Novembre 2016
Réalisation : Claudine FORTUNE
Botaniste
Relecture de Catherine PALLARD et Hervé FORTUNE
Sommaire
- Introduction
- Méthodologie
- Résultats
- Carré permanent n°1
- Carré permanent n°2
- Carré permanent n°3
- Carré permanent n°4
- Carré permanent n°5
- Carré permanent n°6
- Carré permanent n°7
- Carré permanent n°8
- Carré permanent n°9
- Observations diverses
- Synthèses générale
- Interventions à réaliser en 2016 et préconisations de gestion
- Bibliographie
- Annexes
Etude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales – Iles Chausey – 2016
1. Introduction
La présente étude concerne le suivi de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales sur la propriété de la SCI de Chausey par l’intermédiaire de carrés permanents.
2. Méthodologie
Quatre carrés permanents à vocation expérimentale, matérialisés par des repères durables, ont été installés en juin 2011 en milieu dunaire sur la Grande Ile. Ils comportent des espèces protégées : l’œillet de France (Dianthus gallicus)etle géranium sanguin (Geranium sanguineum)dont le développement était concurrencé par d’autres espèces végétales à plus forte dynamique.
La végétation de ces carrés permanents et d’une bande périphérique attenante a été fauchée/débroussaillée et exportée en septembre/octobre 2011.
Afin de limiter le développement des ronces, cette intervention a été renouvelée fin octobre 2012 et fin septembre 2013 dans le carré permanent n°4 et une bande périphérique attenante
L’étude diachronique de ces carrés permanents est destinée notamment au suivi de ces espèces protégées et des espèces à forte dynamique, suite à ces interventions.
Ces quatre carrés permanents ont été étudiés pour la sixième fois en 2016.
Cinq autres carrés permanents également matérialisés par des repères durables ont été installés en juin 2012. Ils sont destinés au suivi de deux trèfles protégés : le trèfle raide (Trifolium strictum) et le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei), et de la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus)qui n’est connue en Basse-Normandie qu’à Chausey.
Les deux carrés permanentsàgesse sphérique (Lathyrus sphaericus) ont été implantés dans des secteurs où son développement était concurrencé par d’autres espèces végétales.
Un de ces carrés a été installé sur le tombolo de la Grande Ile et l’autre sur Grand Romont. La végétation de ces deux carrés et d’une bande périphérique attenante a été coupée et exportée fin octobre 2012 pour le premier carré et début février et fin novembre 2013 pour le second.
Ces deux carrés sont destinés notamment au suivi de la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) et des espèces à forte dynamique suite à ces interventions.
Un carré permanent a été implanté au sein d’une population de trèfle raide (Trifolium strictum)situéeen bordure d’un chemin arrière-dunaire.
Deux autres carrés permanents ont été installés au sein d’une prairie superficiellement décapée en 2006, lors des travaux de lagunage.
Un de ces carrés a été implanté dans un secteur de végétation à trèfle de Boccone (Trifolium bocconei)comportant aussi un peudetrèfle raide (Trifolium strictum).
L’autre carré a été installé dans un secteur de végétation qui était plus dense, et donc moins favorable au développement des deux trèfles protégés. Ce carré à vocation expérimentale a été décapé en surface fin septembre 2012, afin de créer des conditions de milieu potentiellement favorables au développement de ces trèfles protégés.
Ces cinq carrés permanents ont été étudiés pour la cinquième fois en 2016.
Chaque carré permanent a fait l’objet d’un relevé de type phytosociologique où chaque espèce est affectée d’un coefficient d’abondance-dominance selon l’échelle de Braun-Blanquet.
Echelle d’abondance-dominance de Braun-Blanquet, 1932 :
Coefficient | |
5 | Recouvrement compris entre 75 et 100 % |
4 | Recouvrement compris entre 50 et 75 % |
3 | Recouvrement compris entre 25 et 50 % |
2 | Recouvrement compris entre 5 et 25 % |
1 | Recouvrement inférieur à 5 % |
Le coefficient « + » est rajouté par certains phytosociologues pour les recouvrements très faibles et le coefficient « i » pour désigner un seul individu.
Pour chaque relevé, sont également notés le recouvrement total de la végétation (en %) et les hauteurs moyenne et maximale de la végétation.
Les carrés permanents sont étudiés tous les ans à la même époque.
La détermination des taxons est essentiellement faite sur le terrain, à l’aide de différentes flores mentionnées dans la bibliographie. Cependant, certains taxons d’identification plus délicate peuvent faire l’objet d’une étude au laboratoire, à la loupe binoculaire et/ou au microscope.
Précisions concernant les dénombrements effectués au sein des carrés permanents : lorsque c’est concrètement réalisable, un comptage du nombre de pieds présents dans les carrés permanents est réalisé pour les espèces patrimoniales. Dans la mesure du possible, le dénombrement concerne le nombre de pieds. Toutefois, lorsque la végétation est très dense et/ou lorsque l’architecture de la plante n’est pas favorable, le comptage concerne alors le nombre de tiges.
Les interventions de gestion programmées dans les carrés permanents (débroussaillage/ fauchage manuel ou à la débroussailleuse, décapage, exportation…) ont été réalisées par Arnaud Antoine.
3. Résultats
3.1. Carré permanent n°1
Ce carré permanent a été implanté en juin 2011, dans un secteur de dune de l’Anse à Gruel dominé par l’oyat (Ammophila arenaria) où la fougère aigle (Pteridium aquilinum) était bien présente.
Il comporte une population d’œillet de France (Dianthus gallicus), espèce protégée au niveau national, dont le développement était gêné par l’oyat (Ammophila arenaria) et par la fougère aigle (Pteridium aquilinum).
L’oyat (Ammophila arenaria) avait été introduit à Chausey dans le but de fixer les dunes.
La végétation de ce carré permanent ainsi que celle d’une bande de cinq mètres autour du carré ont été coupées en septembre 2011. Les produits végétaux coupés ont été ramassés et évacués du site.
L’étude diachronique de ce carré permanent est notamment destinée au suivi de la dynamique de l’œillet de France (Dianthus gallicus) etdel’oyat (Ammophila arenaria) suite à cette intervention.
Date du relevé | 09/06/2011 | 08/06/2012 | 03/06/2013 | 03/06/2014 | 02/06/2015 | 07/06/2016 |
Surface : 3 m x 3 m | ||||||
Recouvrement total | 100 % | 80 % | 90 % | 98 % | 99 % | 99 % |
Hauteur moyenne | 45 cm | 20 cm | 25 cm | 35 cm | 40 cm | 40 cm |
Hauteur maximum | 107 cm | 71 cm | 73 cm | 84 cm | 98 cm | 126 cm |
Ammophila arenaria | 4 | 2 | 2 | 2 | 3 | 3 |
Pteridium aquilinum (a)Nombre de frondesHauteur maximale en cm | 33790 | 37656 | 3/(3)6160 | 4/(3)7268 | 4/(3)7452 | 4/(3)5979 |
Dianthus gallicus | 2 | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 |
Galium cf verum (b) | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Rubia peregrina | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta) | + | + | + | + | + | + |
Vicia sativa s. l. | 1 | 1 | + | 1 | 1 | 1 |
Silene nutans | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 | 2 |
Rumex acetosella | i | 1 | + | 1 | + | + |
Lonicera periclymenum | 1 | + | 1 | 1 | 1 | 1 |
Poterium sanguisorba (Sanguisorba minor) | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 | 1 |
Brachypodium pinnatum s. l. | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Geranium purpureum | + | 1 | 1 | 1 | + | + |
Rosa spinosissima (Rosa pimpinellifolia) | + | + | 1 | 1 | 1 | 1 |
Rubus sp. | + | + | + | + | + | + |
Dactylis glomerata | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Festuca gr. rubra | 1 | + | 1 | 1 | 1 | 1 |
Hedera helix s. l. | 1 | + | + | 1 | 1 | 1 |
Euphorbia segetalis subsp. portlandica (Euphorbia portlandica) | i | i | 1 | 1 | 1 | 1 |
Lotus corniculatus | 1 | 2 | 2 | 2 | 1 | 1 |
Hypochoeris radicata | i | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Jacobaea vulgaris (Senecio jacobaea) | i | + | 1 | 1 | i | i |
Avenula pubescens | i | + | 1 | + | + | + |
Prospero autumnale (Scilla autumnalis) | + | + | + | + | ||
Ervum tetraspermum (Vicia tetrasperma) | + | + | ||||
Poa pratensis | + | + | + | + | + | |
Hyacinthoides non-scripta | i | i | ||||
Cuscuta epithymum | + | 1 | ||||
Hieracium officinarum (Hieracium pilosella) | i | 1 | 1 | 1 | 1 | |
Ligustrum vulgare | + | 1 | 1 | 2 | 2 | |
Anthoxanthum odoratum | + | 1 | 1 | + | 1 | |
Luzula campestris | i | i | + | |||
Senecio sylvaticus | i | |||||
Sonchus oleraceus | + | + | + | + | ||
Jasione montana s. l. | i | 1 | 1 | 1 | ||
Holcus lanatus | 1 | 1 | + | + | ||
Crepis capillaris | 1 | 1 | + | |||
Aira caryophyllea s. l. | + | + | + | + | ||
Ranunculus bulbosus | + | + | ||||
Erigeron sp. (Conyza sp.) (c) | + | |||||
Carex arenaria | + | + | ||||
Nombre total de taxons | 25 | 34 | 33 | 34 | 35 | 35 |
(a) Le premier chiffre en noir du tableau correspond aux frondes de l’année et le second, entre parenthèses, aux frondes mortes des années précédentes présentes dans ce carré permanent en juin. Il n’y avait pas de frondes mortes ici en juin 2012. En juin 2011, elles étaient difficilement quantifiables en raison de la forte densité de la végétation.
(b) A l’état végétatif.
(c) Très jeunes pieds.
Comparaison des données recueillies en 2015 et 2016
Recouvrement total et hauteur de la végétation
Le recouvrement total de la végétation conserve la même valeur que l’année dernière. Il a presque atteint sa valeur maximale. La hauteur moyenne de la végétation est identique à celle de 2015 alors que la hauteur maximale a augmenté de 28 cm. En 2016, cette valeur est due au dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) alors qu’en 2015 elle était due à l’oyat (Ammophila arenaria).
Evolution du nombre total de taxons
Le nombre total de taxons observés dans ce carré permanent est identique en juin 2015 et 2016 ; il est de 35. Il s’agit de la valeur la plus élevée pour ce carré permanent. Avant que la végétation ne soit coupée et exportée, le nombre total de taxons était de 25.
Apparition de taxons
Deux espèces, qui n’avaient pas été revues ici en 2015, ont été observées de nouveau en 2016, en très faible quantité. Il s’agit du laiteron maraîcher (Sonchus oleraceus) et de la luzule des champs (Luzula campestris). Etant donné que cette dernière espèce est vivace, il est possible qu’elle soit passée inaperçue en 2015 en raison de la densité de la végétation.
Disparition de taxons
Deux taxons annuels à bisannuels qui avaient été observés en très faible quantité en 2015 n’ont pas été revus en 2016 : le crépis verdâtre (Crepis capillaris) et une vergerette (Erigeron sp.).
Dans la liste des plantes vasculaires invasives de Basse-Normandie de 2016, la vergerette de Sumatra (Erigeron sumatrensis), la vergerette à fleurs nombreuses (Erigeron floribundus) et la vergerette du Canada (Erigeron canadensis) sont considérées comme étant à surveiller. Les quelques pieds de vergerette (Erigeron sp.) qui étaient apparus dans ce carré permanent en 2015 appartenaient à au moins une de ces trois espèces, mais leur identité spécifique n’avait pas pu être déterminée en raison leur très jeune âge.
Taxons ayant progressé
D’après la comparaison des relevés réalisés en 2015 et 2016 dans le carré permanent n° 1, la flouve odorante (Anthoxanthum odoratum) a progressé d’un coefficient d’abondance-dominance.
Taxons ayant régressé
Par rapport à 2015, la petite pimprenelle (Poterium sanguisorba) a régressé d’un coefficient d’abondance-dominance dans ce carré permanent.
Synthèse
Presque cinq ans après le fauchage avec exportation, la végétation n’est pas encore tout à fait aussi dense qu’initialement avant cette intervention.
L’oyat (Ammophila arenaria) reste moins dense qu’en juin 2011 tandis que la fougère aigle (Pteridium aquilinum) est plus abondante qu’à cette époque.
Le fauchage avec exportation avait fait régresser l’œillet de France (Dianthus gallicus) d’un coefficient d’abondance-dominance, mais depuis 2014 il est doté du coefficient d’abondance-dominance qu’il avait en juin 2011 avant l’intervention.
Aucune espèce nouvelle n’a été observée dans ce carré permanent en 2016 mais la diversité floristique est nettement plus élevée qu’initialement.
3.2. Carré permanent n°2
Le carré permanent n°2 a été installé en juin 2011, dans un fourré de troène (Ligustrum vulgare) et de ronces (Rubus sp) de la dune de l’Anse à Gruel. Il comportait une population de géranium sanguin (Geranium sanguineum), espèce protégée en région Basse-Normandie, plus ou moins étouffée par les fourrés.
