très faible quantité. Il s’agit du trèfle champêtre (Trifolium campestre).

Disparition de taxons

Deux taxons observés ici en très faible quantité en 2015 n’ont pas été revus en 2016 : le myosotis hérissé (Myosotis ramosissima) et le géranium pourpre (Geranium purpureum). Le premier taxon est annuel et le second annuel à bisannuel, selon les auteurs.

Taxons ayant progressé

La ronce (Rubus sp.) a progressé d’un coefficient d’abondance-dominance. Elle est plus abondante qu’en 2012 avant le débroussaillage.

Taxons ayant régressé

Quatre taxons ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance au sein de ce carré permanent : la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus), la vesce hérissée (Ervilia hirsuta), la vesce cultivée (Vicia sativa s. l.), l’ail des vignes (Allium vineale).

La gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) est passée de 23 tiges en 2015 à 2 tiges en 2016. Sa régression semble due à la concurrence exercée par le dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) et les ronces (Rubus sp.) dans le secteur où elle est habituellement présente.

Il est donc souhaitable de couper et exporter la végétation de ce carré permanent une nouvelle fois.

Synthèse

Les ronces (Rubus sp.) ont pris de l’ampleur, elles sont plus abondantes ici qu’en 2012 avant le débroussaillage.

La gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) a régressé au sein de ce carré permanent. Elle est passée ici de 23 tiges en 2015 à 2 tiges en 2016.

Sa régression semble liée à la concurrence exercée par le dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) et les ronces (Rubus sp).

Il est donc souhaitable de couper et exporter la végétation de ce carré permanent une nouvelle fois.

3.10. Observations diverses

Parmi les quatre petites populations de trèfle raide (Trifolium strictum) situées en bordure d’affleurements rocheux vers l’Anse aux Chevaux, qui avaient été cartographiées en 2009, seules les deux stations les plus à l’Est ont été revues en 2016.

Les petites populations de trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) qui avaient été découvertes en 2014 et 2015 également en bordure d’affleurements rocheux, vers l’Anse aux Chevaux, ont été revues en 2016. Une autre petite population située un peu plus au sud, en bordure du chemin, a été observée pour la première fois en 2016 (voir la cartographie en annexe).

Douze pieds d’Orchis bouc (Himantoglossum hircinum) ont été observés sur la dune de Port Marie.

Quatre rosettes de cynoglosse officinale (Cynoglossum officinale) ont été observées là où cette espèce se développe habituellement, près de la barrière délimitant la propriété de la SCI, à proximité du bac de recyclage des emballages (voir la cartographie du rapport de 2009).

3.11. Synthèse générale

Dans le carré permanent n°1, l’oyat (Ammophila arenaria) reste moins dense qu’avant le fauchage avec exportation.

Dans le carré permanent n°2, depuis 2014, et dans le carré n°8, depuis 2015, il a le même recouvrement qu’initialement, avant que la végétation ne soit coupée et exportée.

Dans le carré permanent n°3, il est plus abondant qu’avant l’intervention de 2011.

Dans les carrés permanents n°1, 2 et 3, la fougère aigle (Pteridium aquilinum) est plus abondante qu’en 2011, avant que la végétation ne soit coupée et exportée.

Dans le carré permanent n°4, elle est moins abondante qu’avant les interventions.

La fougère aigle (Pteridium aquilinum) est apparue en 2016 dans le carré permanent n°8.

Dans le carré permanent n°1, le fauchage avec exportation avait fait régresser l’œillet de France (Dianthus gallicus) d’un coefficient d’abondance-dominance, mais depuis 2014 il est doté du coefficient d’abondance-dominance qu’il avait en juin 2011, avant l’intervention.

Dans les carrés permanents n° 2 et 3, malgré la fermeture du milieu et presque cinq ans après que la végétation a été coupée et exportée, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) reste plus abondant qu’en 2011.

Dans le carré permanent n°4, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) est également plus abondant qu’avant les interventions.

