Novembre 2017
Réalisation : Claudine FORTUNE
Botaniste
Sommaire
- Introduction
- Méthodologie
- Résultats
- Carré permanent n°1
- Carré permanent n°2
- Carré permanent n°3
- Carré permanent n°4
- Carré permanent n°5
- Carré permanent n°6
- Carré permanent n°7
- Carré permanent n°8
- Carré permanent n°9
- Observations diverses
- Bilan générale
- Interventions à réaliser en 2018 et préconisations de gestion
- Bibliographie
- Annexes
Etude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales – Iles Chausey – 2018
1. Introduction
La présente étude concerne le suivi de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales sur la propriété de la S.C.I. de Chausey par l’intermédiaire de carrés permanents.
2. Méthodologie
Quatre carrés permanents à vocation expérimentale, matérialisés par des repères durables, ont été installés en juin 2011 en milieu dunaire sur la Grande Île. Ils comportent des espèces protégées : l’œillet de France (Dianthus gallicus) etle géranium sanguin (Geranium sanguineum)dont le développement était concurrencé par d’autres espèces végétales à plus forte dynamique.
La végétation de ces carrés permanents et d’une bande périphérique attenante a été fauchée/débroussaillée et exportée en septembre/octobre 2011.
Afin de limiter le développement des ronces, cette intervention a été renouvelée fin octobre 2012 et fin septembre 2013 dans le carré permanent n°4 et une bande périphérique attenante.
L’étude diachronique de ces carrés permanents est destinée notamment au suivi de ces espèces protégées et des espèces à forte dynamique, suite à ces interventions.
Ces quatre carrés permanents ont été étudiés pour la huitième fois en 2018.
Cinq autres carrés permanents également matérialisés par des repères durables ont été installés en juin 2012. Ils sont destinés au suivi de deux trèfles protégés : le trèfle raide (Trifolium strictum) et le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei), et de la gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) qui n’est connue en ex-Basse-Normandie qu’à Chausey.
Les deux carrés permanents à gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) ont été implantés dans des secteurs où son développement était concurrencé par d’autres espèces végétales.
Un de ces carrés a été installé sur le tombolo de la Grande Île et l’autre sur Grand Romont. La végétation de ces deux carrés et d’une bande périphérique attenante a été coupée et exportée fin octobre 2012 pour le premier carré et début février et fin novembre 2013 pour le second.
Ces deux carrés sont destinés notamment au suivi de la gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) et des espèces à forte dynamique, suite à ces interventions.
Un carré permanent a été implanté au sein d’une population de trèfle raide (Trifolium strictum) située en bordure d’un chemin arrière-dunaire.
Deux autres carrés permanents ont été installés au sein d’une prairie superficiellement décapée en 2006, lors des travaux de lagunage.
Un de ces carrés a été implanté dans un secteur de végétation à trèfle de Boccone (Trifolium bocconei)comportant aussi un peudetrèfle raide (Trifolium strictum).
L’autre carré a été installé dans un secteur de végétation qui était plus dense, et donc moins favorable au développement des deux trèfles protégés. Ce carré à vocation expérimentale a été décapé en surface fin septembre 2012, afin de créer des conditions de milieu potentiellement favorables au développement de ces trèfles protégés.
Ces cinq carrés permanents ont été étudiés pour la septième fois en 2018.
Tous les ans à la même époque, chaque carré permanent fait l’objet d’un relevé de type phytosociologique où chaque espèce est affectée d’un coefficient d’abondance-dominance selon l’échelle de Braun-Blanquet.
Echelle d’abondance-dominance de Braun-Blanquet, 1932 :
Coefficient | |
5 | Recouvrement compris entre 75 et 100 % |
4 | Recouvrement compris entre 50 et 75 % |
3 | Recouvrement compris entre 25 et 50 % |
2 | Recouvrement compris entre 5 et 25 % |
1 | Recouvrement inférieur à 5 % |
Le coefficient « + » est rajouté par certains phytosociologues pour les recouvrements très faibles et le coefficient « i » pour désigner un seul individu.
Pour chaque relevé, sont également notés le recouvrement total de la végétation (en %) et les hauteurs moyenne et maximale de la végétation.
La détermination des taxons est essentiellement faite sur le terrain, à l’aide de différentes flores mentionnées dans la bibliographie. Cependant, certains taxons d’identification plus délicate peuvent faire l’objet d’une étude au laboratoire, à la loupe binoculaire et/ou au microscope.
Un dénombrement du trèfle raide (Trifolium strictum), du trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) et de la gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) est réalisé au sein des carrés permanents où ces espèces patrimoniales sont présentes. Dans la mesure du possible, lorsque c’est concrètement réalisable, le dénombrement concerne le nombre de pieds. Toutefois, lorsque la végétation est très dense et/ou lorsque l’architecture de la plante n’est pas favorable, le comptage concerne alors le nombre de tiges.
Les interventions de gestion programmées dans les carrés permanents (débroussaillage/fauchage manuel ou à la débroussailleuse, décapage, exportation…) ont été réalisées par Arnaud Antoine.
3. Résultats
3.1. Carré permanent n°1
Ce carré permanent a été implanté en juin 2011, dans un secteur de dune de l’Anse à Gruel dominé par l’oyat (Ammophila arenaria) où la fougère aigle (Pteridium aquilinum) était bien présente.
Il comporte une population d’œillet de France (Dianthus gallicus), espèce protégée au niveau national, dont le développement était gêné par l’oyat (Ammophila arenaria) et par la fougère aigle (Pteridium aquilinum).
L’oyat (Ammophila arenaria) avait été introduit à Chausey dans le but de fixer les dunes.
La végétation de ce carré permanent ainsi que celle d’une bande de cinq mètres autour du carré ont été coupées en septembre 2011. Les produits végétaux coupés ont été ramassés et évacués du site.
L’étude diachronique de ce carré permanent est notamment destinée au suivi de la dynamique de l’œillet de France (Dianthus gallicus) etdel’oyat (Ammophila arenaria) suite à cette intervention.
Date du relevé | 09/062011 | 08/062012 | 03/062013 | 03/062014 | 02/062015 | 07/062016 | 01/062017 | 07/062018 |
Surface : 3 m x 3 m | ||||||||
Recouvrement total | 100 % | 80 % | 90 % | 98 % | 99 % | 99 % | 100 % | 100 % |
Hauteur moyenne | 45 cm | 20 cm | 25 cm | 35 cm | 40 cm | 40 cm | 45 cm | 45 cm |
Hauteur maximum | 107 cm | 71 cm | 73 cm | 84 cm | 98 cm | 126 cm | 113 cm | 108 cm |
Ammophila arenaria | 4 | 2 | 2 | 2 | 3 | 3 | 3 | 3 |
Pteridium aquilinum (a)Nombre de frondesHauteur maximale en cm | 33790 | 37656 | 3/(3)6160 | 4/(3)7268 | 4/(3)7452 | 4/(3)5979 | 4/(3)6584 | 4/(3)5886 |
Dianthus gallicus | 2 | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Galium cf. verum (b) | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Rubia peregrina | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 | 3 | 3 |
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta) | + | + | + | + | + | + | + | |
Vicia sativa s. l. | 1 | 1 | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Silene nutans | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Rumex acetosella | i | 1 | + | 1 | + | + | ||
Lonicera periclymenum | 1 | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Poterium sanguisorba (Sanguisorba minor) | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 | 1 | 1 | 2 |
Brachypodium rupestre | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 1 |
Geranium purpureum | + | 1 | 1 | 1 | + | + | i | |
Rosa spinosissima (Rosa pimpinellifolia) | + | + | 1 | 1 | 1 | 1 | + | 1 |
Rubus sp. | + | + | + | + | + | + | 1 | |
Dactylis glomerata | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Festuca gr. rubra | 1 | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Hedera helix s. l. | 1 | + | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Euphorbia segetalis subsp. portlandica(Euphorbia portlandica) | i | i | 1 | 1 | 1 | 1 | + | 1 |
Lotus corniculatus | 1 | 2 | 2 | 2 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Hypochoeris radicata | i | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 1 |
Jacobaea vulgaris (Senecio jacobaea) | i | + | 1 | 1 | i | i | + | + |
Avenula pubescens | i | + | 1 | + | + | + | + | + |
Prospero autumnale (Scilla autumnalis) | + | + | + | + | + | + | ||
Ervum tetraspermum (Vicia tetrasperma) | + | + | ||||||
Poa pratensis | + | + | + | + | + | + | + | |
Hyacinthoides non-scripta | i | i | i | i | ||||
Cuscuta epithymum | + | 1 | + | |||||
Hieracium officinarum (Hieracium pilosella) | i | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | |
Ligustrum vulgare | + | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 | |
Anthoxanthum odoratum | + | 1 | 1 | + | 1 | + | ||
Luzula campestris | i | i | + | + | + | |||
Senecio sylvaticus | i | |||||||
Sonchus oleraceus | + | + | + | + | ||||
Jasione montana s. l. | i | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | ||
Holcus lanatus | 1 | 1 | + | + | + | + | ||
Crepis capillaris | 1 | 1 | + | |||||
Aira caryophyllea s. l. | + | + | + | + | ||||
Ranunculus bulbosus | + | + | i | |||||
Erigeron sp. (Conyza sp.) (c) | + | |||||||
Carex arenaria | + | + | i | i | ||||
Elytrigia sp. | i | i | ||||||
Nombre total de taxons | 25 | 34 | 33 | 34 | 35 | 35 | 31 | 33 |
(a) Le premier chiffre de cette ligne correspond aux frondes de l’année et le second, entre parenthèses, aux frondes mortes des années précédentes présentes dans ce carré permanent en juin. Il n’y avait pas de frondes mortes ici en juin 2012.
(b) A l’état végétatif.
(c) Très jeunes pieds.
Comparaison des données recueillies en 2017 et 2018
Recouvrement total et hauteur de la végétation
Le recouvrement total de la végétation est maximal en 2018 comme en 2017 ; tout le sol est désormais recouvert de végétation. La hauteur moyenne de la végétation est identique en 2017 et 2018 alors que la hauteur maximale a diminué de 5 cm par rapport à l’année dernière. Cette évolution est due à la présence d’un pied d’oyat (Ammophila arenaria) de plus grande taille en 2017 qu’en 2018.
Evolution du nombre total de taxons
Le nombre total de taxons observés dans le carré permanent n°1 est passé de 31 en 2017 à 33 en 2018. Le nombre initial observé ici en 2011 avant que la végétation ne soit coupée et exportée était de 25 taxons. Dans ce carré permanent, le plus grand nombre de taxons avait été observé en 2015 et 2016 avec un total de 35 taxons.
Apparition de taxons
Aucun taxon nouveau n’est apparu ici, mais quatre taxons qui n’avaient pas été revus en 2017 ont de nouveau été observés en 2018. Il s’agit de la ronce (Rubus sp.), de la cuscute du thym (Cuscuta epithymum), de la vesce hérissée (Ervilia hirsuta) et du géranium pourpre (Geranium purpureum). Le premier taxon a été observé en faible quantité, les deux suivants en très faible quantité et le dernier n’était représenté que par un seul pied.
La cuscute du thym (Cuscuta epithymum) n’avait pas été revue ici depuis 2014 et les trois autres taxons depuis 2016. Il est toutefois possible que la ronce (Rubus sp.), qui est vivace, contrairement aux trois autres taxons, soit passée inaperçue en 2017, en raison de la densité de la végétation.
Disparition de taxons
Deux espèces vivaces, recensées ici en 2017, n’ont pas été revues en 2018 : la flouve odorante (Anthoxanthum odoratum) et la renoncule bulbeuse (Ranunculus bulbosus). En 2017, la première espèce avait été observée en très faible quantité et la seconde n’était représentée que par un seul pied.
Initialement absentes de ce carré permanent, elles étaient apparues après le fauchage avec exportation de 2011. La flouve odorante (Anthoxanthum odoratum) avait été observée dès 2012 et la renoncule bulbeuse (Ranunculus bulbosus) à partir de 2015.
Taxons ayant progressé
La comparaison des données collectées en 2017 et 2018 montre que trois espèces ont progressé d’un coefficient d’abondance-dominance : la petite pimprenelle (Poterium sanguisorba), la rose pimprenelle (Rosa spinosissima) et l’euphorbe de Portland (Euphorbia portlandica).
Taxons ayant régressé
Deux taxons ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance au sein du carré permanent n°1 : le brachypode rupestre (Brachypodium rupestre) et la porcelle enracinée (Hypochoeris radicata).
Bien que la fougère aigle (Pteridium aquilinum) soit dotée du même coefficient d’abondance-dominance que l’année dernière, le nombre de frondes a diminué ici : il est passé de 65 en 2017 à 58 en 2018.
Bilan
Depuis 2017, la végétation occupe ici globalement un volume aussi important qu’avant l’intervention de 2011.
Le nombre total de taxons présents dans ce carré permanent reste plus élevé qu’en 2011.
Presque sept ans après que la végétation a été coupée et exportée, l’oyat (Ammophila arenaria) reste ici moins dense qu’avant cette intervention. En 2018, il est encore pourvu du coefficient d’abondance-dominance immédiatement inférieur à celui qui lui avait été attribué en 2011.
La fougère aigle (Pteridium aquilinum) est ici plus abondante qu’en 2011. Depuis 2014, elle est dotée du coefficient d’abondance-dominance immédiatement supérieur à celui qu’elle avait initialement en 2011.
La garance voyageuse (Rubia peregrina), protégée en ex-Basse-Normandie, est ici beaucoup plus abondante qu’en 2011. Elle a progressé de deux coefficients d’abondance-dominance par rapport à juin 2011.
L’œillet de France (Dianthus gallicus) avait régressé dans un premier temps d’un coefficient d’abondance-dominance, suite au fauchage avec exportation. Depuis 2014, il est doté ici du coefficient d’abondance-dominance qu’il avait initialement en 2011, avant cette intervention, et il le conserve encore actuellement, bien que la végétation se soit refermée.
3.2. Carré permanent n°2
Le carré permanent n°2 a été installé en juin 2011, dans un fourré très dense de troène commun (Ligustrum vulgare) et de ronces (Rubus sp) de la dune de l’Anse à Gruel. Il comportait une population de géranium sanguin (Geranium sanguineum), espèce protégée en ex- Basse-Normandie, plus ou moins étouffée par les fourrés.
Ce carré a été débroussaillé en septembre 2011, ainsi qu’une bande périphérique de cinq mètres. Le produit issu de cette intervention a été ramassé et évacué du site.
Le suivi de ce carré au cours du temps est destiné notamment à étudier la dynamique du géranium sanguin (Geranium sanguineum) et de la végétation suite à cette intervention.