Ce carré a été débroussaillé en septembre 2011, ainsi qu’une bande périphérique de cinq mètres. Le produit issu de cette intervention a été ramassé et évacué du site.
Le suivi de ce carré au cours du temps est destiné notamment à étudier la dynamique du géranium sanguin (Geranium sanguineum) et de la végétation suite à cette intervention.
Date du relevé | 09/06/2011 | 06/06/2012 | 07/06/2013 | 04/06/2014 | 03/06/2015 | 07/06/2016 |
Surface : 3 m x 3 m | ||||||
Recouvrement total | 100 % | 75 % | 95 % | 98 % | 99 % | 100 % |
Hauteur moyenne | 60 cm | 20 cm | 25 cm | 30 cm | 35 cm | 35 cm |
Hauteur maximum | 120 cm | 60 cm | 76 cm | 90 cm | 102 cm | 121 cm |
Ligustrum vulgare | 5 | 3 | 3 | 4 | 4 | 4 |
Rubus sp | 2 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Geranium sanguineum | 2 | 2 | 3 | 3 | 3 | 3 |
Ammophila arenaria | 2 | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 |
Rubia peregrina | 2 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Avenula pubescens | + | + | + | + | + | 1 |
Brachypodium rupestre | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Galium cf. verum (a) | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Hedera helix s. l. | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 3 |
Festuca gr. rubra | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 | 2 |
Lonicera periclymenum | + | |||||
Dactylis glomerata | + | 1 | 1 | 1 | + | + |
Carex arenaria | + | + | + | + | + | + |
Pteridium aquilinum (b)Nombre de frondesHauteur maximale en cm | +1 | 1242 | 1/(1)655 | 1/(1)350 | 2/(1)462 | 1/(1)356 |
Poterium sanguisorba (Sanguisorba minor) | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Elytrigia cf. acuta (Elytrigia cf. atherica) | + | + | + | + | + | + |
Geranium purpureum | 1 | 1 | 1 | + | i | |
Silene nutans | 1 | 2 | 2 | 2 | 1 | |
Poa pratensis | + | + | + | + | + | |
Vicia sativa s. l. | + | + | + | 1 | 1 | |
Papaver dubium | i | |||||
Anthriscus sylvestris | i | + | ||||
Prospero autumnale (Scilla autumnalis) | + | + | + | |||
Ulex europaeus | 1 | 1 | 2 | 2 | ||
Lotus corniculatus | + | + | + | + | ||
Luzula campestris | 1 | + | i | |||
Anthoxanthum odoratum | 1 | 1 | 1 | 1 | ||
Hyacinthoides non-scripta | + | + | ||||
Achillea millefolium | + | + | 1 | 1 | ||
Valerianella locusta | i | |||||
Ranunculus bulbosus | i | 1 | + | + | ||
Jasione montana s. l. | + | 1 | 1 | + | ||
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta) | 1 | 1 | 1 | |||
Hypochoeris radicata | i | |||||
Aira praecox | + | |||||
Crepis capillaris | 1 | 1 | ||||
Nombre total de taxons | 16 | 22 | 29 | 31 | 27 | 29 |
(a) A l’état végétatif.
(b) Le premier chiffre en noir du tableau correspond aux frondes de l’année et le second, entre parenthèses, aux frondes mortes des années précédentes présentes dans ce carré permanent en juin. Il n’y avait pas de frondes mortes ici en juin 2012. En juin 2011, elles n’ont pas été relevées en raison de la très forte densité du fourré ; il en est de même pour la hauteur maximale.
Comparaison des données recueillies en 2015 et 2016
Recouvrement total et hauteur de la végétation
La végétation a continué à se refermer comme le montre l’évolution du recouvrement total de la végétation qui a atteint sa valeur maximale.
La hauteur moyenne de la végétation reste inchangée tandis que la hauteur maximale a augmenté de 19 cm. En 2016, cette dernière valeur est due à l’avoine pubescente (Avenula pubescens) alors qu’en 2015 elle était due à l’oyat (Ammophila arenaria).
La végétation occupe encore globalement dans ce carré permanent un volume moins important qu’avant le débroussaillage.
Evolution du nombre total de taxons
Le nombre total de taxons présents dans le carré permanent n °2 est passé de 27 en 2015 à 29 en 2016. Le plus grand nombre de taxons avait été observé en juin 2014 avec un total de 31 taxons. Le nombre initial observé ici en juin 2011 avant que la végétation ne soit coupée et exportée était de 16 taxons.
Apparition de taxons
Deux taxons non revus ici en 2015 mais qui avaient déjà été recensés auparavant dans ce carré permanent ont été notés en 2016 : la jacinthe des bois (Hyacinthoides non-scripta), observée en très faible quantité, et un pied de luzule des champs (Luzula campestris). Etant donné que ces deux taxons sont vivaces, il est possible qu’ils soient passés inaperçus en 2015 en raison de la densité de la végétation.
Disparition de taxons
Aucun taxon n’a disparu du carré permanent n°2.
Taxons ayant progressé
La comparaison des données collectées en 2015 et 2016 montre que deux taxons ont progressé d’un coefficient d’abondance-dominance dans le carré permanent n°2. Il s’agit du lierre (Hedera helix s. l.) et de l’avoine pubescente (Avenula pubescens). Ce dernier taxon appartient à la liste rouge armoricaine ; il est bien implanté à Chausey.
Taxons ayant régressé
D’après la comparaison des relevés réalisés en 2015 et 2016, quatre taxons ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance au sein de ce carré permanent. Il s’agit de la fougère aigle (Pteridium aquilinum), du géranium pourpre (Geranium purpureum), du silène penché (Silene nutans) et de la jasione des montagnes (Jasione montana s. l.).
La fougère aigle (Pteridium aquilinum) reste cependant plus abondante ici qu’elle ne l’était initialement avant le débroussaillage de 2011.
Remarque
Par rapport à juin 2011, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) a progressé d’un coefficient d’abondance-dominance. En effet, depuis 2013, il est doté du coefficient d’abondance-dominance immédiatement supérieur à celui qui lui avait été attribué en juin 2011, avant que la végétation ne soit coupée et exportée.
Depuis 2014, l’oyat (Ammophila arenaria) est doté ici du même coefficient d’abondance-dominance qu’avant le débroussaillage. Il en est de même pour les ronces (Rubus sp.) et la garance voyageuse (Rubia peregrina) depuis 2013.
Synthèse
La végétation a continué à se refermer, mais elle occupe cependant un volume moins important qu’avant le débroussaillage de 2011.
La fougère aigle (Pteridium aquilinum) est plus abondante ici qu’avant cette intervention.
Aucune espèce nouvelle n’a été observée dans le carré permanent n °2 en 2016, mais la diversité floristique est beaucoup plus élevée qu’elle ne l’était initialement.
Presque cinq ans après le débroussaillage, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) reste plus abondant ici qu’il ne l’était avant cette intervention.
3.3. Carré permanent n°3
Ce carré permanent a été implanté en juin 2011 dans un secteur dunaire de l’Anse à Gruel où l’oyat (Ammophila arenaria) était globalement très dense et où la fougère aigle (Pteridium aquilinum) était bien présente. Le géranium sanguin (Geranium sanguineum)étaitconcurrencé, ici, par ces deux espèces.
La végétation du carré n°3 et d’une bande périphérique de cinq mètres a été coupée, puis exportée, en septembre 2011.
L’étude de ce carré permanent au fil des ans est destinée, notamment, à suivre la dynamique du géranium sanguin (Geranium sanguineum)etdel’oyat (Ammophila arenaria) suite à cette intervention.
Date du relevé | 09/06/2011 | 08/06/2012 | 07/06/2013 | 03/06/2014 | 03/06/2015 | 06/06/2016 |
Surface : 3 m x 3 m | ||||||
Recouvrement total | 100 % | 85 % | 100 % | 100 % | 100 % | 100 % |
Hauteur moyenne | 60 cm | 30 cm | 40 cm | 50 cm | 55 cm | 60 cm |
Hauteur maximum | 135 cm | 85 cm | 111 cm | 112 cm | 128 cm | 136 cm |
Ammophila arenaria | 3 | 2 | 3 | 3 | 3 | 4 |
Geranium sanguineum | 3 | 3 | 4 | 4 | 4 | 4 |
Pteridium aquilinum (a)Nombre de frondesHauteur maximale en cm | 32694 | 35965 | 3/(2)4772 | 3/(2) 4887 | 4/(2)8749 | 4/(2)4882 |
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta) | 1 | + | 1 | 1 | i | + |
Vicia sativa s. l. | 1 | 1 | + | 1 | 1 | 1 |
Hedera helix s. l. | 1 | 1 | 1 | + | 1 | + |
Galium cf. verum (b) | 1 | 1 | 2 | 1 | 2 | 1 |
Dactylis glomerata | 2 | 2 | 2 | 2 | 1 | 1 |
Rubia peregrina | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 | 2 |
Poterium sanguisorba (Sanguisorba minor) | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Silene nutans | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Carex arenaria | 1 | 1 | 1 | 1 | + | + |
Anthoxanthum odoratum | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Festuca gr. rubra | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Rosa spinosissima (Rosa pimpinellifolia) | + | + | 1 | 1 | 1 | 1 |
Poa pratensis | i | + | + | + | ||
Elytrigia cf. acuta (Elytrigia cf. atherica) | + | + | + | + | + | + |
Prunus spinosa | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Brachypodium rupestre | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Geranium purpureum | 2 | + | 1 | i | + | |
Trifolium scabrum | + | |||||
Prospero autumnale (Scilla autumnalis) | + | + | + | + | + | |
Hypochoeris radicata | + | 1 | ||||
Crepis capillaris | + | 1 | 1 | |||
Jacobaea vulgaris (Senecio jacobaea) | + | 1 | + | |||
Hypericum perforatum | + | 1 | 1 | 1 | 1 | |
Agrostis cf. stolonifera | 1 | 1 | 1 | 1 | + | |
Euphorbia segetalis subsp. portlandica (Euphorbia portlandica) | + | 1 | 1 | 1 | ||
Sonchus asper | i | |||||
Luzula campestris | 1 | 1 | + | + | ||
Aira caryophyllea s. l. | + | |||||
Carex caryophyllea | + | i | i | |||
Ranunculus bulbosus | i | 1 | 1 | + | ||
Jasione montana s. l. | i | + | ||||
Trifolium campestre | + | |||||
Orobanche minor | i | |||||
Daucus carota | + | |||||
Nombre total de taxons | 19 | 31 | 32 | 30 | 24 | 27 |
(a) Le premier chiffre en noir du tableau correspond aux frondes de l’année et le second, entre parenthèses, aux frondes mortes des années précédentes présentes dans ce carré permanent en juin. Il n’y avait pas de frondes mortes ici en juin 2012. En juin 2011, elles étaient difficilement quantifiables en raison de la forte densité de la végétation.
(b) A l’état végétatif.
Comparaison des données recueillies en 2015 et 2016
Recouvrement total et hauteur de la végétation
Dans le carré permanent n°3, la valeur du recouvrement total de la végétation est maximale depuis 2013.
La hauteur moyenne de la végétation a augmenté de 5 cm en un an. En juin 2016, elle a atteint la même valeur qu’en juin 2011, avant que la végétation ne soit coupée et exportée.
La hauteur maximale de la végétation a augmenté de 8 cm en raison de la présence d’une inflorescence de dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) de plus grande taille en juin 2016 qu’en 2015 à la même époque.
Evolution du nombre total de taxons
Dans le carré permanent n°3, le nombre total de taxons est passé de 24 en 2015 à 27 en 2016. En 2013, 32 taxons avaient été dénombrés ici ; il s’agissait du plus grand nombre de taxons relevés au sein de ce carré permanent. Rappelons que le nombre initial observé ici en juin 2011 avant que la végétation ne soit coupée et exportée était de 19 taxons.
Apparition de taxons
La carotte sauvage (Daucus carota) a été observée ici en très faible quantité en 2016. Il s’agit d’une espèce nouvelle pour ce carré permanent.
Trois taxons déjà présents ici auparavant mais non revus en 2015 ont été observés de nouveau en 2016 : la luzule des champs (Luzula campestris), la jasione des montagnes (Jasione montana s. l.) et la laîche printanière (Carex caryophyllea).
Un seul pied de ce dernier taxon a été recensé tandis que les deux premiers taxons ont été observés en très faible quantité. Etant donné que ces trois taxons sont vivaces, il est possible qu’ils soient passés inaperçus en raison de la densité de la végétation.
Disparition de taxons
L’euphorbe de Portland (Euphorbia segetalis subsp. portlandica) n’a pas été revue ici en 2016. Elle avait été observée en faible quantité en 2015. Elle était apparue ici en 2012, grâce à l’ouverture du milieu résultant du fauchage avec exportation. Selon les auteurs, cette espèce inféodée au littoral est considérée comme annuelle, bisannuelle ou vivace.