Dans les carrés permanents n°1, 2, 3, 4 et 8, bien que la végétation se soit refermée, le nombre total de taxons reste nettement plus élevé qu’initialement, avant les interventions.

Dans le carré permanent n°8, la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) est plus abondante qu’en 2015 et 2012.

Dans le carré permanent n°9, elle a fortement régressé en 2016. Cette évolution semble liée à la concurrence exercée par d’autres espèces.

Dans le carré permanent n° 6, le nombre de pieds de trèfle raide (Trifolium strictum) a doublé par rapport à l’année dernière, alors qu’il est inchangé dans le carré n°7.

Le trèfle raide (Trifolium strictum) est plus abondant qu’en 2012 dans le carré n°6. A cette époque, il était absent du carré n°7 où il n’est apparu qu’en 2014.

Le trèfle raide (Trifolium strictum) est peu présent dans les carrés permanents  est gérée de la même façon que le carré n° 6.

Par rapport à 2015, les effectifs du trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) ont un peu plus que doublé dans le carré n°6 et un peu plus que triplé dans le carré n°7.

Il est beaucoup plus abondant qu’en 2012 dans les carrés permanents n°6 et 7.

Le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) est abondant en 2016 à la fois dans les carrés permanents n° 6 et 7 et dans la zone décapée en 2006.

Le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei), le trèfle raide (Trifolium strictum) et la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) sont des espèces annuelles. Leur cycle s’effectue sur moins d’un an et leur reproduction se fait exclusivement par graines ; pour ces raisons, leurs effectifs sont susceptibles de varier d’une année à l’autre.

Le développement de ces trois espèces est fortement tributaire des conditions météorologiques et en particulier de la pluviosité.

3.12. Interventions à réaliser en 2016 et préconisations de gestion

Nous intégrons ici les préconisations de gestion qui ont été formulées en juin 2016.

Carrés permanents n°1, 2, 3, 4 et 8

Pas d’intervention en 2016 car l’impact du fauchage avec exportation est satisfaisant pour le moment.

Matérialisation visuelle des carrés permanents

Il est important de laisser en place en permanence les tiges de plastique rouge enfoncées dans les bornes car elles permettent de retrouver les carrés permanents facilement. Lorsque des interventions sont à effectuer dans certains carrés permanents, il suffit de les retirer temporairement et de les remettre en place une fois les interventions terminées.

Carré permanent n°5

La population de trèfle raide (Trifolium strictum) du tombolo et le carré n°5 ont été accidentellement coupés par le tracteur au printemps 2016 ce qui est préjudiciable pour la production de graines. Une vingtaine de pieds situés en dehors du carré permanent ont toutefois été épargnés grâce à la microtopographie.

Pour éviter que cet incident ne se reproduise, il est souhaitable de veiller à ce que les repères de ce carré permanent soient visibles et restent en place en permanence.

La population de trèfle raide (Trifolium strictum) du tombolo et le carré n°5 ne doivent pas être fauchés du 1er avril au 15 juillet.

Le carré permanent n°5 ainsi qu’au minimum une bande de 2 m x 2 m x 10 m située dans le prolongement du carré sont à couper en septembre 2016. Le produit issu du fauchage est à exporter.

Période de réalisation de la coupe avec exportation : septembre

Carrés permanents n° 6 et 7 et partie sèche de la prairie sous le château

Il est souhaitable de réaliser une coupe avec exportation dans toute la partie sèche de la prairie (partie décapée en 2006 lors des travaux de lagunage), carrés permanents inclus.

Pas d’intervention spécifique dans les carrés permanents mais la végétation des carrés doit être coupée en même temps que toute la partie sèche de la prairie.

Période de réalisation de la coupe avec exportation : septembre.

Carré permanent n°9

En raison de la présence d’une végétation dense dans le secteur où se développe habituellement la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus), il convient d’envisager une nouvelle intervention dans le carré permanent n°9.