Date du relevé | 09/062011 | 06/062012 | 07/062013 | 04/062014 | 03/062015 | 07/062016 | 01/062017 | 07/062018 |
Surface : 3 m x 3 m | ||||||||
Recouvrement total | 100 % | 75 % | 95 % | 98 % | 99 % | 100 % | 100 % | 100 % |
Hauteur moyenne | 60 cm | 20 cm | 25 cm | 30 cm | 35 cm | 35 cm | 40 cm | 50 cm |
Hauteur maximum | 120 cm | 60 cm | 76 cm | 90 cm | 102 cm | 121 cm | 111 cm | 132 cm |
Ligustrum vulgare | 5 | 3 | 3 | 4 | 4 | 4 | 4 | 4 |
Rubus sp | 2 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Geranium sanguineum | 2 | 2 | 3 | 3 | 3 | 3 | 4 | 4 |
Ammophila arenaria | 2 | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Rubia peregrina | 2 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Avenula pubescens | + | + | + | + | + | 1 | 1 | 1 |
Brachypodium rupestre | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Galium cf. verum (à l’état végétatif) | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Hedera helix s. l. | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 3 | 3 | 4 |
Festuca gr. rubra | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Lonicera periclymenum | + | + | 1 | |||||
Dactylis glomerata | + | 1 | 1 | 1 | + | + | + | + |
Carex arenaria | + | + | + | + | + | + | + | + |
Pteridium aquilinum (a)Nombre de frondesHauteur maximale en cm | +1 | 1242 | 1/(1)655 | 1/(1)350 | 2/(1)462 | 1/(1)356 | 2/(1)472 | 2/(1)586 |
Poterium sanguisorba (Sanguisorba minor) | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Elytrigia cf. acuta (Elytrigia cf. atherica) | + | + | + | + | + | + | + | + |
Geranium purpureum | 1 | 1 | 1 | + | i | |||
Silene nutans | 1 | 2 | 2 | 2 | 1 | 1 | 1 | |
Poa pratensis | + | + | + | + | + | + | + | |
Vicia sativa s. l. | + | + | + | 1 | 1 | + | ||
Papaver dubium | i | |||||||
Anthriscus sylvestris | i | + | ||||||
Prospero autumnale (Scilla autumnalis) | + | + | + | |||||
Ulex europaeus | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 | ||
Lotus corniculatus | + | + | + | + | + | + | ||
Luzula campestris | 1 | + | i | |||||
Anthoxanthum odoratum | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | ||
Hyacinthoides non-scripta | + | + | i | i | ||||
Achillea millefolium | + | + | 1 | 1 | 1 | + | ||
Valerianella locusta | i | |||||||
Ranunculus bulbosus | i | 1 | + | + | i | 1 | ||
Jasione montana s. l. | + | 1 | 1 | + | ||||
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta) | 1 | 1 | 1 | i | + | |||
Hypochoeris radicata | i | |||||||
Aira praecox | + | |||||||
Crepis capillaris | 1 | 1 | i | |||||
Jacobaea vulgaris (Senecio jacobaea) | + | |||||||
Nombre total de taxons | 16 | 22 | 29 | 31 | 27 | 29 | 25 | 28 |
(a) Le premier chiffre de cette ligne correspond aux frondes de l’année et le second, entre parenthèses, aux frondes mortes des années précédentes présentes dans ce carré permanent en juin. Il n’y avait pas de frondes mortes ici en juin 2012. En juin 2011, elles n’avaient pas pu être relevées en raison de la très forte densité du fourré ; il en est de même pour la hauteur maximale.
Comparaison des données recueillies en 2017 et 2018
Recouvrement total et hauteur de la végétation
La végétation recouvre désormais entièrement le sol, comme en témoigne la valeur du recouvrement total de la végétation qui est maximal depuis 2016.
Par rapport à l’année dernière, la hauteur moyenne de la végétation a augmenté de 10 cm et la hauteur maximale de 21 cm. En 2018, cette dernière valeur est due à une inflorescence d’avoine pubescente (Avenula pubescens), alors qu’en 2017 elle était due à une feuille d’oyat (Ammophila arenaria).
Dans ce carré permanent, la végétation occupe encore globalement un volume un peu moins important qu’avant le débroussaillage.
Evolution du nombre total de taxons
Le nombre total de taxons présents dans le carré permanent n°2 est passé de 25 en 2017 à 28 en 2018. La valeur la plus élevée avait été relevée ici en 2014 avec un total de 31 taxons. Le nombre initial observé ici en 2011 avant le débroussaillage était de 16 taxons.
Apparition de taxons
Une espèce nouvelle pour ce carré permanent a été observée en très faible quantité en 2018 : le séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris).
Deux espèces qui n’avaient pas été revues ici en 2017 ont de nouveau été observées en 2018 : la vesce cultivée (Vicia sativa s.l.) et le crépis verdâtre (Crepis capillaris). La première espèce a été observée en très faible quantité et un seul pied de la dernière espèce a été recensé.
Disparition de taxons
Aucun taxon n’a disparu de ce carré permanent. Tous les taxons recensés ici en 2017 ont été revus en 2018.
Taxons ayant progressé
La comparaison des données recueillies en 2017 et 2018 montre que quatre espèces ont progressé dans le carré permanent n°2 : le lierre (Hedera helix), le chèvrefeuille des bois (Lonicera periclymenum), la vesce hérissée (Ervilia hirsuta) et la renoncule bulbeuse (Ranunculus bulbosus). Les trois premières espèces ont progressé d’un coefficient d’abondance-dominance et la dernière de deux coefficients.
Doté du coefficient « 4 », le lierre (Hedera helix) est désormais co-dominant ici avec le troène commun (Ligustrum vulgare) et le géranium sanguin (Geranium sanguineum), mais il est présent au ras du sol, en strate inférieure, sous le reste de la végétation.
Bien que la fougère aigle (Pteridium aquilinum) soit dotée du même coefficient d’abondance-dominance que l’année dernière, le nombre de frondes a augmenté ici : il est passé de 4 en 2017 à 5 en 2018.
En 2017 et 2018, les frondes de la fougère aigle (Pteridium aquilinum) sont de taille plus élevée que les années antérieures à la même époque. Cela est dû à un développement plus précoce de cette espèce, lié aux chaleurs des printemps 2017 et 2018.
Taxons ayant régressé
La comparaison des relevés réalisés en 2017 et 2018 montre qu’une espèce a régressé d’un coefficient d’abondance-dominance dans ce carré permanent : l’achillée millefeuille (Achillea millefolium).
Bilan
La végétation est ici plus haute que l’année dernière, mais elle occupe encore globalement un volume un peu moins important qu’avant le débroussaillage réalisé il y a presque sept ans.
Le nombre de taxons présents dans ce carré permanent a augmenté par rapport à l’année dernière. Il est beaucoup plus élevé qu’avant l’intervention de 2011.
Depuis 2014, l’oyat (Ammophila arenaria), depuis 2013, les ronces (Rubus sp.) et la garance voyageuse (Rubia peregrina), sont ici aussi abondants qu’en 2011. Ils sont dotés du même coefficient d’abondance-dominance qu’avant le débroussaillage.
Le troène commun (Ligustrum vulgare) reste moins abondant qu’en 2011, où il était doté du coefficient d’abondance-dominance maximal. Depuis 2014, il est doté du coefficient immédiatement inférieur à celui qu’il avait en 2011.
La fougère aigle (Pteridium aquilinum) est plus abondante ici qu’initialement en 2011. Elle a progressé de deux coefficients d’abondance-dominance par rapport à cette époque.
Le géranium sanguin (Geranium sanguineum) est beaucoup plus abondant ici qu’avant le débroussaillage : il a progressé de deux coefficients d’abondance-dominance par rapport à 2011.
3.3. Carré permanent n°3
Ce carré permanent a été implanté en juin 2011 dans un secteur dunaire de l’Anse à Gruel où l’oyat (Ammophila arenaria) était globalement très dense et où la fougère aigle (Pteridium aquilinum) était bien présente. Le géranium sanguin (Geranium sanguineum)étaitconcurrencé, ici, par ces deux espèces.
La végétation du carré n°3 et d’une bande périphérique de cinq mètres a été coupée, puis exportée, en septembre 2011.
L’étude de ce carré permanent au fil des ans est destinée, notamment, à suivre la dynamique du géranium sanguin (Geranium sanguineum)etdel’oyat (Ammophila arenaria), suite à cette intervention.
Date du relevé | 09/062011 | 08/062012 | 07/062013 | 03/062014 | 03/062015 | 06/062016 | 31/052017 | 06/062018 |
Surface : 3 m x 3 m | ||||||||
Recouvrement total | 100 % | 85 % | 100 % | 100 % | 100 % | 100 % | 100 % | 100 % |
Hauteur moyenne | 60 cm | 30 cm | 40 cm | 50 cm | 55 cm | 60 cm | 65 cm | 65 cm |
Hauteur maximum | 135 cm | 85 cm | 111 cm | 112 cm | 128 cm | 136 cm | 120 cm | 162 cm |
Ammophila arenaria | 3 | 2 | 3 | 3 | 3 | 4 | 4 | 5 |
Geranium sanguineum | 3 | 3 | 4 | 4 | 4 | 4 | 4 | 4 |
Pteridium aquilinum (a)Nombre de frondesHauteur maximale en cm | 32694 | 35965 | 3/(2)4772 | 3/(2) 4887 | 4/(2)8749 | 4/(2)4882 | 4/(2)70102 | 4/(2)64104 |
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta) | 1 | + | 1 | 1 | i | + | + | + |
Vicia sativa s. l. | 1 | 1 | + | 1 | 1 | 1 | + | + |
Hedera helix s. l. | 1 | 1 | 1 | + | 1 | + | + | + |
Galium cf. verum (b) | 1 | 1 | 2 | 1 | 2 | 1 | 1 | 1 |
Dactylis glomerata | 2 | 2 | 2 | 2 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Rubia peregrina | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Poterium sanguisorba (Sanguisorba minor) | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Silene nutans | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Carex arenaria | 1 | 1 | 1 | 1 | + | + | 1 | 1 |
Anthoxanthum odoratum | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | + | + |
Festuca gr. rubra | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Rosa spinosissima (Rosa pimpinellifolia) | + | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Poa pratensis | i | + | + | + | ||||
Elytrigia cf. acuta (Elytrigia cf. atherica) | + | + | + | + | + | + | + | + |
Prunus spinosa | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Brachypodium rupestre | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Geranium purpureum | 2 | + | 1 | i | + | i | 1 | |
Trifolium scabrum | + | |||||||
Prospero autumnale (Scilla autumnalis) | + | + | + | + | + | + | + | |
Hypochoeris radicata | + | 1 | ||||||
Crepis capillaris | + | 1 | 1 | |||||
Jacobaea vulgaris (Senecio jacobaea) | + | 1 | + | + | ||||
Hypericum perforatum | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | |
Agrostis cf. stolonifera | 1 | 1 | 1 | 1 | + | + | + | |
Euphorbia segetalis subsp. portlandica (Euphorbia portlandica) | + | 1 | 1 | 1 | ||||
Sonchus asper | i | |||||||
Luzula campestris | 1 | 1 | + | + | + | + | ||
Aira caryophyllea s. l. | + | |||||||
Carex caryophyllea | + | i | i | |||||
Ranunculus bulbosus | i | 1 | 1 | + | i | i | ||
Jasione montana s. l. | i | + | ||||||
Trifolium campestre | + | |||||||
Orobanche minor | i | |||||||
Daucus carota | + | + | 1 | |||||
Nombre total de taxons | 19 | 31 | 32 | 30 | 24 | 27 | 26 | 25 |
(a) Le premier chiffre de cette ligne correspond aux frondes de l’année et le second, entre parenthèses, aux frondes mortes des années précédentes présentes dans ce carré permanent lors de la réalisation du relevé. Il n’y avait pas de frondes mortes ici en juin 2012.
(b) A l’état végétatif.
Comparaison des données recueillies en 2017 et 2018
Recouvrement total et hauteur de la végétation
Le recouvrement total de la végétation conserve sa valeur maximale atteinte depuis 2013. La hauteur moyenne de la végétation est identique à celle de l’année dernière alors que la hauteur maximale a augmenté de 42 cm. La hausse de cette dernière valeur est due ici à la présence d’une inflorescence de dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) de plus grande taille en 2018 qu’en 2017, à la même époque.
Depuis 2017, la hauteur moyenne de la végétation est ici légèrement plus élevée qu’en 2011, avant que la végétation ne soit coupée et exportée.
Evolution du nombre total de taxons
Le nombre total de taxons présents dans le carré permanent n° 3 est passé de 26 en 2017 à 25 en 2018. La valeur la plus forte a été relevée en 2013 avec un total de 32 taxons. Le nombre initial, recensé en 2011 avant que la végétation ne soit coupée et exportée, était de 19 taxons.
Apparition de taxons
En 2018, aucune espèce nouvelle n’a été observée dans le carré permanent n°3.
Disparition de taxons
Le séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris) avait été observé en très faible quantité en 2017 ; il n’a pas été revu en 2018. Initialement, il était absent du carré permanent n°3. L’ouverture du milieu due au fauchage avec exportation de l’automne 2011 avait permis son apparition ici. Sa première observation au sein de ce carré permanent date de 2012.
Taxons ayant progressé
La comparaison des relevés réalisés en 2017 et 2018 montre que trois espèces ont progressé dans ce carré permanent : l’oyat (Ammophila arenaria), la carotte sauvage (Daucus carota) et le géranium pourpre (Geranium purpureum). Les deux premières espèces ont progressé d’un seul coefficient d’abondance-dominance et la dernière de deux coefficients.
L’oyat (Ammophila arenaria) est beaucoup plus abondant ici qu’avant le fauchage avec exportation : il a progressé de deux coefficients d’abondance-dominance ; il est à présent doté du coefficient maximal. Cette évolution résulte notamment de l’accumulation des vieilles feuilles des années précédentes qui se sont en partie couchées sur la végétation.
Taxons ayant régressé
D’après la comparaison des informations collectées en 2017 et 2018, aucun taxon n’a régressé au sein du carré permanent n°3.
Bien que la fougère aigle (Pteridium aquilinum) soit dotée du même coefficient d’abondance-dominance que l’année dernière, le nombre de frondes a diminué ; il est passé de 70 frondes en 2017 à 64 frondes en 2018. En 2017 et 2018, les frondes sont beaucoup plus hautes que les années précédentes à la même époque, en raison d’un développement plus précoce lié aux chaleurs des printemps 2017 et 2018.
Bilan
Dans le carré permanent n°3, la végétation est aussi dense mais globalement légèrement plus haute qu’avant le fauchage avec exportation de 2011.
Le nombre de taxons présents ici reste nettement plus élevé qu’en 2011.