Taxons ayant progressé
La comparaison des relevés de 2015 et 2016 montre que trois taxons ont progressé d’un coefficient d’abondance-dominance. Il s’agit du géranium pourpre (Geranium purpureum), de la vesce hérissée (Ervilia hirsuta) et de l’oyat (Ammophila arenaria).
L’oyat (Ammophila arenaria) est désormais doté du coefficient d’abondance-dominance immédiatement supérieur à celui qui lui avait été attribué en juin 2011 avant que la végétation ne soit coupée et exportée. La progression de cette espèce résulte notamment de l’accumulation des vieilles feuilles des années précédentes.
Taxons ayant régressé
Quatre taxons ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance dans le carré permanant n°3 : le lierre (Hedera helix s. l.), le gaillet vrai (Galium verum), l’agrostide stolonifère (Agrostis cf. stolonifera) et la renoncule bulbeuse (Ranunculus bulbosus).
Remarque
Depuis 2013, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) est doté du coefficient d’abondance-dominance immédiatement supérieur à celui qui lui avait été attribué en juin 2011, avant que la végétation ne soit coupée et exportée.
Depuis 2015, la fougère aigle (Pteridium aquilinum) est dotée du coefficient d’abondance-dominance immédiatement supérieur à celui qu’elle avait en 2011.
Synthèse
La végétation est ici globalement aussi haute et aussi dense qu’en juin 2011.
Presque cinq ans après que la végétation a été coupée et exportée, le nombre total de taxons présents dans le carré permanent n°3 reste nettement plus élevé qu’il ne l’était initialement en juin 2011. Une nouvelle espèce a été observée en 2016.
La fougère aigle (Pteridium aquilinum) est plus abondante qu’avant le fauchage avec exportation et l’oyat (Ammophila arenaria) plus dense, pourtant, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) reste plus abondant qu’avant cette intervention.
3.4. Carré permanent n°4
Le carré permanent n°4 a été installé en 2011 au sein d’un fourré situé près de la base du tombolo. Les ronces (Rubus sp.) étaient ici dominantesetune population de géranium sanguin (Geranium sanguineum)étaiten voie d’étouffement par le fourré.
Ce carré et une bande périphérique de 5 mètres ont été débroussaillés début octobre 2011 ; le produit issu de cette intervention a été exporté.
Afin de limiter le développement des ronces, la végétation a de nouveau été coupée puis exportée fin octobre 2012 et fin septembre 2013 dans ce carré permanent et une bande périphérique (2 m en 2012 et 3 m en 2013).
L’étude de ce carré permanent chaque année a pour but de suivre la dynamique du géranium sanguin (Geranium sanguineum) et de la végétationsuite à ces interventions
Date du relevé | 10/06/2011 | 08/06/2012 | 05/06/2013 | 04/06/2014 | 04/06/2015 | 09/06/2016 |
Surface : 3 m x 3 m | ||||||
Recouvrement total | 100 % | 98 % | 95 % | 99 % | 99 % | 100 % |
Hauteur moyenne | 80 cm | 30 cm | 25 cm | 25 cm | 30 cm | 35 cm |
Hauteur maximum | 150 cm | 95 cm | 80 cm | 96 cm | 85 cm | 107 cm |
Rubus sp. | 4 | 3 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Geranium sanguineum | 3 | 3 | 4 | 4 | 4 | 4 |
Pteridium aquilinum (a)Nombre de frondesHauteur maximale en cm | 333150 | 35862 | 23662 | 23047 | 2/(1)1546 | 2/(+)1549 |
Galium cf. verum (b) | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Rubia peregrina | 3 | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 |
Poterium sanguisorba (Sanguisorba minor) | + | + | + | + | + | |
Hedera helix s. l. | 2 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Ligustrum vulgare | + | i | + | + | + | |
Cytisus scoparius | 2 | i | 1 | 1 | 2 | |
Festuca gr. rubra | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Brachypodium rupestre | + | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Ranunculus acris | i | |||||
Dactylis glomerata | + | 3 | 3 | 3 | 2 | 2 |
Carex arenaria | + | + | + | + | 1 | 1 |
Poa pratensis | + | + | + | + | ||
Euphorbia segetalis subsp. portlandica (Euphorbia portlandica) | 1 | 1 | 1 | |||
Stellaria media | 1 | + | + | |||
Luzula campestris | + | + | 1 | + | 1 | |
Crepis capillaris | + | + | 1 | 1 | 1 | |
Jacobaea vulgaris (Senecio jacobaea) | 1 | 1 | 2 | 2 | 1 | |
Cardamine hirsuta | 1 | + | ||||
Lysimachia arvensis (Anagallis arvensis) | 1 | 1 | i | |||
Sonchus oleraceus | 1 | + | + | |||
Fumaria capreolata | + | |||||
Sonchus asper | 1 | + | + | |||
Anthoxanthum odoratum | + | 1 | 1 | 1 | 1 | |
Senecio sylvaticus | + | + | 1 | i | ||
Geranium purpureum | + | 1 | 1 | + | ||
Silene nutans | + | 1 | 1 | 2 | 2 | |
Geranium molle | i | |||||
Elytrigia cf. acuta (Elytrigia cf. atherica) | 1 | 1 | 1 | + | + | |
Poa annua | 1 | |||||
Lolium perenne | + | + | + | |||
Arenaria leptoclados | + | i | 1 | |||
Urtica dioica | + | |||||
Vicia sativa s. l. | + | + | 1 | 1 | 1 | |
Anthriscus sylvestris | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | |
Agrostis cf. stolonifera | + | 1 | + | 1 | ||
Hypochoeris radicata | + | 1 | 2 | 1 | ||
Hyacinthoides non-scripta | i | i | i | |||
Holcus lanatus | i | + | + | + | ||
Prospero autumnale (Scilla autumnalis) | + | + | + | + | ||
Cerastium fontanum | + | 1 | 1 | 1 | ||
Aphanes australis | + | + | ||||
Bromus hordeaceus s. l. | i | + | + | |||
Rumex acetosella | i | 1 | + | + | ||
Plantago coronopus | i | i | ||||
Plantago lanceolata | + | |||||
Myosotis ramosissima | i | |||||
Aira caryophyllea s. l. | + | |||||
Ranunculus bulbosus | 1 | + | ||||
Daucus carota | + | 1 | 1 | |||
Raphanus raphanistrum subsp. landra | + | |||||
Jasione montana s. l. | i | 1 | 1 | |||
Lotus corniculatus | i | i | i | |||
Cerastium glomeratum | + | |||||
Erigeron sp. (Conyza sp.) (c) | + | |||||
Viola riviniana | i | |||||
Polygala cf. vulgaris (b) | + | |||||
Centaurium erythraea | 1 | |||||
Avenula pubescens | + | + | ||||
Teucrium scorodonia | i | + | ||||
Veronica chamaedrys | i | |||||
Trifolium occidentale | + | |||||
Nombre total de taxons | 14 | 36 | 38 | 45 | 41 | 41 |
(a) Le premier chiffre en noir du tableau correspond aux frondes de l’année et le second, entre parenthèses, aux frondes mortes de l’année précédente, présentes dans ce carré permanent au mois de juin.
(b) A l’état végétatif.
(c) Très jeunes pieds.
Comparaison des données recueillies en 2015 et 2016
Recouvrement total et hauteur de la végétation
La végétation a continué à se refermer comme en témoigne le recouvrement total de la végétation qui a très légèrement augmenté et atteint sa valeur maximale. Rappelons qu’en juin 2011 le recouvrement total de la végétation était également maximal.
La hauteur moyenne de la végétation a augmenté de 5 cm en un an et la hauteur maximale de 22 cm. En juin 2016, cette dernière valeur est due au dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) alors qu’en juin 2015 elle était due au séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris). La végétation reste ici globalement nettement moins haute qu’en juin 2011 avant toute intervention.
Evolution du nombre total de taxons
Le nombre total de taxons observés dans le carré permanent n°4 est de 41 en 2016 comme en 2015. Ce nombre avait atteint un maximum de 45 taxons en 2014. Le nombre initial observé ici en juin 2011 avant toute intervention était seulement de 14.
Apparition de taxons
Deux espèces nouvelles pour ce carré permanent ont été notées ici en 2016. Il s’agit de la véronique petit chêne (Veronica chamaedrys) représentée par un seul piedet du trèfle occidental (Trifolium occidentale) observé en très faible quantité. Cette dernière espèce est strictement inféodée au littoral.
Deux autres espèces qui n’avaient pas été revues en 2015 mais qui étaient déjà présentes auparavant ont été notées de nouveau en 2016 : la renoncule bulbeuse (Ranunculus bulbosus) et le mouron des champs (Lysimachia arvensis).
La première espèce a été observée en très faible quantité alors qu’un pied seulement de la dernière a été recensé. Etant donné que la renoncule bulbeuse (Ranunculus bulbosus) est vivace, il est possible qu’elle soit passé inaperçue en 2015 en raison de la densité de la végétation.
Disparition de taxons
Quatre taxons présents en 2015 n’ont pas été revus au sein de ce carré permanent en 2016 : la petite centaurée (Centaurium erythraea), le pâturin des prés (Poa pratensis), le polygale commun (Polygala cf. vulgaris) et le séneçon des bois (Senecio sylvaticus).
Le premier taxon avait été observé en faible quantité, les deux suivants en très faible quantité et le dernier n’était représenté que par un pied.
Tous ces taxons étaient absents de ce carré permanent lors du relevé initial effectué en 2011. Ils avaient pu apparaître ici grâce à l’ouverture du milieu due aux interventions.
La petite centaurée (Centaurium erythraea) et le polygale commun (Polygala cf. vulgaris) sont considérés commeannuels à bisannuels ; ilsn’ont été observés ici qu’en 2015, alors que les deux autres taxons, qui étaient présents depuis juin 2012, sont vivaces.
Taxons ayant progressé
La comparaison des relevés réalisés en 2015 et 2016 montre que cinq taxons ont progressé d’un coefficient d’abondance-dominance dans le carré permanent n°4 : le genêt à balai (Cytisus scoparius), la luzule des champs (Luzula campestris), l’agrostide stolonifère (Agrostis cf. stolonifera), la germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia) et la garance voyageuse (Rubia peregrina).
Rappelons que cette dernière espèce est protégée en Basse- Normandie et qu’elle est abondante à Chausey. Le genêt à balai (Cytisus scoparius) est à présent doté du même coefficient d’abondance-dominance qu’en juin 2011 avant toute intervention.
Taxons ayant régressé
Trois taxons ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance au sein du carré permanent n°4 : le géranium pourpre (Geranium purpureum), la porcelle enracinée (Hypochoeris radicata) et le séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris).
Sur le tombolo, ce dernier taxon qui a tendance à être envahissant est l’objet de campagnes d’arrachage réalisées par Arnaud Antoine.
Remarques
Bien que la dernière fois que la végétation a été coupée et exportée date de septembre 2013, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) conserve le même coefficient d’abondance-dominance depuis juin 2013. Il est doté du coefficient d’abondance-dominance immédiatement supérieur à celui qu’il avait en juin 2011 avant toute intervention.
Bien qu’elles n’aient pas été coupées après septembre 2013, les ronces (Rubus sp.) conservent le coefficient 2 (recouvrement compris entre 5 et 25 %) depuis juin 2013, alors qu’en juin 2011 elles étaient dotées du coefficient 4 (recouvrement compris entre 50 et 75 %).
Depuis juin 2013, la fougère aigle (Pteridium aquilinum) est dotée du coefficient d’abondance-dominance immédiatement inférieur à celui qui lui avait été attribué en juin 2011.
Synthèse
La végétation occupe encore ici un volume nettement moins important qu’en juin 2011 avant toute intervention.
Bien que la dernière intervention remonte ici à septembre 2013, deux nouvelles espèces sont apparues dans ce carré permanent.
Le nombre total de taxons présents dans le carré permanent n° 4 reste très élevé. Il est encore presque égal au triple du nombre initial relevé en juin 2011 avant que la végétation ne soit coupée et exportée pour la première fois.
Les ronces (Rubus sp.) restent limitées et nettement moins abondantes qu’en juin 2011.
La fougère aigle (Pteridium aquilinum) est ici moins abondante qu’en juin 2011.
Le géranium sanguin (Geranium sanguineum) demeure plus abondant qu’il ne l’était en 2011 avant toute intervention.
3.5. Carré permanent n°5
Le carré permanent n°5 a été implanté en juin 2012 au sein d’une très belle population de trèfle raide (Trifolium strictum)située en bordure d’un chemin arrière-dunaire. Il est destiné au suivi de cette espèce protégée en région Basse-Normandie. Actuellement, la Grande Ile de Chausey serait la seule localité de Basse-Normandie où cette espèce subsisterait encore (C. ZAMBETTAKIS et M. PROVOST, 2009).
La végétation de ce carré et une bande attenante ont été coupées fin octobre 2012, fin juillet 2013 et en septembre 2014 et 2015. L’étude de ce carré permanent chaque année est destinée à suivre la dynamique du trèfle raide (Trifolium strictum).