La végétation de ce carré permanent et d’une bande périphérique de trois mètres autour du carré est à couper et exporter. Les végétaux ainsi coupés pourront être déposés un peu plus loin sur un fourré de ronces.

Période de réalisation de la coupe avec exportation : de septembre 2016 à janvier 2017

Précautions à prendre à chaque fois que la végétation est coupée dans les zones d’affleurement rocheux :

Etant donné l’importance de cette préconisation, bien qu’elle ait été déjà mentionnée dans les rapports précédents, nous la formulons de nouveau ici car elle est toujours d’actualité.

La romulée à petites fleurs (Romulea columnae) se développe souvent en bordure des affleurements rocheux sur un sol très peu épais. Il en est de même, dans certains cas, pour le trèfle raide (Trifolium strictum) et le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei).

Ces espèces sont toutes les trois intégralement protégées par la loi et le trèfle raide (Trifolium strictum) ne serait plus présent actuellement en Basse-Normandie qu’à Chausey.

Il convient donc de prendre quelques précautions à chaque fois que la végétation est coupée dans les  zones d’affleurement rocheux où sont présentes ces espèces.

Ces précautions consistent à veiller après chaque coupe à ne pas laisser les résidus végétaux s’accumuler dans ces secteurs.

Pour cela, au niveau des affleurements rocheux et de leur pourtour, il est recommandé d’évacuer la végétation coupée à l’aide d’un râteau.

En effet, l’accumulation des résidus végétaux dans ces secteurs risquerait d’entraîner à brève échéance la disparition de ces espèces patrimoniales.

La mise en application de cette préconisation est d’une grande importance pour le maintien de ces espèces patrimoniales dans les secteurs d’affleurement rocheux concernés, en particulier dans les secteurs de la Pointe de Bretagne, de l’Anse aux Chevaux et en bordure de la chapelle.

Période d’intervention : après chaque coupe, au niveau des affleurements rocheux et de leur pourtour, évacuer la végétation coupée avec un râteau.

Interventions concernant la dune de l’Anse à Gruel

Couper et exporter tous les ajoncs présents sur la dune de l’Anse à Gruel (dans l’enclos) car ils prennent de l’ampleur, notamment au détriment d’espèces patrimoniales comme l’œillet de France (Dianthus gallicus) et le géranium sanguin (Geranium sanguineum).

Couper et exporter également les ajoncs et les ronces qui menacent la station d’œillet de France (Dianthus gallicus) située en bordure du chemin (à l’extérieur de l’enclos), sur le tombolo.

Période d’intervention : en automne ou hiver.

La prairie à orchis à fleurs lâches (Anacamptis laxiflora)

Cette orchidée est présente dans la prairie où est implanté le lagunage. Afin que l’orchis à fleurs lâches (Anacamptis laxiflora) puisse se maintenir, la végétation doit être coupée tous les ans. Pour qu’elle ait la possibilité de produire des graines, il est souhaitable de couper la végétation tardivement (août ou septembre) au moins une fois tous les trois ans.

L’idéal serait toutefois de remplacer le gyrobroyage par un fauchage avec exportation. Les produits coupés seraient alors évacués vers une autre prairie ne présentant pas d’intérêt particulier, qui serait alors consacrée au compostage.

Le centranthe rouge (Centranthus ruber) et le chêne vert (Quercus ilex) de la dune de Port Marie

Afin de préserver la diversité et l’originalité de la végétation dunaire, la petite population de centranthe rouge (Centranthus ruber) présente sur la dune de Port Marie est arracher et exporter.

Les quelques pieds de chêne vert (Quercus ilex) qui poussent çà et là sur la dune de Port Marie sont également à couper.

Période d’intervention : de préférence en automne ou hiver.

L’ail triquètre (Allium triquetrum)

Cette espèce est désormais considérée comme invasive avérée portant atteinte à la biodiversité en Bretagne. En Basse-Normandie, elle est considérée comme étant à surveiller.