L’oyat (Ammophila arenaria) est ici beaucoup plus abondant qu’avant l’intervention de 2011 : il a progressé de deux coefficients d’abondance-dominance ; il est à présent doté du coefficient maximal. Cette évolution résulte notamment de l’accumulation des vieilles feuilles des années précédentes.
La fougère aigle (Pteridium aquilinum) est ici plus abondante qu’initialement en 2011 : elle a progressé d’un coefficient d’abondance-dominance.
Depuis 2013, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) est plus abondant ici qu’avant le fauchage avec exportation et il le reste presque sept ans après cette intervention, bien que l’oyat (Ammophila arenaria) et la fougère aigle (Pteridium aquilinum) aient pris de l’ampleur. Par rapport à 2011, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) a progressé ici d’un coefficient d’abondance-dominance.
3.4. Carré permanent n°4
Le carré permanent n°4 a été installé en 2011 au sein d’un fourré dense situé près de la base du tombolo. Les ronces (Rubus sp.) étaient ici dominantesetune population de géranium sanguin (Geranium sanguineum)étaiten voie d’étouffement par le fourré.
Ce carré et une bande périphérique de 5 mètres ont été débroussaillés début octobre 2011. Le produit issu de cette intervention a été exporté. Afin de limiter le développement des ronces, la végétation a de nouveau été coupée puis exportée fin octobre 2012 et fin septembre 2013, dans ce carré permanent et une bande périphérique (2 m en 2012 et 3 m en 2013).
L’étude de ce carré permanent chaque année a pour but de suivre la dynamique du géranium sanguin (Geranium sanguineum) et de la végétationsuite à ces interventions.
Date du relevé | 10/062011 | 08/062012 | 05/062013 | 04/062014 | 04/062015 | 09/062016 | 01/062017 | 06/062018 |
Surface : 3 m x 3 m | ||||||||
Recouvrement total | 100 % | 98 % | 95 % | 99 % | 99 % | 100 % | 100 % | 100 % |
Hauteur moyenne | 80 cm | 30 cm | 25 cm | 25 cm | 30 cm | 35 cm | 40 cm | 60 cm |
Hauteur maximum | 150 cm | 95 cm | 80 cm | 96 cm | 85 cm | 107 cm | 100 cm | 132 cm |
Rubus sp. | 4 | 3 | 2 | 2 | 2 | 2 | 3 | 3 |
Geranium sanguineum | 3 | 3 | 4 | 4 | 4 | 4 | 4 | 4 |
Pteridium aquilinum (a)Nombre de frondesHauteur maximale en cm | 333150 | 35862 | 23662 | 23047 | 2/(1)1546 | 2/(+)1549 | 2/(1)565 | 1/(+)480 |
Galium cf. verum (b) | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 | 2 |
Rubia peregrina | 3 | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 | 3 | 3 |
Poterium sanguisorba (Sanguisorba minor) | + | + | + | + | + | 1 | + | |
Hedera helix s. l. | 2 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 | 2 |
Ligustrum vulgare | + | i | + | + | + | + | + | |
Cytisus scoparius | 2 | i | 1 | 1 | 2 | 3 | 3 | |
Festuca gr. rubra | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Brachypodium rupestre | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Ranunculus acris | i | |||||||
Dactylis glomerata | + | 3 | 3 | 3 | 2 | 2 | 1 | 1 |
Carex arenaria | + | + | + | + | 1 | 1 | + | + |
Poa pratensis | + | + | + | + | ||||
Euphorbia segetalis subsp. portlandica (Euphorbia portlandica) | 1 | 1 | 1 | 1 | ||||
Stellaria media | 1 | + | + | |||||
Luzula campestris | + | + | 1 | + | 1 | + | + | |
Crepis capillaris | + | + | 1 | 1 | 1 | i | ||
Jacobaea vulgaris (Senecio jacobaea) | 1 | 1 | 2 | 2 | 1 | |||
Cardamine hirsuta | 1 | + | ||||||
Lysimachia arvensis (Anagallis arvensis) | 1 | 1 | i | |||||
Sonchus oleraceus | 1 | + | + | |||||
Fumaria capreolata | + | |||||||
Sonchus asper | 1 | + | + | |||||
Anthoxanthum odoratum | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | + | |
Senecio sylvaticus | + | + | 1 | i | ||||
Geranium purpureum | + | 1 | 1 | + | ||||
Silene nutans | + | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 | |
Geranium molle | i | |||||||
Elytrigia cf. acuta (Elytrigia cf. atherica) | 1 | 1 | 1 | + | + | + | + | |
Poa annua | 1 | |||||||
Lolium perenne | + | + | + | i | ||||
Arenaria leptoclados | + | i | 1 | |||||
Urtica dioica | + | |||||||
Vicia sativa s. l. | + | + | 1 | 1 | 1 | + | + | |
Anthriscus sylvestris | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | |
Agrostis cf. stolonifera | + | 1 | + | 1 | + | + | ||
Hypochoeris radicata | + | 1 | 2 | 1 | 1 | |||
Hyacinthoides non-scripta | i | i | i | i | ||||
Holcus lanatus | i | + | + | + | + | + | ||
Prospero autumnale (Scilla autumnalis) | + | + | + | + | + | + | ||
Cerastium fontanum | + | 1 | 1 | 1 | + | |||
Aphanes australis | + | + | ||||||
Bromus gr. hordeaceus | i | + | + | |||||
Rumex acetosella | i | 1 | + | + | + | |||
Plantago coronopus | i | i | ||||||
Plantago lanceolata | + | |||||||
Myosotis ramosissima | i | |||||||
Aira caryophyllea s. l. | + | |||||||
Ranunculus bulbosus | 1 | + | i | i | ||||
Daucus carota | + | 1 | 1 | 1 | 1 | |||
Raphanus raphanistrum subsp. landra | + | |||||||
Jasione montana s. l. | i | 1 | 1 | |||||
Lotus corniculatus | i | i | i | |||||
Cerastium glomeratum | + | |||||||
Erigeron sp. (Conyza sp.) (c) | + | |||||||
Viola riviniana | i | + | ||||||
Polygala cf. vulgaris (b) | + | |||||||
Centaurium erythraea | 1 | |||||||
Avenula pubescens | + | + | + | + | ||||
Teucrium scorodonia | i | + | + | |||||
Veronica chamaedrys | i | + | ||||||
Trifolium occidentale | + | |||||||
Nombre total de taxons | 14 | 36 | 38 | 45 | 41 | 41 | 32 | 28 |
(a) Le premier chiffre de cette ligne correspond aux frondes de l’année et le second, entre parenthèses, aux frondes mortes de l’année précédente présentes dans ce carré permanent au mois de juin.
(b) A l’état végétatif.
(c) Très jeunes pieds.
Comparaison des données recueillies en 2017 et 2018
Recouvrement total et hauteur de la végétation
Depuis 2016, la végétation recouvre entièrement le sol dans ce carré permanent, comme le montre la valeur du recouvrement total de la végétation qui est maximale. La hauteur moyenne de la végétation a augmenté de 20 cm en un an et la hauteur maximale de 32 cm. Cette évolution est due à la croissance du genêt à balai (Cytisus scoparius). La végétation reste toutefois moins haute qu’elle ne l’était ici en 2011 avant toute intervention.
Evolution du nombre total de taxons
Le nombre total de taxons présents dans le carré permanent n°4 est passé de 32 en 2017 à 28 en 2018. Bien qu’il ait diminué, ce nombre est encore égal au double de celui qui avait été relevé en 2011 avant toute intervention (ce nombre était de 14 taxons en 2011). Le nombre de taxons le plus élevé a été observé ici en 2014, l’année suivant la seconde intervention, avec un record de 45 taxons.
Apparition de taxons
Aucune espèce nouvelle n’a été observée dans ce carré permanent en 2018, mais trois espèces qui n’avaient pas été revues ici en 2017 ont été observées de nouveau en 2018 : le céraiste commun (Cerastium fontanum), la véronique petit chêne (Veronica chamaedrys) et la violette commune (Viola riviniana). Cette dernière espèce n’avait pas été revue ici depuis 2014.
Disparition de taxons
Sept espèces présentes ici en 2017 n’ont pas été revues en 2018. Il s’agit de l’euphorbe de Portland (Euphorbia segetalis subsp. portlandica), de la porcelle enracinée (Hypochoeris radicata), de la petite oseille (Rumex acetosella), de la germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia), du crépis verdâtre (Crepis capillaris), du ray-grass anglais (Lolium perenne) et de la jacinthe des bois (Hyacinthoides non-scripta).
Les deux premières espèces avaient été observées ici en faible quantité, les deux suivantes en très faible quantité et les trois dernières n’étaient représentées chacune que par un seul pied.
Initialement en 2011, ces sept espèces étaient absentes du carré permanent n°4. Elles avaient pu apparaître ici grâce à l’ouverture du milieu due aux interventions. La disparition de la plupart de ces espèces est vraisemblablement liée à la fermeture du milieu résultant notamment de la croissance du genêt à balai (Cytisus scoparius).
Taxons ayant progressé
D’après la comparaison des relevés réalisés en 2017 et 2018, aucun taxon n’a progressé dans ce carré permanent.
Taxons ayant régressé
La comparaison des informations recueillies en 2017 et 2018 montre que trois espèces ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance dans le carré permanent n°4 : la petite pimprenelle (Poterium sanguisorba), la flouve odorante (Anthoxanthum odoratum) et la fougère aigle (Pteridium aquilinum). Dans ce carré permanent, la fougère aigle (Pteridium aquilinum) a régressé de deux coefficients d’abondance-dominance par rapport à 2011.
Remarque
Malgré sa croissance, le genêt à balai (Cytisus scoparius) conserve le même coefficient d’abondance-dominance que l’année dernière. Il convient de remarquer que le coefficient « 3 » correspond à un recouvrement compris entre 25 et 50 %.
Bilan
La végétation est ici plus haute que l’année dernière en raison de la croissance du genêt à balai (Cytisus scoparius), mais elle occupe encore un volume moins important qu’en 2011 avant toute intervention.
Le nombre de taxons présents dans ce carré permanent a encore diminué, mais il est égal au double du nombre initial relevé en 2011.
Malgré sa croissance, le genêt à balai (Cytisus scoparius) conserve ici le même coefficient d’abondance-dominance qu’en 2017. Il est plus abondant qu’en 2011 : il a progressé d’un coefficient d’abondance-dominance par rapport à cette époque.
La garance voyageuse (Rubia peregrina) est ici aussi abondante qu’en 2011.
Les ronces (Rubus sp.) restent ici moins abondantes qu’en 2011 : elles sont dotées du coefficient d’abondance-dominance immédiatement inférieur à celui qu’elles avaient en 2011.
Contrairement aux trois carrés permanents précédents, la fougère aigle (Pteridium aquilinum) est moins abondante ici qu’en 2011 : elle a régressé de deux coefficients d’abondance-dominance par rapport à cette époque.
Malgré la fermeture du milieu, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) reste ici plus abondant qu’initialement avant toute intervention : il a progressé d’un coefficient d’abondance-dominance par rapport à 2011.
3.5. Carré permanent n°5
Le carré permanent n°5 a été implanté en juin 2012 au sein d’une très belle population de trèfle raide (Trifolium strictum)située en bordure d’un chemin arrière-dunaire. Il est destiné au suivi de cette espèce protégée en ex-Basse-Normandie. Actuellement, la Grande Île de Chausey serait la seule localité d’ex-Basse-Normandie où cette espèce subsisterait encore (C. ZAMBETTAKIS et M. PROVOST, 2009).
La végétation de ce carré permanent et une bande attenante ont été coupées fin octobre 2012, fin juillet 2013 et en septembre de 2014 à 2017. L’étude de ce carré permanent chaque année est destinée à suivre la dynamique du trèfle raide (Trifolium strictum).
Aux printemps 2014 et 2016, la végétation de ce carré permanent a été accidentellement gyrobroyée peu de temps avant son étude.
Date du relevé | 06/062012 | 06/062013 | 04/062014 | 03/062015 | 08/062016 | 29/052017 | 07/062018 |
Surface : 4 m x 2 m | |||||||
Recouvrement total | 99 % | 100 % | 100 % (a) | 100 % | 100 %(a) | 99 % | 99 % |
Hauteur moyenne | 7 cm | 15 cm | 4 cm | 12 cm | 5 cm | 7 cm | 15 cm |
Hauteur maximum | 55 cm | 98 cm | 22 cm | 60 cm | 21 cm | 81 cm | 108 cm |
Trifolium strictumNombre de tiges | 2(b) | 171 | 1195 | 2578 | (b) | 1121 | 1275 |
Dactylis glomerata | 2 | 2 | 2 | 2 | 1 | 2 | 2 |
Plantago lanceolata | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Poterium sanguisorba (Sanguisorba minor) | 2 | 2 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Galium cf. verum (c) | 2 | 2 | 1 | 2 | 2 | 3 | 2 |
Trifolium striatum | 2 | 1 | 1 | 2 | + | 1 | 1 |
Trisetum flavescens | 1 | 1 | 1 | 1 | + | + | 1 |
Agrostis cf. stolonifera/capillaris (c) | 2 | 2 | 2 | 1 | 1 | 2 | 3 |
Lolium perenne | 1 | 1 | 1 | 1 | + | 1 | 1 |
Lotus corniculatus | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Rumex acetosella | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Hypochoeris radicata | 1 | 1 | 1 | 2 | 1 | 2 | 2 |
Jacobaea vulgaris (Senecio jacobaea) | 1 | 1 | 1 | 1 | + | 1 | 1 |
Trifolium dubium | + | + | 1 | 1 | + | + | |
Convolvulus arvensis | 1 | 1 | + | 1 | 1 | 1 | 2 |
Vicia sativa s. l. | 1 | + | + | 1 | i | 1 | + |
Rosa spinosissima (Rosa pimpinellifolia) | 1 | 1 | + | 1 | 1 | 1 | 1 |
Raphanus raphanistrum subsp. landra | 1 | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Poa pratensis | + | + | + | + | i | 1 | 1 |
Geranium molle | + | + | 1 | + | i | + | i |
Prospero autumnale (Scilla autumnalis) | 1 | 1 | + | 1 | 1 | 1 | |
Trifolium scabrum | + | 1 | 1 | i | |||
Crepis capillaris | 1 | 2 | 2 | 2 | 1 | 1 | 2 |
Anthoxanthum odoratum | 1 | 2 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Brachypodium rupestre | 2 | 2 | 2 | 1 | 1 | 2 | 1 |
Festuca gr. rubra | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 |
Luzula campestris | + | 1 | + | + | i | + | + |
Ranunculus bulbosus | + | + | |||||
Veronica chamaedrys | 1 | 1 | + | 1 | 1 | 1 | 1 |
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta) | + | + | i | + | + | ||
Cuscuta epithymum | + | + | 1 | + | |||
Trifolium campestre | + | 1 | 1 | ||||
Trifolium glomeratum | i | + | i | ||||
Veronica arvensis | + | ||||||
Medicago minima | 1 | 1 | i | i | i | ||
Geranium purpureum | i | ||||||
Bromus gr. hordeaceus | i | i | + | ||||
Arenaria leptoclados | + | i | + | i | |||
Aphanes australis | + | ||||||
Plantago coronopus | i | + | |||||
Medicago polymorpha | + | + | |||||
Medicago lupulina | + | ||||||
Erigeron sp. (Conyza sp.) (c) | + | ||||||
Bellis perennis | 1 | ||||||
Lagurus ovatus | i | ||||||
Daucus carota | i | + | |||||
Conopodium majus | i | ||||||
Carex arenaria | + | ||||||
Nombre total de taxons | 40 | 29 | 35 | 33 | 29 | 34 | 33 |
(a) Dont litière constituée de l’accumulation de végétaux coupés = 30 % en 2014 et 40 % en 2016. Elle a été enlevée afin de pouvoir étudier le carré permanent.