Aux printemps 2014 et 2016, la végétation de ce carré permanent a été accidentellement coupée au tracteur peu de temps avant son étude.
Date du relevé | 06/06/2012 | 06/06/2013 | 04/06/2014 | 03/06/2015 | 08/06/2016 |
Surface : 4 m x 2 m | |||||
Recouvrement total | 99 % | 100 % | 100 % (a) | 100 % | 100 % (a) |
Hauteur moyenne | 7 cm | 15 cm | 4 cm | 12 cm | 5 cm |
Hauteur maximum | 55 cm | 98 cm | 22 cm | 60 cm | 21 cm |
Trifolium strictumNombre de tiges (b) | 2(b) | 171 | 1195 | 2578 | |
Dactylis glomerata | 2 | 2 | 2 | 2 | 1 |
Plantago lanceolata | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Poterium sanguisorba (Sanguisorba minor) | 2 | 2 | 1 | 2 | 2 |
Galium cf. verum (c) | 2 | 2 | 1 | 2 | 2 |
Trifolium striatum | 2 | 1 | 1 | 2 | + |
Trisetum flavescens | 1 | 1 | 1 | 1 | + |
Agrostis cf. stolonifera (c) | 2 | 2 | 2 | 1 | 1 |
Lolium perenne | 1 | 1 | 1 | 1 | + |
Lotus corniculatus | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Rumex acetosella | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Hypochoeris radicata | 1 | 1 | 1 | 2 | 1 |
Jacobaea vulgaris (Senecio jacobaea) | 1 | 1 | 1 | 1 | + |
Trifolium dubium | + | + | 1 | 1 | + |
Convolvulus arvensis | 1 | 1 | + | 1 | 1 |
Vicia sativa s. l. | 1 | + | + | 1 | i |
Rosa spinosissima (Rosa pimpinellifolia) | 1 | 1 | + | 1 | 1 |
Raphanus raphanistrum subsp. landra | 1 | 1 | 1 | 2 | 2 |
Poa pratensis | + | + | + | + | i |
Geranium molle | + | + | 1 | + | i |
Prospero autumnale (Scilla autumnalis) | 1 | 1 | + | 1 | 1 |
Trifolium scabrum | + | 1 | 1 | ||
Crepis capillaris | 1 | 2 | 2 | 2 | 1 |
Anthoxanthum odoratum | 1 | 2 | 1 | 2 | 2 |
Brachypodium rupestre | 2 | 2 | 2 | 1 | 1 |
Festuca gr. rubra | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Luzula campestris | + | 1 | + | + | i |
Ranunculus bulbosus | + | + | |||
Veronica chamaedrys | 1 | 1 | + | 1 | 1 |
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta) | + | + | i | + | |
Cuscuta epithymum | + | + | |||
Trifolium campestre | + | 1 | 1 | ||
Trifolium glomeratum | i | + | |||
Veronica arvensis | + | ||||
Medicago minima | 1 | 1 | i | i | |
Geranium purpureum | i | ||||
Bromus hordeaceus s. l. | i | i | |||
Arenaria leptoclados | + | i | + | ||
Aphanes australis | + | ||||
Plantago coronopus | i | ||||
Medicago polymorpha | + | + | |||
Medicago lupulina | + | ||||
Erigeron sp. (Conyza sp.) (c) | + | ||||
Nombre total de taxons | 40 | 29 | 35 | 33 | 29 |
(a) Dont litière constituée de l’accumulation de végétaux coupés = 30 % en 2014 et 40 % en 2016. Elle a été enlevée afin de pouvoir étudier le carré permanent.
(b) En 2012, le nombre de tiges de trèfle raide (Trifolium strictum) n’a pas pu être compté car ce trèfle formait alors une population abondante et très dense. Le comptage, par ailleurs trop long, aurait risqué d’endommager les trèfles qui étaient imbriqués les uns dans les autres.En 2014, les inflorescences ont été accidentellement coupées en partie ou totalement. En 2016, aucun pied de trèfle raide (Trifolium strictum) n’a été observé dans ce carré permanent accidentellement coupé de nouveau.
(c) A l’état végétatif.
Comparaison des données recueillies en 2015 et 2016
Remarque
Etant donné qu’en 2016 la végétation de ce carré permanent a été accidentellement coupée au tracteur peu de temps avant la réalisation du relevé, un certain nombre d’espèces ont pu passer inaperçues alors que d’autres auraient été dotées d’un coefficient d’abondance-dominance plus élevé si elles n’avaient pas été coupées. La comparaison des données de 2015 et 2016 s’avère donc quelque peu délicate.
Recouvrement total et hauteur de la végétation
Bien que la végétation ait été récemment coupée, le recouvrement total de la végétation est maximal en juin 2016, ce qui est dû notamment à l’accumulation des végétaux coupés.
La hauteur moyenne de la végétation a baissé de 7 cm et la hauteur maximale de 39 cm. Cette évolution est la conséquence directe de l’incident du printemps 2016.
Evolution du nombre total de taxons
Le nombre total de taxons présents dans le carré permanent n°5 est passé de 33 en 2015 à 29 en 2016. Etant donné que la végétation a été coupée peu de temps avant l’étude du carré, certaines espèces ont pu passer inaperçues. Ce nombre aurait peut-être été plus élevé sans cet incident. Rappelons que le nombre initial relevé ici en 2012 était de 40.
Apparition de taxons
La luzerne lupuline (Medicago lupulina) et une vergerette (Erigeron sp.) ont été observées ici en très faible quantité en juin 2016. Ces deux taxons sont nouveaux pour ce carré permanent.
Dans la liste des plantes vasculaires invasives de Basse-Normandie de 2016, la vergerette de Sumatra (Erigeron sumatrensis), la vergerette à fleurs nombreuses (Erigeron floribundus) et la vergerette du Canada (Erigeron canadensis) sont considérées comme étant à surveiller. Les quelques pieds de vergerette (Erigeron sp.) qui sont apparus dans ce carré permanent en 2016 appartiennent à au moins une de ces trois espèces, mais leur identité spécifique n’a pas pu être déterminée étant donné qu’elles ont été coupées.
Disparition de taxons
Six taxons observés dans ce carré permanent en 2015 n’ont pas été revus en 2016. Il s’agit du trèfle scabre (Trifolium scabrum), du trèfle champêtre (Trifolium campestre), de la vesce hérissée (Ervilia hirsuta), de la cuscute du thym (Cuscuta epithymum), de la sabline à rameaux fins (Arenaria leptoclados) et du trèfle raide (Trifolium strictum).
Les deux premiers taxons avaient été observés en faible quantité en 2015 et les quatre suivants en très faible quantité.
En ce qui concerne le trèfle raide (Trifolium strictum), il était abondant en 2015 puisque 578 tiges avaient été dénombrées ; il était alors doté du coefficient 2, correspondant à un recouvrement compris entre 5 et 25 %.
Toutes ces espèces sont annuelles. Il n’est pas possible de savoir si elles avaient déjà disparu de ce carré permanent avant cet incident ou si elles étaient présentes mais n’ont pas pu être observées parce qu’elles ont été coupées.
Etant donné que jusqu’à présent le trèfle raide (Trifolium strictum) avait été observé tous les ans dans ce carré permanent, on peut supposer qu’il devait être présent ici également en 2016 mais qu’il a dû être coupé.
Une vingtaine de tiges de trèfle raide (Trifolium strictum) ayant échappé à la coupe grâce à la microtopographie ont été observées à proximité du carré permanent.
Taxons ayant progressé
Par rapport aux informations recueillies en 2015, aucun taxon n’a progressé dans ce carré permanent. Si la végétation n’avait pas été coupée avant l’étude du carré, certaines espèces auraient probablement été dotées d’un coefficient d’abondance-dominance plus élevé.
Taxons ayant régressé
La comparaison des relevés réalisés dans ce carré permanent en 2015 et 2016 montre que 12 taxons ont régressé : le dactyle aggloméré (Dactylis glomerata), l’avoine dorée (Trisetum flavescens), le ray-grass anglais (Lolium perenne), la porcelle enracinée (Hypochoeris radicata), le séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris), le trèfle douteux (Trifolium dubium), le pâturin des prés (Poa pratensis), le géranium mou (Geranium molle), le crépis verdâtre (Crepis capillaris), la luzule des champs (Luzula campestris), le trèfle strié (Trifolium striatum) et la vesce cultivée (Vicia sativa s. l.).
Les dix premiers taxons ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance et les deux derniers de deux coefficients.
Cette évolution résulte directement du fait que la végétation a été coupée avant l’étude du carré. Si cet incident n’avait pas eu lieu, ces espèces, ou du moins la plupart d’entre elles, auraient probablement été dotées d’un coefficient d’abondance-dominance plus élevé.
Synthèse
Etant donné que la végétation de ce carré permanent a été accidentellement coupée au printemps 2016 peu de temps avant son étude, la comparaison avec les données de 2015 est délicate.
3.6. Carré permanent n°6
Ce carré permanent a été installé en juin 2012 au sein de la prairie située au nord de Château Renault, dans un secteur qui avait été décapé superficiellement en 2006 lors de la création du lagunage. Ce carré comporte deux espèces protégées en Basse-Normandie, le trèfle raide (Trifolium strictum) et le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei).
Il convient de remarquer qu’il est exceptionnel de trouver ces deux espèces en mélange. L’étude de ce carré au fil des années est destinée au suivi de la dynamique de ces deux espèces à forte valeur patrimoniale.
Ce carré et le secteur dans lequel il est implanté ont été coupés avec une tondeuse fin juillet 2013. Les végétaux coupés ont ensuite été ramassés au râteau à pelouse et exportés.
Fin juillet 2014, la végétation de la partie sèche de la prairie et du carré permanent a été coupée et exportée avec une tondeuse. Cette intervention a été renouvelée en septembre 2015.
Date du relevé | 05/06/2012 | 05/06/2013 | 03/06/2014 | 02/06/2015 | 08/06/2016 |
Surface : 3 m x 3 m | |||||
Recouvrement total | 95 % | 98 % | 100 % | 99 % | 99 % |
Hauteur moyenne | 13 cm | 10 cm | 10 cm | 14 cm | 18 cm |
Hauteur maximum | 82 cm | 57 cm | 51 cm | 60 cm | 63 cm |
Trifolium bocconeiNombre de pieds | 186 | 1126 | 2>1000 | 1133 | 2280 |
Trifolium strictumNombre de pieds | 111 | 110 | 1119 | +6 | 112 |
Anthoxanthum odoratum | 2 | 3 | 2 | 2 | 3 |
Vulpia bromoides | 2 | 2 | 1 | 2 | 1 |
Agrostis cf. stolonifera (a) | 2 | 2 | 2 | 3 | 2 |
Trifolium arvense | 3 | 2 | 3 | 1 | 2 |
Lysimachia arvensis (Anagallis arvensis) | 2 | + | 2 | 1 | |
Ornithopus perpusillus | 2 | 2 | 2 | 1 | 1 |
Plantago coronopus | 3 | 2 | 2 | 3 | 2 |
Bryophytes | 4 | 3 | 3 | 4 | 4 |
Trifolium campestre | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 |
Hypochoeris radicata | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Trifolium glomeratum | 2 | 2 | 3 | 1 | 2 |
Bromus hordeaceus s. l. | 1 | + | + | + | + |
Rumex acetosella | 1 | 1 | 1 | 2 | 1 |
Plantago lanceolata | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Lotus hispidus (Lotus subbiflorus) (b) | 1 | + | 1 | 1 | 1 |
Dactylis glomerata | 1 | 1 | + | + | + |
Trifolium striatum | 1 | + | 1 | 1 | 2 |
Vicia sativa s. l. | + | ||||
Trifolium dubium | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Erodium cicutarium | + | i | + | ||
Aira caryophyllea s. l. | + | + | 1 | 1 | 1 |
Trifolium scabrum | + | + | |||
Geranium molle | i | ||||
Crepis capillaris | + | 1 | + | 1 | |
Poa pratensis | i | + | |||
Centaurium erythraea | + | 1 | i | ||
Lotus angustissimus (b) | i | ? | ? | ? | ? |
Vicia lathyroides | + | + | 1 | + | 1 |
Trifolium subterraneum | 1 | 1 | + | 1 | |
Trifolium micranthum | + | ||||
Holcus lanatus | + | ||||
Trifolium repens | + | ||||
Echium vulgare | 1 | ||||
Anisantha cf. diandra | + | + | |||
Nombre total de taxons | 30 | 30 | 26 | 28 | 26 |
(a) A l’état végétatif.
(b) Lors de la réalisation du relevé en 2012, seuls quelques fruits étaient suffisamment formés pour bien distinguer Lotus hispidus (Lotus subbiflorus) de Lotus angustissimus ; il est donc possible que cette dernière espèce ait été quelque peu sous-estimée. Absence de fruits formés en 2013, 2014, 2015 et 2016.