Une petite population se situe en bordure de sous-bois, près du départ du chemin conduisant à Château Renault.

Etant donné que l’ail triquètre (Allium triquetrum) n’occupe qu’une faible surface, la solution la  plus simple pour l’éliminer serait le bâchage. La procédure à mettre en œuvre a déjà été décrite en détail dans le rapport de 2013.

Si cette solution n’est pas retenue, il convient de couper la population d’ail triquètre (Allium triquetrum) et une bande périphérique d’un mètre, au ras du sol, au minimum une fois par mois, voire plus souvent selon le rythme des repousses, de fin septembre à juin afin de l’épuiser peu à peu.

L’ail triquètre (Allium triquetrum) passe normalement l’été sans feuilles mais la réaction d’une plante coupée peut s’avérer différente. Le cas échéant, les éventuelles repousses estivales seraient à couper.

Il est très important d’empêcher l’ail triquètre (Allium triquetrum)de fleurir et de produire des graines.

Période d’intervention : couper l’ail triquètre (Allium triquetrum)au moins une fois par mois de septembre à juin

Le sporobole tenace (Sporobolus indicus)

Cette espèce américaine est considérée actuellement comme étant à surveiller dans la liste des espèces vasculaires invasives de Basse-Normandie.

Le sporobole tenace (Sporobolus indicus) est bien implanté notamment en bordure du chemin entre la ferme et la plaine. Il est important d’empêcher la production de graines en fauchant régulièrement cette plante.

Le séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris subsp. vulgaris)

Etant donné qu’il produit de très nombreuses graines qui sont disséminées par le vent, il est souhaitable de poursuivre l’arrachage du séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris subsp. vulgaris)avant la floraison sur tout le tombolo.

Certaines précautions s’imposent si le séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris subsp. vulgaris) est déjà fleuri car les graines peuvent continuer à mûrir sur les plantes arrachées. Dans ce cas, les plantes arrachées devront être mises en sac et brûlées.

Période d’intervention : avant la floraison : avril et mai et jusqu’au début du mois de juin. Les interventions peuvent toutefois se faire dès l’hiver mais l’arrachage est moins aisé.

Le fenouil (Foeniculum vulgare)

Couper les inflorescences de fenouil (Foeniculum vulgare) sur la digue des Blainvillais pour empêcher la production de graines, car il a tendance à s’étendre.

4. Bibliographie

ABBAYES H. des et coll., 1971 – Flore et Végétation du Massif armoricain, Tome 1 : Flore vasculaire. Presses Universitaires Bretonnes.

BOUSQUET T., WAYMEL J., ZAMBETTAKIS C., GESLIN J., MAGNANON S., 2013 – Liste des plantes vasculaires invasives de Basse-Normandie.

CHICOUENE D. Communications personnelles.

FORTUNE C., avec la participation de PALLARD C., 2009 – Espèces végétales patrimoniales de la Grande Ile de Chausey.

FORTUNE C., avec la participation de PALLARD C., 2010 – Les espèces végétales patrimoniales de quelques îlots de l’archipel de Chausey.

FORTUNE C., avec la participation de PALLARD C., 2011 – Etude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales. Iles Chausey.

FORTUNE C., avec la participation de PALLARD C., 2012 – Etude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales. Iles Chausey.

FORTUNE C., avec la participation de PALLARD C., 2013 – Etude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales. Iles Chausey.

FORTUNE C., 2014 – Etude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales. Iles Chausey.

FORTUNE C., 2015 – Etude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales. Iles Chausey.

LAMBINON J. et coll., 1999 – Nouvelle Flore de la Belgique, du Grand Duché du Luxembourg, du Nord de la France et des régions voisines. 4ème édition. Editions du patrimoine du Jardin Botanique National de Belgique.

MAGNANON S., 1993 – Liste rouge des espèces végétales rares et menacées du Massif armoricain. Conservatoire botanique national de Brest. ERICA n°4.