(b) En 2012, le nombre de tiges de trèfle raide (Trifolium strictum) n’a pas pu être compté car ce trèfle formait alors une population abondante et très dense. Le comptage, par ailleurs trop long, aurait risqué d’endommager les trèfles qui étaient imbriqués les uns dans les autres.En 2014, les inflorescences ont été accidentellement coupées en partie ou totalement. En 2016, aucun pied de trèfle raide (Trifolium strictum) n’a été observé dans ce carré permanent accidentellement coupé de nouveau.
(c) A l’état végétatif.
Comparaison des données recueillies en 2017 et 2018
Recouvrement total et hauteur de la végétation
La valeur du recouvrement total de la végétation est identique à celle de l’année dernière ; elle est presque maximale. La hauteur moyenne de la végétation a augmenté de 8 cm et la hauteur maximale de 27 cm. La hausse de la hauteur moyenne de la végétation résulte notamment de la présence ici en 2018 d’inflorescences de ravenelle maritime (Raphanus raphanistrum subsp. landra) plus nombreuses que l’année dernière. L’augmentation de la hauteur maximale de la végétation est due à la présence d’une inflorescence de ravenelle maritime (Raphanus raphanistrum subsp. landra) de plus grande taille en 2018 qu’en 2017 à la même époque.
Evolution du nombre total de taxons
Le nombre total de taxons observés dans le carré permanent n°5 est passé de 34 en 2017 à 33 en 2018. Rappelons que le nombre initial relevé ici en 2012 était de 40 taxons. Il s’agit de la plus forte valeur recensée dans ce carré permanent.
Apparition de taxons
Deux espèces nouvelles pour le carré permanent n°5 ont été observées en 2018 : la laîche des sables (Carex arenaria) et le conopode dénudé (Conopodium majus). La première espèce a été observée en très faible quantité et un seul pied de la seconde a été recensé ici.
Quatre taxons qui n’avaient pas été revus ici depuis plusieurs années ont été observés de nouveau en 2018 : le brome mou (Bromus gr. hordeaceus), le trèfle aggloméré (Trifolium glomeratum), le trèfle scabre (Trifolium scabrum) et la sabline à rameaux fins (Arenaria leptoclados). Le premier taxon a été observé en très faible quantité et un pied seulement de chacun des trois autres taxons a été noté ici. Les deux premiers taxons n’avaient pas été revus au sein de ce carré permanent depuis 2014 et les deux suivants depuis 2015. A l’exception du brome mou (Bromus gr. hordeaceus), qui est considéré comme annuel à bisannuel par certains auteurs, les trois autres taxons sont annuels.
Disparition de taxons
Sept espèces observées en 2017 n’ont pas été revues en 2018. Il s’agit de la scille d’automne (Prospero autumnale), de la pâquerette (Bellis perennis), du trèfle douteux (Trifolium dubium), de la vesce hérissée (Ervilia hirsuta), du plantain corne de cerf (Plantago coronopus), de la luzerne naine (Medicago minima) et de la queue de lièvre (Lagurus ovatus).
Les deux premières espèces avaient été observées en faible quantité, les trois suivantes en très faible quantité et les deux dernières n’étaient représentées que par un seul pied chacune. Alors que les deux premières espèces sont vivaces et que le plantain corne de cerf (Plantago coronopus) peut être annuel, bisannuel ou vivace (selon certains auteurs), les quatre autres espèces sont annuelles.
Taxons ayant progressé
D’après la comparaison des relevés de 2017 et 2018, six taxons ont progressé d’un coefficient d’abondance-dominance au sein de ce carré permanent. Il s’agit de l’avoine dorée (Trisetum flavescens), de l’agrostide stolonifère/agrostide commune (Agrostis cf. stolonifera/Agrostis cf. capillaris) (à l’état végétatif), du liseron des champs (Convolvulus arvensis), du crépis verdâtre (Crepis capillaris), de la fétuque rouge (Festuca gr. rubra) et de la carotte sauvage (Daucus carota).
Bien que le trèfle raide (Trifolium strictum) conserve le même coefficient d’abondance-dominance que l’année dernière, le nombre de tiges a pourtant un peu plus que doublé ; ce nombre est passé de 121 en 2017 à 275 en 2018. En raison de la sécheresse, les pieds étaient de petite taille, comme l’année dernière. C’est dans ce secteur de la Grande île que le trèfle raide (Trifolium strictum) a le moins souffert de la sécheresse.
Taxons ayant régressé
La comparaison des données collectées en 2017 et 2018 montre que cinq taxons ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance dans le carré permanent n°5 : le gaillet vrai (Galium verum), la vesce cultivée (Vicia sativa s.l.), le géranium mou (Geranium molle), le brachypode rupestre (Brachypodium rupestre) et la cuscute du thym (Cuscuta epithymum).
Remarque
Les pieds de ravenelle maritime (Raphanus raphanistrum subsp. landra) et de séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris) ont été éliminés du carré permanent juste après son étude en les tranchant sous le collet.
Étant donné que les grandes rosettes de la ravenelle maritime (Raphanus raphanistrum subsp. landra) risquent d’empêcher le développement du trèfle raide (Trifolium strictum), il est souhaitable d’éliminer systématiquement cette plante dans tout le secteur du tombolo où croît le trèfle raide (Trifolium strictum), en tranchant les rosettes sous le collet avec une lame coupante (voir page 44 les préconisations de gestion concernant cette espèce).
Bilan
Le nombre de taxons présents dans ce carré permanent est élevé, même s’il est plus faible qu’en 2012. Deux espèces nouvelles pour le carré n°5 ont été observées en 2018.
Le nombre de tiges de trèfle raide (Trifolium strictum) a un peu plus que doublé ici par rapport à l’année dernière. Ce nombre est passé de 121 en 2017 à 275 en 2018.
La ravenelle maritime (Raphanus raphanistrum subsp. landra) dont les rosettes risquent d’empêcher le trèfle raide (Trifolium strictum) de se développer est à éliminer dans le secteur du tombolo où ce dernier est présent.
3.6. Carré permanent n°6
Ce carré permanent a été installé en juin 2012 au sein d’une parcelle située au nord de Château Renault, dans un secteur qui avait été décapé superficiellement en 2006 lors de la création du lagunage. Ce carré comporte deux espèces protégées en ex-Basse-Normandie, le trèfle raide (Trifolium strictum) et le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei).
Il convient de remarquer qu’il est exceptionnel de trouver ces deux espèces en mélange. L’étude de ce carré permanent au fil des années est destinée au suivi de la dynamique de ces deux espèces à très forte valeur patrimoniale.
Fin juillet 2013 et en septembre 2016, la végétation de ce carré permanent et du secteur dans lequel il est implanté a été coupée à la tondeuse. Les végétaux ainsi coupés ont ensuite été ramassés au râteau et exportés.
Fin juillet 2014 et en septembre 2015 et 2017, la végétation de la partie sèche de la parcelle et du carré permanent a été coupée et exportée avec une tondeuse.
Date du relevé | 05/062012 | 05/062013 | 03/062014 | 02/062015 | 08/062016 | 30/052017 | 05/062018 |
Surface : 3 m x 3 m | |||||||
Recouvrement total | 95 % | 98 % | 100 % | 99 % | 99 % | 98 % | 99 % |
Hauteur moyenne | 13 cm | 10 cm | 10 cm | 14 cm | 18 cm | 10 cm | 12 cm |
Hauteur maximum | 82 cm | 57 cm | 51 cm | 60 cm | 63 cm | 49 cm | 93 cm |
Trifolium bocconeiNombre de pieds | 186 | 1126 | 2>1000 | 1133 | 2280 | 2726 | 2>1000 |
Trifolium strictumNombre de pieds | 111 | 110 | 1119 | +6 | 112 | 141 | 182 |
Anthoxanthum odoratum | 2 | 3 | 2 | 2 | 3 | 2 | 2 |
Vulpia bromoides | 2 | 2 | 1 | 2 | 1 | 1 | 1 |
Agrostis cf. stolonifera (a) | 2 | 2 | 2 | 3 | 2 | 2 | 2 |
Trifolium arvense | 3 | 2 | 3 | 1 | 2 | 2 | 2 |
Lysimachia arvensis (Anagallis arvensis) | 2 | + | 2 | 1 | 1 | 1 | |
Ornithopus perpusillus | 2 | 2 | 2 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Plantago coronopus | 3 | 2 | 2 | 3 | 2 | 2 | 2 |
Bryophytes | 4 | 3 | 3 | 4 | 4 | 4 | 5 |
Trifolium campestre | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | 1 | 2 |
Hypochoeris radicata | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 |
Trifolium glomeratum | 2 | 2 | 3 | 1 | 2 | 2 | 2 |
Bromus gr. hordeaceus | 1 | + | + | + | + | + | + |
Rumex acetosella | 1 | 1 | 1 | 2 | 1 | 2 | 2 |
Plantago lanceolata | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Lotus hispidus (Lotus subbiflorus) (b) | 1 | + | 1 | 1 | 1 | + | 2 |
Dactylis glomerata | 1 | 1 | + | + | + | 1 | + |
Trifolium striatum | 1 | + | 1 | 1 | 2 | 1 | 1 |
Vicia sativa s. l. | + | ||||||
Trifolium dubium | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | + | + |
Erodium cicutarium | + | i | + | ||||
Aira caryophyllea s. l. | + | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 |
Trifolium scabrum | + | + | |||||
Geranium molle | i | ||||||
Crepis capillaris | + | 1 | + | 1 | + | ||
Poa pratensis | i | + | |||||
Centaurium erythraea | + | 1 | i | ||||
Lotus angustissimus (b) | i | ? | ? | ? | ? | ? | ? |
Vicia lathyroides | + | + | 1 | + | 1 | 1 | 1 |
Trifolium subterraneum | 1 | 1 | + | 1 | + | 1 | |
Trifolium micranthum | + | ||||||
Holcus lanatus | + | ||||||
Trifolium repens | + | ||||||
Echium vulgare | 1 | + | 1 | ||||
Anisantha cf. diandra | + | + | + | + | |||
Nombre total de taxons | 30 | 30 | 26 | 28 | 26 | 27 | 26 |
(a) A l’état végétatif.
(b) Lors de la réalisation du relevé en 2012, seuls quelques fruits étaient suffisamment formés pour bien distinguer Lotus hispidus (Lotus subbiflorus) de Lotus angustissimus ; il est donc possible que cette dernière espèce ait été quelque peu sous-estimée. Absence de fruits formés lors du relevé de 2013 à 2018.
Comparaison des données recueillies en 2017 et 2018
Remarques
Lors de la réalisation du relevé en 2018, la végétation de ce carré permanent et de toute la partie décapée en 2006 – et donc de tout le secteur où le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) et le trèfle raide (Trifolium strictum) croissent ici – était déjà fortement desséchée en raison de la sécheresse. Un tel degré de dessèchement aussi précoce n’avait pas encore été observé ici depuis 2012.
L’étude de ce carré permanent a été particulièrement délicate en 2018, car beaucoup de plantes étaient déjà « grillées » et recroquevillées, rendant ainsi leur identification difficile. Il est possible que certaines espèces soient passées inaperçues et que d’autres aient été sous-estimées.
Recouvrement total et hauteur de la végétation
La valeur du recouvrement total de la végétation a très légèrement augmenté et presque atteint sa valeur maximale. La hauteur moyenne de la végétation a augmenté de 2 cm et la hauteur maximale de 44 cm. En 2018, cette dernière valeur est liée à la présence d’une inflorescence de vipérine commune (Echium vulgare), alors qu’en 2017 à la même époque elle était due à une inflorescence d’agrostide stolonifère (Agrostis stolonifera).
Evolution du nombre total de taxons
Le nombre total de taxons présents dans le carré permanent n°6 est passé de 27 en 2017 à 26 en 2018. La plus forte valeur avait été observée ici en 2012 et 2013 avec un total de 30 taxons.
Apparition de taxons
Aucune espèce nouvelle n’a été observée dans ce carré permanent en 2018.
Disparition de taxons
Le crépis verdâtre (Crepis capillaris), qui est annuel à bisannuel, avait été observé en très faible quantité en 2017 ; il n’a pas été revu cette année au sein du carré permanent n°6.
Taxons ayant progressé
La comparaison des relevés réalisés en 2017 et 2018 montre que sept taxons ont progressé dans le carré permanent n°6 : le lotier hispide (Lotus hispidus), le trèfle champêtre (Trifolium campestre), la porcelle enracinée (Hypochoeris radicata), la canche caryophyllée (Aira caryophyllea s. l.), le trèfle souterrain (Trifolium subterraneum), la vipérine commune (Echium vulgare), et les bryophytes.
Le premier taxon a progressé de deux coefficients d’abondance-dominance et les six autres d’un seul coefficient.
Bien que le trèfle raide (Trifolium strictum) et le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) soient dotés du même coefficient d’abondance-dominance qu’en 2017, leurs effectifs ont augmenté ici.
Le nombre de pieds de trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) est passé de 726 en 2017 à plus de 1000 en 2018.
Début juin 2018, les pieds de trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) sont nombreux ici mais de petite taille ; ils ont souffert de la sécheresse. De nombreux individus sont mal formés et portent des inflorescences avortées. Toutefois, on note aussi la présence de quelques individus vigoureux et de taille normale. Par conséquent, on peut supposer que la production de graines sera faible cette année.
Le trèfle raide (Trifolium strictum) est passé de 41 pieds en 2017 à 82 pieds en 2018. Début juin 2018, les pieds sont également de faible taille et certains d’entre eux sont déjà entièrement desséchés sans avoir pu produire de graines.