Comparaison des données recueillies en 2015 et 2016
Recouvrement total et hauteur de la végétation
Le recouvrement total de la végétation est identique en 2015 et 2016. La hauteur moyenne de la végétation a augmenté de 4 cm et la hauteur maximale de 3 cm. La hausse de cette dernière valeur est due à la présence d’un chaume de flouve odorante (Anthoxanthum odoratum) de taille légèrement plus élevée en juin 2016 qu’en juin 2015.
Evolution du nombre total de taxons
Le nombre total de taxons observés dans le carré permanent n°6 est passé de 28 en 2015 à 26 en 2016. Ce nombre était de 30 en 2012.
Apparition de taxons
Un pied de petite centaurée (Centaurium erythraea) a été observé de nouveau ici en 2016. Cette espèce bisannuelle n’avait pas été revue ces deux dernières années au sein du carré permanent n°6.
Disparition de taxons
Le crépis verdâtre (Crepis capillaris), la vipérine (Echium vulgare), l’érodium à feuilles de cigüe (Erodium cicutarium) n’ont pas été revus dans ce carré permanent en 2016.
Les deux premiers taxons avaient été observés en faible quantité en 2015 et le dernier en très faible quantité. La vipérine (Echium vulgare) n’a été observée ici qu’en 2015. Ce taxon est bisannuel et les deux autres sont annuels à bisannuels, selon les auteurs.
Taxons ayant progressé
Huit taxons ont progressé d’un coefficient d’abondance-dominance au sein de ce carré permanent : la flouve odorante (Anthoxanthum odoratum), le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei), le trèfle raide (Trifolium strictum), le trèfle des champs (Trifolium arvense), le trèfle aggloméré (Trifolium glomeratum), le trèfle strié (Trifolium striatum), le trèfle souterrain (Trifolium subterraneum) et la vesce fausse gesse (Vicia lathyroides).
Le premier taxon est vivace et appartient à la famille des poacées. Tous les autres taxons sont annuels et appartiennent à la famille des fabacées ; six d’entre eux sont des trèfles (Trifolium). A l’exception du trèfle strié (Trifolium striatum), tous ces taxons avaient régressé ici en 2015.
Le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) est passé ici de 133 pieds en 2015 à 280 pieds en 2016 et le trèfle raide (Trifolium strictum) de 6 pieds en 2015 à 12 pieds en 2016. Les effectifs de ces deux espèces ont approximativement doublé en un an.
Taxons ayant régressé
La comparaison des relevés effectués en 2015 et 2016 montre que cinq taxons ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance dans le carré permanent n° 6 : la vulpie faux-brome (Vulpia bromoides), l’agrostide stolonifère (Agrostis cf. stolonifera), le mouron des champs (Lysimachia arvensis), le plantain corne de cerf (Plantago coronopus) et la petite oseille (Rumex acetosella). Tous ces taxons avaient progressé ici en 2015.
Synthèse
Par rapport à 2015, on retiendra surtout ici l’augmentation des effectifs des deux trèfles protégés qui ont approximativement doublé en un an :
Le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) est passé ici de 133 pieds en 2015 à 280 pieds en 2016 et le trèfle raide (Trifolium strictum) de 6 pieds en 2015 à 12 pieds en 2016.
Rappelons qu’en 2012 le carré permanent n°6 comportait 86 pieds de trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) et 11 pieds de trèfle raide (Trifolium strictum).
Même si le trèfle raide (Trifolium strictum) est peu présent ici, il est pourtant globalement abondant en 2016 dans la zone qui a été décapée en 2006 et qui est gérée de la même façon que le carré permanent n°6.
3.7. Carré permanent n°7
Comme le carré précédent, le carré permanent n°7 a été implanté en 2012 dans la prairie située au nord de Château Renault, dans un secteur qui avait été décapé superficiellement en 2006 mais où la végétation était un peu plus dense et donc moins favorable au trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) et au trèfle raide (Trifolium strictum), tous deux protégés en Basse-Normandie.
A titre expérimental et dans le but de favoriser ces deux espèces protégées, nous avons donc préconisé un décapage très superficiel de ce carré permanent et d’une bande périphérique de 10 cm avec la mise à nu du sol en arrachant la végétation (racines et parties souterraines comprises) et en évitant d’enlever de la terre, celle-ci contenant le stock de graines. Nous avons également conseillé de secouer sur place les plantes arrachées afin de ne pas évacuer de sol et donc de graines. Le décapage de ce carré permanent a été effectué fin septembre 2012.
Comme le carré permanent précédent, ce carré et le secteur dans lequel il est implanté ont été coupés à la tondeuse fin juillet 2013. Les végétaux coupés ont ensuite été ramassés au râteau à pelouse et exportés.
Fin juillet 2014, la végétation de ce carré permanent et du reste de la partiesèche de la prairie a été coupée et exportée à la tondeuse. Cette intervention a été renouvelée en septembre 2015.
Le suivi diachronique de ce carré permanent est surtout destiné à étudier la dynamique du trèfle de Boccone (Trifolium bocconei)et du trèfle raide (Trifolium strictum), suite au décapage de 2012.
Date du relevé | 07/06/2012 | 04/06/2013 | 02/06/2014 | 02/06/2015 | 07/06/2016 |
Surface : 3 m x 3 m | |||||
Recouvrement total | 98 % | 70 % | 97 % | 98 % | 99 % |
Hauteur moyenne | 20 cm | 5 cm | 7 cm | 12 cm | 12 cm |
Hauteur maximum | 60 cm | 35 cm | 44 cm | 58 cm | 69 cm |
Agrostis cf. stolonifera | 4 | 1 | 1 | 3 | 2 |
Anthoxanthum odoratum | 2 | 1 | 1 | 2 | 2 |
Trifolium arvense | 2 | 2 | 2 | 1 | 1 |
Bromus hordeaceus s. l. | 1 | 1 | + | + | + |
Vulpia bromoides | 2 | 2 | 2 | 2 | 1 |
Plantago coronopus | 2 | 1 | 2 | 2 | 2 |
Hypochoeris radicata | 1 | + | 1 | 1 | 1 |
Erodium cicutarium | 1 | 1 | + | 1 | |
Lotus hispidus (Lotus subbiflorus) (a) | 1 | 2 | 2 | 1 | 2 |
Rumex acetosella | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Plantago lanceolata | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Trifolium campestre | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 |
Silene latifolia subsp. alba | + | ||||
Lysimachia arvensis (Anagallis arvensis) | 1 | 2 | + | 1 | + |
Bryophytes | 4 | 2 | 3 | 2 | |
Ornithopus perpusillus | 1 | 2 | 1 | 1 | 1 |
Trifolium dubium | + | + | + | 1 | 1 |
Aira caryophyllea s. l. | + | 1 | 1 | 1 | 1 |
Dactylis glomerata | + | ||||
Trifolium striatum | 1 | 1 | 2 | 2 | 3 |
Trifolium glomeratum | 1 | 3 | 4 | 2 | 4 |
Vicia lathyroides | i | + | + | i | + |
Trifolium subterraneum | 1 | 1 | 2 | 1 | 2 |
Arenaria leptoclados | + | + | + | ||
Centaurium erythraea | + | + | |||
Anisantha diandra | i | ||||
Trifolium bocconeiNombre de pieds | +4 | 111 | 189 | 175 | 2242 |
Polycarpon tetraphyllum s. l.Nombre de pieds | +7 | 147 | +6 | ||
Geranium molle | i | ||||
Trifolium scabrum | + | + | + | + | |
Trifolium micranthum | + | ||||
Sagina apetala | + | + | i | ||
Juncus bufonius s. l. | + | ||||
Trifolium strictumNombre de pieds | +4 | i1 | i1 | ||
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta) | + | ||||
Echium vulgare | i | ||||
Crepis capillaris | i | ||||
Nombre total de taxons | 30 | 27 | 28 | 25 | 25 |
(a) Absence de fruits formés en 2013, 2014, 2015 et 2016.
Comparaison des données recueillies en 2015 et 2016
Recouvrement total et hauteur de la végétation
La végétation a continué à se fermer comme le montre la très légère hausse du recouvrement total de la végétation.
La hauteur moyenne de la végétation est inchangée alors que la hauteur maximale a augmenté de 11 cm. La hausse de cette dernière valeur est due à la présence ici d’un chaume de flouve odorante (Anthoxanthum odoratum) de plus grande taille en juin 2016 qu’un an auparavant à la même époque.
En 2016, la végétation du carré permanent n°7 est très légèrement plus dense qu’en 2012 avant le décapage mais elle reste encore globalement moins haute.
Evolution du nombre total de taxons
Le nombre total de taxons observés dans ce carré permanent est de 25 en 2015 comme en 2016. Ce nombre était de 30 en 2012 avant le décapage.
Apparition de taxons
Un pied d’un taxon nouveau pour le carré permanent n°7 a été observé ici en 2016 : le crépis verdâtre (Crepis capillaris).
Deux taxons déjà recensés ici auparavant mais non revus en 2015 ont de nouveau été observés en 2016 : la sagine apétale (Sagina apetala) et la petite centaurée (Centaurium erythraea). Quelques rosettes de ce dernier taxon ont été observées et un seul pied du premier.
La sagine apétale (Sagina apetala) est annuelle, la petite centaurée (Centaurium erythraea) est bisannuelle et le crépis verdâtre (Crepis capillaris) est annuel à bisannuel, selon les auteurs.
Disparition de taxons
Trois taxons présents dans ce carré permanent en 2015 n’ont pas été revus en 2016 : l’érodium à feuilles de cigüe (Erodium cicutarium), le trèfle scabre (Trifolium scabrum) et la vipérine (Echium vulgare).
Le premier taxon est annuel à bisannuel, selon les auteurs, le second est annuel et le dernier est bisannuel. Le premier taxon avait été observé en faible quantité en 2015 et le second en très faible quantité. La vipérine (Echium vulgare) n’a été observée qu’en 2015 au sein de ce carré permanent et elle n’était représentée que par un seul pied.
L’érodium à feuilles de cigüe (Erodium cicutarium) et la vipérine (Echium vulgare) ont également disparu du carré permanent n°6.
Taxons ayant progressé
Six taxons ont progressé au sein de ce carré permanent : le trèfle aggloméré (Trifolium glomeratum), le lotier hispide (Lotus hispidus), la vesce fausse gesse (Vicia lathyroides), le trèfle souterrain (Trifolium subterraneum), le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) et le trèfle strié (Trifolium striatum).
Tous sont annuels et appartiennent à la famille des fabacées ; quatre d’entre eux sont des trèfles (Trifolium).
Le premier taxon a progressé de deux coefficients d’abondance-dominance et tous les autres d’un coefficient.
Les quatre premiers taxons avaient régressé dans ce carré permanent en 2015.
Tous ces taxons ont également progressé au sein du carré permanent n°6 sauf le lotier hispide (Lotus hispidus).
Le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) est passé de 75 pieds en 2015 à 242 pieds en 2016.
Taxons ayant régressé
Quatre taxons ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance : l’agrostide stolonifère (Agrostis cf. stolonifera), le mouron des champs (Lysimachia arvensis), la vulpie faux brome (Vulpia bromoides) et les bryophytes.
Les deux premiers taxons avaient progressé ici en 2015. Il convient également de remarquer que les trois premiers taxons ont également régressé en 2016 dans le carré permanent précédent.
Remarque
Le trèfle raide (Trifolium strictum) conserve le même coefficient d’abondance-dominance qu’en 2015. Un seul pied a été observé ici en 2015 comme en 2016. En 2016, cette espèce est pourtant abondante dans la zone qui avait été décapée en 2006.
Synthèse
La végétation de ce carré permanent est très légèrement plus dense qu’en 2012 avant le décapage mais elle reste globalement moins haute.
Un seul pied de trèfle raide (Trifolium strictum) a été observé ici en 2015 comme en 2016. Ce trèfle est pourtant abondant dans le secteur qui avait été décapé en 2006.
Le trèfle raide (Trifolium strictum) était absent du carré n°7 en 2012 ; il n’y est apparu qu’en 2014.
Le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) est passé ici de 75 pieds en 2015 à 242 pieds en 2016. Le nombre de pieds a un peu plus que triplé en un an.
Il est beaucoup plus abondant ici qu’en 2012 avant le décapage puisque 4 pieds seulement avaient été observés à cette époque.
La gestion mise en œuvre ici ainsi que les conditions météorologiques semblent donc avoir été favorables au trèfle de Boccone (Trifolium bocconei).
3.8. Carré permanent n°8
Ce carré permanent a été installé en 2012, sur la dune de Grande Grève, dans un secteur à gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) où l’oyat (Ammophila arenaria) était dense.
L’archipel de Chausey constitue la seule localité de Basse-Normandie où la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) est connue.
La végétation de ce carré permanent et d’une bande périphérique (réduite à 50 cm en raison des risques d’érosion dans ce secteur) a été fauchée puis évacuée, fin octobre 2012.
Le suivi de ce carré au fil du temps est destiné à nous renseigner notamment sur la dynamique de la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus)et de la végétationsuite à cette intervention.