PROVOST M., 1998 – Flore vasculaire de Basse-Normandie. Presses Universitaires de Caen, Tomes 1 et 2.

PROVOST M., 1993 – Atlas  de répartition des plantes vasculaires de Basse-Normandie. Presses Universitaires de Caen.

QUERE E., RAGOT R., GESLIN J., MAGNANON S. et coll., 2011 – Liste des plantes vasculaires invasives de Bretagne. www.cbnbrest.fr/site/pdf/Liste_invasive_bzh.pdf

STACE C., 1997 – New Flora of the British Isles. Second edition. Cambridge University press.

TISON J.M., DE FOUCAULT B., 2014 – Flora Gallica. Flore de France. Biotope éditions.

WAYMEL J., BOUSQUET T., ZAMBETTAKIS C., GESLIN J., 2016 ‐ Liste des plantes vasculaires invasives de Basse‐Normandie. DREAL de Normandie / Région de Normandie. Villers‐Bocage : Conservatoire botanique national de Brest.

ZAMBETTAKIS C., GESLIN J., GUYADER D.- 2006,  Version mise à jour en 2008 – Liste hiérarchisée des espèces rares et patrimoniales. Conservatoire botanique national de Brest – Région Basse-Normandie.

ZAMBETTAKIS C., – Les plantes invasives en Basse-Normandie. www.cbnbrest.fr/site/pdf

/fichebn_intro.pdf

ZAMBETTAKIS C., PROVOST M., 2009 – Flore rare et menacée de Basse-Normandie. Conservatoire botanique national de Brest – Région Basse-Normandie – DIREN Basse-Normandie.

Sites internet :

http://dc.plantouz.chez-alice.fr/

http://www.cbnbrest.fr/site/html/regions/inventaire_region.html#inva

5. Annexes

Liste des espèces végétales présentes dans les carrés permanents :