La pluviosité du début du printemps 2018 a dû être favorable au développement de ces deux espèces, mais les fortes chaleurs à partir de la fin avril, une faible pluviosité ici en mai, semble-t-il (d’après Arnaud Antoine, les orages qui ont arrosé le continent auraient épargné Chausey), le vent qui a souvent soufflé et l’aridité du sol dans la zone qui avait été décapée (substrat sablonneux, en pente, comportant un ancien réseau de drains), expliquent ce dessèchement précoce de la végétation.
Taxons ayant régressé
D’après la comparaison des informations recueillies en 2017 et 2018, le dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) a régressé d’un coefficient d’abondance-dominance.
Bilan
Le trèfle raide (Trifolium strictum) est passé ici de 41 pieds en 2017 à 82 pieds en 2018. Le nombre de pieds a doublé.
Le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) est passé ici de 726 pieds en 2017 à plus de 1000 pieds en 2018.
Par rapport à l’année dernière, les effectifs du trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) et du trèfle raide (Trifolium strictum) ont nettement augmenté ici, mais étant donné que ces deux espèces annuelles ont précocement souffert de la sécheresse, la production de graines a dû être faible cette année.
3.7. Carré permanent n°7
Comme le carré précédent, le carré permanent n°7 a été implanté en 2012 dans la parcelle située au nord de Château Renault, dans un secteur qui avait été décapé superficiellement en 2006 mais où la végétation était un peu plus dense et donc moins favorable au trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) et au trèfle raide (Trifolium strictum), tous deux protégés en ex-Basse-Normandie.
A titre expérimental et dans le but de favoriser ces deux espèces protégées, nous avons donc préconisé un décapage très superficiel de ce carré permanent et d’une bande périphérique de 10 cm avec la mise à nu du sol en arrachant la végétation (racines et parties souterraines comprises) et en évitant d’enlever de la terre, celle-ci contenant le stock de graines. Nous avons également conseillé de secouer sur place les plantes arrachées afin de ne pas évacuer de sol et donc de graines. Le décapage de ce carré permanent a été effectué fin septembre 2012.
Comme pour le carré n°6, fin juillet 2013 et en septembre 2016, la végétation de ce carré permanent et du secteur dans lequel il est implanté a été coupée à la tondeuse et les végétaux ainsi coupés ont ensuite été ramassés au râteau et exportés.
Fin juillet 2014 et en septembre 2015 et 2017, la végétation de ce carré permanent et du reste de la partiesèche de la prairie a été coupée et exportée à la tondeuse.
Le suivi diachronique de ce carré permanent est surtout destiné à étudier la dynamique du trèfle de Boccone (Trifolium bocconei)et du trèfle raide (Trifolium strictum), suite au décapage de 2012.
Date du relevé | 07/062012 | 04/062013 | 02/062014 | 02/062015 | 07/062016 | 30/052017 | 04/062018 |
Surface : 3 m x 3 m | |||||||
Recouvrement total | 98 % | 70 % | 97 % | 98 % | 99 % | 99 % | 100 % |
Hauteur moyenne | 20 cm | 5 cm | 7 cm | 12 cm | 12 cm | 10 cm | 12 cm |
Hauteur maximum | 60 cm | 35 cm | 44 cm | 58 cm | 69 cm | 52 cm | 62 cm |
Agrostis cf. stolonifera | 4 | 1 | 1 | 3 | 2 | 2 | 1 |
Anthoxanthum odoratum | 2 | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Trifolium arvense | 2 | 2 | 2 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Bromus gr. hordeaceus | 1 | 1 | + | + | + | ||
Vulpia bromoides | 2 | 2 | 2 | 2 | 1 | 1 | 1 |
Plantago coronopus | 2 | 1 | 2 | 2 | 2 | 3 | 2 |
Hypochoeris radicata | 1 | + | 1 | 1 | 1 | 2 | 1 |
Erodium cicutarium | 1 | 1 | + | 1 | |||
Lotus hispidus (Lotus subbiflorus) (a) | 1 | 2 | 2 | 1 | 2 | + | 1 |
Rumex acetosella | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Plantago lanceolata | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Trifolium campestre | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | 1 | 1 |
Silene latifolia | + | ||||||
Lysimachia arvensis (Anagallis arvensis) | 1 | 2 | + | 1 | + | 1 | + |
Bryophytes | 4 | 2 | 3 | 2 | 5 | 5 | |
Ornithopus perpusillus | 1 | 2 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Trifolium dubium | + | + | + | 1 | 1 | 1 | 1 |
Aira caryophyllea s. l. | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Dactylis glomerata | + | ||||||
Trifolium striatum | 1 | 1 | 2 | 2 | 3 | 2 | 2 |
Trifolium glomeratum | 1 | 3 | 4 | 2 | 4 | 2 | 2 |
Vicia lathyroides | i | + | + | i | + | + | |
Trifolium subterraneum | 1 | 1 | 2 | 1 | 2 | 1 | 2 |
Arenaria leptoclados | + | + | + | ||||
Centaurium erythraea | + | + | i | 1 | |||
Anisantha diandra | i | + | |||||
Trifolium bocconeiNombre de pieds | +4 | 111 | 189 | 175 | 2242 | 113 | 1172 |
Polycarpon tetraphyllum s. l.Nombre de pieds | +7 | 147 | +6 | ||||
Geranium molle | i | ||||||
Trifolium scabrum | + | + | + | + | |||
Trifolium micranthum | + | ||||||
Sagina apetala | + | + | i | ||||
Juncus bufonius s. l. | + | ||||||
Trifolium strictumNombre de pieds | +4 | i1 | i1 | ||||
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta) | + | ||||||
Echium vulgare | i | i | |||||
Crepis capillaris | i | + | |||||
Nombre total de taxons | 30 | 27 | 28 | 25 | 25 | 23 | 21 |
(a) Absence de fruits formés lors de la réalisation du relevé de 2013 à 2018.
Comparaison des données recueillies en 2017 et 2018
Remarque
Comme dans le carré permanent précédent, la végétation était ici également déjà particulièrement desséchée début juin 2018. L’étude de ce carré permanent s’est avérée ici aussi délicate, car beaucoup de plantes étaient littéralement « grillées » et recroquevillées, rendant ainsi leur identification difficile. Ainsi, certaines espèces ont pu être sous estimées tandis que d’autres ont pu passer inaperçues.
Recouvrement total et hauteur de la végétation
Le recouvrement total de la végétation a très légèrement augmenté par rapport à l’année dernière ; il a atteint sa valeur maximale. La hauteur moyenne de la végétation a augmenté de 2 cm et la hauteur maximale de 10 cm. La hausse de cette dernière valeur est due à la présence d’une inflorescence de porcelle enracinée (Hypochoeris radicata) de plus grande taille en 2018 qu’en 2017 à la même époque.
Evolution du nombre total de taxons
Le nombre total de taxons présents dans le carré permanent n°7 est passé de 23 en 2017 à 21 en 2018. Le nombre initial relevé ici en 2012 avant le décapage était de 30 taxons, ce qui correspond à la plus forte valeur observée dans ce carré permanent.
Apparition de taxons
Aucune espèce nouvelle n’a été observée dans le carré permanent n°7 en 2018, mais une espèce annuelle, la gesse fausse gesse (Vicia lathyroides), qui n’avait pas été revue ici en 2017, a de nouveau été observée en très faible quantité en 2018.
Disparition de taxons
Trois taxons présents dans le carré permanent n°7 en 2017 n’ont pas été revus en 2018 : le brome à deux étamines (Anisantha diandra), le crépis verdâtre (Crepis capillaris) et la vipérine commune (Echium vulgare). En 2017, les deux premières espèces avaient été observées en très faible quantité et la dernière espèce n’était représentée que par un seul pied. Le brome à deux étamines (Anisantha diandra) est annuel, le crépis verdâtre (Crepis capillaris) est annuel à bisannuel et la vipérine commune (Echium vulgare) est bisannuelle.
Taxons ayant progressé
La comparaison des relevés de 2017 et 2018 montre que trois espèces ont progressé au sein de ce carré permanent : le lotier hispide (Lotus hispidus), le trèfle souterrain (Trifolium subterraneum) et la petite centaurée (Centaurium erythraea). Les deux premières espèces ont progressé d’un coefficient d’abondance-dominance et la dernière de deux coefficients.
Bien que le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) soit doté du même coefficient d’abondance-dominance que l’année dernière, le nombre de pieds a fortement augmenté ici. Il est passé de 13 pieds en 2017 à 172 pieds en 2018.
Début juin 2018, comme dans le carré permanent précédent, les pieds sont de petite taille, avec des inflorescences généralement peu nombreuses et souvent avortées, ils ont manifestement souffert du manque d’eau. Par conséquent, ici aussi, la production de graines sera vraisemblablement faible cette année.
Taxons ayant régressé
La comparaison des relevés de 2017 et 2018 montre que quatre espèces ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance dans le carré permanent n°7 : l’agrostide stolonifère (Agrostis stolonifera), le plantain corne de cerf (Plantago coronopus), la porcelle enracinée (Hypochoeris radicata) et le mouron des champs (Lysimachia arvensis).
Bilan
La végétation de ce carré permanent recouvre entièrement le sol mais elle reste globalement moins haute qu’en 2012 avant le décapage.
Le nombre de pieds de trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) a fortement augmenté ici par rapport à l’année dernière : ce nombre est passé de 13 en 2017 à 172 en 2018, mais à cause de la sécheresse précoce les individus sont petits et souvent mal développés ; par conséquent, la production de graines sera vraisemblablement faible cette année.
Le trèfle raide (Trifolium strictum) est apparu dans le carré 7 après l’intervention de 2012 ; il n’a été observé ici que de 2014 à 2016 et en très faible quantité.
Le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) a été observé chaque année dans ce carré permanent, en quantité variable, mais toujours plus grande qu’en 2012 avant le décapage.
3.8. Carré permanent n°8
Ce carré permanent a été installé en 2012, sur la dune de Grande Grève, dans un secteur comportant une population de gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) où l’oyat (Ammophila arenaria) était dense.
L’archipel de Chausey constitue la seule localité d’ex-Basse-Normandie où la gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) est connue. Cette espèce n’est pas protégée mais elle figure parmi les taxons menacés de la liste rouge de la flore vasculaire d’ex-Basse-Normandie, dans la catégorie « taxons vulnérables » (liste datant de 2015).
La végétation de ce carré permanent et d’une bande périphérique (réduite à 50 cm en raison des risques d’érosion dans ce secteur) a été fauchée puis évacuée, fin octobre 2012.
Le suivi de ce carré au fil du temps est destiné à nous renseigner notamment sur la dynamique de la gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus)et de la végétationsuite à cette intervention.
Date du relevé | 06/062012 | 04/062013 | 05/062014 | 01/062015 | 08/062016 | 30/052017 | 05/062018 |
Surface : 2 m x 4 m | |||||||
Recouvrement total | 100 % | 60 % | 90 % | 95 % | 97 % | 99 % | 99 % |
Hauteur moyenne | 30 cm | 7 cm | 12 cm | 18 cm | 18 cm | 20 cm | 20 cm |
Hauteur maximum | 70 cm | 60 cm | 65 cm | 76 cm | 84 cm | 77 cm | 91 cm |
Ammophila arenaria | 3 | 2 | 2 | 3 | 3 | 3 | 3 |
Rosa spinosissima (Rosa pimpinellifolia) | 4 | 3 | 3 | 4 | 4 | 4 | 4 |
Lotus corniculatus | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Lathyrus sphaericusNombre de tiges | 191 | +25 | 1551 | 1117 | 1165 | 1116 | 1257 |
Hypochoeris radicata | 3 | 2 | 2 | 2 | 3 | 3 | 2 |
Silene nutans | 2 | 1 | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 |
Jasione montana s. l. | + | 2 | 2 | 2 | 1 | 1 | |
Plantago lanceolata | + | + | 1 | + | 1 | 1 | 1 |
Koeleria glauca | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Vicia sativa s. l. | + | + | 1 | + | + | + | + |
Festuca gr. rubra | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Brachypodium rupestre | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Anthoxanthum odoratum | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Galium cf. verum (b) | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Polypodium interjectum | 1 | + | + | + | 1 | ||
Petroselinum crispum | 1 | 1 | 1 | + | + | + | |
Poterium sanguisorba (Sanguisorba minor) | 1 | 1 | + | 1 | 1 | 1 | 1 |
Geranium purpureum | + | 1 | + | + | |||
Crepis capillaris | + | + | 1 | 1 | + | + | + |
Iris foetidissima | + | + | + | + | + | + | + |
Carex arenaria | + | + | + | + | 1 | 1 | 1 |
Avenula pubescens | 1 | 2 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Rubia peregrina | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 |
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta) | + | + | + | i | + | ||
Elytrigia cf. acuta (Elytrigia cf. atherica) | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Aira caryophyllea s. l. | i | + | + | + | + | 1 | 1 |
Luzula campestris | + | 1 | + | + | + | + | + |
Leontodon saxatilis | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | |
Taraxacum sp. | + | + | i | ||||
Dactylis glomerata | + | + | + | + | + | ||
Convolvulus soldanella (Calystegia soldanella) | + | i | + | + | i | ||
Poa pratensis | + | + | + | + | + | + | |
Trifolium campestre | + | 2 | 1 | 1 | 1 | 1 | |
Lagurus ovatus | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | ||
Rumex acetosella | + | + | + | 1 | 1 | ||
Vulpia fasciculata | + | ||||||
Cuscuta epithymum | 1 | + | + | + | 1 | ||
Cerastium diffusum | + | + | + | ||||
Vicia lathyroides | + | ||||||
Aira praecox | + | + | + | + | + | ||
Jacobaea vulgaris (Senecio jacobaea) | + | i | i | 1 | |||
Euphorbia segetalis subsp. portlandica (Euphorbia portlandica) | 1 | 1 | 1 | + | 1 | ||
Polycarpon tetraphyllum s. l.Nombre de pieds | +5 | +7 | 127 | +18 | |||
Bryophytes | 2 | 2 | 2 | 2 | |||
Pteridium aquilinum (a)Nombre de frondesHauteur maximale en cm | 1342 | 1342 | 1(1)245 | ||||
Hedera helix s. l. | 1 | 1 | 2 | ||||
Bromus gr. hordeaceus | + | + | |||||
Nombre total de taxons | 27 | 30 | 42 | 39 | 42 | 39 | 42 |
(a) Le premier chiffre de cette ligne correspond aux frondes de l’année et le second, entre parenthèses, aux frondes mortes de l’année précédente présentes dans ce carré permanent lors de la réalisation du relevé.
(b) A l’état végétatif.
Comparaison des données recueillies en 2017 et 2018
Recouvrement total et hauteur de la végétation
Le recouvrement total de la végétation est inchangé par rapport à l’année dernière, il a presque atteint sa valeur maximale ; les zones dénudées ont presque disparu.