Date du relevé | 06/06/2012 | 04/06/2013 | 05/06/2014 | 01/06/2015 | 08/06/2016 |
Surface : 2 m x 4 m | |||||
Recouvrement total | 100 % | 60 % | 90 % | 95 % | 97 % |
Hauteur moyenne | 30 cm | 7 cm | 12 cm | 18 cm | 18 cm |
Hauteur maximum | 70 cm | 60 cm | 65 cm | 76 cm | 84 cm |
Ammophila arenaria | 3 | 2 | 2 | 3 | 3 |
Rosa spinosissima (Rosa pimpinellifolia) | 4 | 3 | 3 | 4 | 4 |
Lotus corniculatus | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Lathyrus sphaericusNombre de tiges | 191 | +25 | 1551 | 1117 | 1165 |
Hypochoeris radicata | 3 | 2 | 2 | 2 | 3 |
Silene nutans | 2 | 1 | 1 | 1 | 2 |
Jasione montana s. l. | + | 2 | 2 | 2 | |
Plantago lanceolata | + | + | 1 | + | 1 |
Koeleria glauca | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Vicia sativa s. l. | + | + | 1 | + | + |
Festuca gr. rubra | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Brachypodium rupestre | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Anthoxanthum odoratum | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Galium cf. verum (a) | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 |
Polypodium interjectum | 1 | + | + | ||
Petroselinum crispum | 1 | 1 | 1 | + | |
Poterium sanguisorba (Sanguisorba minor) | 1 | 1 | + | 1 | 1 |
Geranium purpureum | + | 1 | + | + | |
Crepis capillaris | + | + | 1 | 1 | + |
Iris foetidissima | + | + | + | + | + |
Carex arenaria | + | + | + | + | 1 |
Avenula pubescens | 1 | 2 | 1 | 1 | 1 |
Rubia peregrina | + | 1 | 1 | 1 | 1 |
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta) | + | + | + | ||
Elytrigia cf. acuta (Elytrigia cf. atherica) | + | 1 | 1 | 1 | 1 |
Aira caryophyllea s. l. | i | + | + | + | + |
Luzula campestris | + | 1 | + | + | + |
Leontodon saxatilis | 1 | 1 | 1 | 1 | |
Taraxacum sp. | + | + | |||
Dactylis glomerata | + | + | + | + | |
Convolvulus soldanella (Calystegia soldanella) | + | i | + | + | |
Poa pratensis | + | + | + | + | |
Trifolium campestre | + | 2 | 1 | 1 | |
Lagurus ovatus | 1 | 1 | 1 | ||
Rumex acetosella | + | + | + | ||
Vulpia fasciculata | + | ||||
Cuscuta epithymum | 1 | + | + | ||
Cerastium diffusum | + | + | |||
Vicia lathyroides | + | ||||
Aira praecox | + | + | + | ||
Jacobaea vulgaris (Senecio jacobaea) | + | i | i | ||
Euphorbia segetalis subsp. portlandica (Euphorbia portlandica) | 1 | 1 | 1 | ||
Polycarpon tetraphyllum s. l.Nombre de pieds | +5 | +7 | 127 | ||
Bryophytes | 2 | 2 | |||
Pteridium aquilinumNombre de frondesHauteur maximale en cm | 1342 | ||||
Hedera helix s. l. | 1 | ||||
Bromus hordeaceus s. l. | + | ||||
Nombre total de taxons | 27 | 30 | 42 | 39 | 42 |
(a) A l’état végétatif.
Comparaison des données recueillies en 2015 et 2016
Recouvrement total et hauteur de la végétation
La végétation s’est encore refermée comme le montre la très légère hausse du recouvrement total de la végétation. En juin 2016, il ne subsiste que très peu de zones dénudées.
La hauteur moyenne de la végétation est identique en 2015 et 2016. La hauteur maximale de la végétation a augmenté de 8 cm. Cette hausse résulte de la présence ici d’un chaume d’oyat (Ammophila arenaria) de plus grande taille en juin 2016 qu’en juin 2015.
Evolution du nombre total de taxons
Le nombre total de taxons observés dans ce carré permanent est passé de 39 en 2015 à 42 en 2016. Ce nombre maximal a déjà été atteint ici en 2014. Rappelons que le nombre initial observé ici en 2012 avant le fauchage était de 27 taxons.
Apparition de taxons
En juin 2016 on constate l’apparition ici du brome mou (Bromus gr. hordeaceus), du lierre (Hedera helix s. l.) et de la fougère aigle (Pteridium aquilinum). Ces trois taxons sont nouveaux pour le carré permanent n°8.
Le premier taxon a été observé en très faible quantité et le second en faible quantité. Trois frondes de fougère aigle (Pteridium aquilinum) ont été dénombrées ici. Elles sont issues d’une population présente dans une dépression située à proximité du carré permanent.
Deux espèces qui n’avaient pas été revues ici en 2015 ont été observées de nouveau en 2016, en très faible quantité : le persil cultivé (Petroselinum crispum) et la vesce hérissée (Ervilia hirsuta).
Disparition de taxons
Deux taxons observés en très faible quantité en 2015 n’ont pas été revus ici en 2016 : le polypode intermédiaire (Polypodium interjectum) et le céraiste à quatre étamines (Cerastium diffusum). Ce dernier taxon est annuel ; il était apparu ici en 2014.
Taxons ayant progressé
La comparaison des données collectées en 2015 et 2016 montre que cinq taxons ont progressé d’un coefficient d’abondance-dominance : la porcelle enracinée (Hypochoeris radicata), le silène penché (Silene nutans), le plantain lancéolé (Plantago lanceolata), la laîche des sables (Carex arenaria), le polycarpon à quatre feuilles (Polycarpon tetraphyllum s. l.). Rappelons que ce dernier taxon est protégé en Basse-Normandie. Il est passé ici de 7 pieds en 2015 à 27 pieds en 2016. Il avait pu apparaître ici grâce à l’ouverture du milieu créée par le fauchage avec exportation.
Les deux premiers taxons ont atteint le coefficient d’abondance-dominance qu’ils avaient en 2012 avant le fauchage avec exportation et les deux suivants sont dotés du coefficient d’abondance-dominance immédiatement supérieur à celui qu’ils avaient avant cette intervention.
Bien que la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) conserve ici le même coefficient d’abondance-dominance qu’en 2015, le nombre de tiges de cette espèce patrimoniale a pourtant augmenté puisqu’il est passé de 117 en 2015 à 165 en 2016.
Taxons ayant régressé
Le crépis verdâtre (Crepis capillaris) a régressé ici d’un coefficient d’abondance-dominance.
Synthèse
La végétation a continué à se refermer mais elle reste moins dense et globalement moins haute qu’avant le fauchage avec exportation de 2012.
Depuis 2015, l’oyat (Ammophila arenaria) est doté du même coefficient d’abondance-dominance qu’en 2012 avant le fauchage avec exportation.
Le nombre total de taxons présents dans ce carré permanent est très élevé.
Bien que la végétation soit un peu plus dense qu’en 2015, le nombre de tiges de gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) a augmenté. Ce nombre est passé de 117 en 2015 à 165 en 2016.
3.9. Carré permanent N°9
Le carré permanent n°9 a été installé en 2012, dans la partie sud du Grand Romont, au sein d’une petite population de gesse sphérique (Lathyrus sphaericus). Il comporte un affleurement rocheux avec quelques zones de sol dénudées par les oiseaux.
Etant donné que le milieu était en train de se fermer et d’évoluer vers le fourré, la végétation du carré a été coupée et exportée début février et fin novembre 2013.
L’étude de ce carré permanent chaque année a pour but de suivre la dynamique de la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) et de la végétation, suite à ces interventions.
Date du relevé | 07/06/2012 | 04/06/2013 | 05/06/2014 | 06/06/2015 | 09/06/2016 |
Surface : 3 m x 5 m | |||||
Recouvrement total | 60 % | 40 % | 55 % | 50 % | 65 % |
Hauteur moyenne | 30 cm | 20 cm | 20 cm | 20 cm | 20 cm |
Hauteur maximum | 102 cm | 87 cm | 82 cm | 73 cm | 107 cm |
Dactylis glomerata | 3 | 2 | 2 | 3 | 3 |
Rubus sp. | 2 | 2 | 2 | 2 | 3 |
Hedera helix s. l. | 2 | 2 | 1 | 2 | 2 |
Elytrigia cf. acuta (Elytrigia cf. atherica) | 2 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Plantago coronopus | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Umbilicus rupestris | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Trifolium arvense | 1 | 1 | 1 | + | |
Lathyrus sphaericus Nombre de tiges | 122 | 161 | 149 | 123 | +2 |
Galium mollugo s. l. | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 |
Geranium rotundifolium | 1 | 1 | 2 | 1 | 1 |
Agrostis cf. stolonifera | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Orobanche hederae | + | ||||
Geranium purpureum | + | 1 | 1 | + | |
Bromus hordeaceus s. l. | + | 1 | 1 | 1 | 1 |
Prospero autumnale (Scilla autumnalis) | + | 1 | + | + | + |
Ervilia hirsuta (Vicia hirsuta) | + | 1 | 1 | 1 | + |
Cerastium diffusum | + | 1 | 1 | + | + |
Sonchus oleraceus | i | 1 | 2 | 1 | 1 |
Hyacinthoides non-scripta | + | 1 | 1 | 1 | 1 |
Vicia sativa s. l. | + | 1 | 1 | 1 | + |
Stellaria media | + | + | + | ||
Allium vineale | + | 1 | 1 | 1 | + |
Beta vulgaris subsp. maritima | i | + | + | ||
Anthriscus sylvestris | i | ||||
Myosotis cf. ramosissima (a) | + | + | |||
Trifolium campestre | 1 | ||||
Carex arenaria | + | + | + | ||
Trifolium glomeratum | i | ||||
Arenaria serpyllifolia s. l. | + | ||||
Atriplex prostrata | 1 | ||||
Rumex acetosa | i | ||||
Nombre total de taxons | 23 | 23 | 29 | 21 | 20 |
(a) Desséché lors de la réalisation du relevé.
Comparaison des données recueillies en 2015 et 2016
Recouvrement total et hauteur de la végétation
Le recouvrement total de la végétation a sensiblement augmenté en un an. En 2016, sa valeur est un peu plus élevée que celle qui a été relevée en 2012.
La hauteur moyenne de la végétation est identique en 2015 et 2016. La hauteur maximale a augmenté de 34 cm. La hausse de cette dernière valeur est due à la présence ici d’une inflorescence de dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) de plus grande taille en juin 2016 qu’un an auparavant à la même époque.
Evolution du nombre total de taxons
Le nombre total de taxons présents dans ce carré permanent lors de la réalisation du relevé est passé de 21 en 2015 à 20 en 2016. Ce nombre était de 23 en 2012. Il avait atteint sa valeur la plus élevée ici en 2014 avec un total de 29 taxons.
Apparition de taxons
Une espèce annuelle déjà recensée ici auparavant mais non revue en 2015 a de nouveau été observée en 2016, en très faible quantité. Il s’agit du trèfle champêtre (Trifolium campestre).
Disparition de taxons
Deux taxons observés ici en très faible quantité en 2015 n’ont pas été revus en 2016 : le myosotis hérissé (Myosotis ramosissima) et le géranium pourpre (Geranium purpureum). Le premier taxon est annuel et le second annuel à bisannuel, selon les auteurs.
Taxons ayant progressé
La ronce (Rubus sp.) a progressé d’un coefficient d’abondance-dominance. Elle est plus abondante qu’en 2012 avant le débroussaillage.
Taxons ayant régressé
Quatre taxons ont régressé d’un coefficient d’abondance-dominance au sein de ce carré permanent : la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus), la vesce hérissée (Ervilia hirsuta), la vesce cultivée (Vicia sativa s. l.), l’ail des vignes (Allium vineale).
La gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) est passée de 23 tiges en 2015 à 2 tiges en 2016. Sa régression semble due à la concurrence exercée par le dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) et les ronces (Rubus sp.) dans le secteur où elle est habituellement présente.
Il est donc souhaitable de couper et exporter la végétation de ce carré permanent une nouvelle fois.
Synthèse
Les ronces (Rubus sp.) ont pris de l’ampleur, elles sont plus abondantes ici qu’en 2012 avant le débroussaillage.
La gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) a régressé au sein de ce carré permanent. Elle est passée ici de 23 tiges en 2015 à 2 tiges en 2016.
Sa régression semble liée à la concurrence exercée par le dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) et les ronces (Rubus sp).
Il est donc souhaitable de couper et exporter la végétation de ce carré permanent une nouvelle fois.
3.10. Observations diverses
Parmi les quatre petites populations de trèfle raide (Trifolium strictum) situées en bordure d’affleurements rocheux vers l’Anse aux Chevaux, qui avaient été cartographiées en 2009, seules les deux stations les plus à l’Est ont été revues en 2016.
Les petites populations de trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) qui avaient été découvertes en 2014 et 2015 également en bordure d’affleurements rocheux, vers l’Anse aux Chevaux, ont été revues en 2016. Une autre petite population située un peu plus au sud, en bordure du chemin, a été observée pour la première fois en 2016 (voir la cartographie en annexe).