Nom scientifiqueNom françaisFamille
Achillea millefolium L.Achillée millefeuilleAsteracée
Aira caryophyllea L. s. l.Canche caryophylléePoacée
Aira praecox L.Canche précocePoacée
Agrostis stolonifera L.Agrostide stolonifèrePoacée
Allium vineale L.Ail des vignesAmaryllidacée
Ammophila arenaria (L.) LinkOyatPoacée
Anisantha diandra (Roth) TzvelevBrome à deux étaminesPoacée
Anthoxanthum odoratum L.Flouve odorantePoacée
Anthriscus sylvestris (L.) Hoffm.Anthrisque des boisApiacée
Aphanes australis Rydb.Alchémille à petits fruitsRosacée
Arenaria leptoclados (Rchb.) Guss.Sabline à rameaux finsCaryophyllacée
Arenaria serpyllifolia L. s. l.Sabline à feuilles de serpoletCaryophyllacée
Atriplex prostrata DC.Arroche hastéeAmaranthacée
Avenula pubescens (Huds.) Dum.Avoine pubescentePoacée
Beta vulgaris L. subsp. maritima (L.) Arcang.Betterave maritimeAmaranthacée
Brachypodium rupestre (Host) Roem. & Schult. (Brachypodium pinnatum (L.) P.Beauv. subsp. rupestre (Host) Schübl. & G.Martens)Brachypode rupestrePoacée
Bromus hordeaceus L. s. l.Brome mouPoacée
Cardamine hirsuta L.Cardamine hirsuteBrassicacée
Carex arenaria L.Laîche des sablesCyperacée
Carex caryophyllea Lat.Laîche printanièreCyperacée
Centaurium erythraea RafnPetite centauréeGentianacée
Cerastium diffusum Pers.Céraiste à quatre étaminesCaryophyllacée
Cerastium fontanum Baumg.Céraiste communCaryophyllacée
Cerastium glomeratum Thuill.Céraiste aggloméréCaryophyllacée
Convolvulus arvensis L.Liseron des champsConvolvulacée
Convolvulus soldanella L.(Calystegia soldanella (L.) Roem & Schult.)Liseron soldanelleConvolvulacée
Crepis capillaris (L.) wallr.Crépis verdâtreAstéracée
Cuscuta epithymum (L.) L.Cuscute du thymConvolvulacée
Cytisus scoparius L. LinkGenêt à balaiFabacée
Dactylis glomerata L.Dactyle aggloméréPoacée
Daucus carota L.Carotte sauvageApiacée
Dianthus gallicus Pers.Œillet de FranceCaryophyllacée
Echium vulgare L.Vipérine communeBoraginacée
Elytrigia acuta (D.C.) Tzvelv(Elytrigia atherica (Link) Kerguélen ex Carreras Martinez)Chiendent du littoralPoacée
Erigeron sp. (Conyza sp.)Vergerette, érigéronAstéracée
Erodium cicutarium (L.) L’Hérit.Erodium à feuilles de cigüeGéraniacée
Ervilia hirsuta (L.) Opiz(Vicia hirsuta (L.) S.F. Gray)Vesce hérisséeFabacée
Ervum tetraspermum L. (Vicia tetrasperma (L.) Schreb.)Vesce à quatre grainesFabacée
Euphorbia segetalis subsp. portlandica (L.) Litard. (Euphorbia portlandica L.)Euphorbe de PortlandEuphorbiacée
Festuca gr. rubraFétuque rougePoacée
Fumaria capreolata L.Fumeterre grimpantePapavéracée
Galium mollugo L. s. l.Gaillet mouRubiacée
Galium verum L.Gaillet vraiRubiacée
Geranium molle L.Géranium mouGéraniacée
Geranium purpureum Vill.Géranium pourpreGéraniacée
Geranium robertianum L.Géranium herbe à RobertGéraniacée
Geranium rotundifolium L.Géranium à feuilles rondesGéraniacée
Geranium sanguineum L.Géranium sanguinGéraniacée
Hedera helix L. s. l.LierreAraliacée
Hieracium officinarum Vaill.(Hieracium pilosella L.)Epervière piloselleAstéracée
Holcus lanatus L.Houlque laineusePoacée
Hyacinthoides non-scripta (L.) Chouard ex Rothm.Jacinthe des boisAsparagacée
Hypericum perforatum L.Millepertuis perforéHypericacée
Hypochoeris radicata L.Porcelle enracinéeAstéracée
Iris foetidissima L.Iris fétideIridacée
Jacobaea vulgaris Gaertn. (Senecio jacobaea L.)Séneçon jacobéeAstéracée
Jasione montana L. s. l.Jasione des montagnesCampanulacée
Juncus bufonius L.Jonc des crapaudsJoncacée
Koeleria glauca (Spreng.) DC.Koelérie blanchâtrePoacée
Lagurus ovatus L.Queue de lièvrePoacée
Lathyrus sphaericus Retz.Gesse sphériqueFabacée
Leontodon saxatilis Lam.Liondent faux pissenlitAstéracée