Par rapport à 2017, la hauteur moyenne de la végétation est inchangée alors que la hauteur maximale a augmenté de 14 cm. En 2018, cette dernière valeur est due à une inflorescence d’avoine pubescente (Avenula pubescens) alors qu’en 2017 elle était liée à l’oyat (Ammophila arenaria).
Evolution du nombre total de taxons
Le nombre total de taxons présents dans ce carré permanent a augmenté par rapport à l’année dernière. Il est passé de 39 en 2017 à 42 en 2018, ce qui correspond à la plus forte valeur observée dans ce carré permanent. Cette valeur avait déjà été atteinte ici en 2014 et 2016. Le nombre initial relevé ici en 2012 avant le fauchage avec exportation était de 27 taxons.
Apparition de taxons
Aucune espèce nouvelle n’est apparue ici cette année, mais cinq taxons qui n’avaient pas été revus en 2017 ont de nouveau été observés ici en 2018 : le séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris), le céraiste à quatre étamines (Cerastium diffusum), le brome mou (Bromus gr. hordeaceus), le polycarpon à quatre feuilles (Polycarpon tetraphyllum s.l.) et le liseron soldanelle (Convolvulus soldanella). Le premier taxon a été observé en faible quantité, les trois suivants en très faible quantité et un seul pied du dernier taxon a été recensé ici.
Parmi ces cinq taxons, deux sont annuels : le céraiste à quatre étamines (Cerastium diffusum) et le polycarpon à quatre feuilles (Polycarpon tetraphyllum s.l.). Le brome mou (Bromus gr. hordeaceus) peut être annuel à bisannuel selon certains auteurs.
Le liseron soldanelle (Convolvulus soldanella) est strictement littoral ; on le trouve habituellement sur la dune mobile.
Dix-huit pieds de polycarpon à quatre feuilles (Polycarpon tetraphyllum s.l.) ont été observés en 2018 dans le carré permanent n°8. Ce taxon annuel a besoin de zones dénudées pour pouvoir se développer. L’ouverture du milieu résultant du fauchage avec exportation de 2012 avait permis son apparition ici. Le polycarpon à quatre feuilles (Polycarpon tetraphyllum s.l.) est protégé en ex-Basse-Normandie. Il est bien implanté dans d’autres secteurs de la Grande Île.
Disparition de taxons
Deux taxons n’ont pas été revus dans le carré permanent n °8 en 2018 : le dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) et le pissenlit (Taraxacum sp.). En 2017, le premier taxon avait été observé en très faible quantité et un seul pied du second taxon avait été recensé ici. Initialement absents en 2012, ces deux taxons avaient pu apparaître ici grâce à l’ouverture du milieu due au fauchage avec exportation de l’automne 2012.
TaxonS ayant progressé
La comparaison des relevés réalisés en 2017 et 2018 montre que six taxons ont progressé d’un coefficient d’abondance-dominance : le polypode intermédiaire (Polypodium interjectum), la garance voyageuse (Rubia peregrina), la vesce hérissée (Ervilia hirsuta), la cuscute du thym (Cuscuta epithymum), l’euphorbe de Portland (Euphorbia segetalis subsp. portlandica) et le lierre (Hedera helix).
La garance voyageuse (Rubia peregrina) est protégée en ex-Basse-Normandie, elle est toutefois abondante sur la Grande Île. Au sein de ce carré permanent, elle est beaucoup plus abondante qu’initialement en 2012 : elle a progressé de deux coefficients d’abondance-dominance.
Bien que la gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) soit dotée du même coefficient d’abondance-dominance que l’année dernière, le nombre de tiges a un peu plus que doublé : il est passé de 116 en 2017 à 257 en 2018.
Début juin 2018, les gesses à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) sont ici globalement de belle taille avec des fruits bien formés. Contrairement à l’année dernière, elles ne semblent pas avoir souffert de la sécheresse ici.
Taxons ayant régressé
D’après la comparaison des données recueillies ici en 2017 et 2018, la porcelle enracinée (Hypochoeris radicata) a régressé d’un coefficient d’abondance-dominance.
Bien que la fougère aigle (Pteridium aquilinum) soit dotée du même coefficient d’abondance-dominance que l’année dernière, le nombre de frondes a diminué : il est passé de 3 en 2017 à 2 en 2018.
Bilan
La végétation de ce carré permanent occupe encore globalement un volume moins important qu’en 2012 avant le fauchage avec exportation.
Depuis 2015, l’oyat (Ammophila arenaria) est ici aussi abondant qu’avant l’intervention de l’automne 2012.
La garance voyageuse (Rubia peregrina) est ici beaucoup plus abondante qu’initialement en 2012 : elle a progressé de deux coefficients d’abondance-dominance.
La fougère aigle (Pteridium aquilinum) est présente ici depuis 2016 seulement.
Le nombre de taxons présents dans ce carré permanent est très élevé. L’ouverture du milieu due au fauchage avec exportation avait permis l’apparition de nombreux taxons, la majorité d’entre eux se maintient encore.
Par rapport à l’année dernière, le nombre de tiges de gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) a plus que doublé ici : il est passé de 116 en 2017 à 257 en 2018. Ce nombre est beaucoup plus élevé qu’en 2012.
La gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) est une espèce annuelle dont le développement est tributaire notamment des conditions météorologiques, ce qui explique les fluctuations des effectifs observés ici d’une année à l’autre.
3.9. Carré permanent n°9
Le carré permanent n°9 a été installé en 2012, dans la partie sud du Grand Romont, au sein d’une petite population de gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus). Il comporte un affleurement rocheux avec quelques zones de sol dénudées par les oiseaux.
Étant donné que le milieu était en train de se fermer et d’évoluer vers le fourré, la végétation du carré a été coupée et exportée début février et fin novembre 2013.
L’étude de ce carré permanent chaque année a pour but de suivre la dynamique de la gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) et de la végétationsuite à ces interventions.
Remarque : contrairement à ce qui était prévu, la végétation de ce carré permanent n’a pas pu être coupée de nouveau en 2016 et 2017.
Date du relevé | 07/062012 | 04/062013 | 05/062014 | 06/062015 | 09/062016 | 31/052017 | 06/062018 |
Surface : 3 m x 5 m | |||||||
Recouvrement total | 60 % | 40 % | 55 % | 50 % | 65 % | 60 % | 65 % |
Hauteur moyenne | 30 cm | 20 cm | 20 cm | 20 cm | 20 cm | 20 cm | 25 cm |
Hauteur maximum | 102 cm | 87 cm | 82 cm | 73 cm | 107 cm | 87 cm | 91 cm |
Dactylis glomerata | 3 | 2 | 2 | 3 | 3 | 3 | 3 |
Rubus sp. | 2 | 2 | 2 | 2 | 3 | 3 | 3 |
Hedera helix s. l. | 2 | 2 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Elytrigia cf. acuta (Elytrigia cf. atherica) | 2 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Plantago coronopus | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Umbilicus rupestris | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Trifolium arvense | 1 | 1 | 1 | + | i | 1 | |
Lathyrus sphaericus Nombre de tiges | 122 | 161 | 149 | 123 | +2 | +2 | +9 |
Galium mollugo s. l. | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 | 1 |
Geranium rotundifolium | 1 | 1 | 2 | 1 | 1 | i | 1 |
Orobanche hederae | + | 1 | |||||
Geranium purpureum | + | 1 | 1 | + | 1 | ||
Bromus gr. hordeaceus | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Prospero autumnale (Scilla autumnalis) | + | 1 | + | + | + | + | |
Agrostis cf. stolonifera | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta) | + | 1 | 1 | 1 | + | + | i |
Cerastium diffusum | + | 1 | 1 | + | + | + | 1 |
Sonchus oleraceus | i | 1 | 2 | 1 | 1 | i | 1 |
Hyacinthoides non-scripta | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Vicia sativa s. l. | + | 1 | 1 | 1 | + | 1 | 1 |
Stellaria media | + | + | + | ||||
Allium vineale | + | 1 | 1 | 1 | + | 1 | 1 |
Beta vulgaris subsp. maritima | i | + | + | ||||
Anthriscus sylvestris | i | ||||||
Myosotis cf. ramosissima (a) | + | + | + | ||||
Trifolium campestre | 1 | ||||||
Carex arenaria | + | + | + | + | |||
Trifolium glomeratum | i | ||||||
Arenaria serpyllifolia s. l. | + | ||||||
Atriplex prostrata | 1 | ||||||
Rumex acetosa | i | ||||||
Nombre total de taxons | 23 | 23 | 29 | 21 | 20 | 20 | 21 |
(a) Desséché lors de la réalisation du relevé.
Comparaison des données recueillies en 2017 et 2018
Recouvrement total et hauteur de la végétation
Le recouvrement total de la végétation a légèrement augmenté par rapport à l’année dernière. La hauteur moyenne de la végétation a augmenté de 5 cm et la hauteur maximale de 4 cm. La hausse de cette dernière valeur est due à la présence ici d’une inflorescence de dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) de plus grande taille en 2018 qu’en 2017 à la même époque.
Remarque : étant donné que ce carré permanent est situé dans une zone en pente et sur un affleurement rocheux, la végétation a particulièrement souffert de la sécheresse. Début juin 2018, les touffes de dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) sont en partie desséchées et certaines ronces (Rubus sp.) ont des rameaux desséchés.
Evolution du nombre total de taxons
Le nombre total de taxons présents dans le carré permanent n°9 est passé de 20 en 2017 à 21 en 2018. La valeur la plus forte a été observée ici en 2014 avec un total de 29 taxons. Rappelons que le nombre initial relevé en 2012 avant toute intervention était de 23 taxons.
Apparition de taxons
Aucune espèce nouvelle n’a été observée ici en 2018, mais trois espèces qui n’avaient pas été revues depuis plusieurs années ont été observées de nouveau : l’orobanche du lierre (Orobanche hederae), le géranium pourpre (Geranium purpureum) et le myosotis hérissé (Myosotis ramosissima). Les deux premières espèces ont été observées en faible quantité et la dernière en très faible quantité. L’orobanche du lierre (Orobanche hederae) n’avait été observée ici qu’en 2012 et les deux autres espèces n’avaient pas été revues ici depuis 2015.
Disparition de taxons
Deux espèces présentes en très faible quantité en 2017 au sein de ce carré permanent n’ont pas été revues en 2018 : la laîche des sables (Carex arenaria) et la scille d’automne (Prospero autumnale).
Taxons ayant progressé
La comparaison des relevés de 2017 et 2018 montre que quatre espèces ont progressé dans le carré permanent n°9 : le trèfle des champs (Trifolium arvense), le géranium à feuilles rondes (Geranium rotundifolium), le laiteron maraîcher (Sonchus oleraceus) et le céraiste à quatre étamines (Cerastium diffusum). Les trois premières espèces ont progressé de deux coefficients d’abondance-dominance et la dernière d’un seul coefficient.
Bien que la gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) conserve le même coefficient d’abondance-dominance, neuf tiges ont été observées en 2018 au lieu de deux en 2017, mais elles étaient entièrement desséchées en raison de la sécheresse. Une gousse, seulement, a été observée cette année et elle contenait uniquement des graines avortées. En 2018, dans le carré permanent n°9, la gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) n’a pas produit de graines.
La gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) était beaucoup plus abondante ici antérieurement, mais le secteur où elle croissait alors a été progressivement colonisé par le dactyle aggloméré (Dactylis glomerata), les ronces (Rubus sp.) et le lierre (Hedera helix). Il est donc souhaitable de couper et exporter la végétation de nouveau pour rouvrir le milieu et recréer ainsi des conditions plus favorables au développement de la gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) (Voir les préconisations de gestion page 45.).
Taxons ayant régressé
D’après la comparaison des données de 2017 et 2018, deux espèces ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance : le gaillet mou (Galium mollugo) et la vesce hérissée (Ervilia hirsuta).
Bilan
Depuis 2016, les ronces (Rubus sp.) sont plus abondantes ici qu’en 2012 avant toute intervention.
Le nombre de tiges de gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) est passé ici de 2 en 2017 à 9 en 2018, mais en raison de la sécheresse la production de graines est nulle en 2018 au sein du carré permanent n°9.
La gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) était beaucoup plus abondante ici auparavant, mais le secteur où elle croissait alors a été colonisé par une végétation concurrente.
Il est donc souhaitable de rouvrir le milieu en coupant et exportant de nouveau la végétation, afin de recréer des conditions plus propices à cette espèce patrimoniale.
3.10. Observations diverses
Comme en 2016 et 2017, parmi les quatre petites populations de trèfle raide (Trifolium strictum) situées non loin de l’Anse aux Chevaux, qui avaient été cartographiées en 2009, seules les deux populations les plus à l’Est ont été revues en 2018 (voir la cartographie de cette espèce dans le rapport de 2009). Elles se situent dans un secteur où le sol est peu épais et la végétation rase, elles ont fortement souffert de la sécheresse cette année.
Rappelons que d’après Arnaud Antoine une des stations qui n’a pas été revue se situait sur le trajet que le tracteur empruntait dans le passé pour se rendre à l’ancienne décharge.
Comme en 2017, parmi les trois petites stations de trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) découvertes ces dernières années à proximité de l’Anse aux Chevaux, seule la station découverte en 2014 a été revue en 2018 (voir la cartographie du rapport de 2014). Elle se situe près d’un affleurement rocheux, dans une zone de passage, là où le sol est peu épais et la végétation très rase.
Quatre pieds de cynoglosse officinale (Cynoglossum officinale), présents en bordure de la barrière délimitant la propriété de la S.C.I., en face du presbytère, juste à côté du bac à ordures (même localisation qu’en 2009, voir la cartographie du rapport de 2009), ont été coupés au printemps 2018, par l’employé chargé du transport des ordures ménagères. Il est souhaitable d’informer cette personne, afin d’éviter que cela ne se reproduise.
La cynoglosse officinale (Cynoglossum officinale) n’est pas protégée, mais elle figure parmi les taxons menacés de la liste rouge de la flore vasculaire d’ex-Basse-Normandie, dans la catégorie « quasi-menacée » et dans la liste rouge des espèces végétales menacées du Massif Armoricain (annexe 2).
3.11. Bilan général
L’oyat (Ammophila arenaria)
- Dans le carré 1, situé sur la dune de l’Anse à Gruel, presque sept ans après que la végétation a été coupée et exportée, l’oyat (Ammophila arenaria) reste ici moins dense qu’avant cette intervention. En 2018, il est encore pourvu du coefficient d’abondance-dominance immédiatement inférieur à celui qui lui avait été attribué en 2011.
- Dans le carré 2, implanté aussi sur la dune de l’Anse à Gruel, depuis 2014, l’oyat (Ammophila arenaria) est aussi abondant qu’en 2011, avant le débroussaillage.