Douze pieds d’Orchis bouc (Himantoglossum hircinum) ont été observés sur la dune de Port Marie.
Quatre rosettes de cynoglosse officinale (Cynoglossum officinale) ont été observées là où cette espèce se développe habituellement, près de la barrière délimitant la propriété de la SCI, à proximité du bac de recyclage des emballages (voir la cartographie du rapport de 2009).
3.11. Synthèse générale
Dans le carré permanent n°1, l’oyat (Ammophila arenaria) reste moins dense qu’avant le fauchage avec exportation.
Dans le carré permanent n°2, depuis 2014, et dans le carré n°8, depuis 2015, il a le même recouvrement qu’initialement, avant que la végétation ne soit coupée et exportée.
Dans le carré permanent n°3, il est plus abondant qu’avant l’intervention de 2011.
Dans les carrés permanents n°1, 2 et 3, la fougère aigle (Pteridium aquilinum) est plus abondante qu’en 2011, avant que la végétation ne soit coupée et exportée.
Dans le carré permanent n°4, elle est moins abondante qu’avant les interventions.
La fougère aigle (Pteridium aquilinum) est apparue en 2016 dans le carré permanent n°8.
Dans le carré permanent n°1, le fauchage avec exportation avait fait régresser l’œillet de France (Dianthus gallicus) d’un coefficient d’abondance-dominance, mais depuis 2014 il est doté du coefficient d’abondance-dominance qu’il avait en juin 2011, avant l’intervention.
Dans les carrés permanents n° 2 et 3, malgré la fermeture du milieu et presque cinq ans après que la végétation a été coupée et exportée, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) reste plus abondant qu’en 2011.
Dans le carré permanent n°4, le géranium sanguin (Geranium sanguineum) est également plus abondant qu’avant les interventions.
Dans les carrés permanents n°1, 2, 3, 4 et 8, bien que la végétation se soit refermée, le nombre total de taxons reste nettement plus élevé qu’initialement, avant les interventions.
Dans le carré permanent n°8, la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) est plus abondante qu’en 2015 et 2012.
Dans le carré permanent n°9, elle a fortement régressé en 2016. Cette évolution semble liée à la concurrence exercée par d’autres espèces.
Dans le carré permanent n° 6, le nombre de pieds de trèfle raide (Trifolium strictum) a doublé par rapport à l’année dernière, alors qu’il est inchangé dans le carré n°7.
Le trèfle raide (Trifolium strictum) est plus abondant qu’en 2012 dans le carré n°6. A cette époque, il était absent du carré n°7 où il n’est apparu qu’en 2014.
Le trèfle raide (Trifolium strictum) est peu présent dans les carrés permanents est gérée de la même façon que le carré n° 6.
Par rapport à 2015, les effectifs du trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) ont un peu plus que doublé dans le carré n°6 et un peu plus que triplé dans le carré n°7.
Il est beaucoup plus abondant qu’en 2012 dans les carrés permanents n°6 et 7.
Le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei) est abondant en 2016 à la fois dans les carrés permanents n° 6 et 7 et dans la zone décapée en 2006.
Le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei), le trèfle raide (Trifolium strictum) et la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus) sont des espèces annuelles. Leur cycle s’effectue sur moins d’un an et leur reproduction se fait exclusivement par graines ; pour ces raisons, leurs effectifs sont susceptibles de varier d’une année à l’autre.
Le développement de ces trois espèces est fortement tributaire des conditions météorologiques et en particulier de la pluviosité.
3.12. Interventions à réaliser en 2016 et préconisations de gestion
Nous intégrons ici les préconisations de gestion qui ont été formulées en juin 2016.
Carrés permanents n°1, 2, 3, 4 et 8
Pas d’intervention en 2016 car l’impact du fauchage avec exportation est satisfaisant pour le moment.
Matérialisation visuelle des carrés permanents
Il est important de laisser en place en permanence les tiges de plastique rouge enfoncées dans les bornes car elles permettent de retrouver les carrés permanents facilement. Lorsque des interventions sont à effectuer dans certains carrés permanents, il suffit de les retirer temporairement et de les remettre en place une fois les interventions terminées.
Carré permanent n°5
La population de trèfle raide (Trifolium strictum) du tombolo et le carré n°5 ont été accidentellement coupés par le tracteur au printemps 2016 ce qui est préjudiciable pour la production de graines. Une vingtaine de pieds situés en dehors du carré permanent ont toutefois été épargnés grâce à la microtopographie.
Pour éviter que cet incident ne se reproduise, il est souhaitable de veiller à ce que les repères de ce carré permanent soient visibles et restent en place en permanence.
La population de trèfle raide (Trifolium strictum) du tombolo et le carré n°5 ne doivent pas être fauchés du 1er avril au 15 juillet.
Le carré permanent n°5 ainsi qu’au minimum une bande de 2 m x 2 m x 10 m située dans le prolongement du carré sont à couper en septembre 2016. Le produit issu du fauchage est à exporter.
Période de réalisation de la coupe avec exportation : septembre
Carrés permanents n° 6 et 7 et partie sèche de la prairie sous le château
Il est souhaitable de réaliser une coupe avec exportation dans toute la partie sèche de la prairie (partie décapée en 2006 lors des travaux de lagunage), carrés permanents inclus.
Pas d’intervention spécifique dans les carrés permanents mais la végétation des carrés doit être coupée en même temps que toute la partie sèche de la prairie.
Période de réalisation de la coupe avec exportation : septembre.
Carré permanent n°9
En raison de la présence d’une végétation dense dans le secteur où se développe habituellement la gesse sphérique (Lathyrus sphaericus), il convient d’envisager une nouvelle intervention dans le carré permanent n°9.
La végétation de ce carré permanent et d’une bande périphérique de trois mètres autour du carré est à couper et exporter. Les végétaux ainsi coupés pourront être déposés un peu plus loin sur un fourré de ronces.
Période de réalisation de la coupe avec exportation : de septembre 2016 à janvier 2017
Précautions à prendre à chaque fois que la végétation est coupée dans les zones d’affleurement rocheux :
Etant donné l’importance de cette préconisation, bien qu’elle ait été déjà mentionnée dans les rapports précédents, nous la formulons de nouveau ici car elle est toujours d’actualité.
La romulée à petites fleurs (Romulea columnae) se développe souvent en bordure des affleurements rocheux sur un sol très peu épais. Il en est de même, dans certains cas, pour le trèfle raide (Trifolium strictum) et le trèfle de Boccone (Trifolium bocconei).
Ces espèces sont toutes les trois intégralement protégées par la loi et le trèfle raide (Trifolium strictum) ne serait plus présent actuellement en Basse-Normandie qu’à Chausey.
Il convient donc de prendre quelques précautions à chaque fois que la végétation est coupée dans les zones d’affleurement rocheux où sont présentes ces espèces.
Ces précautions consistent à veiller après chaque coupe à ne pas laisser les résidus végétaux s’accumuler dans ces secteurs.
Pour cela, au niveau des affleurements rocheux et de leur pourtour, il est recommandé d’évacuer la végétation coupée à l’aide d’un râteau.
En effet, l’accumulation des résidus végétaux dans ces secteurs risquerait d’entraîner à brève échéance la disparition de ces espèces patrimoniales.
La mise en application de cette préconisation est d’une grande importance pour le maintien de ces espèces patrimoniales dans les secteurs d’affleurement rocheux concernés, en particulier dans les secteurs de la Pointe de Bretagne, de l’Anse aux Chevaux et en bordure de la chapelle.
Période d’intervention : après chaque coupe, au niveau des affleurements rocheux et de leur pourtour, évacuer la végétation coupée avec un râteau.
Interventions concernant la dune de l’Anse à Gruel
Couper et exporter tous les ajoncs présents sur la dune de l’Anse à Gruel (dans l’enclos) car ils prennent de l’ampleur, notamment au détriment d’espèces patrimoniales comme l’œillet de France (Dianthus gallicus) et le géranium sanguin (Geranium sanguineum).
Couper et exporter également les ajoncs et les ronces qui menacent la station d’œillet de France (Dianthus gallicus) située en bordure du chemin (à l’extérieur de l’enclos), sur le tombolo.
Période d’intervention : en automne ou hiver.
La prairie à orchis à fleurs lâches (Anacamptis laxiflora)
Cette orchidée est présente dans la prairie où est implanté le lagunage. Afin que l’orchis à fleurs lâches (Anacamptis laxiflora) puisse se maintenir, la végétation doit être coupée tous les ans. Pour qu’elle ait la possibilité de produire des graines, il est souhaitable de couper la végétation tardivement (août ou septembre) au moins une fois tous les trois ans.
L’idéal serait toutefois de remplacer le gyrobroyage par un fauchage avec exportation. Les produits coupés seraient alors évacués vers une autre prairie ne présentant pas d’intérêt particulier, qui serait alors consacrée au compostage.
Le centranthe rouge (Centranthus ruber) et le chêne vert (Quercus ilex) de la dune de Port Marie
Afin de préserver la diversité et l’originalité de la végétation dunaire, la petite population de centranthe rouge (Centranthus ruber) présente sur la dune de Port Marie est arracher et exporter.
Les quelques pieds de chêne vert (Quercus ilex) qui poussent çà et là sur la dune de Port Marie sont également à couper.
Période d’intervention : de préférence en automne ou hiver.
L’ail triquètre (Allium triquetrum)
Cette espèce est désormais considérée comme invasive avérée portant atteinte à la biodiversité en Bretagne. En Basse-Normandie, elle est considérée comme étant à surveiller.
Une petite population se situe en bordure de sous-bois, près du départ du chemin conduisant à Château Renault.
Etant donné que l’ail triquètre (Allium triquetrum) n’occupe qu’une faible surface, la solution la plus simple pour l’éliminer serait le bâchage. La procédure à mettre en œuvre a déjà été décrite en détail dans le rapport de 2013.
Si cette solution n’est pas retenue, il convient de couper la population d’ail triquètre (Allium triquetrum) et une bande périphérique d’un mètre, au ras du sol, au minimum une fois par mois, voire plus souvent selon le rythme des repousses, de fin septembre à juin afin de l’épuiser peu à peu.
L’ail triquètre (Allium triquetrum) passe normalement l’été sans feuilles mais la réaction d’une plante coupée peut s’avérer différente. Le cas échéant, les éventuelles repousses estivales seraient à couper.
Il est très important d’empêcher l’ail triquètre (Allium triquetrum)de fleurir et de produire des graines.
Période d’intervention : couper l’ail triquètre (Allium triquetrum)au moins une fois par mois de septembre à juin
Le sporobole tenace (Sporobolus indicus)
Cette espèce américaine est considérée actuellement comme étant à surveiller dans la liste des espèces vasculaires invasives de Basse-Normandie.
Le sporobole tenace (Sporobolus indicus) est bien implanté notamment en bordure du chemin entre la ferme et la plaine. Il est important d’empêcher la production de graines en fauchant régulièrement cette plante.
Le séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris subsp. vulgaris)
Etant donné qu’il produit de très nombreuses graines qui sont disséminées par le vent, il est souhaitable de poursuivre l’arrachage du séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris subsp. vulgaris)avant la floraison sur tout le tombolo.
Certaines précautions s’imposent si le séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris subsp. vulgaris) est déjà fleuri car les graines peuvent continuer à mûrir sur les plantes arrachées. Dans ce cas, les plantes arrachées devront être mises en sac et brûlées.
Période d’intervention : avant la floraison : avril et mai et jusqu’au début du mois de juin. Les interventions peuvent toutefois se faire dès l’hiver mais l’arrachage est moins aisé.
Le fenouil (Foeniculum vulgare)
Couper les inflorescences de fenouil (Foeniculum vulgare) sur la digue des Blainvillais pour empêcher la production de graines, car il a tendance à s’étendre.
4. Bibliographie
ABBAYES H. des et coll., 1971 – Flore et Végétation du Massif armoricain, Tome 1 : Flore vasculaire. Presses Universitaires Bretonnes.
BOUSQUET T., WAYMEL J., ZAMBETTAKIS C., GESLIN J., MAGNANON S., 2013 – Liste des plantes vasculaires invasives de Basse-Normandie.
CHICOUENE D. Communications personnelles.
FORTUNE C., avec la participation de PALLARD C., 2009 – Espèces végétales patrimoniales de la Grande Ile de Chausey.
FORTUNE C., avec la participation de PALLARD C., 2010 – Les espèces végétales patrimoniales de quelques îlots de l’archipel de Chausey.
FORTUNE C., avec la participation de PALLARD C., 2011 – Etude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales. Iles Chausey.
FORTUNE C., avec la participation de PALLARD C., 2012 – Etude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales. Iles Chausey.
FORTUNE C., avec la participation de PALLARD C., 2013 – Etude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales. Iles Chausey.
FORTUNE C., 2014 – Etude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales. Iles Chausey.
FORTUNE C., 2015 – Etude de la dynamique d’espèces végétales patrimoniales. Iles Chausey.