Ligustrum vulgare L.Troène commun Oléacée
Lolium perenne L.Ray-grass anglaisPoacée
Lonicera periclymenum L.Chèvrefeuille des boisCaprifoliacée
Lotus angustissimus L.Lotier à fruits très étroitsFabacée
Lotus corniculatus L.Lotier corniculéFabacée
Lotus hispidus DC. (Lotus subbiflorus Lag.)Lotier hispideFabacée
Luzula campestris (L.) DC.Luzule des champsJoncacée
Lysimachia arvensis (L.) U. Manns Anderb. (Anagallis arvensis L.)Mouron des champsPrimulacée
Medicago lupulina L.Luzerne lupulineFabacée
Medicago minima (L.) L.Luzerne naineFabacée
Medicago polymorpha L.Luzerne polymorpheFabacée
Myosotis ramosissima RochelMyosotis hérisséBorraginacée
Ornithopus perpusillus L.Pied d’oiseau délicatFabacée
Orobanche hederae DubyOrobanche du lierreOrobanchacée
Orobanche minor SmithPetite orobancheOrobanchacée
Papaver dubium L.Pavot douteuxPapavéracée
Petroselinum crispum (Mill.) A.W. HillPersil cultivéApiacée
Plantago coronopus L.Plantain corne de cerfPlantaginacée
Plantago lanceolata L.Plantain lancéoléPlantaginacée
Poa annua L.Pâturin annuelPoacée
Poa pratensis L.Pâturin des présPoacée
Polycarpon tetraphyllum L.s. l.Polycarpon à quatre feuillesCaryophyllacée
Polygala vulgaris L.Polygale communPolygalacée
Polypodium interjectum ShivasPolypode intermédiairePolypodiacée
Poterium sanguisorba L. (Sanguisorb­a minor Scop.)Petite pimprenelleRosacée
Prospero autumnale (L.) Speta(Scilla autumnalis L.)Scille d’automneAsparagacée
Prunus spinosa L.PrunellierRosacée
Pteridium aquilinum (L.) KuhnFougère aigleDennstaedtiacée
Ranunculus acris L.Renoncule âcreRenonculacée
Ranunculus bulbosus L.Renoncule bulbeuseRenonculacée
Raphanus raphanistrum L.subsp. landra (DC.) Bonnier & layensRavenelle maritimeBrassicacée
Rosa spinosissima L. (Rosa pimpinellifolia L.)Rosier pimprenelleRosacée
Rubia peregrina L.Garance voyageuseRubiacée
Rubus sp.RonceRosacée
Rumex acetosa L.Oseille sauvagePolygonacée
Rumex acetosella L.                          Petite oseillePolygonacée
Sagina apetala Ard.Sagine apétaleCaryophyllacée
Senecio sylvaticus L.Séneçon des boisAsteracée
Silene latifolia Poir.Compagnon blancCaryophyllacée
Silene nutans L.Silène penchéCaryophyllacée
Sonchus asper (L.) HillLaiteron rudeAstéracée
Sonchus oleraceus L.Laiteron maraîcherAsteracée
Stellaria media (L.) Vill.Mouron des oiseauxCaryophyllacée
Taraxacum sp.PissenlitAstéracée
Teucrium scorodonia L.Germandrée scorodoineLamiacée
Trifolium arvense L.Trèfle des champsFabacée
Trifolium bocconei SaviTrèfle de BocconeFabacée
Trifolium campestre Schreb.Trèfle champêtreFabacée
Trifolium dubium Sibth.Trèfle douteuxFabacée
Trifolium glomeratum L.Trèfle aggloméréFabacée
Trifolium micranthum Viv.Trèfle filiformeFabacée
Trifolium occidentale D.E. CoombeTrèfle occidentalFabacée
Trifolium repens L.Trèfle rampantFabacée
Trifolium scabrum L.Trèfle scabreFabacée
Trifolium striatum L.Trèfle striéFabacée
Trifolium strictum L.Trèfle raideFabacée
Trifolium subterraneum L.Trèfle souterrainFabacée
Trisetum flavescens (L.) Beauv.Avoine doréePoacée
Ulex europaeus L.Ajonc d’EuropeFabacée
Umbilicus rupestris (Salisb.) DandyNombril de vénusCrassulacée
Valerianella locusta L. Laterr.Mâche potagèreCaprifoliacée
Urtica dioica L.Ortie dioïqueUrticacée
Veronica arvensis L.Véronique des champsPlantaginacée
Veronica chamaedrys L.Véronique petit chênePlantaginacée
Vicia lathyroides L.Vesce fausse gesseFabacée
Vicia sativa L. s. l.Vesce cultivéeFabacée
Viola riviniana Reichenb.Violette communeViolacée
Vulpia bromoides (L.) S.F. GrayVulpie faux bromePoacée
Vulpia fasciculata (Forskal) FritschVulpie à une glumePoacée

Remarque : les taxons protégés sont figurés en gras.