- Dans le carré 3, situé également sur la dune de l’Anse à Gruel, l’oyat (Ammophila arenaria) est beaucoup plus abondant qu’avant l’intervention de 2011 : il a progressé de deux coefficients d’abondance-dominance. En 2018, il est doté du coefficient maximal.
- Dans le carré 8, situé sur la dune de Grande Grève, depuis 2015, l’oyat (Ammophila arenaria) est aussi abondant qu’avant le fauchage avec exportation de 2012.
L’œillet de France (Dianthus gallicus)
- Dans le carré 1, l’œillet de France (Dianthus gallicus) avait régressé dans un premier temps d’un coefficient d’abondance-dominance, suite au fauchage avec exportation. Depuis 2014, il est doté ici du coefficient d’abondance-dominance qu’il avait initialement en 2011, avant cette intervention, et il le conserve encore actuellement, bien que la végétation se soit refermée.
Le géranium sanguin (Geranium sanguineum)
- Dans le carré 2, presque sept ans après le débroussaillage avec exportation, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) est beaucoup plus abondant qu’avant cette intervention : il a progressé de deux coefficients d’abondance-dominance par rapport à 2011.
- Dans le carré 3, depuis 2013, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) est plus abondant ici qu’avant le fauchage avec exportation et il le reste presque sept ans après cette intervention, bien que l’oyat (Ammophila arenaria) et la fougère aigle (Pteridium aquilinum) aient pris de l’ampleur. Par rapport à 2011, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) a progressé ici d’un coefficient d’abondance-dominance.
- Dans le carré 4 (situé près de la base du tombolo), depuis 2013, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) est plus abondant qu’initialement avant toute intervention et il le reste, malgré la fermeture du milieu : il a progressé d’un coefficient d’abondance-dominance par rapport à 2011.
Le Trèfle raide (Trifolium strictum) et le Trèfle de Boccone (Trifolium bocconei)
- Dans le carré 5, situé en bordure d’un chemin arrière-dunaire, le nombre de tiges de trèfle raide (Trifolium strictum) a un peu plus que doublé par rapport à l’année dernière, il est passé de 121 tiges en 2017 à 275 tiges en 2018. C’est dans ce secteur de la Grande Île que le trèfle raide (Trifolium strictum) a le moins souffert de la sécheresse.
La ravenelle maritime (Raphanus raphanistrum subsp. landra), dont les grandes rosettes risquent d’empêcher le trèfle raide (Trifolium strictum) de se développer, est à éliminer dans le secteur du tombolo où ce dernier est présent.
- Dans le carré 6, au nord de Château Renault, les effectifs du trèfle raide (Trifolium strictum) et du trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) ont nettement augmenté : le trèfle raide (Trifolium strictum) est passé de 41 pieds en 2017 à 82 pieds en 2018 et le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) est passé de 726 pieds en 2017 à plus de 1000 pieds en 2018.
- Dans le carré 7, situé également au nord de Château Renault, le nombre de pieds de trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) a fortement augmenté par rapport à l’année dernière : ce nombre est passé de 13 en 2017 à 172 en 2018. Le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) a toujours été observé chaque année dans ce carré permanent, en quantité variable, mais toujours plus grande qu’en 2012 avant le décapage.
Le trèfle raide (Trifolium strictum), apparu dans le carré 7 après le décapage de 2012, n’y a été observé que de 2014 à 2016 et en très faible quantité.
Dans toute la zone décapée en 2006 lors des travaux de lagunage, et donc dans les carrés 6 et 7, la végétation était déjà littéralement « grillée » début juin 2018. Le trèfle raide (Trifolium strictum) et le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) ont particulièrement souffert de la sécheresse, par conséquent, la production de graines a dû être faible en 2018. Étant donné que ces deux trèfles sont annuels, leurs effectifs sont variables d’une année à l’autre. Leur développement est tributaire notamment de la pluviosité.
La gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus)
- Dans le carré 8, sur la dune de Grande Grève, le nombre de tiges de gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) a plus que doublé par rapport à l’année dernière : il est passé de 116 en 2017 à 257 en 2018. Ce nombre est beaucoup plus élevé qu’en 2012, avant le fauchage avec exportation.
Ici en 2018, les pieds de gesse à graines sphérique (Lathyrus sphaericus) sont globalement de taille normale et ne semblent pas avoir souffert de la sécheresse, contrairement à l’année dernière où ils étaient de faible taille.
La gesse à graines sphérique (Lathyrus sphaericus) estune espèce annuelle dont le développement est tributaire notamment des conditions météorologiques, ce qui explique les fluctuations des effectifs observées ici d’une année à l’autre.
- Dans le carré 9, sur le Grand Romont, le nombre de tiges de gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) est passé de 2 en 2017 à 9 en 2018, mais en raison de la sécheresse, contrairement au carré précédent, elles étaient ici totalement desséchées et n’ont pas produit de graines.
La gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus) était beaucoup plus abondante ici auparavant, mais le secteur où elle croissait alors a été colonisé par une végétation concurrente.
Il est souhaitable de couper et exporter de nouveau la végétation du carré 9, afin de rouvrir le milieu et de recréer ainsi des conditions plus favorables au développement de la gesse à graines sphériques (Lathyrus sphaericus).
3.12. Interventions à réaliser en 2018 et préconisations de gestion
Nous intégrons ici les préconisations de gestion qui ont été formulées en juin 2018.
Carrés permanents n°1, 2, 3 et 8
Pas d’intervention.
Matérialisation visuelle des carrés permanents
Il est important de laisser en place en permanence les tiges de plastique rouge enfoncées dans les bornes car elles permettent de retrouver les carrés permanents facilement. Lorsque des interventions sont à effectuer dans certains carrés permanents, il suffit de les retirer temporairement et de les remettre en place une fois les interventions terminées.
Carré permanent n°4
Étant donné que les genêts (Cytisus scoparius) prennent de l’ampleur et pourraient se montrer envahissants, une nouvelle intervention est à envisager. Elle était déjà programmée l’année dernière mais, étant donné qu’elle n’a pas pu avoir lieu, elle est donc à réaliser cette année. La végétation du carré et d’une bande de 3 mètres autour du carré est à couper et exporter ainsi que tous les genêts (Cytisus scoparius) environnants situés entre le carré n°4 et le fourré.
Période de réalisation de la coupe avec exportation : septembre 2018 à février 2019.
Carré permanent n°5
Dans le carré n°5 et sa périphérie, la ravenelle maritime (Raphanus raphanistrum subsp. landra), avec ses grandes rosettes, peut gêner ou même empêcher le développement du trèfle raide (Trifolium strictum). Il est donc souhaitable d’éliminer systématiquement toutes les rosettes de ravenelle maritime (Raphanus raphanistrum subsp. Landra) qui se développent dans la zone où croît le trèfle raide (Trifolium strictum), y compris dans le carré n°5. Pour cela, le plus simple semble de trancher chaque rosette sous le collet, c’est-à-dire légèrement en dessous du niveau du sol, avec un outil tranchant (lame avec manche).
L’élimination des rosettes de ravenelle maritime (Raphanus raphanistrum subsp. landra) est possible toute l’année, mais elle devra être effectuée systématiquement, en plus, en hiver pour préparer un terrain favorable au développement du trèfle raide (Trifolium strictum) qui est annuel.
Il est souhaitable d’arracher les pieds de séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris) présents dans ce secteur.
La population de trèfle raide (Trifolium strictum) du tombolo et le carré n°5 ne doivent pas être fauchés du 1er avril au 15 juillet.
Le carré permanent n°5 ainsi qu’au minimum une bande de 2 m x 2 m x 10 m située dans le prolongement du carré sont à couper en septembre 2018. La végétation coupée est à exporter.
Période de réalisation de la coupe avec exportation : septembre 2018.
Période d’élimination des rosettes de ravenelle maritime : possible toute l’année, mais à faire systématiquement, en plus, en hiver.
Carrés permanents n° 6 et 7 et partie sèche de la prairie sous le château
Il est souhaitable de réaliser une coupe avec exportation dans toute la partie sèche de la prairie (partie décapée en 2006 lors des travaux de lagunage), carrés permanents inclus.
Pas d’intervention spécifique dans les carrés permanents mais la végétation des carrés doit être coupée en même temps que toute la partie sèche de la prairie.
Période de réalisation de la coupe avec exportation : septembre 2018
Carré permanent n°9 (Grand Romont)
En raison de la présence d’une végétation dense dans le secteur où se développait habituellement la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus), il convient d’envisager une intervention dans le carré permanent n°9. Elle était déjà programmée depuis deux ans mais étant donné qu’elle n’a pas pu avoir lieu, elle est donc à réaliser cette année.
La végétation de ce carré permanent et d’une bande périphérique de trois mètres autour du carré est à couper et exporter. Les végétaux ainsi coupés pourront être déposés un peu plus loin sur un fourré de ronces.
Période de réalisation de la coupe avec exportation : de septembre 2018 à février 2019.
Précautions à prendre à chaque fois que la végétation est coupée dans les zones d’affleurements rocheux :
Étant donné l’importance de cette préconisation, bien qu’elle ait été déjà mentionnée dans les rapports précédents, nous la formulons de nouveau ici car elle est toujours d’actualité.
La romulée à petites fleurs (Romulea columnae) se développe souvent en bordure des affleurements rocheux sur un sol très peu épais. Il en est de même pour le trèfle raide (Trifolium strictum) et le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) dans le secteur de l’Anse aux Chevaux.
Ces espèces sont toutes les trois intégralement protégées par la loi et le trèfle raide (Trifolium strictum) ne serait plus présent actuellement en ex-Basse-Normandie qu’à Chausey.
Il convient de prendre quelques précautions à chaque fois que la végétation est coupée dans les zones d’affleurements rocheux où sont présentes ces espèces.
Ces précautions consistent à veiller après chaque coupe à ne pas laisser les résidus végétaux s’accumuler dans ces secteurs. Pour cela, au niveau des affleurements rocheux et de leur pourtour, il est recommandé d’évacuer la végétation coupée, à l’aide d’un râteau, d’une tondeuse à gazon ou de tout autre moyen. En effet, l’accumulation des résidus végétaux dans ces secteurs risquerait d’entraîner à brève échéance la disparition de ces espèces patrimoniales.
La mise en application de cette préconisation est d’une grande importance pour le maintien de ces espèces patrimoniales dans les secteurs d’affleurements rocheux concernés, en particulier dans les secteurs de l’Anse aux Chevaux et en bordure de la chapelle.
Période d’intervention : après chaque coupe, au niveau des affleurements rocheux et de leur pourtour, évacuer la végétation coupée.
Interventions concernant la dune de l’Anse à Gruel
Couper et exporter tous les ajoncs présents sur la dune de l’Anse à Gruel (dans l’enclos) car ils prennent de l’ampleur, notamment au détriment d’espèces patrimoniales comme l’œillet de France (Dianthus gallicus) et le géranium sanguin (Geranium sanguineum).
Couper et exporter également les ajoncs et les ronces qui menacent la station d’œillet de France (Dianthus gallicus) située en bordure du chemin (à l’extérieur de l’enclos), sur le tombolo.
Période d’intervention : septembre 2018 à février 2019.
La gesse à larges feuilles (Lathyrus latifolius)
Dans la liste des plantes vasculaires invasives de Basse-Normandie de 2016, la gesse à larges feuilles appelée aussi pois vivace (Lathyrus latifolius) est considérée comme invasive potentielle. À titre d’information, en Bretagne, elle est passée de la catégorie « invasive potentielle » à celle « d’invasive avérée portant atteinte à la biodiversité ».
Un pied de gesse à larges feuilles (Lathyrus latifolius), avait été observé en 2017 à Port Marie, en bordure du sentier, au niveau du Rocher du Dormeur. Il avait été arraché peu de temps après par Arnaud Antoine. Des repousses ont été observées en 2018, elles ont été arrachées mais la plante risque de repousser encore ultérieurement.
Un autre pied a été observé en 2018, sur le tombolo, en bordure du chemin situé entre l’Anse à Gruel et Grande Grève. Il est à arracher rapidement afin d’éviter qu’il ne s’étende et ne produise des graines.
Étant donné qu’il s’agit d’une plante vivace dont l’arrachage complet semble difficile, il convient de prévoir ultérieurement un arrachage des repousses dans ces deux stations.
La gesse à larges feuilles (Lathyrus latifolius) est une plante ornementale vivace et grimpante qui est cultivée dans les jardins à Chausey, il convient donc d’être particulièrement vigilant en l’empêchant de s’échapper des jardins.
L’ail triquètre (Allium triquetrum)
Dans la liste des plantes vasculaires invasives de Basse-Normandie de 2016, cette espèce est classée dans la catégorie « à surveiller ». À titre d’information, en Bretagne, cette espèce est désormais considérée comme invasive avérée portant atteinte à la biodiversité
Une petite population se situe en bordure de sous-bois, près du départ du chemin conduisant à Château Renault.
Étant donné que l’ail triquètre (Allium triquetrum) n’occupe qu’une faible surface, la solution la plus simple pour l’éliminer serait de recouvrir la station d’une bâche. La procédure à mettre en œuvre a déjà été décrite en détail dans le rapport de 2013.
À défaut de bâcher, il convient de couper la population d’ail triquètre (Allium triquetrum) et une bande périphérique d’un mètre, au ras du sol, une fois par mois, voire plus souvent selon le rythme des repousses, de fin septembre à fin juin afin de l’épuiser peu à peu.
L’ail triquètre (Allium triquetrum) passe normalement l’été sans feuilles mais la réaction d’une plante coupée peut s’avérer différente. Le cas échéant, les éventuelles repousses estivales seraient à couper.
Il est très important d’empêcher l’ail triquètre (Allium triquetrum) de fleurir et de produire des graines.
Période d’intervention : couper l’ail triquètre (Allium triquetrum) au moins une fois par mois de septembre à juin.
Le sporobole tenace (Sporobolus indicus)
Cette espèce américaine est considérée comme étant à surveiller dans la liste des espèces vasculaires invasives de Basse-Normandie de 2016.
Le sporobole tenace (Sporobolus indicus) est bien implanté notamment en bordure du chemin entre la ferme et la plaine. Il est aussi présent sur le chemin qui conduit à Château Renault.
Il est important d’empêcher la production de graines en coupant régulièrement cette plante.
Le fenouil (Foeniculum vulgare)
Étant donné que le fenouil (Foeniculum vulgare) a tendance à s’étendre à Chausey, il est souhaitable de couper ses inflorescences pour empêcher la production de graines, sur la digue des Blainvillais, sur le tombolo et çà et là, où il est présent.