LAMBINON J. et coll., 1999 – Nouvelle Flore de la Belgique, du Grand Duché du Luxembourg, du Nord de la France et des régions voisines. 4ème édition. Editions du patrimoine du Jardin Botanique National de Belgique.
MAGNANON S., 1993 – Liste rouge des espèces végétales rares et menacées du Massif armoricain. Conservatoire botanique national de Brest. ERICA n°4.
PROVOST M., 1998 – Flore vasculaire de Basse-Normandie. Presses Universitaires de Caen, Tomes 1 et 2.
PROVOST M., 1993 – Atlas de répartition des plantes vasculaires de Basse-Normandie. Presses Universitaires de Caen.
QUERE E., RAGOT R., GESLIN J., MAGNANON S. et coll., 2011 – Liste des plantes vasculaires invasives de Bretagne. www.cbnbrest.fr/site/pdf/Liste_invasive_bzh.pdf
STACE C., 1997 – New Flora of the British Isles. Second edition. Cambridge University press.
TISON J.M., DE FOUCAULT B., 2014 – Flora Gallica. Flore de France. Biotope éditions.
WAYMEL J., BOUSQUET T., ZAMBETTAKIS C., GESLIN J., 2016 ‐ Liste des plantes vasculaires invasives de Basse‐Normandie. DREAL de Normandie / Région de Normandie. Villers‐Bocage : Conservatoire botanique national de Brest.
ZAMBETTAKIS C., GESLIN J., GUYADER D.- 2006, Version mise à jour en 2008 – Liste hiérarchisée des espèces rares et patrimoniales. Conservatoire botanique national de Brest – Région Basse-Normandie.
ZAMBETTAKIS C., – Les plantes invasives en Basse-Normandie. www.cbnbrest.fr/site/pdf
/fichebn_intro.pdf
ZAMBETTAKIS C., PROVOST M., 2009 – Flore rare et menacée de Basse-Normandie. Conservatoire botanique national de Brest – Région Basse-Normandie – DIREN Basse-Normandie.
Sites internet :
http://dc.plantouz.chez-alice.fr/
http://www.cbnbrest.fr/site/html/regions/inventaire_region.html#inva
5. Annexes
Liste des espèces végétales présentes dans les carrés permanents :
Nom scientifique | Nom français | Famille |
Achillea millefolium L. | Achillée millefeuille | Asteracée |
Aira caryophyllea L. s. l. | Canche caryophyllée | Poacée |
Aira praecox L. | Canche précoce | Poacée |
Agrostis stolonifera L. | Agrostide stolonifère | Poacée |
Allium vineale L. | Ail des vignes | Amaryllidacée |
Ammophila arenaria (L.) Link | Oyat | Poacée |
Anisantha diandra (Roth) Tzvelev | Brome à deux étamines | Poacée |
Anthoxanthum odoratum L. | Flouve odorante | Poacée |
Anthriscus sylvestris (L.) Hoffm. | Anthrisque des bois | Apiacée |
Aphanes australis Rydb. | Alchémille à petits fruits | Rosacée |
Arenaria leptoclados (Rchb.) Guss. | Sabline à rameaux fins | Caryophyllacée |
Arenaria serpyllifolia L. s. l. | Sabline à feuilles de serpolet | Caryophyllacée |
Atriplex prostrata DC. | Arroche hastée | Amaranthacée |
Avenula pubescens (Huds.) Dum. | Avoine pubescente | Poacée |
Beta vulgaris L. subsp. maritima (L.) Arcang. | Betterave maritime | Amaranthacée |
Brachypodium rupestre (Host) Roem. & Schult. (Brachypodium pinnatum (L.) P.Beauv. subsp. rupestre (Host) Schübl. & G.Martens) | Brachypode rupestre | Poacée |
Bromus hordeaceus L. s. l. | Brome mou | Poacée |
Cardamine hirsuta L. | Cardamine hirsute | Brassicacée |
Carex arenaria L. | Laîche des sables | Cyperacée |
Carex caryophyllea Lat. | Laîche printanière | Cyperacée |
Centaurium erythraea Rafn | Petite centaurée | Gentianacée |
Cerastium diffusum Pers. | Céraiste à quatre étamines | Caryophyllacée |
Cerastium fontanum Baumg. | Céraiste commun | Caryophyllacée |
Cerastium glomeratum Thuill. | Céraiste aggloméré | Caryophyllacée |
Convolvulus arvensis L. | Liseron des champs | Convolvulacée |
Convolvulus soldanella L.(Calystegia soldanella (L.) Roem & Schult.) | Liseron soldanelle | Convolvulacée |
Crepis capillaris (L.) wallr. | Crépis verdâtre | Astéracée |
Cuscuta epithymum (L.) L. | Cuscute du thym | Convolvulacée |
Cytisus scoparius L. Link | Genêt à balai | Fabacée |
Dactylis glomerata L. | Dactyle aggloméré | Poacée |
Daucus carota L. | Carotte sauvage | Apiacée |
Dianthus gallicus Pers. | Œillet de France | Caryophyllacée |
Echium vulgare L. | Vipérine commune | Boraginacée |
Elytrigia acuta (D.C.) Tzvelv(Elytrigia atherica (Link) Kerguélen ex Carreras Martinez) | Chiendent du littoral | Poacée |
Erigeron sp. (Conyza sp.) | Vergerette, érigéron | Astéracée |
Erodium cicutarium (L.) L’Hérit. | Erodium à feuilles de cigüe | Géraniacée |
Ervilia hirsuta (L.) Opiz(Vicia hirsuta (L.) S.F. Gray) | Vesce hérissée | Fabacée |
Ervum tetraspermum L. (Vicia tetrasperma (L.) Schreb.) | Vesce à quatre graines | Fabacée |
Euphorbia segetalis subsp. portlandica (L.) Litard. (Euphorbia portlandica L.) | Euphorbe de Portland | Euphorbiacée |
Festuca gr. rubra | Fétuque rouge | Poacée |
Fumaria capreolata L. | Fumeterre grimpante | Papavéracée |
Galium mollugo L. s. l. | Gaillet mou | Rubiacée |
Galium verum L. | Gaillet vrai | Rubiacée |
Geranium molle L. | Géranium mou | Géraniacée |
Geranium purpureum Vill. | Géranium pourpre | Géraniacée |
Geranium robertianum L. | Géranium herbe à Robert | Géraniacée |
Geranium rotundifolium L. | Géranium à feuilles rondes | Géraniacée |
Geranium sanguineum L. | Géranium sanguin | Géraniacée |
Hedera helix L. s. l. | Lierre | Araliacée |
Hieracium officinarum Vaill.(Hieracium pilosella L.) | Epervière piloselle | Astéracée |
Holcus lanatus L. | Houlque laineuse | Poacée |
Hyacinthoides non-scripta (L.) Chouard ex Rothm. | Jacinthe des bois | Asparagacée |
Hypericum perforatum L. | Millepertuis perforé | Hypericacée |
Hypochoeris radicata L. | Porcelle enracinée | Astéracée |
Iris foetidissima L. | Iris fétide | Iridacée |
Jacobaea vulgaris Gaertn. (Senecio jacobaea L.) | Séneçon jacobée | Astéracée |
Jasione montana L. s. l. | Jasione des montagnes | Campanulacée |
Juncus bufonius L. | Jonc des crapauds | Joncacée |
Koeleria glauca (Spreng.) DC. | Koelérie blanchâtre | Poacée |
Lagurus ovatus L. | Queue de lièvre | Poacée |
Lathyrus sphaericus Retz. | Gesse sphérique | Fabacée |
Leontodon saxatilis Lam. | Liondent faux pissenlit | Astéracée |
Ligustrum vulgare L. | Troène commun | Oléacée |
Lolium perenne L. | Ray-grass anglais | Poacée |
Lonicera periclymenum L. | Chèvrefeuille des bois | Caprifoliacée |
Lotus angustissimus L. | Lotier à fruits très étroits | Fabacée |
Lotus corniculatus L. | Lotier corniculé | Fabacée |
Lotus hispidus DC. (Lotus subbiflorus Lag.) | Lotier hispide | Fabacée |
Luzula campestris (L.) DC. | Luzule des champs | Joncacée |
Lysimachia arvensis (L.) U. Manns Anderb. (Anagallis arvensis L.) | Mouron des champs | Primulacée |
Medicago lupulina L. | Luzerne lupuline | Fabacée |
Medicago minima (L.) L. | Luzerne naine | Fabacée |
Medicago polymorpha L. | Luzerne polymorphe | Fabacée |
Myosotis ramosissima Rochel | Myosotis hérissé | Borraginacée |
Ornithopus perpusillus L. | Pied d’oiseau délicat | Fabacée |
Orobanche hederae Duby | Orobanche du lierre | Orobanchacée |
Orobanche minor Smith | Petite orobanche | Orobanchacée |
Papaver dubium L. | Pavot douteux | Papavéracée |
Petroselinum crispum (Mill.) A.W. Hill | Persil cultivé | Apiacée |
Plantago coronopus L. | Plantain corne de cerf | Plantaginacée |
Plantago lanceolata L. | Plantain lancéolé | Plantaginacée |
Poa annua L. | Pâturin annuel | Poacée |
Poa pratensis L. | Pâturin des prés | Poacée |
Polycarpon tetraphyllum L.s. l. | Polycarpon à quatre feuilles | Caryophyllacée |
Polygala vulgaris L. | Polygale commun | Polygalacée |
Polypodium interjectum Shivas | Polypode intermédiaire | Polypodiacée |
Poterium sanguisorba L. (Sanguisorba minor Scop.) | Petite pimprenelle | Rosacée |
Prospero autumnale (L.) Speta(Scilla autumnalis L.) | Scille d’automne | Asparagacée |
Prunus spinosa L. | Prunellier | Rosacée |
Pteridium aquilinum (L.) Kuhn | Fougère aigle | Dennstaedtiacée |
Ranunculus acris L. | Renoncule âcre | Renonculacée |
Ranunculus bulbosus L. | Renoncule bulbeuse | Renonculacée |
Raphanus raphanistrum L.subsp. landra (DC.) Bonnier & layens | Ravenelle maritime | Brassicacée |
Rosa spinosissima L. (Rosa pimpinellifolia L.) | Rosier pimprenelle | Rosacée |
Rubia peregrina L. | Garance voyageuse | Rubiacée |
Rubus sp. | Ronce | Rosacée |
Rumex acetosa L. | Oseille sauvage | Polygonacée |
Rumex acetosella L. | Petite oseille | Polygonacée |
Sagina apetala Ard. | Sagine apétale | Caryophyllacée |
Senecio sylvaticus L. | Séneçon des bois | Asteracée |
Silene latifolia Poir. | Compagnon blanc | Caryophyllacée |
Silene nutans L. | Silène penché | Caryophyllacée |
Sonchus asper (L.) Hill | Laiteron rude | Astéracée |
Sonchus oleraceus L. | Laiteron maraîcher | Asteracée |
Stellaria media (L.) Vill. | Mouron des oiseaux | Caryophyllacée |
Taraxacum sp. | Pissenlit | Astéracée |
Teucrium scorodonia L. | Germandrée scorodoine | Lamiacée |
Trifolium arvense L. | Trèfle des champs | Fabacée |
Trifolium bocconei Savi | Trèfle de Boccone | Fabacée |
Trifolium campestre Schreb. | Trèfle champêtre | Fabacée |
Trifolium dubium Sibth. | Trèfle douteux | Fabacée |
Trifolium glomeratum L. | Trèfle aggloméré | Fabacée |
Trifolium micranthum Viv. | Trèfle filiforme | Fabacée |
Trifolium occidentale D.E. Coombe | Trèfle occidental | Fabacée |
Trifolium repens L. | Trèfle rampant | Fabacée |
Trifolium scabrum L. | Trèfle scabre | Fabacée |
Trifolium striatum L. | Trèfle strié | Fabacée |
Trifolium strictum L. | Trèfle raide | Fabacée |
Trifolium subterraneum L. | Trèfle souterrain | Fabacée |
Trisetum flavescens (L.) Beauv. | Avoine dorée | Poacée |
Ulex europaeus L. | Ajonc d’Europe | Fabacée |
Umbilicus rupestris (Salisb.) Dandy | Nombril de vénus | Crassulacée |
Valerianella locusta L. Laterr. | Mâche potagère | Caprifoliacée |
Urtica dioica L. | Ortie dioïque | Urticacée |
Veronica arvensis L. | Véronique des champs | Plantaginacée |
Veronica chamaedrys L. | Véronique petit chêne | Plantaginacée |
Vicia lathyroides L. | Vesce fausse gesse | Fabacée |
Vicia sativa L. s. l. | Vesce cultivée | Fabacée |
Viola riviniana Reichenb. | Violette commune | Violacée |
Vulpia bromoides (L.) S.F. Gray | Vulpie faux brome | Poacée |
Vulpia fasciculata (Forskal) Fritsch | Vulpie à une glume | Poacée |
Remarque : les taxons protégés sont figurés en gras.