A titre expérimental, selon la suggestion d’Arnaud Antoine, il serait intéressant de couper puis de couvrir (avec une plaque de bois ou un autre moyen) le pied de fenouil (Foeniculum vulgare) présent sur le tombolo, en bordure du chemin situé entre Grande Grève et l’Anse à Gruel, afin de le faire mourir.
4. Bibliographie
ABBAYES H. des et coll., 1971 – Flore et Végétation du Massif armoricain, Tome 1 : Flore vasculaire. Presses Universitaires Bretonnes.
BOUSQUET T., MAGNANON S., BRINDEJONC O., 2015 – Liste de la flore vasculaire de Basse-Normandie comprenant la Liste rouge de la flore menacée. DREAL Basse-Normandie/Région Basse-Normandie/FEADER Basse-Normandie. Conservatoire botanique national de Brest.
CHICOUENE D. Communications personnelles.
FORTUNE C., avec la participation de PALLARD C., 2009 – Espèces végétales patrimoniales de la Grande Île de Chausey.
FORTUNE C., avec la participation de PALLARD C., 2010 – Les espèces végétales patrimoniales de quelques îlots de l’archipel de Chausey.
FORTUNE C., avec la participation de PALLARD C., 2011 – Étude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales. Îles Chausey.
FORTUNE C., avec la participation de PALLARD C., 2012 – Étude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales. Îles Chausey.
FORTUNE C., avec la participation de PALLARD C., 2013 – Étude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales. Îles Chausey.
FORTUNE C., 2014 – Étude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales. Îles Chausey.
FORTUNE C., 2015 – Étude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales. Îles Chausey.
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FORTUNE C., 2017 – Étude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales. Îles Chausey.
LAMBINON J. et coll., 1999 – Nouvelle Flore de la Belgique, du Grand Duché du Luxembourg, du Nord de la France et des régions voisines. 4ème édition. Éditions du patrimoine du Jardin Botanique National de Belgique.
MAGNANON S., 1993 – Liste rouge des espèces végétales rares et menacées du Massif armoricain. Conservatoire botanique national de Brest. ERICA n°4.
PROVOST M., 1998 – Flore vasculaire de Basse-Normandie. Presses Universitaires de Caen, Tomes 1 et 2.
PROVOST M., 1993 – Atlas de répartition des plantes vasculaires de Basse-Normandie. Presses Universitaires de Caen.
QUERE E., RAGOT R., GESLIN J., MAGNANON S. et coll., 2011 – Liste des plantes vasculaires invasives de Bretagne. www.cbnbrest.fr/site/pdf/Liste_invasive_bzh.pdf
STACE C., 1997 – New Flora of the British Isles. Second edition. Cambridge University press.
TISON J.M., DE FOUCAULT B., 2014 – Flora Gallica. Flore de France. Biotope éditions.
WAYMEL J., BOUSQUET T., ZAMBETTAKIS C., GESLIN J., 2016 ‐ Liste des plantes vasculaires invasives de Basse‐Normandie. DREAL de Normandie / Région de Normandie. Villers‐Bocage : Conservatoire botanique national de Brest.
ZAMBETTAKIS C., GESLIN J., GUYADER D.- 2006, Version mise à jour en 2008 – Liste hiérarchisée des espèces rares et patrimoniales. Conservatoire botanique national de Brest – Région Basse-Normandie.
ZAMBETTAKIS C., – Les plantes invasives en Basse-Normandie. www.cbnbrest.fr/site/pdf /fichebn_intro.pdf
ZAMBETTAKIS C., PROVOST M., 2009 – Flore rare et menacée de Basse-Normandie. Conservatoire botanique national de Brest – Région Basse-Normandie – DIREN Basse-Normandie.
Sites internet :
http://dc.plantouz.chez-alice.fr/
http://www.cbnbrest.fr/site/html/regions/inventaire_region.html#inva
5. Annexes
Liste des espèces végétales présentes dans les carrés permanents :
Nom scientifique | Nom français | Famille |
Achillea millefolium L. | Achillée millefeuille | Asteracée |
Aira caryophyllea L. s. l. | Canche caryophyllée | Poacée |
Aira praecox L. | Canche précoce | Poacée |
Agrostis capillaris L. | Agrostide commune | Poacée |
Agrostis stolonifera L. | Agrostide stolonifère | Poacée |
Allium vineale L. | Ail des vignes | Amaryllidacée |
Ammophila arenaria (L.) Link | Oyat | Poacée |
Anisantha diandra (Roth) Tzvelev | Brome à deux étamines | Poacée |
Anthoxanthum odoratum L. | Flouve odorante | Poacée |
Anthriscus sylvestris (L.) Hoffm. | Anthrisque des bois | Apiacée |
Aphanes australis Rydb. | Alchémille à petits fruits | Rosacée |
Arenaria leptoclados (Rchb.) Guss. | Sabline à rameaux fins | Caryophyllacée |
Arenaria serpyllifolia L. s. l. | Sabline à feuilles de serpolet | Caryophyllacée |
Atriplex prostrata DC. | Arroche hastée | Amaranthacée |
Avenula pubescens (Huds.) Dum. | Avoine pubescente | Poacée |
Beta vulgaris L. subsp. maritima (L.) Arcang. | Betterave maritime | Amaranthacée |
Bellis perennis L. | Pâquerette | Asteracée |
Brachypodium rupestre (Host) Roem. & Schult. (Brachypodium pinnatum (L.) P.Beauv. subsp. rupestre (Host) Schübl. & G.Martens) | Brachypode rupestre | Poacée |
Bromus gr. hordeaceus L. | Brome mou | Poacée |
Cardamine hirsuta L. | Cardamine hirsute | Brassicacée |
Carex arenaria L. | Laîche des sables | Cypéracée |
Carex caryophyllea Lat. | Laîche printanière | Cypéracée |
Centaurium erythraea Rafn | Petite centaurée | Gentianacée |
Cerastium diffusum Pers. | Céraiste à quatre étamines | Caryophyllacée |
Cerastium fontanum Baumg. | Céraiste commun | Caryophyllacée |
Cerastium glomeratum Thuill. | Céraiste aggloméré | Caryophyllacée |
Conopodium majus (Gouan) Loret | Conopode dénudé | Apiacée |
Convolvulus arvensis L. | Liseron des champs | Convolvulacée |
Convolvulus soldanella L.(Calystegia soldanella (L.) Roem & Schult.) | Liseron soldanelle | Convolvulacée |
Crepis capillaris (L.) wallr. | Crépis verdâtre | Astéracée |
Cuscuta epithymum (L.) L. | Cuscute du thym | Convolvulacée |
Cytisus scoparius L. Link | Genêt à balai | Fabacée |
Dactylis glomerata L. | Dactyle aggloméré | Poacée |
Daucus carota L. | Carotte sauvage | Apiacée |
Dianthus gallicus Pers. | Œillet de France | Caryophyllacée |
Echium vulgare L. | Vipérine commune | Boraginacée |
Elytrigia acuta (D.C.) Tzvelv(Elytrigia atherica (Link) Kerguélen ex Carreras Martinez) | Chiendent du littoral | Poacée |
Erigeron sp. (Conyza sp.) | Vergerette, érigéron | Astéracée |
Erodium cicutarium (L.) L’Hérit. | Érodium à feuilles de ciguë | Géraniacée |
Ervilia hirsuta (L.) Opiz(Vicia hirsuta (L.) S.F. Gray) | Vesce hérissée | Fabacée |
Ervum tetraspermum L. (Vicia tetrasperma (L.) Schreb.) | Vesce à quatre graines | Fabacée |
Euphorbia segetalis subsp. portlandica (L.) Litard. (Euphorbia portlandica L.) | Euphorbe de Portland | Euphorbiacée |
Festuca gr. rubra | Fétuque rouge | Poacée |
Fumaria capreolata L. | Fumeterre grimpante | Papavéracée |
Galium mollugo L. s. l. | Gaillet mou | Rubiacée |
Galium verum L. | Gaillet vrai | Rubiacée |
Geranium molle L. | Géranium mou | Géraniacée |
Geranium purpureum Vill. | Géranium pourpre | Géraniacée |
Geranium robertianum L. | Géranium herbe à Robert | Géraniacée |
Geranium rotundifolium L. | Géranium à feuilles rondes | Géraniacée |
Geranium sanguineum L. | Géranium sanguin | Géraniacée |
Hedera helix L. s. l. | Lierre | Araliacée |
Hieracium officinarum Vaill.(Hieracium pilosella L.) | Épervière piloselle | Astéracée |
Holcus lanatus L. | Houlque laineuse | Poacée |
Hyacinthoides non-scripta (L.) Chouard ex Rothm. | Jacinthe des bois | Asparagacée |
Hypericum perforatum L. | Millepertuis perforé | Hypericacée |
Hypochoeris radicata L. | Porcelle enracinée | Astéracée |
Iris foetidissima L. | Iris fétide | Iridacée |
Jacobaea vulgaris Gaertn. (Senecio jacobaea L.) | Séneçon jacobée | Astéracée |
Jasione montana L. s. l. | Jasione des montagnes | Campanulacée |
Juncus bufonius L. | Jonc des crapauds | Joncacée |
Koeleria glauca (Spreng.) DC. | Koelérie blanchâtre | Poacée |
Lagurus ovatus L. | Queue de lièvre | Poacée |
Lathyrus sphaericus Retz. | Gesse à graines sphériques | Fabacée |
Leontodon saxatilis Lam. | Liondent faux pissenlit | Astéracée |
Ligustrum vulgare L. | Troène commun | Oléacée |
Lolium perenne L. | Ray-grass anglais | Poacée |
Lonicera periclymenum L. | Chèvrefeuille des bois | Caprifoliacée |
Lotus angustissimus L. | Lotier à fruits très étroits | Fabacée |
Lotus corniculatus L. | Lotier corniculé | Fabacée |
Lotus hispidus DC. (Lotus subbiflorus Lag.) | Lotier hispide | Fabacée |
Luzula campestris (L.) DC. | Luzule des champs | Joncacée |
Lysimachia arvensis (L.) U. Manns Anderb. (Anagallis arvensis L.) | Mouron des champs | Primulacée |
Medicago lupulina L. | Luzerne lupuline | Fabacée |
Medicago minima (L.) L. | Luzerne naine | Fabacée |
Medicago polymorpha L. | Luzerne polymorphe | Fabacée |
Myosotis ramosissima Rochel | Myosotis hérissé | Borraginacée |
Ornithopus perpusillus L. | Pied d’oiseau délicat | Fabacée |
Orobanche hederae Duby | Orobanche du lierre | Orobanchacée |
Orobanche minor Smith | Petite orobanche | Orobanchacée |
Papaver dubium L. | Pavot douteux | Papavéracée |
Petroselinum crispum (Mill.) A.W. Hill | Persil cultivé | Apiacée |
Plantago coronopus L. | Plantain corne de cerf | Plantaginacée |
Plantago lanceolata L. | Plantain lancéolé | Plantaginacée |
Poa annua L. | Pâturin annuel | Poacée |
Poa pratensis L. | Pâturin des prés | Poacée |
Polycarpon tetraphyllum L.s. l. | Polycarpon à quatre feuilles | Caryophyllacée |
Polygala vulgaris L. | Polygale commun | Polygalacée |
Polypodium interjectum Shivas | Polypode intermédiaire | Polypodiacée |
Poterium sanguisorba L. (Sanguisorba minor Scop.) | Petite pimprenelle | Rosacée |
Prospero autumnale (L.) Speta(Scilla autumnalis L.) | Scille d’automne | Asparagacée |
Prunus spinosa L. | Prunellier | Rosacée |
Pteridium aquilinum (L.) Kuhn | Fougère aigle | Dennstaedtiacée |
Ranunculus acris L. | Renoncule âcre | Renonculacée |
Ranunculus bulbosus L. | Renoncule bulbeuse | Renonculacée |
Raphanus raphanistrum L.subsp. landra (DC.) Bonnier & layens | Ravenelle maritime | Brassicacée |
Rosa spinosissima L. (Rosa pimpinellifolia L.) | Rosier pimprenelle | Rosacée |
Rubia peregrina L. | Garance voyageuse | Rubiacée |
Rubus sp. | Ronce | Rosacée |
Rumex acetosa L. | Oseille sauvage | Polygonacée |
Rumex acetosella L. | Petite oseille | Polygonacée |
Sagina apetala Ard. | Sagine apétale | Caryophyllacée |
Senecio sylvaticus L. | Séneçon des bois | Asteracée |
Silene latifolia Poir. | Compagnon blanc | Caryophyllacée |
Silene nutans L. | Silène penché | Caryophyllacée |
Sonchus asper (L.) Hill | Laiteron rude | Astéracée |
Sonchus oleraceus L. | Laiteron maraîcher | Asteracée |
Stellaria media (L.) Vill. | Mouron des oiseaux | Caryophyllacée |
Taraxacum sp. | Pissenlit | Astéracée |
Teucrium scorodonia L. | Germandrée scorodoine | Lamiacée |
Trifolium arvense L. | Trèfle des champs | Fabacée |
Trifolium bocconei Savi | Trèfle de Boccone | Fabacée |
Trifolium campestre Schreb. | Trèfle champêtre | Fabacée |
Trifolium dubium Sibth. | Trèfle douteux | Fabacée |
Trifolium glomeratum L. | Trèfle aggloméré | Fabacée |
Trifolium micranthum Viv. | Trèfle filiforme | Fabacée |
Trifolium occidentale D.E. Coombe | Trèfle occidental | Fabacée |
Trifolium repens L. | Trèfle rampant | Fabacée |
Trifolium scabrum L. | Trèfle scabre | Fabacée |
Trifolium striatum L. | Trèfle strié | Fabacée |
Trifolium strictum L. | Trèfle raide | Fabacée |
Trifolium subterraneum L. | Trèfle souterrain | Fabacée |
Trisetum flavescens (L.) Beauv. | Avoine dorée | Poacée |
Ulex europaeus L. | Ajonc d’Europe | Fabacée |
Umbilicus rupestris (Salisb.) Dandy | Nombril de Vénus | Crassulacée |
Valerianella locusta L. Laterr. | Mâche potagère | Caprifoliacée |
Urtica dioica L. | Ortie dioïque | Urticacée |
Veronica arvensis L. | Véronique des champs | Plantaginacée |
Veronica chamaedrys L. | Véronique petit chêne | Plantaginacée |
Vicia lathyroides L. | Vesce fausse gesse | Fabacée |
Vicia sativa L. s. l. | Vesce cultivée | Fabacée |
Viola riviniana Reichenb. | Violette commune | Violacée |
Vulpia bromoides (L.) S.F. Gray | Vulpie faux brome | Poacée |
Vulpia fasciculata (Forskal) Fritsch | Vulpie à une glume | Poacée |
Remarque : les taxons protégés sont figurés en gras.